La French connection du calcio dans les 90's - Chap 9 Christian KAREMBEU

Christian KAREMBEU – SAMPDORIA de GÊNES 1995-1997

Le kanak arrive en Italie avec un statut d’étoile montante à seulement 24 ans il sort d’une saison plus qu’énorme avec le FC Nantes, champion irrésistible lors de la saison 1994-95. En outre il figure régulièrement sur les petits papiers d’Aimé JACQUET qui construit son groupe pour l’Euro 96 en Angleterre. Annoncée dans les plus grands clubs d’Europe, il débarque lors de l’été 1995 dans le port de Gênes et enfile la tunique de la SAMP’. Le club recherche à jouer les premiers rôles (championne d’Italie en 1991 et finaliste de la ligue des champions en 1992). 
Le recrutement de la Samp' est impressionnant car cette année là Clarence SEEDORF et Juan Sebastian VERON rejoigne KAREMBEU lors de ce mercato 5 étoiles. Les débuts du Kanak sont tonitruants et il en est de même chez les bleus. Lors du match décisif en Roumanie pour la qualification de l’Euro 1996, Karembeu inscrit le premier but des bleus (son seul et unique but sous le maillot tricolore) plein de volonté en rentrant dans le but avec le ballon sur un corner !! La France l’emporte 3-1 et empoche son billet. Ce match pour beaucoup (et notamment le principal intéressé de l’époque Aimé JACQUET) est considéré comme le match référence qui a cimenté le groupe qui deviendra champion du monde. L’énorme prestation à Bucarest de Karembeu peut alors expliquer son statut de titulaire chez les bleus pendant des années bien qu’il ne jouera quasiment plus en club.

En effet après une brillante première saison chez la Samp et un Euro anglais très brillant, la France échoue aux tirs aux buts en demi-finale face à la République Tchèque, le kanak effectue une seconde saison de haute volée mais l’été suivant (1997) il va jouer les divas et décide qu’il ne doit plus gâcher son talent dans une équipe indigne de son nouveau standing. S’en suit un bras de fer de 6 mois avec les dirigeants de la Samp’. En décembre 1997 après avoir fait la grève à la française pendant 6 mois sans s’entrainer avec ses coéquipiers, il est transféré chez le prestigieux Réal de Madrid. Et là bien qu’a court de compétition, il devient titulaire chez les Merengue et remporte la ligue des champions 6 mois après son arrivée. Il n’en faut pas plus pour qu’Aimé JACQUET le retienne dans sa liste pour le mondial, le titularisant des ¼ de finale jusqu’à la finale. Champion du monde puis champion d’Europe, KAREMBEU est l’un des joueurs les plus titrés de l’histoire du football français et pourtant il sera aux cœurs de nombreuses controverses qui auraient du le priver de l’honneur de la sélection.

En effet il a toujours refusé de chanter La Marseillaise, en référence au passé colonial de la France dans sa région, la Nouvelle-Calédonie. Son arrière-grand-père paternel faisait notamment partie des Kanaks exhibés au Jardin d'acclimatation lors de l'Exposition coloniale de 1931 et à ce sujet voici sa déclaration et sa vision des faits : "Je ne me suis jamais senti français (...), je suis de Nouvelle-Calédonie (...), je ne comprends pas pourquoi mon pays n'est pas une nation indépendante (...), je ne joue avec la France que parce que c'est une vitrine, pour que le monde connaisse mon peuple et ses problèmes".

En outre après la victoire en ligue des champions en 98, il n’aura plus le même rendement dans la maison blanche et il se met à cirer le banc du réal les saisons suivantes. Karembeu devient un joueur très impopulaire en France. Ces déclarations et son temps de jeu famélique devraient le barrer en équipe de France et pourtant que ce soit JACQUET ou LEMERRE, les 2 le convoque à Clairefontaine pour chaque rendez vous des bleus. En 3 saisons, de l’été 1997 à l’été 2000 (date de son départ en Premier League) il ne dispute que 51 matchs en clubs soit seulement 17 matchs par saison, il en joue presque plus en sélections.

Après le fiasco en Corée du Sud il ne sera plus jamais appelé, d’autant qu’il part dans un championnat mineur en signant à l’Olympiakos. Pour info il va casser la baraque en Grèce, étoffant son palmarès déjà garni mais surtout en étant nommé meilleur joueur du championnat pour sa 1ère saison dans le championnat Hellénique. Il lui arrive même parfois de jouer n°10 et de briller à ce poste. C’est pour cette raison que je parle du championnat grec comme un championnat mineur, car pour faire jouer en 10 le kanak qui s’est démarqué pendant ses années fastes pas son jeu physique et son engagement, le voir reconverti en meneur de jeu laisse présumé des carences chez les grecs en technicien. Toutefois cela n’empêchera pas la Grèce d’être championne d’Europe en 2004, il est vrai en alignant 9 défenseurs devant le gardien.

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