José ANIGO

Si tout le monde aujourd’hui connait le dirigeant, peu savent qu’ANIGO a été joueur d’une des équipes les plus populaires de l’histoire de l’OM.
José ANIGO entra dans la légende de l’OM dans les années 80 en faisant partie de l’équipe des Minots. Saison 1980-81 : l’OM est en division 2 et  n’y arrive pas. Relégable toute la saison, le club phocéen coule en silence ou presque. En Avril 1981, l’OM est placé en liquidation judiciaire. Tous les joueurs et le personnel sont mis au chômage, même Albert Batteux, l'ancien entraîneur mythique du grand Stade de Reims des années 1950 que l'on avait supplié de venir quelques mois plus tôt et qui devait bien regretter d'avoir tenté l'aventure.
La direction du club décide de mener une politique de promotion des jeunes en intégrant dans l'équipe première les « Minots », vainqueurs de la coupe Gambardella deux ans plus tôt, où figurent notamment José Anigo, Éric Di Meco ou encore Jean-Charles De Bono. Ce que personne n'aurait pu prévoir, c'est qu'avec ces gamins, cet OM de l'An II n'allait perdre aucune des six rencontres restant à disputer. Ces jeunes évitent la relégation en troisième division, battant même Montpellier champion de D2 et futur promu (3-1).Les joueurs de Roland Gransart, sur leur lancée, alignèrent une série de vingt rencontres sans défaite et manquèrent de peu la montée au cours de l'exercice suivant (1981-82), détruisant au passage une idée reçue voulant que les vedettes seules remplissent le Stade Vélodrome (alors que seuls comptent, en fait, les résultats). Le mouvement de renouveau était irréversible.
Leur persévérance allait être récompensée : au printemps de 1984, l'OM 1er de son groupe disait adieu à la Division 2 après quatre saisons de purgatoire. les risques pris en début d'exercice s'étaient révélés payants et l'apport de joueurs d'expérience, déterminant pour épauler les Lévy, Lopez, Anigo, De Bono, Francini, Marc Pascal, petits juniors devenus grands. Anigo était un défenseur rugueux et dur sur l’homme mais pas assez pour rester dans l’OM de Tapie qui préféra des charnières Forster-Le Roux ou encore Boli-Mozer.

Euro 92 – Chap.2 : Le Danemark




La surprise danoise
Comme vu dans le chapitre précédent et l’exclusion de la Yougoslavie, l’équipe du Danemark fut donc repêchée in extremis. Elle tombe dans le groupe A, composé de la France, de l’Angleterre et du pays organisateur, la Suède. À noter l'absence chez les Danois du plus célèbre d'entre eux : fâché avec son sélectionneur, Michael LAUDRUP avait en effet décliné la sélection. Jouant de manière totalement décomplexée, bénéficiant également d'une certaine dose de réussite, les Danois remportent l'Euro après avoir fait au premier tour un match nul contre l’Angleterre (0-0), puis perdu contre la Suède (0-1) et battu la France sur le score de 2-1 (buts de Henrik LARSEN et de Lars ELSTRUP). Ils terminèrent deuxièmes et durent affronter les Pays-Bas, tenants du titre en demi-finale. Grâce au doublé de Henrik Larsen, le match se solde par un score de 2-2 après prolongations et doit aller aux tirs au but, qui voit s’imposer le Danemark grâce au tir manqué de Marco van Basten arrêté par Peter SCHMEICHEL. En finale, les Danois, qui sont la surprise de la compétition, affrontent la redoutable Allemagne, championne du monde en titre. À la 18e minute, John JENSEN ouvre la marque, puis à la 78e minute, Kim VILFORT aggrave le score (victoire 2-0) et permet au Danemark de gagner le seul titre qui figure actuellement à leur palmarès. Les Danois emmenés par le coach Richard MOLLER Nielsen, le gardien Peter SCHMEICHEL et l'attaquant Brian LAUDRUP ramènent le trophée à Copenhague. Cela leur permet de se qualifier pour la Coupe des Confédérations 1995, en Arabie saoudite. À cet Euro 1992, le Danemark a ainsi éliminé les trois grands favoris de la compétition (Allemagne, France et Pays-Bas) qui en étaient également les trois derniers vainqueurs.
Peter SCHMEICHEL
Elu meilleur gardien du tournoi. Son arrêt décisif face à Marco VAN BASTEN dans la séance de tirs aux buts marqua les esprits
John SIVEBAEK
Etonnant parcours qui le verra passer de Manchester United à l’A.S Saint Etienne, régression ?
John JENSEN
Auteur du premier but danois en finale
Flemming POVLSEN
Puissant attaquant qui s’illustra au Borussia Dortmund dans les années 90, les auxerrois s’en souviennent.
Brian LAUDRUP
Jeune frère de Mickael, un peu moins talentueux il joua toujours mieux en sélections qu’en club. Mercenaire du foot il évolua entre autre au Bayern de Munich, Fiorentina, Milan AC, Glasgow Rangers, Chelsea ou encore à l’Ajax d’Amsterdam.
Henrik LARSEN
Meilleur buteur de ce championnat d’Europe avec 3 buts. Sacré performance pour ce milieu de terrain qui inscrira au terme de sa carrière internationale 5 buts en 7 ans sous le maillot danois.

Pourquoi la Yougoslavie allait gagner l’Euro 92 ?


Le 30 Mai 1992 alors que la sélection yougoslave dirigée par Ivica Osim est en plein stage de préparation pour l'Euro 1992, dont elle est une des grandes favorites, un teletex tombe : l'UEFA exclut de l'Euro la sélection yougoslave 10 jours avant le début de la compétition. Conséquence directe de la guerre et de l’embargo imposé par l’ONU. Tout a débuté le matin même à New York où le Conseil de sécurité des Nations Unies vote par 13 voix et 2 abstentions  (Chine et Zimbabwe) la résolution 757, instaurant un embargo contre la Yougoslavie (Serbie et Monténégro), et prend soin d'inclure spécifiquement au paragraphe 8 alinéa b l’obligation pour les Etats « d’empêcher la participation à des manifestations sportives sur leur territoire de personnes ou de groupes représentant la République Fédérale de Yougoslavie ». Vu la résolution, le comité d’urgence de la FIFA décide immédiatement de suspendre la  fédération de Yougoslavie, et d’exclure, en accord avec l’UEFA, son équipe du championnat  d’Europe qui devait commencer le 10 juin en Suède. Quant au CIO, il s’accorde pour  sa part un délai de réflexion supplémentaire en vue des Jeux Olympiques de Barcelone qui  doivent s’ouvrir fin juillet.  Utilisée à l’encontre de l’Afrique du Sud de l’apartheid, les sanctions sportives apparaissent alors comme une nouvelle option dans l’éventail des sanctions à disposition des Nations  Unies. Les sportifs yougoslaves en sont les premières victimes et on peut réellement se poser la question, avec le recul des années, sur la perspicacité d’une telle décision ? L’Europe et l’ONU ont tapé fort sur les sportifs mais n’ont jamais empêché les conflits armés ni stopper les massacres qui feront des milliers de morts. En fait la résolution 757 est une conséquence du non respect des autres résolutions de l’ONU qui exige depuis le début du conflit (novembre 1991) le retrait des troupes yougoslaves et croates de Bosnie. 

Je vais arrêter là sur le contexte politique pour l’instant mais voilà la situation géo-politique à la veille de l’Euro 1992. La Yougoslavie en terme de football ça reste aussi compliqué, car jusqu’au début de la guerre, la sélection est toujours ce brassage de joueurs croates, serbes, bosniens, macédoniens, slovènes mais dès octobre 1991, un moi avant que les armes parlent, les joueurs croates disparaissent de la sélection mais pas les bosniens par exemple avec toujours par exemple la présence des Mehmed Baždarević, Faruk Hadžibegić ou encore Safet Susic qu’on connait si bien en France. C’est donc une équipe de Yougoslavie sans ses joueurs croates qui se qualifie pour l’EURO 92 en remportant ses deux derniers matchs à la fin de l’année 91. Une performance qui permet de terminer devant le Danemark et d’obtenir ainsi le seul billet disponible pour l’Euro suédois. Pour vous donner une idée tout de même du poids de l’absence des joueurs croates il faut savoir qu’on parle de joueurs tels : Zvonimir Boban, Robert Prosinecki, Davor Suker, Alen Bokscic, Robert Jarni par exemple. Un détail qui m’avait longuement échappée à l’époque c’est que presque la moitié de l’équipe championne du monde des moins de 20 ans en 1987 était croate, dont les deux meilleurs joueurs du tournoi Robert Prosinecki et Zvonimir Boban (voir le sujet : La Yougoslavie,championne du monde des moins de 20 ans 1987). Et bien malgré ces absences qu’on pourrait estimer très préjudiciable, je reste persuadé que la Yougoslavie aurait remporté ce championnat d’Europe. Même sans ses joueurs croates bien au contraire et je vais m’expliquer.

Plus jeune je ne comprenais pas pourquoi la Yougoslavie, « les brésiliens de l’Europe » n’avaient jamais gagné de compétition majeure. Mais la coupe du monde 1990 et la victoire en ligue deschampions 1991 allaient changer la donne avant que l’ONU frappe sur les footballeurs plutôt que sur les soldats. Je me disais que cette génération était fantastique et pendant des années, pour moi quand j’entendais parler de Dragan Stojkovic (OM puis Vérone), Robert Prosinecki (Real Madrid), Zvonimir Boban (Milan AC), Davor Suker (FC Séville), Robert Jarni (Bari), Dejan Savicevic (Milan AC), Darko Pancev (Inter Milan), Vladimir Jugovic (Sampdoria Gênes), Sinisa Mihajlovic (AS Rome), Alen Boksic (Olympique de Marseille) et enfin, Pedrag Mijatovic (FC Valence), je ne voyais que des joueurs qui étaient les meilleurs d’Europe et qui évoluaient dans les plus grands clubs, pour moi c’étaient tous des ex-yougoslaves et je ne savais pas faire la différence entre un croate et un serbe ni les identifier au sein de cette équipe. Pour moi tous ensemble ils formaient la meilleure équipe au monde. Mais avec les années et surtout en faisant Old School Panini on a pu apprendre comment fonctionnait la sélection yougoslave de l’intérieur sous Tito. En fait sous le régime de Tito et de ses successeurs communistes les conflits étaient larvés mais au sein de la sélection on pouvait alors deviner les tensions entre les différentes nationalités qui composaient la Yougoslavie. Et quand à l’automne 1991, un terrible conflit embrase la Yougoslavie, une guerre civile entre Croates, Bosniaques, Serbes, Monténégrins et Slovènes cela ne fait révéler qu’au grand jour toutes les tensions accumulées pendant 70 ans. Sept décennies après les erreurs des traités de Versailles (1919) et Rapallo (1920), le pays rentre en guerre. Etat au brassage ethnique et religieux multiple, la Yougoslavie n’a pas réussi à rester cosmopolite. Les haines ethniques n’ont cessé de croître après la mort du maréchal Tito. De l’Adriatique aux collines des Balkans, le pays subit le joug des armes à feu. 

Et grâce à mon ami Johann qui nous écrit de super papiers sur Drago VABEC, on comprend mieux la situation à l’intérieure de la sélection durant les années 70 grâce aux témoignages et révélations de l’ancien international. Je vous conseille la lecture des sujets sur Vabec : LesRatés Old School Panini : Drago VABEC et Le but de Drago Vabec contre la Suède: un chef d'œuvre. Pour rédiger ces articles, Johann a eu la chance de discuter par téléphone avec Vabec sur ces questions « tabous » à l’époque du choix des sélectionnées et par exemple l’absence de Vabec à l’Euro 76 ou à la coupe du monde 82. Pour résumer la situation voici ce que dit Vabec tout simplement : « Vous savez, quand un joueur de Hajduk n'était pas sélectionné, ce qui se passait, c'était qu'il y en avait six d'autres qui ne voulaient pas venir jouer non plus. » De manière plus directe il l'a exprimé ainsi plus récemment, dans un français simpliste : « J'étais seul contre cinq ou six joueurs de l'Hajduk, c'était très dur pour moi ». Et en plus de l’influence des grands clubs il y faut ajouter le contexte géographique, ainsi Vabec ne joue pas la fameuse demi-finale de l’Euro 1976 face à la RFA car la rencontre avait lieu à Belgrade et il verra de chez lui Dragan DZAJIC, vedette de l’Etoile Rouge, enflammé le public du Marakana. Vabec, assez lucide, voir fataliste juge sans amertume ce choix du sélectionneur : « Si le match avait eu lieu à Zagreb, j'aurais sûrement été titulaire. A l'époque, c'était comme ça...». Grâce à ce témoignage j’ai appris que pendant des années la sélection yougoslave était gangréné pas les clans et les clivages. Et finalement ce sont des équipes avec moins de talent individuels (en nombre car individuellement les joueurs sont les mêmes comme le dira si bien Aimé Jacquet avant une causerie d’un certain France-Croatie du 08 juillet 1998) qui après l’éclatement de la Yougoslavie vont aller plus loin que leurs prédécesseurs dans les grandes compétitions. On a vu après les sanctions internationales des équipes de Croatie, de Yougoslavie (Serbie et Monténégro), Slovénie, Bosnie toujours aussi talentueuse mais beaucoup plus combattive et solidaires. Alors certes il y a eu du talent de dispersé mais en contrepartie le sentiment d’identité, d’appartenance au maillot était eux beaucoup plus fort.

La Yougoslavie avait une équipe un peu vieille en 1998 et pourtant je suis sûr que si Mijatovic marque son penalty en 1/8ème de finale ils éliminent les Pays-Bas futur demi-finaliste. Mais en 1992 la question ne se pose même pas, l’équipe était composé de jeunes joueurs au sommet de leur art, dont la majorité faisait partie de l’Etoile Rouge de Belgrade un an plus tôt qui avait remporté la coupe d’Europe des clubs champions. Alors combiné au fait qu’on avait une génération exceptionnelle de techniciens surdoués, que de par le conflit les clivages entre croates et serbes étaient balayés et que sur le terrain, les joueurs yougoslaves allaient se battre pour les leurs qui étaient sous le poids de l’embargo de l’ONU depuis plus de 6 mois, pour toutes ces raisons il est sûr, il est évident que les yougoslaves allaient remporter cet Euro. D’autant qu’au final ce sont leur remplaçants qu’ils avaient éliminés pendant les éliminatoires qui allaient remporter cet Euro suédois. Les croates de 1998 en sont la meilleures illustration et leur capitaine Boban n’a pas eu de plus grande fierté, dit-il, que de porter le brassard lors de ce mondial. Il déclara également que bien qu'il jouât à fond et avec respect pour l'équipe de Yougoslavie, jouer un jour pour la sélection croate et y entendre son hymne national était son plus grand rêve et quand on entendait les propos d’un Dragan Stojkovic ou d'un Mihajlovic ils étaient tout à fait semblable. Le problème du foot yougoslave aujourd’hui n’est pas né de l’éclatement du pays mais du manque de moyens, l’arrêt Bosman à faire fuir les meilleurs joueurs et les différents championnats ne font pas recette. Pire, la formation yougoslave si brillante, par fautes de moyen est quasi en train de disparaitre mais ceci est une autre histoire…En attendant je vous laisse admirer cette équipe de Yougoslavie qui était programmé pour gagner l’Euro 1992 et même sans les joueurs croates, quelle allure (cliquer sur l’image pour la voir de façon optimale et en taille originale)

Euro 1980 ITALIE - Chapitre deux

BELGIQUE : Premier coup d'eclat des diables rouges

A la fin des années 70 (A partir de1976 pour être précis) les clubs belges brillent sur la scène Européenne.
Anderlecht remporte à deux reprises la Coupe des vainqueurs de coupes (1976 et 1978) tandis que le club Bruges lui échoue deux fois en finale (finaliste en UEFA en 1976 et finaliste de la coupe des champions en 1978). C’est justement en 1976 que Guy THIS est nommé sélectionneur de la Belgique.
Il restera à ce poste jusqu’en 1989, durant toute cette période, la Belgique va se qualifier pour tous les grands rendez vous internationaux, réalisant des coups d’éclats et devenir : « LES DIABLES ROUGES ».
Le premier à lieu lors du championnat d’Europe 1980.
Les Belges réalisent leur premier coup d'éclat lors du Championnat d'Europe de football 1980 en parvenant en finale, en lieu et place de l'Italie qui évolue pourtant chez elle. Au premier tour, l’équipe de Belgique fait 1-1 contre l’Angleterre (but de Jan Ceulemans), puis bat sur le score de 2-1 l’Espagne (buts de Julien Cools et d’Éric Gerets) et fait 0-0 contre l‘Italie. Les Diables Rouges entraînés par Guy Thys s'inclineront de justesse en finale contre la RFA (2-1, doublé de Horst Hrubesch) malgré le but de René Vandereycken. Cela constitue la meilleure performance de la Belgique lors d’un championnat d’Europe des Nations de football.
Voici une sélection des joueurs qui ont brillé durant cet Euro Italien et qui a ouvert une décennie faste pour l’équipe nationale belge et à tout seigneur tout honneur au débute par le sélectionneur des diables rouges.

Guy THIS


Séléectionneur de 1976 à 1989

Il dirigera 101 fois les Diables Rouges pour 45 victoires

Eric GERETS


Le lion de REKEM
86 Sélections de 1975 à 1991 pour 2 buts dont un face à l’Espagne lors de cet Euro.

1er Belge vainqueur de la coupe d’Europe des champions

Jan CEULEMANS


« CAJE » est le recordman de sélections en Belgique avec 96 caps et 23 buts.

Buteur hors pair, il inscrit 228 buts avec le Club Bruges en 408 matchs.
René VANDEREYCKEN


Entre 1975 et 1986, il joue 50 matchs avec les Diables Rouges et marqué 3 buts dont celui de la finale perdue de l'Euro 1980.
Erwin VANDENBERGH


VANDENBERH jouera 48 fois pour la Belgique et inscrira 20 buts.
S’il est un incroyable buteur en Belgique (252 buts en 425 matchs) il n’arrive pas à s’imposer en France lors de son passage au LOSC et retourne finir sa carrière en Belgique.
Michel RENQUIN


55 Sélections de 1976 à 1987
Luc MILLECAMPS


Défenseur, 35 sélections de 1979 à 1983
Théo CUSTERS


10 Sélections mais ne jouera pas à l’Euro 80. THIS lui préférant PFAFF comme portier et prenant à contre pied les éditions PANINI.

Jean-Christophe THOUVENEL

Jean-Christophe THOUVENEL une figure de la division 1 dans les années 80, 15 saisons au plus haut niveau chez nous et pourtant il n’a pas débuté sa carrière en France. Toutefois il est vraiment difficile de connaitre ses débuts en jeunes même de savoir où il est né, carrément. Aujourd’hui si vous regardez sur Wikipedia ou d’autres sites on le fait naitre en Alsace à Colmar le 08 octobre 1958 hors dans la fiche de Mondial qui lui était consacré en 1986 on le faisait naitre à Saint Genis Pouilly (voir la fiche de Mondial sur FootNostalgie). Saint Genis Pouilly se situe dans l’Ain non loin de la frontière Franco-Suisse, à moins de 30 km de Genève comme vous pouvez le voir sur la carte ci-dessous :


Or moi je privilégierais cette piste plutôt que celle de Wikipedia. Tout d’abord parce que Thouvenel est un nom typique de cette région frontalière de la Suisse et qu’il existe une rue Thouvenel à Saint Genis Pouilly (avouez également qu’a contrario le patronyme de Thouvenel n’a pas trop de consonance alsacienne). Ensuite, lorsque j’ai un doute entre deux sources et que l’une d’elles est Wikipedia, j’ai toujours subjectivement une préférence pour l’autre. Surtout en matière de foot. Un jour il faudra vraiment que je collecte les absurdités que je lis pour les besoins des différents sujets et que je fasse un best of, au-delà du côté burlesque, il y a un vrai côté pathétique. Enfin et surtout c’est qu’il faut remonter à 1975 pour retrouver quelques traces des débuts de la carrière de Jean-Christophe THOUVENEL à….Genève. En effet dès 1975 on le voit apparaitre dans l’équipe Juniors du Servette de Genève, à côté donc de Saint Genis Pouilly cf la belle carte que je vous ai indiquée. C’est donc dans le championnat Suisse que notre arrière latéral fait ses grands débuts professionnels. Après les juniors et la réserve pro il intègre l’équipe première. 

Mais c’est au cours de l’été 1978 qu’on va le connaitre en France. Le Servette le prête au Paris FC qui décidément avait privilégié son recrutement en Suisse (voir le sujet sur Gabet CHAPUISAT, le joueur le plus odieux de l’histoire). A Paris, THOUVENEL se fait remarquer, latéral de devoir il n’hésite pas à se révéler très offensifs à l’instar des latéraux d’outre-Manche. Avec une saison pleine (34 matchs et 3 buts), JC THOUVENEL émerge dans une saison à la dérive pour le second club de la capitale. Le Paris FC fait l’ascenseur et descend plus vite qu’il n’est monté en 1ère division. Mais THOUVENEL a tapé dans l’œil des dirigeants du football français et il ne descendra pas à l’étage inférieur. En 1979 il signe chez les Girondins de Bordeaux pour la grande histoire d’amour de sa carrière. Bordeaux deviendra son club de cœur et il ne partira qu’en 1991 après une relégation administrative et 12 saisons de bons et loyaux services. Si les débuts en Gironde sont assez mouvementés avec une valse des entraineurs orchestrée par le président BEZ (Carniglia, Goethals), Jean-Christophe THOUVENEL tient son rang et, inlassablement, dispute tous les matchs de la saison. Ce sera une constance chez lui cette régularité au plus haut niveau. Mais en 1981, tout change, Claude BEZ décide alors d’embaucher un jeune entraineur qui a fait ses preuves du côté de Lyon, un certain Aimé JAQUET. JACQUET entrainera les Girondins de 1980 à 1989 et construira la grande équipe de Bordeaux. THOUVENEL, fidèle parmi les fidèles, traverse les années 80 avec les Girondins de Bordeaux sans escales. Il constituera avec BATTISTON, TRESOR, ROHR, TUSSEAU ou encore SPECHT la défense d’Aimé JACQUET pendant les heures de gloire des Girondins au milieu des années 80. 

Il sera champion de France en 1984, 85 et 87 avec les Girondins et il ajoutera également deux coupes de France à son palmarès (1986 et 87). Les girondins atteignent durant cette période deux fois les demi-finales de la coupe d’Europe (1985 en C1 face à la Juve de Platini et en 1987 en C2 face au Lokomtiv de LEIPZIG). Les 2 fois les Girondins peuvent nourrir de grands regrets. Face à la Juve après une défaite 3-0 à Turin ils font trembler les futurs champions d’Europe à Lescure, en remportant le match retour 2-0 et en bousculant les italiens jusque dans leurs derniers retranchements regrettant amèrement leur non match à l’aller. Des regrets aussi deux ans plus tard face au allemands de l’est, ils sont éliminé aux tirs aux buts après avoir encore raté leur match aller (défaite 1-0 à Lescure et victoire 1-0 à Leipzig). Durant sa période Girondine (1979-1991) THOUVENEL est un arrière droit exemplaire de régularité, durant ses 12 saisons en Gironde il jouera 399 matchs de division 1. En revanche il ne marque plus (5 buts seulement) même si il n’a rien perdu de sa combattivité et qu’il continuait de monter dès que l’occasion se présentait et ce même si on jouait la 90ème minute ! Un des meilleurs arrières latéraux de France des années 80, il ne s’imposera pas pourtant en équipe de France. Dans ses premières années bordelaises, HIDALGO ne le convoque qu’une fois et lui préfère Battiston qui évoluait alors arrière droit chez les bleus. En 1984 alors que la France devient championne d’Europe, Jean-Christophe THOUVENEL, cantonné au A’, sera du voyage à LOS ANGELES pour les Jeux Olympiques. 

Entrainé par Henri MICHEL, les français ne font pas le voyage pour rien, ils remportent la médaille d’or en battant le Brésil en finale (2-0). Une grande année pour le football français mais aussi pour les Girondins de Bordeaux champion de France et le destin pourrait même sourire d’avantage à THOUVENEL. En effet, tandis que les A sont champions d’Europe, HIDALGO tire sa révérence et Henri MICHEL lui succède, alors survient une brouille qui pourrait être bénéfique à Thouvenel. Max Bossis et Patrick Battiston, tous deux arrières droits de formation évoluent désormais libéros dans leurs clubs respectifs et veulent faire de même chez les bleus. Si les états d’âmes de chacun causent des insomnies au sélectionneur, il lui reste à trouver un titulaire pour le poste d’arrière droit. Malgré la régularité de THOUVENEL en championnat, en coupe d’Europe et la domination alors des Girondins, le sélectionneur préfère faire de William AYACHE son arrière droit pour la coupe du monde 1986, il est vrai que curieusement MICHEL convoquera beaucoup de canaris (ou anciens canaris) pendant son mandat, lui l’ancien pensionnaire de la Jonelière. Lors de la reconstruction de l’équipe de France après la coupe du monde 86, THOUVENEL refait quelques essais avec les A. En Aout 1986 pour le premier match post coupe du monde il a sa chance. Mais l’Equipe de France sombre en Suisse défaite 2-0. Il reviendra ensuite deux fois pour faire l’intérim de William AYACHE mais ne s’imposera jamais chez les bleus. 

Si THOUVENEL a fait une brillante carrière en club grâce à ses qualités de combattants et son engagement de chaque instant il souffrira, comme d’autres, d’avoir été au sommet pendant le mandat d’Henri MICHEL. Car le sélectionneur, en tant que joueur, était connu pour être toujours à le recherche du beau geste peut être même au détriment de l’efficacité. Ainsi durant son mandat il n’aura jamais réellement fait confiance à cet arrière besogneux, qui n’hésitait pas à tacler et à faire la faute s’il était dépassé. Alors certes je ne pense pas qu’i faut avoir dans son équipe 11 Vinnie JONES dans son équipe au risque de faire un Crazy Gang mais des joueurs comme THOUENEL était utile à une équipe et ça Aimé JACQUET l’avait compris, bien avant 1998.
Pour conclure sur la carrière de JC THOUVENEL, je me suis amusé à faire une petite paninomorphologie, c’est assez marrant de vois qu’en 15 saisons au plus haut niveau, le bonhomme s’est cherché un look capillaire. Un look de la moustache aussi.

PARIS 1979

BORDEAUX 1980

BORDEAUX 1981

BORDEAUX 1982

BORDEAUX 1983

BORDEAUX 1984

BORDEAUX 1985

BORDEAUX 1986

BORDEAUX 1987

BORDEAUX 1988

BORDEAUX 1989

BORDEAUX 1990

BORDEAUX 1991

LE HAVRE 1992

LE HAVRE 1993


















Les champions du monde 1998

Que de souvenirs, les bleus champion du monde, ce 12 Juillet 1998, en balayant le Brésil 3-0 les tricolores allaient envahir nos postes de TV pendant des mois, des années, pour nous vendre des petits biscuits, des shampoings, des rasoirs, ou encore prendre des assurances, et j'en passe...
Mais avant de faire toutes les couvertures des magazines people au bras de top-model, d'actrices ou de chanteuses, ils ont tous figurer dans des albums panini. Voici la revue d'effectif du onze tricolore face au Brésil ,au menu cheveux abondants, faces de gamins juvéniles et aucune photo en jet-ski avec un top model s'enlaçant autour des joueurs.

Fabien BARTHEZ
Gardien de but.
Sur cette vignette il évolue à MONACO.
On ne trouve pas de vignette de ces débuts à Toulouse car lorsqu'il signe son premier contrat pro en 1991-92 il est 3ème gardien de l'équipe première et donc ne figure pas sur l'album. Au cours de cette saison (suite aux blessures des 2 autres gardiens) il devient titulaire et multiplie les exploits, à la fin de la saison il sera transféré à l'OM. Voici la raison pour laquelle il n'y a aucun panini de lui dans son 1er club pro.

Lilian THURAM
Arrière droit
Ce défenseur central s'est exilé dans le couloir droit pour pouvoir jouer en Equipe de France car la paire BLANC-DESAILLY est indéboulonnable. L'année précédent la coupe du monde, avec Parme, il sera nommé meilleur joueur du championnat italien ! A  Parme il évolue dans l'axe avec un certain Fabio CANNAVARO et le fait d'être élu meilleur joueur d'un championnat rassemblant à l'époque les meilleurs attaquants d'Europe en dit long sur sa performance et son niveau.

Marcel DESAILLY
Défenseur central
DESAILLY débute sa carrière au FC NANTES, arrivé du GHANA il intègre rapidement le centre de formation où évolue son frère ainé de 7 ans : Seth ADONKOR. Ce dernier est son modèle, joueur ultra athlétique et qui brille dans la grande équipe de Nantes, championne de France en 1983. Seulement ADONKOR ce tue dans un accident de voiture le 18 Novembre 1984, c'est Didier Deschamps qui aura la lourde tâche d'annoncer la nouvelle à son ami Marcel au matin de l'accident.

Franck LEBOEUF
Défenseur central
Des souffrances de sa vie telles que l'arrêt de sa carrière sportive, la perte de son père et son divorce l'ont conduit à la recherche des soutiens psychologiques et spirituels, ayant écouté à Los Angeles les explications de l'enseignement du Bouddha par le leader spirituel tibétain le Dalaï lama, il a compris les significations des quatre nobles vérités auprès desquelles il a trouvé les consolations, les espoirs et les dynamismes de la vie dont il avait tant besoin, ainsi est-il devenu bouddhiste et candidat de KOH LANTHA.

Vincent LIZARAZU
Arrière gauche.

Bien que son prénom de naissance soit « Bixente », les autorités administratives l'enregistreront avec le prénom « Vincent » (équivalent en français de « Bixente » qui est un nom basque). Dans une interview Bixente Lizarazu explique alors que son vrai nom est bien « Bixente ». Il précise : « À l'État Civil, il y a un abruti qui n'a pas voulu mentionner le prénom choisi par mes parents qui est donc Bixente ». Il ajoute ensuite : « Ils ont inscrit la traduction française “Vincent” qui est restée sur ma carte d'identité pendant un moment. Moi, ce prénom là je ne le connais pas. [...] Vincent, je ne sais pas qui c'est. »
En 1995, Lizarazu obtiendra à force de procédures judiciaires, le droit de s'appeler « Bixente », qui deviendra dès lors son prénom officiel sur sa carte d'identité.

Christian KAREMBEU
Mileu défensif
Exemple parfait du champion du monde qui fréquente les mannequins. Aujourd'hui investisseur dans la boulangerie industrielle, lorsqu'il était joueur, à chacune de ses nombreuses sélections en Équipe de France, il a toujours refusé de chanter La Marseillaise, en référence au passé colonial de la France dans sa région, la Nouvelle-Calédonie. Son arrière-grand-père paternel faisait notamment partie des kanaks exhibés au Jardin d'acclimatation lors de l'Exposition coloniale de 1931.


Didier DESCHAMPS
Milieu défensif
À la suite d'un court passage au rugby dans le club du Biarritz Olympique, l'Aviron bayonnais est son premier club amateur de football. Didier Deschamps déclare en 1985 : « J'ai arrêté le rugby lorsque je me suis aperçu qu'autour de moi, ils étaient beaucoup plus grands. ». Il intègre le centre de formation de Nantes et jouera son premier match en 1ère division à 17 ans.

Emmanuel PETIT
Milieu défensif
Le pote de ZIDANE ! Une photo à ses tous débuts à MONACO. Alors qu'il à 15 ans, il est repéré par Arsène WENGER. Pendant 4 ans il apprend ses gammes au centre de formation et à 19 ans il intègre l'équipe première alors championne de France. Il fait sensation et intègre l'Equipe de France seulement un an après ses débuts pro. PLATINI le convoque à l'EURO 92 mais il ne joue pas une seule minute, suit une traversée du désert jusqu' à l'arrivée de TIGANA à MONACO, qui le relance en le stabilisant dans un poste de milieu relayeur. PETIT est énorme et MONACO redevient champion de FRANCE en 97, Il part ensuite à Arsenal et réalise le doublé. JACQUET le rapelle en équipe de France où il s'impose comme titulaire et, à mon sens, il a été le meilleur joueur de cette finale.

Zinédine ZIDANE
Milieu offensif
Vignette lors de ses débuts à l'AS CANNES.
Au centre de formation de Cannes il percera sous les ordres d'un certain Guy LACOMBE et c'est Jean FERNANDEZ qui le lancera dans le grand bain du monde professionnel. Pour son 1er but en première division, le président de Cannes, PEDRETTI, lui offre une Peugeot 205 comme il lui avait promis. Aujourd'hui pour un match d'exhibition, ZIZOU demande pas moins de 300 000 €.

Youri DJORKAEFF
Neuf et demi
Fils de TCHOUKI (43 séléctions et ancien capitaine de l'équipe de France), YOURI n'a jamais changé de visage tout au long de sa prolifique carrière. Il débute en 1985 à Grenoble en division 2 et met à terme à sa carrière en 2006 avec les New York Métro Star en 2006. Soit 21 saisons de professionnalisme.

Stéphane GUIVARC'H
Avant centre
Meilleur buteur du championnat de France les 2 saisons précédent la coupe du monde (avec Rennes et Auxerre) il ne marquera pas pendant la coupe du monde et surtout pendant cette finale où il multiplia les face à face avec TAFFAREL. GUIVARC'H débute à BREST en 1989 mais la chute du club et la perte de son statut professionnel (voir l'article sur la chute du Brest Armorique : http://oldschoolpanini.blogspot.com/2010/05/stade-brestois-chapitre-trois-la-chute.html) le font partir à Guiguamp. A Guiguamp il brille et Guy ROUX le remarque. Arrivé dans l'Yonne les débuts sont difficiles mais Guy ROUX continue de croire en lui et le prête à Rennes plutôt que de le transférer : pari gagnant du bourguignon. Meilleur buteur du championnat avec Rennes, il revient à Auxerre où il termine une seconde fois consécutive en tête des buteurs. Ces performances lui ouvre les portes de l'équipe de France. Après la coupe du monde il part en Ecosse mais ne s'impose pas. Guy Roux le fait alors revenir à Auxerre où il effectue un bon retour mais l'ascension de Djibrill CISSE le relaye sur le banc de touche. Il décide alors de retourner en Bretagne, à Guinguamp mais une grave blessure lui fait raccrocher les crampons.
Aujourd'hui GUIVARC'H s'est mis à son compte et gère sa société de piscine en Bretagne.







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