Une finale
de Coupe d'Europe des Clubs Champions au stade Olympique de Rome, avec l'A. S.
Roma comme finaliste, ne pouvait pas être une finale comme les autres. Toute la
capitale romaine avait été décorée en jaune et rouge comme si l'équipe de la
Louve avait déjà gagné sans même jouer. Avec l'exubérance qui les caractérise,
nos amis italiens avaient déjà réservé, dans toute la ville, jusqu'à la
dernière place de restaurant pour célébrer, comme il se doit, une victoire qui
montrerait au monde entier que l'A. S. Roma avait mieux fait que la Juventus,
simplement, elle, détentrice de la Coupe des Coupes et qui avait échoué en
finale l’année précédente face à Hambourg. C'était trop vite oublier la réalité
du football. L'expérience internationale de Liverpool suffisait déjà comme
avertissement mais, de plus, cette année, les Reds avaient non seulement gagné
la Milk Cup (la Coupe de la Ligue sponsorisée par les Produits Laitiers outre-manche
dans les années 80) et d'autre part remporté brillamment le Championnat.
C'était aussi trop vite oublier que ni Benfica ni le Dinamo de Bucarest
n'avaient pu empêcher la « machine » de Liverpool de jouer les rouleaux
compresseurs en les laminant à domicile. Qu'importe, plus de trois heures avant
le coup d'envoi, les supporters Ultras de la Roma avaient déjà commencé leurs chants
pendant qu'entraient, au compte-gouttes, ceux de Liverpool, dans la tribune populaire
opposée, la Curva nord. Toujours
aussi provoquantes, quelques bandes de jeunes anglais allaient exciter les
tifosi romains qui n'avaient guère besoin de cela. Ceci provoqua une première intervention
des forces de police, spectacle devenu malheureusement classique dans toute
bonne finale qui se respecte et qui malheureusement connaître un épilogue
dramatique un an plus tard au Heysel sur les mêmes agissements des supporters
de Liverpool. Une heure avant le début de la rencontre, les joueurs de
Liverpool, accueillis sous les huées, allaient se décontracter en faisant un
rapide tour du terrain, puis, prenaient du plaisir, ensuite, à rester regarder
le match d'ouverture qui se jouait pour faire patienter les spectateurs. Une
décontraction britannique qui en disait long sur les nerfs à toute épreuve des
joueurs anglais.
Lorsque les deux équipes firent leur entrée sur le terrain,
nul doute que l'état d'esprit des deux formations n'était pas le même. Les
hommes de Liverpool, habitués aux honneurs européens, prenaient ce match comme
peut-être n'importe quel autre.
Les demi-dieux, pour l'Italie, de l'A.S. Roma,
savaient inconsciemment que, selon qu'ils soient vainqueurs ou vaincus, ils
seraient adulés ou rejetés. Si vous n'étiez pas parmi le milliard de
téléspectateurs qui assistait en direct à la finale, un record à l’époque,
voici un bref résumé de la rencontre. Sachez que Liverpool ouvrit d'abord la
marque par Phil Neal en début de rencontre, sur une action confuse au départ
mais qui fut conclue avec flegme par l'expérimenté arrière droit de la
formation anglaise.
Menés à la marque, les Romains allaient tenter de refaire leur handicap, mais c'était sans compter sur la remarquable organisation collective de Liverpool. Heureusement que, en fin de première mi-temps, dos au but, Roberto Pruzzo réalisa l'exploit de tromper Bruce Grobbelaar d'une tête acrobatique.
Malheureusement, la seconde mi-temps ne tint pas ses promesses, même si constamment Liverpool, qui menait aux points, sut tenir le match. L'organisation anglaise était bien trop forte pour les assauts impulsifs des champions d'Italie qui ne pouvaient compter que sur des exploits de Conti ou de Graziani pour faire pencher la balance en leur faveur. Mais tout le mérite de l’organisation anglaise est d’avoir bloquer pendant 120 minutes les maitres à jouer brésiliens de l’AS Roma, Falcao et Cerezo, qui semblaient plutôt jouer loin de leurs possibilités. Ces deux créateurs muselés l’AS Roma n’arrivaient pas à être dangereuse et quand Pruzzo fût remplacé par Chierico s'en était presque fini des possibilités de marquer pour la Roma et inexorablement on filait vers les tirs aux buts. Il fallut tout de même jouer les prolongations mais elles n'apportèrent strictement rien. Il ne restait plus que la difficile épreuve des tirs au but pour départager les deux équipes. Steve Nicol échoua d'abord côté anglais. Mais Conti et Graziani, les deux champions du monde italiens allaient aussi commettre l'irréparable, craquant nerveusement face au jeu de gardien zimbabwéen Grobbelaar qui exagérait sa décontraction pour mieux perturber ses adversaires. Le portier de Liverpool, grimace, fait le singe avant chaque tirs aux buts, il joue avec les photographes, les tifosi et mange même les filets de sa cage, ridicule ? Non car cela marche, les nerfs italiens craquent et c’est Alan Kennedy qui ne tremble pas pour inscrire le « but » de la victoire et offrir à Liverpool sa quatrième coupe d’Europe des Clubs Champions après celles de 1977, 1978 et 1981 ! Un juste retour des choses sur l'ensemble du match mais côté Romain on pouvait pleurer.et c’est un euphémisme mais ceci fera l’objet du prochain sujet sur OSP. En attendant voici la vidéo complète de cette incroyable série de tirs aux buts :
Menés à la marque, les Romains allaient tenter de refaire leur handicap, mais c'était sans compter sur la remarquable organisation collective de Liverpool. Heureusement que, en fin de première mi-temps, dos au but, Roberto Pruzzo réalisa l'exploit de tromper Bruce Grobbelaar d'une tête acrobatique.
Malheureusement, la seconde mi-temps ne tint pas ses promesses, même si constamment Liverpool, qui menait aux points, sut tenir le match. L'organisation anglaise était bien trop forte pour les assauts impulsifs des champions d'Italie qui ne pouvaient compter que sur des exploits de Conti ou de Graziani pour faire pencher la balance en leur faveur. Mais tout le mérite de l’organisation anglaise est d’avoir bloquer pendant 120 minutes les maitres à jouer brésiliens de l’AS Roma, Falcao et Cerezo, qui semblaient plutôt jouer loin de leurs possibilités. Ces deux créateurs muselés l’AS Roma n’arrivaient pas à être dangereuse et quand Pruzzo fût remplacé par Chierico s'en était presque fini des possibilités de marquer pour la Roma et inexorablement on filait vers les tirs aux buts. Il fallut tout de même jouer les prolongations mais elles n'apportèrent strictement rien. Il ne restait plus que la difficile épreuve des tirs au but pour départager les deux équipes. Steve Nicol échoua d'abord côté anglais. Mais Conti et Graziani, les deux champions du monde italiens allaient aussi commettre l'irréparable, craquant nerveusement face au jeu de gardien zimbabwéen Grobbelaar qui exagérait sa décontraction pour mieux perturber ses adversaires. Le portier de Liverpool, grimace, fait le singe avant chaque tirs aux buts, il joue avec les photographes, les tifosi et mange même les filets de sa cage, ridicule ? Non car cela marche, les nerfs italiens craquent et c’est Alan Kennedy qui ne tremble pas pour inscrire le « but » de la victoire et offrir à Liverpool sa quatrième coupe d’Europe des Clubs Champions après celles de 1977, 1978 et 1981 ! Un juste retour des choses sur l'ensemble du match mais côté Romain on pouvait pleurer.et c’est un euphémisme mais ceci fera l’objet du prochain sujet sur OSP. En attendant voici la vidéo complète de cette incroyable série de tirs aux buts :
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