La triste fin d’Agostino DI BARTOLOMEI

Dans le dernier sujet nous parlions de la finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions que jouait l’AS Roma à domicile. Le contexte était particulier, avant la rencontre toute la capitale romaine avait été décorée en jaune et rouge comme si l'équipe de la Louve avait déjà gagné sans même jouer. Avec l'exubérance qui les caractérise, nos amis italiens avaient déjà réservé, dans toute la ville, jusqu'à la dernière place de restaurant pour célébrer, comme il se doit, une victoire qui montrerait au monde entier que l'A. S. Roma avait mieux fait que ses rivaux et surtout en premier lieu, mieux que la Juventus qui venait de gagner la petite coupe d’Europe des vainqueurs de coupes. La pression était très forte sur les galiorossi qui savaient inconsciemment que, selon qu'ils soient vainqueurs ou vaincus, ils seraient adulés ou rejetés. Vous connaissez l’histoire, les romains vont s’incliner aux tirs aux buts et ce sera un véritable drame pour les tifosi et les joueurs. Mais s’il y en a un qui ne vas pas surmonter cette défaite, c’est le capitaine de l’équipe, l’emblématique Agostino DI BARTOLOMEI. 

DI BARTOLOMEI est la figure charismatique de cette équipe de Rome conquérante sous le joug du Baron LIDDAS, l’entraineur légendaire venu de Suède (voir par ailleurs le sujet sur l'AS Roma 1982-83 du "Baron Liddas") et qui après avoir gagné de haute volée le scudetto marche sur l’Europe en cette saison 1983-84. L’entraineur suédois fait de DI BARTOLOMEI son homme de confiance, son relais sur le terrain et dans le vestiaire si bien que ce dernier le suivra au Milan AC après cette cruelle déception la saison suivante. Mais le drame va mettre des années à germer. Agostino DI BARTOLOMEI après avoir fait toutes ses classes avec les jeunes de l’AS Roma passera 10 saisons avec les pros de l'équipe première en Serie A avant de connaître une fin de carrière en eau de boudin. Tout d’abord au Milan AC qui est loin d'être le grand Milan de la fin des années 80 puis dans des équipes de second rang qui sont Cesena et Salernitana. Agostino tombe dans l’oubli et encore plus une fois les crampons raccrochés. L’homme vit très mal cet exil de la Serie A et du milieu du football qui a bercé toute sa vie. Il connait de grandes difficultés pour sa reconversion et aucune portes de club ne ’ouvrent devant lui. Il n’a pas fait non plus les bons placements et s’ajoute à son avenir bouché des problèmes financiers, on lui refuse des prêts bancaires. Le 30 mai 1994, soit dix ans jour pour jour après la défaite face à Liverpool, Agostino DI BARTOLOMEI décide d’en finir. Il prend sa carabine et se loge une balle en pleine poitrine, il ne survivra pas à ce coup fatal. Si ses proches pensent tout de suite que la raison de ce geste fatidique a été un énième refus de prêt quelques heures avant ce drame, l’ex capitaine de la Roma a laissé une lettre où il explique son geste. Il ne parle pas d’agent mais de sa tristesse de ne pas avoir pu continuer à vivre du football une fois les crampons raccrochés. Il ne parle pas de cette finale perdue mais la date choisie pour mettre fin à ses jours suffit à démonter à quel point la blessure de la défaite l’a marqué jusqu’à la fin. Agostino DI BARTOLOMEI avait seulement 39 ans. 

AS Roma – Liverpool F.C 1984

Une finale de Coupe d'Europe des Clubs Champions au stade Olympique de Rome, avec l'A. S. Roma comme finaliste, ne pouvait pas être une finale comme les autres. Toute la capitale romaine avait été décorée en jaune et rouge comme si l'équipe de la Louve avait déjà gagné sans même jouer. Avec l'exubérance qui les caractérise, nos amis italiens avaient déjà réservé, dans toute la ville, jusqu'à la dernière place de restaurant pour célébrer, comme il se doit, une victoire qui montrerait au monde entier que l'A. S. Roma avait mieux fait que la Juventus, simplement, elle, détentrice de la Coupe des Coupes et qui avait échoué en finale l’année précédente face à Hambourg. C'était trop vite oublier la réalité du football. L'expérience internationale de Liverpool suffisait déjà comme avertissement mais, de plus, cette année, les Reds avaient non seulement gagné la Milk Cup (la Coupe de la Ligue sponsorisée par les Produits Laitiers outre-manche dans les années 80) et d'autre part remporté brillamment le Championnat. C'était aussi trop vite oublier que ni Benfica ni le Dinamo de Bucarest n'avaient pu empêcher la « machine » de Liverpool de jouer les rouleaux compresseurs en les laminant à domicile. Qu'importe, plus de trois heures avant le coup d'envoi, les supporters Ultras de la Roma avaient déjà commencé leurs chants pendant qu'entraient, au compte-gouttes, ceux de Liverpool, dans la tribune populaire opposée, la Curva nord. Toujours aussi provoquantes, quelques bandes de jeunes anglais allaient exciter les tifosi romains qui n'avaient guère besoin de cela. Ceci provoqua une première intervention des forces de police, spectacle devenu malheureusement classique dans toute bonne finale qui se respecte et qui malheureusement connaître un épilogue dramatique un an plus tard au Heysel sur les mêmes agissements des supporters de Liverpool. Une heure avant le début de la rencontre, les joueurs de Liverpool, accueillis sous les huées, allaient se décontracter en faisant un rapide tour du terrain, puis, prenaient du plaisir, ensuite, à rester regarder le match d'ouverture qui se jouait pour faire patienter les spectateurs. Une décontraction britannique qui en disait long sur les nerfs à toute épreuve des joueurs anglais.
Lorsque les deux équipes firent leur entrée sur le terrain, nul doute que l'état d'esprit des deux formations n'était pas le même. Les hommes de Liverpool, habitués aux honneurs européens, prenaient ce match comme peut-être n'importe quel autre. 
Les demi-dieux, pour l'Italie, de l'A.S. Roma, savaient inconsciemment que, selon qu'ils soient vainqueurs ou vaincus, ils seraient adulés ou rejetés. Si vous n'étiez pas parmi le milliard de téléspectateurs qui assistait en direct à la finale, un record à l’époque, voici un bref résumé de la rencontre. Sachez que Liverpool ouvrit d'abord la marque par Phil Neal en début de rencontre, sur une action confuse au départ mais qui fut conclue avec flegme par l'expérimenté arrière droit de la formation anglaise. 
Menés à la marque, les Romains allaient tenter de refaire leur handicap, mais c'était sans compter sur la remarquable organisation collective de Liverpool. Heureusement que, en fin de première mi-temps, dos au but, Roberto Pruzzo réalisa l'exploit de tromper Bruce Grobbelaar d'une tête acrobatique. 
Malheureusement, la seconde mi-temps ne tint pas ses promesses, même si constamment Liverpool, qui menait aux points, sut tenir le match. L'organisation anglaise était bien trop forte pour les assauts impulsifs des champions d'Italie qui ne pouvaient compter que sur des exploits de Conti ou de Graziani pour faire pencher la balance en leur faveur. Mais tout le mérite de l’organisation anglaise est d’avoir bloquer pendant 120 minutes les maitres à jouer brésiliens de l’AS Roma, Falcao et Cerezo, qui semblaient plutôt jouer loin de leurs possibilités. Ces deux créateurs muselés l’AS Roma n’arrivaient pas à être dangereuse et quand Pruzzo fût remplacé par Chierico s'en était presque fini des possibilités de marquer pour la Roma et inexorablement on filait vers les tirs aux buts. Il fallut tout de même jouer les prolongations mais elles n'apportèrent strictement rien. Il ne restait plus que la difficile épreuve des tirs au but pour départager les deux équipes. Steve Nicol échoua d'abord côté anglais. Mais Conti et Graziani, les deux champions du monde italiens allaient aussi commettre l'irréparable, craquant nerveusement face au jeu de gardien zimbabwéen Grobbelaar qui exagérait sa décontraction pour mieux perturber ses adversaires. Le portier de Liverpool, grimace, fait le singe avant chaque tirs aux buts, il joue avec les photographes, les tifosi et mange même les filets de sa cage, ridicule ? Non car cela marche, les nerfs italiens craquent et c’est Alan Kennedy qui ne tremble pas pour inscrire le « but » de la victoire et offrir à Liverpool sa quatrième coupe d’Europe des Clubs Champions après celles de 1977, 1978 et 1981 ! Un juste retour des choses sur l'ensemble du match mais côté Romain on pouvait pleurer.et c’est un euphémisme mais ceci fera l’objet du prochain sujet sur OSP. En attendant voici la vidéo complète de cette incroyable série de tirs aux buts :



Et voici les deux équipes via les albums Panini respectifs, assez similaire d'ailleurs d'un point de vue habillage et honneur aux vainqueurs pour commencer :

Italy 90 : Stickers update !

After the Mexico 86 additionnals sitkers here it comes the forgotten players of Italy 90 Panini album update :

Mexico 86 : Stickers update !

In 2002 Panini made some replica books of the last World Cup stickers albums. This books were the same as the stickers albums but at the end there is a page with additionnals sitckers as we can see today with the Transfert Set. Meanwhile this time it was with forgotten players in the originals stikers albums. First of the serie : Mexico 86 and 13 forgotten and famous players :

The wrong Atalanta Team

Today on Facebook and Twitter no one find the answer at this trivia :


This trivia is a trap. The team is AO Charaviakos, a greek profesionnal team from the city of Ilioupoli.  During the 1987-88 season they played all season long in greek's second division with Atalanta Bergamo's official jersey ! They finished only one point less of an historical promtion in first division. Their best performance ever !  
The current Atalanta Bergamo's team during the1987-88 season
Special thanks to my close friend Gaoutte

La fausse équipe de l'Atalanta de Bergame

Aujourd'hui sur Facebook et Twitter j'ai proposé le quiz suivant qui était un véritable piège. Malgré les nombreux indices personne n'a trouvé la bonne réponse. J'avais indique qu'il s'agissait d'une équipe européenne professionnelle lors de la saison 1987-88 et qu'il ne s'agissait ni de l'Atalanta Bergame, ni de Pise, ni de Club Brugge. J'ai même précisé qu'il ne s'agissait pas d'une équipe française ou italienne. Alors quelle est cette équipe ? :


C'était un quiz quasi introuvable et pour cause. L'équipe ci-dessus est l'AO Charaviakos, club professionnel grec de la ville d'Héliopolis. Ce club a aujourd'hui disparu dans les limbes du championnat grec mais lors de cette saison 1987-88, l'équipe réalisera la meilleure saison de son histoire en terminant à un petit point de la montée en première division grecque et en jouant toute la saison avec un maillot d'emprunt ! Le club est fondé en 1949, née de la fusion entre deux clubs d'Heliopolis et opte pour les couleurs noirs et bleus. C'est ainsi qu'au départ de la saison 1987-88, sans connaitre la raison, le club emprunte pour son premier match de la saison les maillots du club italien de L'Atalanta de Bergame. Mais est-ce parce que l'équipe a enchaîné des bons résultats ? Dans tous les cas le club va faire toute la saison avec les maillots de l'Atalanta. Pas une réplique mais les vrais maillots de l'équipementier italien NR et surtout avec le même sponsor que l'Atalanta !! Au niveau amateur c'est une pratique vu maintes et maintes fois mais pour un club professionnel c'est à peine croyable de conserver le sponsor d'un autre club. Donc pendant une saison le club grec a fait la promotion d'une marque sans en toucher le moindre centime. Une pratique qui a peut-être engendré la chute du club car difficile de se maintenir au niveau professionnel avec de telles pratiques.  
La véritable équipe de l'Atalanta de Bergame en 1987-88
Un grand merci à mon ami Gaoutte et c'est lui que vous devez insulter pour ce quiz introuvable
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