L’histoire de Re Cecconi est une mauvaise
tragédie burlesque qui va se terminer un 18 janvier 1977 à Rome dans une
bijouterie, abattu à bout portant d’une balle en plein cœur. Fils de maçon,
Luciano Re Cecconi à une trajectoire des plus atypiques. Il grandit dans la
banlieue de Milan et son premier job est carrossier dans le garage de son
cousin. Le football n’est alors qu’un passe-temps mais ses prestations sur les
terrains poussiéreux sont un jour remarquées par l’entraineur de Foggia, Carlo
Reggalia. Fini pour lui le désossage en série de vieilles carcasses, le voilà
footballeur professionnel en Serie B à 21 ans. A Foggia il gagne un surnom, Cecconetzer. Un jeu de mot sur son nom,
associé à celui du célèbre joueur ouest allemand Günter Netzer à cause de leurs
ressemblances physiques et aussi un profil de jeu similaire. Re Cecconi ne
reste que trois saisons à Foggia (dont une en Serie A en 1970-71) avant de
partir pour la Lazio où il va écrire les plus belles pages de son histoire
footballistique. Pour sa première saison avec les romains, il termine à la
troisième place à seulement deux points du champion, la Juventus. La saison
suivante c’est le sacre tant attendu, la Lazio remporte le premier Scudetto de son histoire. Luciano Re
Cecconi à l’instar de son ami Gorgio Chinaglia est l’un des grands artisans des
succès de cette Lazio de Rome. Comme Chinaglia, il part en Allemagne disputer
la coupe du monde 1974 mais ne prendra part à aucune rencontre, dans cette
coupe du monde qui restera une grande déception côté italien avec une Squadra Azzura éliminée au premier tour.
Luciano Re Cecconi honorera ses deux premières et uniques sélections après le
mondial en septembre puis en décembre 1974. Ensuite il paiera les difficultés sportives
de la Lazio alors que lui-même se montre toujours aussi régulier au milieu de terrain.
Puis vient la saison 1976-77, avec un nouvel entraineur qui fait de Cecconi son
leader sur le terrain. La saison commence sur de meilleurs hospices, Re Cecconi
brille face à la Juventus lors de l’ouverture de la saison et même si la Lazio
s’incline, Luciano Re Cecconi marque un but superbe, le dernier de sa carrière
le voici en vidéo :
Lors de la troisième journée, face
à Bologne c’est la rupture des ligaments croisés qui va stopper la saison de Re
Ceccioni. Puis arrive ce 18 janvier 1977, Re Cecconi reprend la course et s’entraine
seul comme depuis plusieurs jours au stade Flaminio. Une fois sa séance terminée,
il rejoint son coéquipier et ami Pietro Ghedin pour aller diner avec un autre ami,
le parfumeur George Fraticcioli. Ce dernier avant d’aller au restaurant,
souhaite faire un détour chez un bijoutier dans le quartier calme de la
capitale italienne, Collina Fleming pour
lui livrer quelques échantillons de parfums. C’est à partir du moment où ses
trois hommes vont franchir le seuil de cette bijouterie que l’histoire va
tourner au drame et surtout devenir très floue pour chaque protagoniste. Voici
la version officielle : Luciano Re Ceccioni, veut faire une blague au
bijoutier Bruno Tabocchini, il relève le col de son imperméable et crie « Arrêtez
tout ceci, c’est un hold-up ». Une très mauvaise blague à l’heure
de la fermeture et le bijoutier, déjà victime de braquages dans le passé et décidé
à ne plus se laisser faire, braque, pour de vrai lui, son pistolet sur le
joueur de la Lazio. Le coup part et touche Re Cecconi en pleine poitrine qui s’écroule.
Selon les trois autres témoins de la scène, Re cecconi aurait prononcé
seulement ces trois derniers mots : « C’était une blague ». Transporté
à l’hôpital il mourra trente minutes seulement après avoir reçu le coup fatal.
La suite c’est une série d’incohérences entre toutes les versions des trois
seuls témoins : Le coéquipier Pietro Ghedin, le parfumeur George
Fraticcioli et le bijoutier meurtrier Bruno Tabocchini.
Bien entendu l’affaire va faire naître une vive émotion car Luciano Re Cecconi était très populaire à Rome et puis surtout la version à du mal à convaincre. Plusieurs journalistes vont mener leur contre-enquêtes, plusieurs livres vont sortir et mettent tous à mal cette version, qui sent un peu l’improvisation avant l’arrivée des secours et de la police, qui est très rapide. Le bijoutier sera seulement mis en examen pour "excès de légitime défense" mais si tant bien même l’histoire de la blague était vraie pourquoi tirer alors qu’il est seul dans son magasin avec son ami Fraticcioli qu’il connait très bien et qui est venu avec deux de ses amis à lui. Si le bijoutier dit qu’il ne connaissait pas Re Cecconi avant, il est difficile de croire qu’il ignorait qui il était. L'international blond, Re Cecconi ne passait jamais inaperçu dans les rues de Rome et en plus il était avec un autre de ses coéquipiers, tout aussi populaire. Pour ces journalistes il est évident que Tabocchini a dû, avant ou en entrant, annoncer à son ami bijoutier qu’il était avec les deux stars de la Lazio.
Puis les investigations des journalistes vont plus loin et surtout ils réinterrogent Ghedin, qui jusque dans les années 2010 était très marqué par la mort de son ami, sous ses yeux. Il refusera toujours de parler publiquement puis à demi-mots va un peu revenir sur les faits. Dans son livre « Non scherzo. Re Cecconi, la verità calpestata » le journaliste Maurizio Martucci arrive à soudoyer quelques mots à Ghedin, celui-ci lui dira que Cecconi n’avait rien fait qui puisse être interprété comme une tentative de vol armé et ne comprend toujours pas ce qui s’est passé ce jour-là. Il dira au journaliste : « nous sommes rentrés dans cette bijouterie et mon ami est tombé devant moi mais cela aurait pu être tout à fait moi et je serais mort sans savoir pourquoi ». Tout l’entourage de Re Cecconi confirme ce sentiment que cette version de l’histoire n’est pas crédible et le décrivent comme un garçon intelligent et responsable, incapable de faire une telle blague à une personne qu’il ne connaissait pas. Et d’ajouter surtout pas dans ce contexte particulier de la fin des années 70, où les braquages de bijouteries étaient monnaie courante dans les grandes villes italiennes. On ne saura jamais sans doute ce qui s’est réellement passé ce soir-là. Tir accidentel du bijoutier maquillé avec son ami Fraticcioli à l’insu de Ghedin ou une histoire encore plus sombre ? Luciano Re Cecconi avait 28 ans, laissant orphelins le petit Stefano âgé de 2 ans et sa petite fille Francesca qui n’avait que quelques mois à la mort de son père.
Sources :Bien entendu l’affaire va faire naître une vive émotion car Luciano Re Cecconi était très populaire à Rome et puis surtout la version à du mal à convaincre. Plusieurs journalistes vont mener leur contre-enquêtes, plusieurs livres vont sortir et mettent tous à mal cette version, qui sent un peu l’improvisation avant l’arrivée des secours et de la police, qui est très rapide. Le bijoutier sera seulement mis en examen pour "excès de légitime défense" mais si tant bien même l’histoire de la blague était vraie pourquoi tirer alors qu’il est seul dans son magasin avec son ami Fraticcioli qu’il connait très bien et qui est venu avec deux de ses amis à lui. Si le bijoutier dit qu’il ne connaissait pas Re Cecconi avant, il est difficile de croire qu’il ignorait qui il était. L'international blond, Re Cecconi ne passait jamais inaperçu dans les rues de Rome et en plus il était avec un autre de ses coéquipiers, tout aussi populaire. Pour ces journalistes il est évident que Tabocchini a dû, avant ou en entrant, annoncer à son ami bijoutier qu’il était avec les deux stars de la Lazio.
Puis les investigations des journalistes vont plus loin et surtout ils réinterrogent Ghedin, qui jusque dans les années 2010 était très marqué par la mort de son ami, sous ses yeux. Il refusera toujours de parler publiquement puis à demi-mots va un peu revenir sur les faits. Dans son livre « Non scherzo. Re Cecconi, la verità calpestata » le journaliste Maurizio Martucci arrive à soudoyer quelques mots à Ghedin, celui-ci lui dira que Cecconi n’avait rien fait qui puisse être interprété comme une tentative de vol armé et ne comprend toujours pas ce qui s’est passé ce jour-là. Il dira au journaliste : « nous sommes rentrés dans cette bijouterie et mon ami est tombé devant moi mais cela aurait pu être tout à fait moi et je serais mort sans savoir pourquoi ». Tout l’entourage de Re Cecconi confirme ce sentiment que cette version de l’histoire n’est pas crédible et le décrivent comme un garçon intelligent et responsable, incapable de faire une telle blague à une personne qu’il ne connaissait pas. Et d’ajouter surtout pas dans ce contexte particulier de la fin des années 70, où les braquages de bijouteries étaient monnaie courante dans les grandes villes italiennes. On ne saura jamais sans doute ce qui s’est réellement passé ce soir-là. Tir accidentel du bijoutier maquillé avec son ami Fraticcioli à l’insu de Ghedin ou une histoire encore plus sombre ? Luciano Re Cecconi avait 28 ans, laissant orphelins le petit Stefano âgé de 2 ans et sa petite fille Francesca qui n’avait que quelques mois à la mort de son père.
Laziowiki.org
Ilpost.it
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