AS Roma's legend Francesco Totti played this afternoon his final game for the club, 24 years after his first Serie A appearance, in Roma's 2-0 win at Brescia on 28 March 1993. So Ciao and Grazie Francesco TOTTI
So here it comes the Panini Integral of Francesco Totti with AS Roma from 1994-95 to 2016-17.
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P.S : First Picture is from the arstist Steve WELSH and his awesome collection : F is for FOOTBALL
La scène fût surréaliste. Nous sommes le 21 janvier 1995 et
on joue déjà la 23ème journée quand St-Etienne alors treizième au
classement reçoit les Girondins de Bordeaux, quatrième. Et pourtant bien que le
classement ne le laisse pas paraître, ce sont deux clubs en crise de confiance
qui s’affrontent. Les verts viennent de se faire éliminer de la Coupe de France
par Montpellier et chez les Girondins, la tension entre l’entraineur Toni et
les cadres du vestiaire couve depuis plusieurs semaines. Le score est de zéro à zéro à la mi-temps et
sept minutes après la reprise, arrive
cette scène incroyable. Le ballon est dans le camp stéphanois quand arrive
plein champ, le polonais de St-Etienne Piotr Swierczewski poursuivi par le
stoppeur de Bordeaux, Didier Sénac qui frappe et met à terre son adversaire
puis le piétine à plusieurs reprises rejoint par Bixente Lizarazu. Une mêlée
générale commence pour séparer les bordelais qui utilise le polonais tel un
vulgaire paillasson puis ce fut au tour de Christophe Dugarry de remettre une
avoine à Piotr Swierczewski. Mais qu’à donc fait le polonais pour mériter un tel
traitement de la part de ses adversaires ? Il y a deux versions
différentes selon les protagonistes de chaque camp. Mais en tout cas ce qui est
sûr et qu’on ne voit pas à l’image car hors champs c’est que Piotr Swierczewski
vient de frapper par derrière, d’un coup poing le joueur de Bordeaux Zinedine
Zidane qui reste au sol après la mandale du polonais. Témoin de la scène, Sénac
puis Lizarazu poursuive le polonais pour venger leur coéquipier.
Voici deux vidéos qui relatent l’incident. La première est celle
du journal télévisé de l’époque (France 3 – Rhône-Alpes). Même si le sujet est très
intéressant et parle plus de la victoire des verts qui fait du bien au
classement, le sujet évoque la bagarre mais nous en apprend pas plus sur l’origine
de l’incident. Je vous laisse regarder cela dure trois minutes.
La seconde vidéo (mise en ligne par ASSE Memories) est plus
intéressante car nous avons les commentaires en direct et cela nous aide à
comprendre ce qui s’est réellement passé :
Le match est commenté par la chaîne locale avec des
commentateurs pro-stéphanois et pourtant d’entrée ils vont dire que le polonais
Piotr Swierczewski va se faire expulser. Au vu des images dans un premier temps
on peut penser que c’est lui la victime mais les commentateurs, présent au
stade ont vu ce que le réalisateur ne filmait pas, à savoir que le polonais
vient de mettre K-O Zinedine Zidane. Mais ce qui est intéressant c’est qu’ils
ajoutent quelques secondes plus tard, qu’il s’est fait justice lui-même, Zizou
ayant porté le premier coup. Bien sûr il n’y a pas d’images pour étayer ces
commentaires mais, je ne sais pas pour vous mais moi je le crois sans trop de
difficulté vu le casier de notre Zidane national sur le sujet. D'autant qu’en
première mi-temps les duels entre les deux joueurs étaient très accrochés… Je
vous laisse seul arbitre.
La suite est assez hallucinante tout de même. L’arbitre ne
sort qu’un seul carton rouge et il est pour le polonais. Les amis Senac, Lizarazu ou
encore Dugarry qui ont véritablement lynché le polonais, repartent sans le moindre carton
jaune. A noter que Swierczewski finira avec le nez cassé et des traces de
crampons sur la poitrine. Le capitaine Stéphanois Laurent Blanc pose immédiatement
une réserve auprès du délégué mais l’histoire fait tellement de bruit dans mes
médias, vu la violence des coups, que tous sont convoqués en commission de
discipline moins d'une semaine après la rencontre et les sanctions tombent :
Bixente Lizarazu : trois matchs de suspension ferme
Christophe Dugarry : quatre matchs de suspension ferme
Piotr Swierczewski : suspendu jusqu’au 15 mars 1995
soit presque deux mois
Didier Senac : suspendu jusqu’au 31 mars 1995 soit à
peu près deux mois et demi mais avec la trêve internationale, dans les faits il
n’écope que d’un match de plus que le polonais.
Les sanctions sont lourdes mais le président de la
commission de discipline, M. Jacques Riolacill, ne prend pas de pincettes pour
se justifier : « Une telle sauvagerie je n’ai jamais vu cela. Il y
avait sur le terrain, au moment des faits, un climat de haine, à l’état brut.»
De retour d’un voyage d’affaires au Mexique, le président
des Girondins, Alain Afflelou a sévèrement commenté le comportement des joueurs
bordelais impliqués dans cette bagarre. « C’est inadmissible, intolérable et
injustifiable, nous ne ferons donc pas appel des sanctions».
Didier Sénac lui veut partir et le fait savoir : « Je
ne me vois pas m’entrainer pour rien jusqu’à cette date (31 mars). En revanche
l’opportunité d’un prêt, vers la Suisse ou le Portugal, ne serait pas pour me
déplaire. Je suis en fin de carrière et il me reste peu de temps pour assouvir
ma passion ».
La réponse du président Afflelou ne tarde pas à se faire
savoir : « Je comprends la volonté de Didier de pouvoir encore jouer (il va
avoir 36 ans) et je ne m’opposerai pas à son départ, bien au contraire. Il le
mérite pour ce qu’il a apporté. Même si, pour l’heure, il n’y a aucun contact,
ça me parait être une bonne solution, car je ne sais pas comment son retour sur
les stades français sera apprécié et vécu après ce qui s’est passé.»
Finalement tout le monde va purger ses suspensions et
personne ne va partir. Si un seul l’entraineur de Bordeaux Toni juste avant le
retour de Didier Sénac. C’est Eric Guerit qui prend les rênes du club et pour
son premier match il aligne d’entrée Didier Sénac et les bordelais s’imposent
1-0 à Lescure face à Bastia, le premier avril 1995. Bordeaux terminera la
saison à septième place hors des places qualificative directement pour l’Europe.
Il faudra passer par l’Intertoto, un drôle
d’épopée pour les bordelais qui joueront pas moins de vingt matchs
européens pour s’incliner face au Bayern de Munich en finale de la coupe de l’EUFA
mais ceci est une autre histoire. Quant aux verts la saison fût longue et
pénible terminant à la dix-huitième place pour se sauver in-extremis d’une
relégation qui arrivera la saison suivante. Finalement cette soirée glaciale de
janvier fût l’un des rares moments où les verts auront réussi à s’enflammer. En
étant réduite à dix puis mené au score, les verts réaliseront l’exploit de l’emporter
à dix minutes de la fin grâce à un inconnu. Elie Baup, entraineur de l’ASSE à l’époque
était revenu sur ce match quelques années après et voici ce qu’il racontait sur
le héros du jour : « Le gars qui avait marqué le deuxième but
(Ziadi), on l’avait pris pour l’équipe de DH, parce qu’il marquait des buts en
amateur. Il avait inscrit son but de la tête, entre les bras de Gaëtan Huard.
Après, il avait couru vers les tribunes où se trouvaient ses copains du
quartier de Montreynaud. »
Voici les deux formations avec les vignettes Panini de la saison 1994-95 (cliquez sur les images pour une meilleure résolution)
La grande première de Maradona en France
Cinq ans après son retrait des pelouses, l’ancien capitaine du PSG Jean-Pierre
Dogliani est de retour au Parc des Princes pour son jubilé, organisé par le président
Francis Borelli. Le buteur décisif du match de barrage face à Valenciennes (4-2, le 4
juin 1974), synonyme d’accession en Ligue 1, est fêté avec son compère Jean-Louis
Léonetti pour un match de gala face aux Argentins de Boca Juniors. Une affiche
exceptionnelle, avec le premier match en France d’un jeune espoir talentueux, un
certain Diego Armando Maradona, qui vient de rejoindre le club le plus populaire de
Buenos Aires à tout juste 21 ans. Symboliquement, les deux héros du jour débutent la
rencontre sous le maillot parisien, exceptionnellement de couleur verte et sans
sponsor. Le PSG, privé de nombreux titulaires retenus en sélections nationales, va
logiquement s’incliner 3-1 à l’issue d’une rencontre jouée dans un excellent état
d’esprit. Mais finalement le jubilé des parisiens n'est qu'un prétexte, l'arrivée du
phénomène Diego est le seul sujet qui polarise les organisateurs et la presse. Il
suffit de voir l'affiche du jubilé de Jean-Pierre Dogliani et Jean-Louis Léonetti.
Cela nécessite que peu de commentaires, Diego en photo avec son nom en gras et rouge
contrairement aux deux principaux protagonistes supposés de la soirée :
Et même le journal télévisé national fait son sujet sur l'arrivée du jeune Maradona en France :
Une "Mascaradona" ?
C'est le titre donné par Robert VERGNE journaliste de France Football au lendemain de
cette soirée qui pour beaucoup de spectateurs du Parc s'est révélé une simple
opération commerciale bien loin du spectacle annoncé. Ce dernier commence son sujet
en se félicitant de ne pas avoir payé sa place grâce à son statut de journaliste et
se lance dans un pamphlet qui tire à boulet rouge sur le football qui commence à
voir le jour au tout début des années 80 et ces matchs où on achète des joueurs pour
une seule rencontre (voir le sujet : le jour où Johan Cruyff joua avec le PSG). Voici
un extrait de cet article : On se plaint que le match amical n'intéresse plus
personne, mais à qui la faute ? est-il nécessaire de rappeler qu'un match se dispute
à vingt-deux, et qu'un seul homme, fût-il un aigle, n'est pas d'avantage certain de
faire le printemps qu'une hirondelle.... Naguère, on annonçait les matchs amicaux en
soulignant la participation de cinq ou six vedettes. Normal. Aujourd'hui on croit
qu'un seul nom suffit. M'est avis que ces gens-là se trompent de sport, ils doivent
confondre avec le tennis. Bjorn Borg (on est en 1981, je le rappelle), on peut
l'exhiber sur le toit d'un grand magasin, pourquoi pas dans un garage : il est seul
et ne dépend que de lui-même. A la limite, tous les sports individuels peuvent prêter
à mascarade.
Pas le football, même avec Maradona. Surtout avec des joueurs de cette qualité
supposée, mais qui a besoin d'un environnement minimum pour s'exprimer, c'est à dire
des partenaires mais aussi des adversaires suffisamment motivés. Cela s'appelle alors
un match de football.
Au moins ça a le mérité d'être clair et on peut dire que Robert Vergne n'a pas l'air
d'avoir apprécié sa soirée au Parc. Mais de l'avis des spectateurs présents ce jour-
là, c'est un peu l'avis général que le journaliste de France Football résuma avec ses
mots. Voici un extrait de la rencontre et quelques photos de la venue de Diego et Boca Juniors à Paris :
Une première décevante mais qui se conclura par une victoire par la suite
Diego connût plus de difficulté lors de ses venues dans l'Hexagone. Le tournoi de
Bordeaux en 1983 ne fût pas l'occasion de voir le grand Diego et en 1986 il venait
perdre par deux fois avec la sélection avant le Mondial mexicain (voir le sujet : France - Argentine du 26 Mars 1986) puis pour son retour à la compétition après son sacre mondial,
ce fût l'élimination à Toulouse (voir le sujet : Toulouse-Naples 1986-87). Enfin la France et Diego, n'aura jamais connu de grande histoire d'amour,
les supporters de l'OM en savent quelque chose.
P.S : La venue de Diego à Paris fût l'occasions aussi de la première rencontre entre les deux hommes qui vont nous offrir la plus belle des rivalités dans les années 80 de l'autre côté des Alpes :
Depuis l'été 2013 et le transfert de Radamel Falcao de l'Atlético Madrid à l'AS Monaco pour 60 millions d'€ combiné à celui de Gonzalo Higuain de Naples à la Juventus au cours de l'été 2016 pour 90 millions d'€ cela nous fait un tandem d'attaquants à 150 millions d'€ !! Et River Plate dans l'histoire ? Et bien les Higuain-Falcao c'était le duo en attaque des Millionarios lors du tournoi d'ouverture 2006. Le pire dans cette histoire c'est que le club de River n'a évidemment pas vendu ses deux joueurs à ce prix-là mais en plus on ne sait pas trop où est passé l'argent des transferts. Pour information Radamel FALCAO a été transféré au FC Porto en 2008 pour 4 millions d'€ tandis que Gonzalo HIGUAIN lui filait au Real Madrid un an plus tôt contre la somme de 12 millions d'€. Bien entendu, il ne faut pas se voiler la face, l'argent est parti dans les poches des dirigeants et agents peu srucpuleux chez les Millionarios à l'époque. Une corruption qui a fait beaucoup de mal au club conduisant à une crise sans précédent et la chute historique de River Plate cinq ans plus tard en seconde division. De quoi laisser un goût amer dans la bouche des Hinchas de River quand on voit ce que sont devenu les anciennes idoles du Monumental.