In the two last
topics I made fun of a Yugoslav sticker album from the 1990 World Cup (StickerFail : Jorge VALDANO & Sticker Fail : Erwin KOEMAN). On Twitter I said it
was may be the Worst sticker album ever with so many fails but nevertheless
there is qualities with the national team. Indeed I have many stickers of the
1990 from different countries (13 different sticker albums) but this one is the
only with the U20 World Champions of 1987. As you can see this album made three
additionals stickers for the best yugoslavian young players :
But they could not
foresee that young Dinamo Zagreb captain, Zvonimir BOBAN kicked a Yugoslavpoliceman in the face after the officer had attacked a Dinamo Zagreb supporter
during an on-pitch riot. BOBAN after made worldwide headlines had been banished
from tye Yugoslav national team and missed the italian World Cup. Here it comes
the Yugoslavia team of the 1990 World Cup and what a team :
As we see in the last topic (World Cup sticker Fail : Jorge VALDANO) this Yugoslav 1990 World Cup Album had many mistakes. Now with the Dutch team and Ronald KOEMAN's brother. On the left side the Yugoslav Album and on the right one the Original Panini Album
I think the player on the right side is Rob REEKERS as we can see with the Sticker from the Dutch Album of 1990 on the right side :
But Erwin KOEMAN is on this Yugoslav album but with the wrong name too. On the left side Erwin KOEMAN and on the right one the real Graeme Rutjes :
There is a double fail with Jorge VALDANO and the stickers album of the 1990 World Cup. We saw the first one in a old topic (It's in French : Panini Fail - Jorge VALDANO). This mistake is not an huge fail for me. In one hand because if two years before the italian World Cup Jorge Valdano retired from football (he played his last game the 1st march 1987 in reason of his sickness, Hepatitis B affects Valdano at this time) national manager Carlos Bilardo anounced in november 1989 that he would like Valdano's come back in buisness. Valdano accepted this unbeliveble challenge after two years without playing football. Jorge VALDANO player two friendly games with Argentina befote the World Cup and it's an outstanding performance each time for the 1986 World Cup winner. But in the other hand Panini couldn't guess that Valdano injured only 3 weeks before the world cup. A very sad story for him and Argentina. But the biggest fail with Valdano is from a Yugoslav Sticker album. In this World Cup 1990 Special album we can see the sticker of Nestor Clausen and if we compare with the Original Panini Album we can see the mistake. On the right side is Jorge VALDANO :
But there is another mistake on the same page of this Yugoslav album. If you see the sticker on the right side, you have trouble to recognize Alfaro MORENO (1989 Argentine best player and he particped the same year at the copa America) :
And the confusion is normal because on the right side this is 1986 World Cup winner Pedro PASCULLI. It's an huge fail too because Pasculli played his last game with Argentina in...1987 :
The Yugoslav 1990 World Cup Sticker Album cover with so many argentine players confusion :
Dans le dernier sujet sur le
match France vs Angleterre de 1984, on avait évoqué ce derby de Turin qui eut
lieu 3 jours avant que Platini offre un brillant succès face à la perfide
Albion. Il est temps de revenir sur ce derby turinois du 26 février 1984 si
particulier. Particulier pour deux raisons. Tout d'abord car personne n'a
oublié que c'est le Toro qui a privé la Juve l'an dernier du Scudetto en stoppant net la Vieille Dame
dans son sprint derrière l'AS Roma du Baron Liddas (Voir le sujet
"l'incroyable coup de force du Toro"). Mais surtout en cette fin
d'hiver, le 186ème Derby della Mole est peut-être le plus attendu de
l'histoire. Au-delà de l'incroyable scénario de l'année précédente c'est tout
simplement un derbissimo historique
qui voit le premier du championnat (la Juve) affronter le second (le Toro
donc). Toute l'Italie attend de voir ce moment, voir comment cette Juventus
emmené pas un Platini intenable va t'elle passer son plus sérieux obstacle ? Bien entendu le Stadio Communale est en fusion bien avant
l'heure H. Les supporters Granata qui
avaient pesé de tous leurs poids lors du derby de l'année précédente ont décidé
de récidiver, banderoles géantes aux couleurs et à la gloire du Torino et
surtout une pluie de feux de Bengale multicolores qui vont repousser le coup
d'envoi. Une passion typiquement turinoise mais décuplée par l'enjeu qui
d'ordinaire est déjà surprenante pour les non-initiés. Du coté des tifosi Bianconeri, on n’est pas en reste
mais surtout, pour nous français du jamais vu dans les tribunes du Calcio. En
effet dans la tribune Filadelfia (du nom de l'ancien stade du Grand Toro situé
à 500 mètres du Stadio Communale et
qui va peut-être renaître de ses cendres dans les prochaines années. On en
parle bientôt sur OSP) on peut voir les tifosi de la Juve brandir, au milieu de
cette marée bianconera, plusieurs
drapeaux tricolores, bleu blanc, rouge dans cet océan noir et blanc. C'était en
fait comme un présage.
Car il faut bien le dire : si
ce derby qui n'engendra longtemps que morosité prit la formidable tournure que
même les chaines de télévisions française vont relater le dimanche soir aux
journaux télévisés (fait rarissime à l'époque voir unique de parler d'un match
d'un championnat étranger), c'est bien parce qu'il y avait un personnage hors
du commun dans les rangs bianconeri :
Michel PLATINI. Un Michel PLATINI qui s'est à
présent mis entièrement dans son personnage. Un personnage à la manière
italienne, puisque digne lui aussi, de figurer dans la divine comédie. On le
verra bien lorsqu'il inscrira le deuxième but décisif, le deuxième but qui
changeait le cours de l'histoire, le capitaine de l'équipe de France se
précipita résolument vers les tribunes où étaient rassemblés les supporters bianconeri. Ce Platini-là, inconnu en
France, est assurément un autre homme et pour tout dire un monstre sacré comme
seul le Calcio peut en enfanter. Mais dans trois mois, toute la France va le
découvrir ce Platoche de feu, lors du championnat d'Europe. Bref, ce Platini à
l'italienne, qui a trouvé chaussure à son pied à Turin et qui semble d'ailleurs
s'en féliciter, fait maintenant la pluie et le beau temps tous les dimanches
ainsi que l'a clairement démontré le face à face avec le Torino.
Il avait pourtant mal démarré
pour la Juve ce derby qui allait décider de l'issue de championnat 83/84. Derby
qui, en cas de défaite bianconera,
aurait relancé la bataille pour le Scudetto.
Et qui, par la magie de Platini, a pour ainsi dire assuré avant l'heure le
triomphe de la "Vecchia
Signora". Deux buts de Platini, deux buts
absolument fantastiques, l'un de la tête en pleine extension, au nez à la barbe
des défenseurs "Granata"
complètements figés, l'autre sur coup franc. Un coup franc comme il les aime. A
la limite de la surface, légèrement décalé sur la gauche. Frappe du plat du
pied façon feuille morte et un ballon virevoltant achevant sa course dans les
filets à hauteur du premier poteau. Un doublé de la tête et sur coup franc, le
même scénario trois jours plus tard face aux anglais avec l'équipe de France,
Platini est définitivement Platinissimo.
La Juve avait refait son handicap et le spectacle, lui, avait pris une
dimension à la mesure de l’événement. C'était, en quelque sorte, le
contraire de ce qui s'était passé l'an dernier à pareille époque quand le
Torino en quatre minutes avait refait un handicap de deux buts, l'emportant par
3-2. Cette fois, c'est l'équipe Granata
qui a frappé la première, mais la Juve a eu le dernier mot grâce à un doublé de
son roi Platini. Un Platini qui a parallèlement profité de la circonstance pour
rejoindre l'autre roi du calcio, le
brésilien ZICO en tête des buteurs. Un Platini que plus rien n'arrête, qui en
est à quatorze buts pour ses quatorze derniers matchs. On comprend que la
presse italienne et française de l'époque soit à court d'épithètes pour
célébrer les prouesses du français. Un Platini joyeux après la rencontre et
gonflé à bloc avant d'affronter les anglais comme il le dit lors du
rassemblement des bleus : « Quand on gagne le derbissimo, c'est
toujours merveilleux. Bellissimo, comme diraient les Italiens. Je pense qu'à
présent la Juve est bien lancée sur la voie qui conduit au couronnement que
nous attendons tous, que nous désirons de tout notre cœur après nos malheurs de
la saison écoulée ». Platini verra juste car c'est la Juve qui
fait une opération incroyable au classement. Écartant à six points son grand
rival du Torino mais qui tient aussi à même distance, le tenant du titre l'AS Roma qui a été tenu en échec, dans le même temps, lors du derby romain face à
la Lazio (2-2). 1984 sera définitivement
l'année Platini, le meilleur joueur de la planète.
Saison 1982-83, comme on l'a vu dans le sujet Platini, roi de Rome, la Juventus a lancé en cette fin d'exercice, un incroyable sprint pour rattraper l'AS Rome du Baron Liddas et conserver sa couronne de champion
d'Italie. Mais lors du Derby della Mole et à cinq journées du terme, la page est définitivement tournée et la
Juventus peut faire un deuil du Scudetto qu'elle ambitionnait encore à la veille de ce derby turinois. Un derby
toujours aussi passionné et coloré, avec l'imagination Granata en prime. Un spectacle dans le spectacle, la
tribune Maratona, où prennent habituellement place les tifosi du Toro, était véritablement fantastique à
regarder avec des banderoles géantes,son énorme taureau déployé dans le ciel. Mais surtout on se souviendra de
ce 184ème Derby della Mole comme l'un des plus retentissants faits saillants que le Calcio ait jamais vécu
depuis ses origines. Pensez-donc à la 65ème minute, quand Platini inscrivait le deuxième but, que son penalty
eut été repoussé une première fois par l'excellent gardien Terraneo, on était à mille lieux de penser que l'on
verrait encore quelque chose d’intéressant dans ce derby. Mais le propre des rencontres de ce genre est
précisément de fustiger l'amour propre des acteurs et l'imprévisible s'est donc produit quand on s'y attendait
le moins.
En effet, à partir du moment où ils eurent deux buts de retard, Paolo Rossi ayant inscrit le premier but de
manière très opportune à la quinzième minute, les Grenats réagirent énergiquement poussés par une ambiance qui
va devenir incroyable au fur et à mesure des événements. Ce fut proprement renversant. La juve, qui avait fait
tout le jeu depuis le début, qui était indiscutablement la meilleure, connut alors un petit moment de panique
comme elle n'en a sûrement jamais vécu dans toute sa glorieuse histoire. Quatre minutes à peine, mais quatre
minutes suffisantes pour transformer une victoire prometteuse en défaite retentissante, pour transformer le
Stadio Communale en une arène brûlante.
Donc, cette Juve qui avait la différence, qui aurait d'ailleurs pu mener plus largement si Boniek avait été
plus efficace, gardait toutes ses chances dans la course au titre car dans le même moment le leader romain, qui
menait longtemps 2-1 sur le terrain de Florence, fut rejointe sur le fil. Mais le vent de folie qui souffla sur
la défense bianconera fut tel que même des vieux briscards comme Zoff et Scirea n'y résistèrent pas. Il y eut
d'abord ce but de la tête obtenu par Dossena à la 70ème minute qui raccourcissait les distances, mais qui ne
semblait tout de même pas devoir changer le cours des événements.
But au demeurant méritoire de la part du
stratège du Torino, assurément l'un des meilleurs meneurs de jeu de la Péninsule. 70ème minute : le grand coup
de lessive ne faisait que commencer. Deux minutes plus tard, le jeune Bonesso, qui venait de remplacer Borghi,
surgissait à point nommé pour reprendre habillement de la tête un centre de son jeune camarade Beruatto, lui
même lancé sur le flanc gauche par son gardien Terraneo, qui avait subtilisé la balla à Bettega, qui était à
deux doigts de tuer le match. Dino Zoff, pris à contre-pied, ne put que constater les dégâts. 2-2. Déjà le
délire dans les tribunes. Mais le plus fort fut bien le troisième but, sorte de prodigieux bouquet final, qui
se situa encore deux minutes après, quand Van de Korput centra au profit de Torrisi, encore un jeune espoir de
l'école Granata. Lequel Torrisi reprit la balle au vol d'une façon spectaculaire. Zoff, encore une fois,
n'avait pas bronché. 3-2 pour le challenger. 60 000 spectateurs n'en croyaient pas leurs yeux. Et pourtant, il
fallait se rendre à l'évidence : en 360 secondes, la grande Juventus, qui n'a ordinairement pas l'habitude de
faire des cadeaux au plan défensif, venait de concéder trois buts.
After the English Club nicknames and still from the Panini football sticker album here it comes the nicknames of the 10 club of the Scottish First Division for the 1985/86 season.
1984 est une année bissextile et en ce 29 février la France reçoit l'Angleterre qu'elle n'a plus réussi à battre depuis vingt et un ans. Avant de parler de cette rencontre si déterminante pour lancer l'Euro des français, voici quelques infos pour se replonger dans le contexte d'avant match.
Le contexte :
1) Platini avec un doublé offre le derby dela molle à La Juventus. Les Bianconeri battent les voisins du Toro 2-1 au Stadio Communale pour le compte de la 21ème journée. A neuf journées du terme, personne ne semble pouvoir arrêter la bande de Platoche vers le scudetto.
2) En Angleterre Everton a éliminé Aston Villa en demi-finale de coupe de la ligue et s'en va affronter à Wembley en finale les voisins des Reds de Liverpool pour un derby de la Merseyside. Des Reds qui dominent de la tête et des pieds ce championnat 1983-84.
3) Mais l'information principale outre-manche est le fabuleux contrat que la Fédération aux trois lions a signé avec la marque Umbro pour financer la rénovation du mythique stade Wembley. Umbro devient l'équipementier de la sélection aux trois lions en lieu et place d'Admiral Sportswear.
4) 21 ans que l'Angleterre n'a plus joué en France. Hasard du calendrier la veille le tirage au sort a donné un Angleterre - France en espoirs (Quart de finale du championnat d'Europe) et trois jours plus tard c'est le clunch entre français et anglais au tournoi des cinq nations. On met entre parenthèse l'entente cordiale en ce début mars 1984 car par trois fois en quatre jours, les français vont affronter la perfide Albion
5) Il ne reste que six joueurs de la dernière confrontation entre les deux équipes chez les bleus (Défaite 3-1 au premier tour de la coupe du monde 1982 à Bilbao) : Platini, Giresse, Rocheteau, Tigana, Bossis et Battiston
6) Première titularisation de José Touré
7) Hidalgo préfère retenir Touré et Stopyra au profit de Bernard Lacombe, pourtant le bordelais est en vedette le week-end précédent. Le bordelais offre la victoire aux siens à Nantes avec son 217ème but en championnat (Il bat le record de Révelli). Le lien pour voir ce but, ce record et surtout la superbe moustache de Nanard en train de découper le gâteau : Le record de Bernard Lacombe.
Les deux groupes avec leurs clubs respectifs :
Honneur aux visiteurs avec les 19 sélectionnés anglais. On est loin de la domination du Big Four :
Et voici le groupe français et les 16 appelés par Michel Hidalgo
L'avant-match :
A la fin de l'hiver 84, le football français est en plein marasme. C'est le retour de la coupe d’Europe début mars et aucun club français n’a passé l’hiver dans les trois joutes européennes (Et oui feu la Coupe des coupes était encore bien présente). En outre la veille à Sheffield, les espoirs ce sont fait étriller par des anglais emmené par un éblouissant Mark HATELEY, auteur d’un quadruplé et qui a fait vivre un cauchemar à un certain Basile Boli pour son baptême avec les espoirs. L’Angleterre écarte les français du championnat d’Europe espoirs avec une victoire écrasante 6 à 1. Pourtant Platini y croit et voici ce qu'il déclare la veille de la rencontre : « Non il n'y aura pas un esprit de revanche par rapport à Bilbao mais ce ne sera pas un match amical, aujourd'hui ce terme ne veut plus dire grand-chose. Ce n'est d'ailleurs pas dans les habitudes des anglais de jouer à la "baballe". Ce sera un match difficile et pour notre part nous allons rentrer sur le terrain avec l'intention de tout faire pour les battre. Ce match doit être notre point de départ du championnat d'Europe ».
Bryan Robson, Peter Shilton, Mike Duxbury, Sammy Lee, Kenny Samsom, Paul Walsh, Steve Williams, Glenn Hoddle, Biran Stein, Terry Butcher & Graham Roberts
Joël Bats, Manuel Amoros, Yvon Le Roux, Maxime Bossis, Patrick Battiston, Jean Tigana, Luis Fernandez, Bruno Bellone, Alain Giresse, José Touré & Michel Platini
Le Match :
Platini seul au monde après son incroyable loupé
Les Français ont eu beaucoup de mal à
s'installer dans le match que leur imposait l'Angleterre et à y
produire leur propre football. C'était comme s'ils avaient oublié
de quel bois se chauffait une rencontre de ce niveau. Ils étaient
tellement pris de court, tellement désorientés par la pression
adverse que les balles qu'ils récupéraient étaient aussitôt
lâchées ; et qu'un joueur comme Jean Tigana, réputé pour la
justesse de ses choix et la précision de ses passes, les adressait
systématiquement à un adversaire, comme s'il avait perdu le sens de
l'orientation et ses repères dans le fameux « carré
magique ». C'est que la technique en sport, n'est pas une
notion absolue, mais relative. Elle ne s'exerce qu'en fonction de la
vitesse de jeu et du rôle de l'équipe adverse. Un joueur adroit
devient maladroit dans certaines conditions. Le premier mérite de
l'équipe de France est d'avoir su garder son sang froid dans la
tempête, d'avoir plié sans rompre et d'avoir peu à peu,
courageusement, réinventé son football face à une impressionnante
formation anglaise. Il y a dans le comportement des Anglais en sport
quelque chose de naturel, de familier, que les français ne possèdent
pas. Comme si les français étaient toujours en quelque manière
surpris par l'effort à fournir : comme s'il n'était pas
irrémédiable. La grande force de cette « bande à Platoche »
c'est qu'au-delà de la maturité acquise depuis le mondial espagnol,
elle rivalise désormais avec les grandes nations et résiste à
l'impact physique imposé par les britanniques contrairement au match
de Bilbao deux ans auparavant. Et surtout l'équipe de France quand
elle parvient à réalisé ces efforts physiques, à résister elle
peut toujours ajouter ce « plus » qu'elle détient
en elle et qui se traduit inexorablement par un coup de génie signé
Platini. Platini goleador, Platini conquistador,
les superlatifs ne manquent plus dans la presse en cette année 84 et
tous les articles se résument toujours au même joueur mais comment
faire autrement ?
José Touré butte sur un Shilton inspiré à la Gordon Banks
Ils emmènent les bleus sur une voie royale
vers leur championnat d'Europe mais tout ne fût pas si facile pour
le Roi Platini en ce soir glacial de février 1984. La France
l'emporte 2-0 grâce à un doublé du turinois et le sélectionneur
Hidalgo aura beau parlé après-match des promesses montrées par
José Touré, de la solide prestation de Bossis malgré un état
grippal qui menaçait sa titularisation. Fariboles et billevesées.
Tout part de Platini,,les occasions en or pour Battiston, Bellone ou
Touré, tout arrive par Platini, ravi de se charger de l'exécution
quand les autres font fi de la préparation. « Je n'ai
pas l'impression d'être spécialement en forme en ce moment, dit
Michel, mais il se trouve que je n'ai qu'à tirer pour marquer ».
C'est à demi vrai. Car la plus grosse occasion vendangée de la
partie est bien de son fait. Alors que les deux équipes sont
toujours à 0-0 il suit un rush impressionnant du débutant José
Touré qui bute sur Peter Shilton, la balle rebondir au 6 mètres,
Platini en renard des surfaces n'a plus qu'a poussé le ballon dans
le but vide mais...à la plus grande stupéfaction des spectateurs du
Parc des Princes, il envoie le ballon dans la tribune Auteuil.
Platini hébété par sa maladresse, se raccroche au poteau comme un
naufragé se raccroche à une branche, sur les images on voit un José
Touré, qui n'en revient pas d'avoir vu ce qui paraissait impossible.
Mais Platini n'attendra quelques minutes pour rassurer tous ces
coéquipiers et supporters, le vrai Platini ne peut pas perdre dans
son Parc des Princes. Deux minutes seulement après son incroyable
bévue, il trompe Shilton d'un superbe coup de tête sur un ballon
millimétrée de Giresse.
Le second, comme d'habitude est sur
coup-franc moins d'un quart d'heure plus tard. Enfin pas tout à fait
comme d'habitude. Platini s'est rendu compte que les gardiens
anticipait ses coup-francs désormais alors après match il
s'explique sur son second but : « J'ai constaté
que la saison précédente j'avais fini par rater énormément de
coup-francs et en ce début d'année (1984), j'ai recommencé à les
travailler à l’entraînement mais en variant mes feintes et mes
tirs ». Un choix gagnant car après celui inscrit face
au Torino le dimanche précédent c'est au tour du gardien anglais de
n'y voir que du feu. Voici le résumé de cette rencontrer qui
n'avait d'amical que le nom :
Le Bilan :
Ce match, avec le recul va vraiment
lancé la campagne française vers le titre de champion d'Europe.
Avec la présence d'un homme capable de transformer en deux coup de
baguette magique le gouffre de Padirac en cathédrale gothique
flamboyante, comme l'écrivait France Football, le groupe en France
va se servir de cette rencontre pour emmagasiner de la confiance et
comme le dit son sélectionneur Michel Hidalgo : « C'est
quand on s'y attend le moins que Paltini change le cours d'un
match ». Sauf que désormais c'est quand on s'y attend le moins
qu'on s'y attend le plus et ses neufs buts lors du championnat
d'Europe ne feront que confirmer ce sentiment né un 29 février
1984.
Les Hooligans :
Malheureusement la soirée ne fût pas
un logn fleuve tranquille pour les supporters français ce soir-là.
Un peu plus d'un an avant le Heysel, les hooligans anglais allaient
s'illustrer de bien triste manière dans les tribunes du Parc. Petit
extrait des journaux de l'époque pour parler d'un phénomène encore
pas trop connu en France même si déjà une frange des supporters du
PSG de la tribune Boulogne ont quelques fait d'armes à leur actif.