Les 5 plus gros scandales de l'histoire des ballons d'or

Bien sûr qu'il est difficile de retenir un seul joueur dans un sport collectif mais parfois le Jury de France Football s'est fourvoyé, perdant de vue que ce prestigieux trophée devait récompenser l'oeuvre d'un joueur sur toute une année et non pas ses qualités de footballeur en général. Voici cinq exemples, les plus frappants, où le Ballon d'or cette année-là ne récompensa pas le joueur ayant connu la meilleure année footballistique. Bien entendu vous avez le droit de ne pas être d'accord et de le dire mais en argumentant, comme toujours.  

2006 - Fabio CANNAVARO 
Quant à la fin de l'année 2006, on apprend que Fabio CANNAVARO est le cinquante et unième ballon d'or, nombreux sont ceux qui seront surpris et dubitatifs avec ce choix. Non pas que le champion du monde ait fait une mauvaise année (même si ces prestations au Réal Madrid depuis l'automne ne sont pas fantastiques) mais le capitaine de la Squadra Azzura n'a tout simplement pas été le meilleur joueur de sa sélection lors de la coupe du monde en Allemagne. Alors oui, les journalistes ont voulu récompenser le capitaine d'une sélection championne du monde mais à ce titre le milieu de terrain du Milan AC Andréa PIRLO méritait bien plus cette année-là d'être couronné, tant il a été l'âme et le cœur de cette sélection italienne. En outre récompenser un joueur de la Juventus, l'année du scandale Moggi, noircit encore plus le tableau. Le podium 2006 aurait dû être le suivant, Andrea PIRLO en numéro un, suivi de Thierry Henry finaliste malheureux de la coupe du monde et de la ligue des champions mais qui a peut-être fait la meilleure saison de sa carrière et pour conclure la dernière marche, Ronaldinho vainqueur de la ligue des champions avec le Barça après une campagne époustouflante (7 bus) et qui sera aussi champion d’Espagne. 

Podium Ballon d’or 2006 pour OSP : 
1- Andrea PIRLO 
2- Thierry HENRY 
3- RONALDINHO 

2010 - Léo MESSI 
Bien sûr qu'à première vue il n'y a rien de scandaleux à voir le génie argentin recevoir un énième ballon d'or sauf que cette année-là, le jury de France Football a sûrement confondu le principe de récompenser le joueur le plus performant de l'année et le meilleur joueur du monde. Sur ce dernier point, il n’y a aucun doute à ce sujet, Messi à l'époque, était au-dessus de tout le monde mais a-t-il été le meilleur joueur du monde en 2010 ? Déjà en club, le milanais Wesley Sneijder a été incroyable tout au long de l'année, réalisant un incroyable triplé avec l'Inter (Ligue des champions, Scudetto, Copa Italia). Et puis il a été tout aussi exceptionnel avec les Pays-Bas et si Robben battait Casillas en finale de la coupe du monde après sa superbe ouverture il n'y aurait même pas eu de débats. D'ailleurs cette coupe du monde fût remportée par l'Espagne avec un Xavi et surtout un Iniesta à leurs meilleurs niveaux. Performants avec le Barça tout comme Messi ils ont remporté la couronne suprême tandis que Messi s'engluait avec sa sélection Argentine et recevant une déculottée par l'Allemagne. Donc pour OSP, Léo MESSI cette année-là, bien qu'il soit alors le meilleur joueur du monde, ne méritait pas d'être sur le podium. 

Podium Ballon d’or 2010 pour OSP : 
1- Wesley SNEIJDER 
2- INIESTA 
3- XAVI 

1986 - Igor BELANOV 
Si les journalistes ont voulu récompenser individuellement le membre de l'équipe qui a fait la plus forte impression cette année-là, à savoir le Dynamo de Kiev, on peu largement douter du choix final. En effet si Belanov a brillé contre la Belgique ou la France au mondial mexicain, sa performance était à cent-mille lieues moins impressionnante que celle de son coéquipier Aleksandr Zavarov au cours de cette année 1986. Le futur joueur de la Juventus était le véritable leader et meneur du Dyanmo de Kiev et de l'équipe de l'URSS. Comme les deux équipes étaient entraînées par Valéry Lobanovski la comparaison est facile entre les deux joueurs. Les journalistes ont récompensé l'attaquant qui marque les buts mais dans le style de jeu prôné par Lobanovski, le buteur n'est rien sans l'importance du jeu collectif et à ce titre Zavarov était le véritable maître à jouer, le numéro 10 de l'équipe. Un autre joueur aurait pu aussi être récompensé avant Belanov et même avant Zavarov, il s'agit de l'attaquant du Réal Madrid, Emilio BUTRAGUENO. Impérial avec son club (champion d'Espagne, vainqueur de la coupe de l'UEFA), El Buitre a aussi réalisé une superbe coupe du monde avec un exploit incroyable, éliminant à lui tout seul l'un des plus grands favoris de la compétition, le Danemark. Impressionnant au premier tour les danois vont s'écrouler face aux espagnols, en chutant 5-1 en huitième de finale avec un quadruplé de Butragueno. Enfin un autre joueur qui aurait dû être sur ce podium à la place de Belanov, c’est Helmuth DUCKADAM, le gardien du Steau Bucarest. Certes il n'a pas joué la coupe du monde, mais cette année-là il avait sans doute réalisé le plus grand exploit individuel de l'histoire des coupes d'Europe des clubs champions. C’est lui qui arrête tous les tirs aux buts du FC Barcelone en finale pour donner la coupe aux grandes oreilles à son club pour l'un des plus grands exploits de l'histoire des joutes européennes. 

Podium Ballon d’or 1986 pour OSP : 
1- Emilio BUTRAGUENO 
2- Helmuth DUCKADAM 
3- Aleksandr ZAVAROV 

1994- Hristo STOICHKOV 
Le bulgare a connu une année incroyable avec son club et sa sélection mais comment peut-il finir devant les joueurs italiens du Milan AC que sont Baresi et surtout Maldini ? Le Barça a reçu une leçon de football en finale de Ligue des champions face à ce même Milan et la Bulgarie s'est fait éliminer en demi-finale du mondial américain par la Squadra Azzura. Clairement cette année-là Paolo Maldini a été le meilleur défenseur du monde, impérial avec le Milan et intraitable avec la sélection mais on ne récompense jamais les défenseurs il faut croire. Il aurait pu tout gagner, Ligue des Champions, Scudetto, Coupe du monde mais l'épreuve des tirs aux buts en a voulu autrement. En parlant de cette fameuse séance des tirs aux buts face au Brésil, Roberto Baggio a manqué le sien mais ce fût là le seul point noir de sa coupe du monde. En conflit avec le sélectionneur Arrigo Sacchi au début de la compétition, il a sorti le grand jeu tour à tour pour sortir la Squaddra Azzura de situation bien compromise à chaque fois. En huitième de finale, menée depuis la 25ème minute par le Nigéria, c'est lui qui égalise à deux minutes de la fin et c'est encore lui qui en prolongations donne la victoire. Rebelote en quart de finale face à l'Espagne, où il divino codino marque le but de la qualification (2-1) à la 87ème minute. En demi-finale, il réalise un doublé et l'Italie élimine (2-1) la Bulgarie de Stoichkov. Cinq buts en trois matchs pour hisser une équipe d'Italie miraculée jusqu'en finale où elle s'inclinera qu'après la séance aléatoire des tirs aux buts. 

Podium Ballon d’or 1994 pour OSP : 
1- Paolo MALDINI 
2- Roberto BAGGIO 
3- Hristo STOICHKOV 

2000- Luis FIGO 
Alors là sur le terrain il n'y aurait pas dû avoir photo car il était impossible de dire que Figo a fait une meilleure saison que Zidane ! Mais le français, une fois de plus, a tout gâché avec son jeu de tête (quelques jours avant la fin des votes, il reçoit un carton rouge après avoir mis un coup de tête à un joueur de Hambourg en LDC avec la Juve). Mais si on sort du politiquement correct, cette année-là il y avait l'Euro en Belgique et Hollande et les bleus ont remporté le titre avec un maestro à la baguette. ZIZOU fût champion d'Europe et meilleur joueur du tournoi mais ne sera pas sacré Ballon d’or à la défaveur d’un Figo qui ne remportera aucun titre majeur pourtant cette année-là. Mais le portugais fait la une médiatique avec le transfert le plus cher de l'histoire à l'époque. Une fois de plus les journalistes se sont fourvoyés dans leur vote perdant de vue l'essence même des critères pour l'obtention du ballon d'or. D'autant que si on excepte le championnat d'Europe, en Ligue des Champions on assiste à une démonstration du Réal Madrid avec un joueur qui domine les débats sur la scène européenne, l'argentin du Réal Madrid Fernando Redondo élu meilleur joueur de la saison en LDC par l'UEFA. C’est peut être contradictoire mais le jury de France Football aurait dû sûrement faire abstraction du Championnat d’Europe pour trouver le meilleur joueur en Europe et ainsi éviter un choix qui discrédite le trophée. D’autant que pour compléter ce podium il ne faut pas oublier un autre joueur qui ne participa pas à l’Euro, l'ukrainien Andriy Chevtchenko incroyable avec le Milan AC depuis son arrivée et bien plus décisif que ne l'a été Luis Figo cette année-là. 

Podium Ballon d’or 2000 pour OSP : 
1- Fernando REDONDO 
2- Zinedine ZIDANE 
3- Andriy CHEVTCHENKO

2 commentaires:

  1. 2006 : je mets Pirlo (rien que pour sa passe aveugle à Grosso contre l'Allemagne ! OMD) puis Buffon et Henry.
    J'aime bien Ronnie, mais il fut invisible de demies et finale de C1, ainsi qu'à la coupe du monde...ça fait lourd pour moi.
    2010 : 100% ok avec ton podium. Mais le BO avait déjà basculé du côté du marketing à outrance.
    1986 : Diego, Diego, et en troisième, Diego. Mais pas européen, mince...
    1994 : assez d'accord, mais je regrette l'absence de la Yougoslavie à la CM, parce que Savicevic...
    2000 : Figo a quand même été énorme avec le Barça (contre Chelsea au printemps, le seul à surnager) et monumental avec le Real. Et il n'a pas chômé à l'Euro non plus...
    Pour moi 2004 (Ukraine pas à l'Euro) est assez bizarre aussi.

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  2. Penser à l'édition de 2010 me fait toujours autant de mal au cœur. Ce ballon d'or appartenait sans nul doute à Sneider.
    Moi, je propose à ce que les joueurs éligibles au ballon d'or soient notés semaine après semaine avec des coefficients liés à chaque compétition. Ainsi, au bout du compte, on n'oubliera pas ce que tel joueur avait fait en janvier ou février pour ne retenir que ses dernières performances. Pour moi ce serait plus juste.

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