World Cup Top 100 - N°79 : Michel PLATINI

Si il ne fait aucun doute que Michel PLATINI a été l'homme des qualifications pour les trois coupes du monde de 1978, 1982 et 1986 avec des prestations de haute volée et des buts historiques face à la Bulgarie en 1977, la Hollande en 1981 et la Yougoslavie en 1985 (toujours au Parc des Princes, son jardin), ses prestations en phases finales laissent encore sceptiques beaucoup de monde. Et c'est somme toute logique car jamais le triple ballon d'or n'a réussi à éclabousser de toute sa classe une de ces compétitions comme il l'avait fait lors de l'Euro 84. Pourtant il ne faudrait pas pour autant minimiser l'impact du leader d'une des plus belles générations du football français, qui réussit l'exploit de se hisser deux fois consécutivement dans le dernier carré. Michel Platini est d'ailleurs le seul joueur français, avec Dominique Rocheteau , a avoir inscrit au moins un but lors de trois coupes du monde différente. En 1978, comme le dira Michel Platini, lui-même, l'équipe de France était jeune et elle y appris beaucoup de chose lors de ce mondial particulier en Argentine où il était loin d'être évident d'affronter les argentins. D'ailleurs c'est contre les argentins que Platini livre son meilleur match. Il est l'auteur de l'égalisation des bleus mais la France qui fait jeu égal avec les futurs champion du monde, s'inclinera finalement deux buts à un avec un arbitrage maison comme on dit. 
En 1982, Platini est le capitaine d'une des plus incroyables équipes de l'histoire de la coupe du monde, avec un football révolutionnaire laissant la place aux créateurs. Si Platini n'est pas décisif lors de mondial, il est diminué par une blessure qui le laisse sur le flanc pour le premier match du second tour face à l'Autriche, il faut dire que ses prestations au premier tour était vraiment indigne de son standing et le choix de Michel Hidalgo de le laisser souffler était la meilleure chose à faire à posteriori. En effet Platini revient face à l'Irlande du Nord et si il ne marque pas, Platini fait marquer. Son slalom et son centre en retrait pour servir Giresse est une merveille. La France fait une démonstration de football offensif et se qualifie pour les demi-finales en balayant les britanniques pourtant si difficile à manœuvrer jusque-là. A Séville face à la RFA, il hisse son niveau malgré la fatigue due à sa blessure. Si il égalise sur penalty, c'est encore lui qui est la baguette et qui délivre cette incroyable ouverture pour Battiston avec le résultat qu'on connait. La France s'arrête en demi-finale mais Platini reste le meneur de jeu de cette incroyable équipe qui a impressionné le monde entier une fois le Brésil éliminé. 

Quatre ans plus tard on attend plus que jamais la bande à Platini, grande favori de la compétition et qui a les faveurs des bookmakers à Londres, comme on disait à l'époque. Platini sacré champion d'Italie avec la Juve arrive au Mexique plus diminué qu jamais. Souffrant d'une pubalgie, il est obligé d’ouvrir ses chaussures au niveau du talon avec un cutter avant chaque match. Pourtant il va monter en régime au cours de la compétition et les bleus aussi. Après un match médiocre contre le Canada, l'équipe de France relève la tête face à l'URSS avec un Platini jouant très bas, le plus souvent dans son camp pour contrecarrer le plan anti-Platini prévu par Lobanovski. La France passe pas loin de l'exploit de battre l'ogre soviétique (1-1 mais l'URSS sauvé par le poteau sur un coup franc de Platini et d'une parade monstre de Dassaev sur une tête à bout portant de JPP). Face à la Hongrie, Platini est plus en jambe et la France assure sa qualification avec une victoire 3-0, avec un dernier but de Rocheteau sur un caviar de Platoche. Les choses sérieuses débutent avec le second tour et les matchs à élimination directe. La France affronte les champion du monde italien qu'ils n'ont jamais battu en compétition officielle. C'est le roi Michel qui ouvre la voie en inscrivant le premier but de la rencontre et la France élimine l'Italie 2-0. Le quart de finale, est après Séville 82, un autre match de légende. Guadalajaja 86 lui aussi figure au Panthéon de la Coupe du monde. 
Guadalajaja 1986 : Un match de légende
Le jour de ses 31 ans dans la fièvre du stade Jalisco, les deux équipes livrent un match d'anthologie se rendant coup pour coup. Si Careca marque, c'est encore fois Platini qui égalise, comme à Séville, le jour de ses 31 ans. Alors oui Platini ratera son tir au but mais que dire de son ouverture géniale en prolongation pour Bruno Bellone, qui aurait du tout changer, si l'arbitre sur le coup n'avait pas oublier qu'au foot il est interdit d'essayer de plaquer le joueur adverse. La France une fois de plus chutera en demi-finale face à la RFA mais Platini restera le leader et le chef d'orchestre de cette équipe qui brilla tant en 1982 et 1986 avec des buts importants et des caviars qui souvent auraient mérité un meilleur sort, comme l'équipe de France.

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