World Cup Top 100 - N°69 : GILMAR

Gylmar dos Santos Neves dit GILMAR débuta comme ailier gauche et ne spécialisa que fort tardivement dans le rôle de gardien. Ce parcours tortueux lui valut de faire de longues classes aux Corinthians. Et, suprême bizarrerie, s'il eut sa chance dès 1953 en sélection, il restait dans son club le remplaçant de Cabeçao ! Gilmar se révèle dès son premier match de coupe du monde 58, à Udevalla, face à l'Autriche. Alors que la rencontre est encore équilibrée, il effectue les arrêts déterminants qui vont donner confiance à ses partenaires, et le Brésil d'impose 3-0. Il récidive face à l'attaque anglaise, tenue en respect (0-0). En fait, le sobre et souple Gilmar n'encaissera que trois buts en tout et pour tout, dont le premier des pieds de Fontaine, en demi-finale. Passé au Santos de Pelé, Gilmar connaîtra sa seconde et vraie consécration au Chili, en 1962. Il y devient en effet le seul gardien de but sacré deux fois champions du monde, record qui tient toujours au poste de titulaire. Et il le mérite largement, sécurisant sa défense et n'hésitant pas à se ruer dans les pieds des attaquants adverses comme en finale où il sauve une situation chaude en se sacrifiant dans les pieds de Pluskal, l'attaquant Tchécoslovaque que tout le monde voyait marquer. En 1966 enfin, il ne peut éviter au Brésil l'élimination, mais l'empêche de connaître un désastre, limitant à trois, par ses interventions miraculeuses, le nombre de buts encaissés face à la Hongrie. Paradoxalement, il aura livré sa meilleure performance individuelle le jour où la Seleçao connait la défaite qui marque la fin d'une époque dont il était l'un des symboles.  Mais dans laquelle il n'était pas un élément comme un autre : son flegme et son sang-froid britanniques tranchaient singulièrement sur le tempérament plus émotif de ses compatriotes. C'est ainsi qu'il ne céda jamais, tout au long de son immense carrière au défaitisme et à la démission. Gilmar qui gardait les buts des plus grands, était lui-même un très grand.
Quand le jeune Pelé (17 ans) craque en finale c'est sur l'épaule de GILMAR qui vient s'appuyer
GILMAR qui plonge dans les pieds de Just Fontaine en demi-finale du Mundial 1958
GILMAR dans des images à collectionner qu'on pouvait trouver dans les chewing-gums au Brésil

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