Et Jean-Pierre PAPIN créa la Papinade

Les débuts de JPP à l'OM furent loin d'être aussi facile qu'on veut le croire. Les critiques étaient assez dures envers lui et les reproches pleuvaient sur le nombre d'actions vendangées, bien trop important pour les journalistes et le public marseillais. Aussi lorsque pour sa première saison il réalise une reprise de volée extraordinaire face à Pascal Olmeta, beaucoup parlent d'un coup de chance. Mais JPP est un bosseur et avec l'aide d'Alain Casanova, il enchaîne les séances particulières devant le but et cela paye. Lors de la fin de l'exercice 1987-88, après une nouvelle saison en demi-teinte en championnat, JPP termine très fort la saison et remporte le titre, honorifique, de meilleur buteur de division 1 avec 19 réalisations. Mais c'est son but face à Niort lors de la trente-quatrième journée au Vélodrome qui va changer beaucoup de choses pour les années à venir sur ses rapports avec le public marseillais. Dans un match triste à mourir, l'OM l'emporte 1-0 grâce à une action fantastique de Papin. Sur une longue ouverture de Genghini à destination de Jean-Pierre Papin à l'entrée de la surface de réparation, l'attaquant marseillais ne se pose pas de question et en pleine course il place une magistrale volée qui laisse pantois le gardien niortais, Mérelle, qui ne peut esquisser le moindre geste. Homme de la rencontre, Papin déclare en sortant des vestiaires « L'année dernière sur mon but face à Olmeta et le Racing, on avait évoqué un coup de chance. Après celle réussie face à Niort, j'espère que l'on admettra enfin qu'il s'agit d'adresse ». Et en effet c'est ce qu'il va se produire le lendemain dans les journaux locaux. Fini le temps des sobriquets tels que « JPP, j'en plante pas » ou « JPP, j'en peux plus », mais place au terme "Papinade". La formule plait et ce qualificatif aux bons accents cher à Pagnol, est largement repris dans les travées du Velodrome et il va désormais coller à la peau de l'avant centre marseillais comme son ombre. L'anecdote amusante sur cette rencontre c'est que JPP ne devait pas jouer ce match, à cause d'une cheville douloureuse mais c'est Papin lui-même qui voulait à tout prix jouer expliquant : « Quand je reste à la maison, j'ai l'impression d'un déserteur ». Yoann Gourcuff cherche encore le sens de cette phrase. Voici cette fameuse volée de JPP face à Niort, pas forcément la plus belle de sa carrière mais qui reste comme la première "Papinade" de l'histoire : 


Source : France Football

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