Le 5 septembre 1993,
l'équipe de Colombie quittait le Monumental de Buenos Aires sous les
vivats du public argentin. Ce jour-là, les protégés de Maturana
avaient atteint le paradis du jeu et affligé à la sélection
argentine la plus grande claque de son histoire. Une victoire sans
appel, un cinglant 5-0 en terre Argentine, qui envoyait les
coéqiupiers de Valderrama aux États-Unis et leurs adversaires du
jour, en barrages. Après ce succès, les Colombiens devenaient aux
yeux du monde entier comme un des prétendants à la victoire finale.
Il faut dire que le groupe n'a que très peu changé depuis qu'il
s'est révélé lors de la Copa America 1987 et qu'il a fait son
apprentissage lors du mondial 1990. D'ailleurs à ce titre, René
Higuita est absent pour le mondial américain (après un petit séjour
en prison, il écope d'une suspension de la part de sa fédération)
et cela évitera toute tentative de dribble sur les attaquants
adverses avec pour le remplacer, le beaucoup plus sûr, Oscar Cordoba
(future légende de Boca Juniors). Mais les problèmes extra-sportifs
qui ravagent la Colombie vont s'étendre au football et gangrener le
groupe avant même qu'ils jouent. Après la première défaite, la
mafia assassine le frère de Rincon. Avant le match décisif face aux
USA, Maturana reçoit une lettre de menace où on lui explique que si
il fait jouer Gabriel Gomez, ce dernier recevra une balle dans la
tête. Impossible de jouer au foot dans ces conditions et les joueurs
qui connaissent l'état dans lequel se trouve le pays, savent que ce
ne sont pas des menaces en l'air. La preuve malheureusement que tout
cela est bien réel, sera vérifié dix jours après leur
élimination, quand Andrès Escobar sera tué de douze balles dans le
corps ! Impossible de parler football dans ces conditions et
c'est bien dommage car le monde du football était curieux de voir
cette équipe, qui avait infligé à l'Argentine la plus grande
rouste de son histoire, ce dont elle était capable de faire à
l'échelle mondiale.Voici l'équipe de Colombie 1994 par Panini, à noter l'absence curieuse d'Andrès Escobar, pourtant pilier de la sélection depuis des années. Cliquer sur l'image pour une résolution optimale.
Très meneur de jeu long
RépondreSupprimerSalut! ... quelle belle époque et quel quantité d'illusions... "El Pibe", le meilleur de la Colombie! En fait Andres Escobar n'a pas été à l'album Panini version internationale car il n'avait pas joué les eliminatoires car il était blessé, mais dans la version colombienne (Carvajal et Panini) il a eu sa vignette (c'était la même photo de l'album de l'Italie '90 mais avec le photoshop pour le maillot et inversé). Vous pouvez voir la vignette ici: http://bestiariodelbalon.com/2009/06/22/927/
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