Sebastian
RAMBERT c'est l'histoire d'un franco-argentin issu d'une vraie
famille de footballeur et qui n'aura jamais réussi à jouer en
France, alors qu'on l'annonçait tous les été à Lyon et qu'il a
été même très proche de signer au FC Metz en 1996 comme on va le
voir. Retour sur une trajectoire pas comme les autres. Son arrière
grand-père était français, il s'installa en Argentine à la fin du
dix-neuvième siècle mais on devine aisément qu'il n'a pas réussi
à conquérir l'Amérique car son grand-père Pascual, grandit dans
un orphelinat de Buenos Aires. Son père lui va être footballeur et
un footballeur exceptionnel. Angel Rambert débute sa carrière à
Independiente et la poursuivit à Lanus avant de signer à Lyon en
1959 (son frère Nestor, l'oncle de Sebastian donc, lui aussi
traversa l'Atlantique pour jouer avec l'OL lors de la saison 1969-70
où il inscrira 9 buts en 26 matchs de division 1). En 1964, Angel
RAMBERT, ailier gauche et coéquipier d'un autre célèbre Franco-
Argentin, Nestor Combin, reçoit des mains du Général de Gaulle la
coupe de France après une finale remporté face à Bordeaux. Un an
plus tard sous le maillot de l'équipe de France, il inscrit face à
la Norvège un but qui plaça les tricolores sur l'orbite de la
qualification pour la coupe du monde 1966 en Angleterre et cet
argentin de naissance connut cinq sélections sous le maillot bleu
frappé du coq.
En 1972 après un passage à Avignon, Angel Rambert
rentra à Buenos Aires, s'occuper de ses affaire. Il est propriétaire
d'un un bowling (qu'il a fait construire) et d'un restaurant. Il sera
également représentant de marque d'une fabrique de chaussures. Deux
ans plus tard, le 30 janvier 1974, son épouse, donnait naissance à
Sebastian. Mais le 25 octobre 1983, Angel RAMBERT était emporté par
un cancer à l'âge de 47 ans. Il avait eu le temps d'initier
d'initier son unique fils (le couple a eu aussi deux filles, nées à
Lyon) aux joies du ballon rond.
Mais en outre Sébastian va avoir
deux parrains de renoms pour se faire un prénom dans le milieu du
foot argentin. Le premier est son oncle Nestor, lui aussi ancien
joueur de l'OL comme on disait plus haut mais surtout c'est José
Farias qui va prendre sous son aile le jeune Sébastian. José
FARIAS, c'est tout simplement cet ancien joueur de Strasbourg et du
Red Star qui va importer en France la roulette rendu célèbre par
Zinedine Zidane. (Voir le sujet : José FARIAS, l'inventeur de laRoulette et aussi La roulette d'Yves Mariot et de José Farias). José
Farias du temps où il jouait en France va devenir un ami proche de
la famille Rambert (et aussi de Nestor Combin qu'il fera revenir en
France quand il entraînera le Red Star). C'est ainsi que Sébastian
s'initie dans un petit club dont le nom est tout un programme : Amor
y Lucha
(amour et lutte). Il forme avec Gustavo Lopez un duo d'attaquants de
chocs et de charme pour reprendre l’appellation du club.
Plus tard c'est ensemble que les deux jeunes hommes enfilent le maillot d'Independiente, le club le plus titre d'Amérique du Sud à l'époque. Le 10 avril 1992, Sebastian débute avec les Diables Rouges en championnat, il a dix-huit ans. Mais il ne convainc ni les entraîneurs, ni les supporters, qui le prennent en grippe. Il devra donc attendre l'arrivée de Miguel Brindisi pour s'imposer enfin. C'est lors du tournoi de clôture de 1993-94 qu'il explose. Avec ses 7 réalisations et surtout des prestations de haute facture, il permet à Independiente d'être champion d'Argentine. Et puis il y a le jour de la consécration en finale de la Supercopa (équivalent de la coupe de l'UEFA) où il inscrit un doublé face à Boca Juniors pour offrir un nouveau trophée international à Independiente. Rambert fils décolle enfin. Du coup il brevette une manière de fêter chaque but qui va faire école : une longue course les bras écartés pour simuler les ailes d'un avion, un plongeon et un atterrissage sur la poitrine en hurlant sa joie. Pour parodier Plastic Bertrand : ça plane pour Rambert.
Daniel Passarella qui vient de succéder à Alfio Basile à la tête de la sélection argentine après la coupe du monde 1994, l'appelle pour un match contre le Chili. Après seulement un quart d'heure de jeu, Sebastian reçoit une talonnade très inspirée du génial Ortega, excentré côté gauche, il enveloppe du droit et marque un but magnifique au second poteau. Sa carrière internationale démarre sur les chapeaux de roue. Avec son physique longiligne et nerveux, il est explosif et plutôt élégant, redoutable dans le jeu de tête. Et s'il n'est pas un brillant technicien de la gambeta (le dribble) comme feu son père, il a une incroyable rapidité d'exécution et tire fort et précis des deux pieds. Deux atouts primordiaux pour un attaquant quand il se trouve dans la surface de vérité où le moindre geste peut être rapidement de trop. Ses qualités ajoutées à son flair naturel de buteur ne passent pas inaperçu. Après le sacre d'Independiente, l'entraîneur de Velez, un certain Carlos Bianchi parle ainsi de jeune Sebastian : « De tous les jeunes qui percent actuellement dans le foot argentin, Rambert est celui que je préfère. Il a vraiment cet instinct des goleadores. Je suis sûr qu'il va réussir ». Sacré compliment de la part du roi des buteurs. Et que pense son parrain, José Farias de son explosion au plus haut niveau ? Voici son opinion : « Sebastian à la morphologie de son père, le vitesse de son père et il est aussi très habile. Il est plus frontal, pas aussi riche sur le plan des feintes de corps mais beaucoup plus fort pour sentir les coups. De plus il est audacieux et courageux. Il doit continuer à developper toutes ces qualités et il deviendra un très grand joueur ».
C'est dans ce contexte que Sebastian RAMBERT va suivre les traces de
son père, de son oncle et de son mentor en allant jouer en Europe
puisqu'il vient de signer un contrat avec l'Inter de Milan. Pour lui
c'est un rêve d'aller évoluer dans le championnat le plus réputé
du monde même si quelque part cette signature déçoit un peu sa
maman, Norma Rambert s'explique : « Moi
j'aurais aimé qu'il joue en France, parce que je continue d'adorer
ce pays et puis Sebastian possède la double nationalité »,
Sebastian à ses côtés, lui dit qu'il ira un jour en France :
« pour
jouer la coupe du monde 98 »
glisse-til avec un large sourire. Seulement la suite ne vas pas se
dérouler comme il le souhaite. Sur la photo ci-dessous on voit
Sebastian Rambert débarqué à l'Inter avec un jeune joueur argentin
peu connu des médias, un certain Javier Zanetti. Les deux joueurs
argentins sont accueillies par la légende du club Giacinto
Facchetti.
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Angel RAMBERT sous le maillot de l'équipe de France |
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Sebastian RAMBERT avec sa mère devant les exploits de son père sous les couleurs de l'OL |
Plus tard c'est ensemble que les deux jeunes hommes enfilent le maillot d'Independiente, le club le plus titre d'Amérique du Sud à l'époque. Le 10 avril 1992, Sebastian débute avec les Diables Rouges en championnat, il a dix-huit ans. Mais il ne convainc ni les entraîneurs, ni les supporters, qui le prennent en grippe. Il devra donc attendre l'arrivée de Miguel Brindisi pour s'imposer enfin. C'est lors du tournoi de clôture de 1993-94 qu'il explose. Avec ses 7 réalisations et surtout des prestations de haute facture, il permet à Independiente d'être champion d'Argentine. Et puis il y a le jour de la consécration en finale de la Supercopa (équivalent de la coupe de l'UEFA) où il inscrit un doublé face à Boca Juniors pour offrir un nouveau trophée international à Independiente. Rambert fils décolle enfin. Du coup il brevette une manière de fêter chaque but qui va faire école : une longue course les bras écartés pour simuler les ailes d'un avion, un plongeon et un atterrissage sur la poitrine en hurlant sa joie. Pour parodier Plastic Bertrand : ça plane pour Rambert.
Daniel Passarella qui vient de succéder à Alfio Basile à la tête de la sélection argentine après la coupe du monde 1994, l'appelle pour un match contre le Chili. Après seulement un quart d'heure de jeu, Sebastian reçoit une talonnade très inspirée du génial Ortega, excentré côté gauche, il enveloppe du droit et marque un but magnifique au second poteau. Sa carrière internationale démarre sur les chapeaux de roue. Avec son physique longiligne et nerveux, il est explosif et plutôt élégant, redoutable dans le jeu de tête. Et s'il n'est pas un brillant technicien de la gambeta (le dribble) comme feu son père, il a une incroyable rapidité d'exécution et tire fort et précis des deux pieds. Deux atouts primordiaux pour un attaquant quand il se trouve dans la surface de vérité où le moindre geste peut être rapidement de trop. Ses qualités ajoutées à son flair naturel de buteur ne passent pas inaperçu. Après le sacre d'Independiente, l'entraîneur de Velez, un certain Carlos Bianchi parle ainsi de jeune Sebastian : « De tous les jeunes qui percent actuellement dans le foot argentin, Rambert est celui que je préfère. Il a vraiment cet instinct des goleadores. Je suis sûr qu'il va réussir ». Sacré compliment de la part du roi des buteurs. Et que pense son parrain, José Farias de son explosion au plus haut niveau ? Voici son opinion : « Sebastian à la morphologie de son père, le vitesse de son père et il est aussi très habile. Il est plus frontal, pas aussi riche sur le plan des feintes de corps mais beaucoup plus fort pour sentir les coups. De plus il est audacieux et courageux. Il doit continuer à developper toutes ces qualités et il deviendra un très grand joueur ».
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Saison 1994-95 : Angel RAMBERT est l'un des plus grands espoirs du foot argentin |
En
effet la guigne va s'abattre sur Sebastian Rambert. Alors que l'Inter
de Milan cherche depuis un moment sa future vedette en attaque et
jette son dévolu, comme on l'a vu sur l'étoile montante du football
argentin, Sebastian Rambert, dans l'opération les dirigeants de
Milan écoutent leur conseiller en Argentine qui leur parle aussi de
cet autre espoir qui au terme de la saison vient lui aussi d'être
convoquer pour disputer la Copa America 1995, un jeune défenseur de
Banfield nommé Javier ZANETTI. Les deux hommes arrivent en même
temps à l'Inter mais vont connaître deux trajectoires totalement
différentes alors qu'au départ la future grande vedette annoncée
de l'Inter devait être Sebastian Rambert, on connaît la suite pour
Zanetti. Pour le fiston Rambert c'est la tuile avec une très grave
blessure au genou dès son arrivée. Et surtout du côté de l'Inter
arrive le président Moratti qui n'a pas eu son mot à dire sur le
recrutement de ses prédécesseurs et pour lui Sebastian Rambert ça
ne lui va pas. Il ne veut pas d'un futur grand, il veut un grand
joueur tout de suite et ne rêve que d'Eric Cantona. Comme il
n'arrive pas à arracher le King de Manchester United, Moratti ne
pense alors que par le joueur du FC Metz, Robert Pirès. Du coup
content des recrutement de Roberto Carlos, Paul Ince et Javier
Zanetti, il va se servir de Sébastian Rambert comme monnaie
d'échange. Ainsi dans un France Football de Janvier 1996, alors
qu'il vient juste de revenir de blessure et qu'il n'a effectué que
trois apparences sous le maillot des nérazzuri, Rambert est annoncé
à Metz : «
L'argentin Sébastien Rambert, qui possède un passeport français,
était présent en Lorraine. Appartenant à l'Inter de Milan, il
pourrait bien être prêté au club lorrain. Ce qui laisserait penser
que l'Inter s'intéresse toujours à Pirès. Il ne serait même pas
étonnant que le prêt de Rambert fasse partie d'un deal et que le
jeune français prenne, l'été prochain, la route de Milan ».
Il n'en sera rien comme vous savez, Carlo Molinari refusera de céder
Robert Pirès, qui restera à Metz.
Rambert lui sera prêté à Saragosse pour finir la saison 1995-96. Il fera une demi-saison honnête mais son rêve européen sera inachevé après cette expérience qui aura tourné court à l'Inter et surtout qui lui laissera une grosse amertume. Sebastian Rambert rentre au pays et bien qu'il soit annoncé chaque été du côté de l'Olympique Lyonnais dans les éternelles rumeurs de mercato, il ne viendra jamais sur les traces de son père du côté de Gerland préférant rester une vedette dans son pays plutôt qu'une simple marchandise servant de monnaie d'échange en Europe. En 1996, il gagne avec Boca Juniors un nouveau titre de champion d'Argentine puis deux autres avec l'éternel rival, River Plate. Mais à 25 ans une nouvelle grave blessure va mettre fin à sa carrière lentement mais sûrement. Il ne jouera plus avec River et retourne à Independiente le club de ses débuts pour ne jouer que onze matchs en deux tournois. Il signe un contrat en Grèce où il ne joue quasiment pas puis revient en Argentine à Arsenal de Sarrandi mais le football est derrière lui et c'est à 29 ans qu'il raccroche les crampons sans jamais avoir pu tenir toutes ses promesses, la faute à une destinée fatale qui prouvent une fois de plus qu'une carrière au plus haut niveau tient souvent à des éléments qu'un joueur ne peut pas contrôler (blessures, changement de président...).
Rambert lui sera prêté à Saragosse pour finir la saison 1995-96. Il fera une demi-saison honnête mais son rêve européen sera inachevé après cette expérience qui aura tourné court à l'Inter et surtout qui lui laissera une grosse amertume. Sebastian Rambert rentre au pays et bien qu'il soit annoncé chaque été du côté de l'Olympique Lyonnais dans les éternelles rumeurs de mercato, il ne viendra jamais sur les traces de son père du côté de Gerland préférant rester une vedette dans son pays plutôt qu'une simple marchandise servant de monnaie d'échange en Europe. En 1996, il gagne avec Boca Juniors un nouveau titre de champion d'Argentine puis deux autres avec l'éternel rival, River Plate. Mais à 25 ans une nouvelle grave blessure va mettre fin à sa carrière lentement mais sûrement. Il ne jouera plus avec River et retourne à Independiente le club de ses débuts pour ne jouer que onze matchs en deux tournois. Il signe un contrat en Grèce où il ne joue quasiment pas puis revient en Argentine à Arsenal de Sarrandi mais le football est derrière lui et c'est à 29 ans qu'il raccroche les crampons sans jamais avoir pu tenir toutes ses promesses, la faute à une destinée fatale qui prouvent une fois de plus qu'une carrière au plus haut niveau tient souvent à des éléments qu'un joueur ne peut pas contrôler (blessures, changement de président...).
Angel RAMBERT une légende de l'Olympique Lyonnais
Si
on a vu, brièvement le parcours d'Angel Rambert, son passage à
l'Olympique Lyonnais mérite quelques lignes. Gaucher talentueux,
naturalisé français, cet argentin fut l'un des plus beaux joueurs
de l'histoire de l'Olympique Lyonnais. Ses dribbles, sa technique,
ses passes, ses buts, ses passes ont régalé les supporters et
surtout ses deux coéquipiers de l'attaque Fleury Di Nallo et son
compatriote Nestor Combin. D'ailleurs il est amusant de voir la
trajectoire parallèle avec son compatriote Nestor «
la foudre »
Combin. Les deux argentins vont être les hommes du premier trophée
de l’histoire du club, avec la coupe de France 1964. Nestor Combin
débute en janvier 1960, quelques mois plus tard, en septembre, le
jeune Angel Rambert, pose ses valises dans la capitale des Gaules.
Autre point commun entre les deux attaquants, tous deux prendront la
nationalité française et joueront pour l’équipe de France. Angel
Rambert dispute sa première rencontre lyonnaise sans licence et
réalise un match exceptionnel. En effet ce jour-là Lyon se déplace à Valenciennes mais se présente avec seulement neuf licences, manque celles de Marcel Aubour et Angel Rambert. Si Aubour peut présenter son permis de conduire comme preuve de son identité, Angel Rambert est dans la peau d'un sans papier. Mais le football de cette époque est habité d'un esprit chevaleresque qui fait tant défaut aujourd'hui, ainsi Robert Domergue, l'entraîneur de Valenciennes ne voit aucun inconvénient à ce que l'OL aligne sa nouvelle recrue, il le regrettera. L'OL s'impose 2-1 dans le Nord et Rambert, éblouissant, marque pour son premier match en France. L’OL tient une perle rare. Un de ces fins techniciens que
seule l’Amérique du Sud sait en produire ! Un pur gaucher qui
pouvait, à lui seul, déséquilibrer toute une équipe ! Buteur,
passeur, dribbleur… Un footballeur comme on en fait plus, un
artiste ! Durant 10 ans, «
l’ange »
va ensoleiller l’aile gauche de l’attaque Lyonnaise et aussi celle des bleus, le peu de fois où on a fait appel à lui. Deux coupes de France et une finale, une demi-finale
et un quart de finale de coupe des coupes, son palmarès a embrassé
celui de l’OL des années 60. A noter que pour la ½ finale de
coupe des coupes face au Sporting du Portugal, l’OL aurait du se
qualifier pour la finale si la règle du but à l’extérieur
existait. Mais hélas après un 0-0 à Gerland et à un match nul 1-1 à Lisbonne,
l’OL allait s’incliner 1-0 en match d’appui à Madrid. De mémoire il me
semble que c’est le dernier cas en coupe d’Europe avant que la
règle du but à l’extérieur soit instaurée par l’UEFA,
justement pour éviter ce match d’appui. Toujours décisifs dans
ces grands moments, Angel RAMBERT avait inscrit le premier but de la finale de coupe de France 1967. Le 13 décembre de
la même année, lui, « l’ange », avait sonné le glas de la
révolte dans l’enfer de White Hart Lane, quand il avait inscrit le
second but des lyonnais, alors menés 3 à 1 (L’OL victorieux 1-0 à
Gerland, se qualifiera finalement après une défaite 4-3 à Londres
et grâce donc à cette fameuse nouvelle règle du but à l’extérieur). Excédé par un but litigieux des londoniens
de Tottenham, c’est aussi à cette occasion que le sang chaud de
l’argentin bouillit au plus haut point !
Car Rambert avait un
caractère, et disait ce qu’il pensait ! Forte personnalité,
artiste, bref un seigneur, Angel n’en était pas moins un homme
sensible, qui avait besoin de la confiance de ses dirigeants ! Après
la grande saison 63-64, Rambert est orphelin de Combin, l’ami
argentin, parti régaler le public de Turin et foudroyer les défenses
du calcio! Notre ailier se retrouve un peu perdu dans le jeu lyonnais, les
années 65 et 66 sont plus difficiles ! L’arrivée de Louis Hon en
1966 va le relancer ! Dans un dispositif beaucoup plus offensif, il
retrouve ses véritables qualités d’ailier ! A 30 ans, Rambert
reste cet élégant ailier gauche, décisif et spectaculaire. La
fin de sa carrière à Lyon s’effectue dans la discrétion
empreinte d’une certaine fierté, celle d’accompagner les débuts
de son successeur : Serge Chiesa ! Il quitte l’OL en 1970, et
regagne son Argentine natale après une pige à Avignon. Mais dans ce
récit, il manque encore une part importante de la carrière
lyonnaise d’Angel Rambert. En effet, on n’entre pas dans le
panthéon des grands joueurs de l’OL sans avoir brillé dans les
derbies ! Et Angel a fait plus que briller, il a éclaboussé de sa
classe un grand nombre de ces rendez-vous si importants avec le
voisin stéphanois. A l’époque, selon la chanson, évidemment les
verts étaient les plus forts mais l’OL avait un ange dans ses
rangs ! Avec 6 buts, Rambert est le deuxième
meilleur buteur lyonnais des derbies derrière Fleury Di Nallo ! Et son triplé en 63 face aux verts, fait qu'il est un des trois joueurs, seulement, à avoir réalisé cet exploit dans le derby le plus célèbre de France, en compagnie de Woehl en 1951 et Di Nallo en 1972, (tous pour l'OL à noter). Pour
mesurer la trace laissée par Angel RAMBERT lors de son passage à
Lyon, voici à sa mort quelques hommages rendus à sa
mémoire :
![]() |
L'élégance sur un terrain d'Angel Rambert |
Lucien
Jasseron ex-entraîneur de l'OL, apprenant son décès : «
Je suis arrivé à Lyon il était déjà là. J’ai pu apprécié un
excellent technicien au pied gauche magique, un bon organisateur, un
gagneur. Angel avait beaucoup de caractère et d’autorité sur
Nestor Combin. A une époque Angel était revenu en France pour
suivre un stage d’entraîneur,. J’avoue lui avoir rendu un coup
de main, parce qu’il le méritait.»
Gérard
Nicol dirigeant de l’OL «
C’est moi qui ait accueilli Combin et Rambert,…Angel un grand
footballeur et surtout un homme extraordinaire avec des qualités
humaine hors du commun et une parfaite correction »
Fleury
Di Nallo «
Je suis traumatisé, j’en tremble . J’ignorais son état de
santé, je suis donc abasourdi. Angel représentait pour moi plus
qu’un ami. Nous avons début pratiquement ensemble. Il était
revenu spécialement d’argentine en 1972 pour participé à mon
jubilé. Dans le milieu du foot, on cotoye des gens, on joue avec eux
sans plus. D’autres dont Angel sont inoubliables. »
Marc
Naville conclu cet article du Progrès du jeudi 27/10/1963 par ces
mots : «
Angel Rambert laissera c’est certain, un souvenir impérissable. Il
avait la classe sur le terrain et dans la vie courante. Avec sa
taille et ses allures de matador, il était de la classe des grands
seigneurs. »
Angel RAMBERT, représente la première grande équipe de l'histoire
de l'Olympique Lyonnais et à ce titre je ne résiste pas à partager
avec vous ce formidable document, pour moi la plus belle photo
d'équipe de l'histoire de l'Olympique Lyonnais. Les futurs
vainqueurs de la coupe de France 1967 à la ville comme sur le
terrain, une bande de potes :
P.S : Une petite anecdote sur cette photo d'Angel RAMBERT lors du derby de Mars 1969, vous savez quelle est la particularité de ce Lyon-St Etienne ?
Et bien figurez vous que ce Lyon-St-Etienne fut tout simplement le premier match du championnat de France à être télévisé. Pour être précis, il s'agissait du dimanche 23 mars 1969 et sur les coups de 16h30, les téléspectateurs de l'ORTF ont pu suivre pour la première fois un match du championnat de France, grâce à un accord signé quelques jours plus tôt entre la chaîne et la Fédération Française de Football. Ou plutôt une moitié de match, car seule la seconde mi-temps du derby a été diffusée pour cause de retransmission du cyclisme juste avant avec le Critérium national de la route. Et oui à l'époque le football passait après le cyclisme. L'ASSE l'emporta 2-1 et les téléspectateurs furent privé du premier but du match de Salif Keita inscrit en première période. A noter que les commentaires étaient assurés par un jeune journaliste sportif, un certain Michel Drucker. Les férus d'histoire ferroviaire et footballistique auront fait le rapprochement, Lyon/St-Etienne fut la première ligne de chemin de fer en France et également le premier match de foot à la TV française. Vous noterez aussi l'apparition immédiate de sponsor. On se doute que le sponsor commun aux deux équipes était des tractations entre la FFF et l'ORTF, car dans les années 60, l'OL et l'ASSE ont toujours arboré des maillots sans sponsors et là vous remarquez sur la photo d'Angel RAMBERT que les deux équipes sont estampillés Vittel sur le torse et dans le dos. Voici le maillot de l'OL et de l'ASSE dans les années 60 avec deux figures légendaires du club :
Sources :
OL-ASSE histoire d'une rivalité de Cyril Collot et Sébastien Vuagnat.
L'histoire de l'Olympique Lyonnais de Serge Collonge et Richard Benedetti.
La grande histoire de l'OL de Vincent Duluc.
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