En 1997, Ronaldo débarque en Italie. Demandant une revalorisation salariale, il est déçu par les propositions des dirigeants du FC Barcelone et file se frotter aux défenses du Calcio en signant un contrat, pour un montant record de : 30.5 millions d’€. Pour sa première saison il plante 25 buts en série A, record pour une première saison. Lors d’un match de coupe face à Plaisance, il réalise un triplé, le lendemain dans la presse apparaîtra un surnom qui lui collera à la peau : Il Fénomeno. Si une bonne partie ed la saison, l'Inter est en tête du championnat, le club lombard devra finalement se contenter de la seconde place. Mais c'est en coupe de l'UEFA que Ronaldo va gagner son premier trophée en Italie. IL va éclabousser la compétition et en demi-finale aller face à Shalke 04, il réalise un dribble incroyable pour se débarrasser de deux joueurs dans un mouchoir de poche. Quand on voit ces images on se dit qu'il mérité vraiment son surnom d'Il Fenomeno :
Au fait, ce jour-là Ronaldo marqua le seul but du match :
Cette histoire n’est pas banale
et commence dès 1991 quand Diego Maradona est arrêté par la police italienne
après avoir été contrôlé positif à la cocaïne. La sanction est sans appel pour
la FIFA : suspension de 15 mois. Et pendant plus d’un an cette sanction va
virer à la guerre entre Diego Maradona et le président de la FIFA, Joao
Havelange, qui ne supporte plus les déclarations de Diego et veut faire de son
cas un exemple de fermeté. Quitte parfois à sombrer dans le ridicule comme vous
allez le voir. L’histoire commence un an plus tard, le 11 janvier 1992 avec le
décès tragique de Juan Gilberto Funes. Funès était un très bon attaquant
argentin, après avoir remporté la Copa Libertadores avec River Plate en 1986 et
un passage express dans le football grec, celui qu’on appelait « le buffle »
dut mettre un terme à sa carrière en 1990, quand les médecins de l’OGC Nice, où
il s’apprêtait à signer, lui diagnostiquèrent une insuffisance cardiaque. Funès
voulut s’obstiner et jouer à Boca Juniors, mais là aussi les docteurs argentins
lui refusèrent aussi l’autorisation. Funès retourna alors à San Luis sa
province natale du nord de l’Argentine, et commença la construction d’une école
de football. Il ne put jamais la terminer, en effet le ballon lui manquait trop
et il s’était mis d’accord avec Velez pour une dernière pige. Après 25 rencontres
disputées avec le Velez Sarsfield et malgré plusieurs opérations, il décédait
en ce mois de janvier 1992. Le jour de l’enterrement, Maradona « le banni », promettait à sa
veuve d’organiser à Buenos Aires un match à la mémoire de son époux. La recette
servirait à payer les 50 000 € manquants pour terminer la construction de
l’école de football.
Diego prend son agenda, son
téléphone et contacte ce qui se fait de mieux alors dans le championnat
argentin : Alberto ACOSTA, Diego LATORRE,, Sergio VASQUEZ, José-Luis
VILLAREAL, Carlos ENRIQUE, Blas GIUNTA, Oscar RUGGERI, Claudio « Turco »
GARCIA, David BISCONTI, Alberto MARCICO, Navarro MONTOYA, Carlos TAPIA, Ricardo
GIUSTI, Roberto CABANAS, José-Luis CHILAVERT et même l’uruguayen José BATISTA,
célèbre pour avoir reçu en coupe du monde un carton rouge au bout d’une minute
de jeu.
Bien sûr Diego fait la démarche personnellement et il omet sciemment de
demander l’aide de l’AFA (Association du football argentin) afin que le match
ne tombe pas sous l’égide de la FIFA. Programmé le mercredi 15 avril 1992, la
rencontre, avec la présence de Diego sur le terrain, devait attirer plus de 50 000
personnes dans le stade de Velez Sarsfield, le dernier club de Funès. Mais le
mardi 14 avril 1992, soit la veille de la rencontre, l’AFA recevait un fax de
la FIFA, Havelange ne baissait pas la garde et promettait : « Tout
joueur participant à ce match avec Maradona pourra recevoir les sanctions
prévues par le règlement de la FIFA ». En clair : un an de
suspension internationale. A un an de la prochaine Copa America et avec que des
internationaux sur la pelouse, c’est plus qu’une épée de Damoclès que la FIFA
vient de brandir au-dessus de la tête de la fédération argentine.
Diego face à l’intransigeance et
la bêtise aveugle de l’organisme international, décida de renoncer et l’annonça
à la presse le soir-même qu’il ne jouerait pas le lendemain. Du coup le jour du
match, les tribunes du stade de Velez n’étaient garnies que de 15 000 personnes
environ, laissant tout de même une recette de 100 000 $ qui permettra de
terminer la construction de l’école. Mais le happy-end de cette histoire n’est
pas terminé. A l’heure du coup d’envoi et à la plus grande surprise générale, Maradona
pénétra sur la pelouse vêtu en footballeur. Un double évènement surprise car tout
d’abord cela faisait plus d’un an qu’il n’avait pas foulé une pelouse de
football pour un match et aussi parce que tout le pays connaissait les risques
de son apparition. En fait dans les heures précédant la rencontre, les joueurs
convoqués avaient organisé la riposte sous la conduite de Ruggeri (coéquipier
de Funès à River en 1986) et Gareca (l’actuel entraineur de Velez et coéquipier
de Funès au moment du drame). Réunis dans un hôtel du centre de Buenos Aires,
ils tinrent ce langage à Diego : « Tu joues. Nous assumerons les
conséquences ». Prévenu de la « mutinerie »,
les dirigeants des principaux clubs (Racing, independiente, Rosario Central…
tous engagés dans les coupes sud-américaines), essayèrent de les en dissuader. En
vain. Dans l’urgence de la situation, Julio Grondona, président de l’AFA va
même jusqu’à avancer les 50 000 $ pour régler les frais du chantier de l’école
et de reporter le match deux mois plus tard, à savoir au 2 juillet, après la
fin de la suspension qui expire le 30 juin 1992. Encore en vain, l’affaire n’était plus depuis
longtemps une question de lettre ou de date mais d’esprit.
Irrités par l’autoritarisme de la
FIFA et surtout déterminés à tenir la promesse faite à la famille Funès et à
rendre au joueur, au coéquipier, à l’adversaire, à l’ami décédé, l’hommage qu’il
méritait, les joueurs entraient en rébellion et faisait corps avec Diego. Le
mouvement recevait le soutien de Carlos Heller, vice-président de Boca Juniors,
mais surtout car il ne décourage pas de faire revenir Diego à la Bombonera dès
la fin de sa suspension. Pour tous les autres dirigeants, la réponse était
immédiate de faire constater par huissier qu’ils étaient totalement étranger à
l’organisation du spectacle. L’AFA publia même un communiqué affirmant qu’elle
n’avait pas autorisé le match. Les joueurs eux avaient trouvé la parade pour
que le défi ne ressemble pas une immense gifle expédiée à distance à Joao
Havelange. En effet tous les acteurs sur le terrain décidèrent de donner à leur
match le caractère le moins officiel possible, se démarquant notamment des
règles internationales. Cette parade se traduit par deux astuces. La première
toutes les rentrées en touches se feront au pied et la seconde, une des deux
équipes jouera, pendant un moment, à 12 joueurs.
Maradona joua donc cette
rencontre et malgré une condition encore au-dessus de son poids de forme, joua même très bien.
Pendant une mi-temps, son talent émerveilla le public, inscrivant deux buts et
en offrant deux autres à Alberto Acosta et Ortega Sanchez. Les bleus de
Maradona l’emportèrent 5-2 face aux blancs de Beto MARCICO. Dans la tribune, l’épouse
de Funès avait du mal à contenir son émotion. L’œuvre de son mari verra le
jour. Après la rencontre, Diego était heureux comme un enfant, n’oubliant pas
non plus de régler ses comptes : « Aujourd’hui, les joueurs de foot
ont commencé à grandir. Nous avons mis un pied sur la tête de la "main
noire" (allusions aux dirigeants de la FIFA). Cette fois nous avons battu
le pouvoir. Mes collègues se sont sentis affectés dans leurs droits et ils ont
décidé de ne pas courber la tête. Il était inconcevable que je ne joue pas ce
match. J’avais promis à l’épouse de Juan d’entrer sur la pelouse avec son fils
de 3 ans qui cherche son papa tous les jours, et je suis heureux d’avoir pu
tenir la promesse grâce aux autres joueurs. La FIFA est inhumaine, ses
dirigeants pensent comme des robots mais, nous, nous sommes des êtres humains ».
Ricardo GARECA lui prouvait déjà qu’il avait le sens des responsabilités et
déclarait « La FIFA n’a pas à mettre son nez dans cette histoire, nous
joueurs, avons loué le terrain et fourni des billets d’entrée. Il n’y a rien d’officiel,
même pas l’arbitre. Alors, Diego pouvait jouer ». Sergio VASQUEZ, libéro
de la sélection, disait : « La FIFA doit parfois laisser ses
règlements de côté. On n’a cause de tort à personne ». Carlos HELLER,
le dirigeant de Boca, seul à avoir pris les causes des mutins, y va de son
chapelet aussi pour réclamer la clémence des instances internationales : « Il
ne doit pas y avoir de sanction car il s’agissait d’une partie hommage qui, à
aucun moment n’a essayé de violer l’esprit d’une sanction ». LA
FIFA pris mal l’affaire, on s’en doute et même si elle ne prendra aucune
sanction après cette rencontre caritative, elle décida de passer à l’étape
supérieure dans sa guéguerre privée avec El
Pibe de Oro. Cela se traduira pas une ingérence dans son contrat avec
Naples et son transfert à Séville mais surtout elle ne laissera aucune chance à
Diego de s’expliquer en 1994 quand il sera coupable d’avoir pris de l’éphédrine.
En tout cas cette histoire démontre que les joueurs argentins ont réussi avec
un peu de solidarité à faire entendre leur voix face à une FIFA de plus en plus
isolée et aveugle dans sa tour d’Ivoire et que Diego a vécu ce jour-là le plus
beau jour de ses 15 mois de sa vie de suspendu. Il a même démontré pendant 90
minutes qu’il pouvait redevenir le meilleur joueur du monde, il a remporté une
bataille dans sa guerre contre la FIFA, même si celle-ci comme on le disait,
était loin d’être finie.
Comment Gabriel BATISTUTA est
devenu une icône du côté de la Fiorentina ?
Vous allez voir que l'opération a été
tout sauf simple et qu’il y a eu pas mal de dommages collatéraux et des
histoires de prison derrière tout ça. En fait tout commence par l’éclosion d’un
joueur de talent à Boca Juniors, Diego LATORRE. LATORRE est le meneur de jeu de
Boca Juniors, en 1990 il est élu meilleur joueur du championnat argentin, la
saison suivante, lors du tournoi de clôture 1991, ce numéro 10 termine meilleur
buteur du championnat si bien que tout le monde veut s’arracher cette pépite.
Ancien joueur de Monaco et de Strasbourg, libéro de l’équipe d’Argentine lors
du mondial 1990, Juan SIMON, n’y va pas par quatre chemins quand il fait l’éloge de
son compatriote : « Il peut s’imposer n’importe où en
Europe, Latorre à le même jeu de ceinture que Maradona ». Beto
MARCICO futur coéquipier de Latorre à Boca dira de lui, tout simplement : « c’est
le meilleur joueur argentin actuel ».
Cette histoire, cette opération« BATIGOL » commence donc en 1991, Diego LATORRE à 22 ans et l’avenir devant
lui et le problème n’est pas de savoir alors s’il atteindra un jour le niveau
de Maradona. Il en est l’héritier par le style, par le caractère spectaculaire
de son jeu, par son sang-froid face au but, ce qui en garantit déjà un statut
de joueur hors-normes. Et c’est précisément à partir de son éclosion que l’histoire
va se compliquer, à la sauce sud-américaine. L’imprésario Settimo ALOISIO
achète LATORRE à Boca Juniors au début de l’année 1991 pour 2 millions de
dollars, une fortune à l’époque en Argentine, avant de le revendre
immédiatement à la Fiorentina. Les dirigeants de la Viola rachètent le contrat de
Diego LATORRE, 3 millions de dollars, soit une plus-value nette d’un million
pour Aloisio, qui récupère directement son investissement avec une marge de 50% !
Latorre doit rejoindre Florence au début de la saison 1991-92 après avoir
disputé la Copa America vu qu’il fait partie du groupe retenu par le
sélectionneur Alfio Basile.
Diego LATORRE finit la saison en préparant son
départ, ses parents partent les premiers s’installer avec le fiston seulement l’entraineur
de la Fio, Lazaroni lui ne veut pas d’un meneur de jeu, il veut un vrai
attaquant, un buteur. Il part donc à la Copa América avec le président de la
Fiorentina et là ne jure que par un seul joueur, le meilleur buteur du tournoi,
Gabriel « Batigol » BATISTUTA. L’affaire de devrait pas poser de
problèmes car le contrat de Gabriel BATISTUTA est détenu en partie par Boca
Juniors et l’autre partie par l’inévitable Aloisio, qui l’avait acheté à River
Plate un an plus tôt. Boca Juniors accepte de vendre Batigol contre 4.5 millions de dollars à partir de la saison
1992-93. Mais l’entraineur de la Viola le veut pour la saison qui commence, c’est-à-dire
l’exercice 1991-92. Pas de problème, en rallongeant la facture d’un million de
dollars, Batistuta part pour la Toscane au cœur de l’été 1991 mais les négociations
vont plus loin pour que la Viola puisse jouir des qualités du goléador immédiatement.
Comme 5.5 millions de $ n’étaient pas suffisants pour convaincre les dirigeants
de Boca, la Fiorentina acheta dans la foulée l’attaquant d’Huracan, l’excellent
et prometteur, Antonio MOHAMED dont le contrat, vous avez déjà deviné, appartenait
à l’inévitable imprésario Aloisio. Donc la Fio achète Mohamed, coéquipier de Batistuta
et Latorre en sélection et vainqueur de la Copa America 91, pour le prêter
immédiatement à Boca Juniors. Et comme Lazaroni ne souhaite pas trop de Diego
LATORRE, le meneur de jeu de Boca est dans la balance et est prêté pendent une
saison complète à Boca en assurant pleinement son salaire. Enfin pour couronner
le tout, sera organisé le 24 août 1991, un match amical entre les deux clubs à
Florence. Si on résume la situation, pour
Boca c’est 7.5 millions de £ de gagnés d’un point de vue finance, plus du côté
sportif, le prêt de Mohamed un des plus grands espoirs du foot argentin et le privilège
de disposer de Latorre une saison de plus gratuitement sans aucune charge de
salaire. Pour Boca ce transfert est une bénédiction, en plus de Mohamed et
Latorre, le club achète des vieilles connaissances en France, Roberto CABANAS et
Beto MARCICO. Grandissime favori, Boca remportera la championnat suivant. Pour la Fiorentina, elle dispose
de Gabriel BATISTUTA dès la saison 1991-92 et la saison suivante Batigol sera
rejoint par ses deux coéquipier en sélection.
24 août 1991 : Match amical Fiorentina vs Boca Juniors
Enfin pour Aloisio difficile de
dire comment il tire son épingle du jeu, car les négociations et les part des
contrats lui revenants ne sont pas très transparentes, mais l’opération « Batigol »
se calcule en million de dollars pour lui aussi. Mais au final il va y avoir le
revers de la médaille à cette histoire et le plus gros perdant au final se sera
sans doute Diego LATORRE. Alors certes les joueurs dans cette histoire sont des
esclaves dorés mais des esclaves quand même, manipulés par les dirigeants et
imprésarios comme de la marchandise. Tout d’abord il y a cette désillusion du
faux-départ en Italie pourtant programmé de longue date mais vous allez voir l’histoire
va connaitre un rebondissement encore plus important à la fin de la saison
1991-92. Sur le terrain Batigol a brillé dans le Calcio, Latorre et Mohamed
aussi, ramenant un Boca son premier titre de champion depuis 111 ans, une
éternité du côté de la Bombonera. Mais le rebondissement dans l’opération « Batigol »
va être l’incarcération de imprésario Settimo ALOISIO en Italie. La justice
italienne veut l’entendre sur plusieurs contrats de joueurs pas franchement
clairs et par peur que l’homme s’échappe, il dort depuis des mois dans une
prison de la péninsule. Hors la saison va reprendre et la Fio ne désire plus de
Latorre, elle a entretemps acheté Effenberg et Laudrup, si en plus on compte la
présence de Dunga et de Mazinho, il n’y a plus de place pour un autre
ressortissant étranger.
Le trio qui ne verra jamais le jour en Toscane
Mais le problème c’est qu’un contrat a été signé et que
Latorre appartient à la Fiorentina. La pauvre Diego LATORRE, sans représentant
pour lui trouver une solution de rechange, le sien dort en prison, doit s’entrainer
seul et la Fio lui dit d’attendre. Mais d’attendre quoi ? Attendre qu’Aloisio
sorte de prison ? Non, en fait la Fio essaye de le vendre ou de vendre
Dunga pour libérer une place de ressortissant étranger (ainsi était le monde
avant l’arrêt Bosman). Du coup en plein cœur de l’été 1992, La Fio paye le
voyage et l’hôtel à Rome pour Latorre en lui disant, que le club allait
rapidement trouver une solution (Le PSG, par l’intermédiaire de Dominique
Rocheteau et Séville sont intéressés par le meneur de jeu). Mais le manège va
durer trois semaines, trois semaines pendant lesquelles Latorre visitera Rome
la journée et dormira seul dans sa chambre d’hôtel le soir. LA Fiorentina
finalement ne trouvera aucune solution, Aloisio sera interdit d’exercer par la
FIFA et Latorre rejoint la Fiorentina au début de l’exercice 1992-93 pour une
saison sans jouer ou presque, il ne fera que deux apparitions sous le maillot
de la Viola avant de partir à Saragosse la saison suivante. En tout cas ce sera
une saison noire pour la fio car
malgré son trio offensif Effenberg-Laudrup-Batistuta, la viola connaitra en fin
d’exercice une humiliante relégation.
Finalement c’est Antonio MOHAMED
qui a le mieux senti le coup, en filant directement à Independiente. Par contre
lui il ne confirmera jamais les espoirs placés en lui. Autant si Diego LATORRE
ne s’est pas imposé en Europe, il fait partit des plus grands joueurs de l’histoire
de Boca Juniors, autant Mohamed que tout le monde disait en 1991, qu’il était
plus talentueux et prometteur que Batistuta himself, s’est perdu dans les petits
clubs d’Amérique du sud et centrale par la suite. Aujourd’hui il est l’entraineur
du club où il a explosé, Huracan et le bonhomme se porte bien, déjà que joueur
il n’ était pas mince :
Sélectionneur du surprenant Paraguay
à la dernière coupe du monde 2010, Gerardo “Tata” MARTINO vient de régaler
l’Argentine avec sa formation de Newell’s Old Boys tout juste sacré champion
national il y a quelques semaines. Sous sa houlette, les rouges et noirs
(appelé aussi les lépreux en Argentine) ont pratiqué un football enlevé,
ambitieux et efficace. Ce qui fait qu’aujourd’hui le FC Barcelone serait sûr le
point de faire de cet ancien disciple de
Marcelo BIELSA, son nouvel entraineur à la place de Tito Vilanova. Mais qui est
Gerardo “Tata” MARTINO ? Tout simplement l’une des plus grandes figures de
ce club historique en Argentine, les Newell’s Old Boys. MARTINO a porté 505
fois les couleurs rouge et noir de Newell’s en match officiel, personne n’a
fait mieux durant les 110 ans d’histoire du club. Au milieu des années 80 et au
début des années 90, Martino va être le crack de cet âge dorée que va connaitre
le club de Rosario avec trois titres de champion d’Argentine et 2 finales de
Copa Libertadores. MARTINO était un milieu de terrain offensif, mais pas un
meneur de jeu traditionnel comme l’Argentine savait si bien en créer, lui
penchait toujours sur le côté.
Si au début de sa carrière ce fût à gauche, c’est
vraiment quand il va s’exiler à droite qu’il va connaitre tant de succès. Il
débute sa carrière à 17 ans, en 1980 et il fait alors parti de toute les
sélections de jeunes du pays. Ensuite il sera convoqué à plusieurs
reprises par Bilardo dans le groupe qui doit préparer la coupe du monde 1986 mais ne sera jamais
retenu, il faudra qu’il patiente jusqu’en 1991 pour enfin vêtir la tunique
Albicesleste sous les ordres d’Alfio Basile. Il faut dire que c’est à cette
époque qu’il atteint sa maturité footballistique. En effet après un échec en
Europe à Ténérife il retourne à la maison rouge et noir. Seulement à Rosario, il y a un
nouvel entraîneur fou, Marcelo BIELSA qui va emmener MARTINO et les Newell’s au
sommet. Pourtant l’entente entre les deux hommes parait improbable tant leurs
caractères sont opposés. Tandis que Bielsa s’agite et crie tout le temps et
dans tous les sens, Martino lui est toujours très calme et très respectueux de
ses entraineurs et des consignes. MARTINO c’est un amoureux du jeu c’est tout, il
aime avoir le ballon dans les pieds et tous ceux qui l’ont vu jouer se
rappellent de son élégance sur un terrain. Voilà aujourd’hui sans doute ce que
recherche les dirigeants du FC Barcelone, un joueur élégant qui a réussi à
transmettre ça à ses lépreux qu’il a si brillamment dirigé pendant la saison
2012-13 et emmené jusqu’au sommet du foot argentin.
Benjamin NIVET vient de signer
une prolongation de contrat avec l’ESTAC assez inédite pour un joueur de son
âge. En effet à plus de 36 ans, le meneur de jeu troyen s’est engagé à défendre
les couleurs de l’ESTAC jusqu’en 2015. C’est une assez belle marque de
confiance de la part des dirigeants troyens dans la mesure où à cet âge-là on a
plus l’habitude de voir des prolongations renouvelées d’année en année. Et il y
a un challenge derrière ce contrat qui court jusqu’en 2015 pour les deux
parties, celui de retrouver la ligue 1. Pour Nivet il y a l’envie de dépasser
la barre des 300 matchs de Ligue 1, lui qui a débuté dans cette division il y a
16 ans avec son club formateur de l’AJ Auxerre. S’il ne s’impose pas en
Bourgogne il partira en 1999 à Châteauroux où il joue deux saisons. Il y
réalise de bonnes performances et devient un joueur important de Ligue 2. C’est
lors de ce passage qu’on a le droit à sa première vignette Panini. Le meneur de
jeu était un peu plus chevelu mais on reconnait bien l’oreille gauche
légèrement décollée…
Carlos Mac Allister dit “Colorado”
Mac Allister est un ancien joueur de foot argentin. Formé à Argentinos Juniors,
il connait son apogée footballistique à Boca Juniors entre 1992 et 1996. Pour
sa première saison à la Bombonera il remporte le championnat d’Argentine et
deviendra la saison suivante, international en prenant part aux qualifications
pour la coupe du monde 1994 même si au final il ne sera pas du voyage aux
Etats-Unis. En 1996 il part au Racing pour deux saisons avant de raccrocher les
crampons en 1999 sous les couleurs de Ferro Carril Oeste. Depuis “Colorado”
était devenu un représentant de la FIFA dans son pays mais depuis quelques semaines,
sa vie a connu un sacré tournant. Lui le natif de Santa Rosa, principale ville
de la province fédérale de La Pampa a décidé de s’investir dans la vie
politique de sa région natale en se présentant aux futures élections afin de
devenir Député de la Pampa ! Il faut savoir que “Colorado” Mac Allister
est le fils d’un des fondateurs du parti « Mouvement fédéral pampéano »
et qui est un parti « péroniste ». Pourtant le fiston lui ne va pas
marcher sur les plates-bandes de son père, puisqu’il se présente sous l’étiquette
adverse au sein du parti Union-PRO, qui est un parti de droite, conservateur et
libéral. Un joli contre-pied pour cet ex-brillant arrière latéral qui défend son
entrée en politique de la manière la plus simple : « Ce n’est pas
parce que l’on vient du milieu du foot qu’on est forcément un idiot ». En
revanche comme on peut le voir lors des photos de cette campagne électorale, « El
Colo » a un peu changé, perdant tous ses cheveux :
Je sais pas pour vous mais moi il
me fait penser au Dr Denfer dans les Austin Powers :
"When Will I Be Famous?" was a single by UK boy band BROS,
released as a single in 1987 and later appearing on their 1988 album Push. The
verses are sung from the viewpoint of an agent or talent scout and the chorus
is sung by the viewpoint of the person asking when they will be famous. The
song originally peaked at #62, but later entered the UK charts at #2 when
reissued. BROS (abbreviation of the word "brothers") consisting of
twin brothers Matt Goss (leader) and Luke Goss along with Craig Logan. Formed
in 1986, they were managed by former Pet Shop Boys manager Tom Watkins :
In the mid 90’s, in Netherlands, three dutch
players of Vitesse Arnheim were very loyal fans of the british boy band and
they look same :
And now the video clip of Bros - When Will I Be
Famous ?
Post Scriptum : Luke BROS today is a famous
actor who loves play Vampire & in movie 2 ! :
Comme je disais dans le portrait de Fernando REDONDO, le milieu de terrain argentin était trop dangereux, trop
subversif pour Daniel PASSARELLA. Quand REDONDO dit « Je me sens représentant
d'un style de jeu à défendre. Je ne joue pas pour laisser une
trace, pour que les gens se souviennent de moi. Je lutte pour ma
cause du football » on se doute bien que ça ne rentre pas dans la vision du football de l'ultra défensif et rigoureux Daniel PASSARELLA. PASSARELLA sur le terrain ou comme entraîneur a toujours défendu un football rugueux or pour REDONDO il ne conçoit pas le football comme ça : « En Argentine, il y a
trop de choc, trop de frictions. On s'est polarisé sur le résultat.
On a tout oublié. Et ce beau jeu qui a fait l'histoire de notre
pays ». Alors cette histoire de cheveux longs ça été une fausse excuse, un prétexte pour ne pas prendre REDONDO dans le groupe argentin car il n'aurait pas su le canaliser et le courant ne passait pas entre les deux hommes. Et pour preuve de ce que j 'avance, regardez l'équipe d'Argentine dans sa dernière compétition avant la coupe du monde 1998. Il s'agit de la Copa America 1995 avec dejà PASSARELLA à la tête de l'Albiceleste. Et des chevelus il y'en a : Redondo certes mais aussi Battistuta, Chamot, Fabbri et que dire de Claudio Caniggia !! Du vent cette histoire de cheveux longs !!
J'avais déjà évoqué
les qualités que j'appréciais chez Redondo quand j'ai présenté
l'arrière droit de ce Hall Of Fame, Javier ZANETTI. Pour moi ces
deux joueurs sont incroyables car ils ont cette faculté à jouer
avec le ballon dans les pieds et le regard porté sur le jeu, le
buste droit comme un I. Techniquement je pense que c’est le niveau
absolu, celui que tout joueur de football rêve d’atteindre un
jour : jouer sans regarder où est le ballon et toujours savoir
où il est. Et attention le tout en évoluant au plus haut niveau et
pas lors du premier tournoi de sixte de la saison corpo, c’est-à-dire
à une vitesse où dès que tu rates un peu ton contrôle tu as deux
joueurs sur le palto qui te l’ont arraché. Fernando REDONDO
c'était la classe incarné sur un terrain par son style, son volume
de jeu mais aussi par sa philosophie. Car pour Redondo le beau jeu
était une quête absolue et rien ni personne ne pouvait le détourner
de son chemin ou s'en prendre à sa liberté. Pour défendre ses
principes il enverra bananer deux sélectionneurs de son pays et
ainsi raté les coupes du monde 1990 et 1998. Pour mieux comprendre
cette philosophie qui le pousse à toujours rechercher le beau jeu,
voici un retour sur ses débuts d'Argentinos Juniors jusqu'au
couronnement de sa carrière, à savoir ses années madrilènes.
Quand il a débarqué, à
dix ans, à Argentinos Juniors, les lieux respiraient le Maradona
encore tout frais. C'était en 1980, et les coups de pinceau du génie
avaient, nettement ravalé la façade du football argentin. Comme les
autres, Fernando se régalait des odeurs ainsi répandues et des
saveurs sucrées distribuées par le maître. Il s'en souvient : « Je
suis effectivement arrivé l'année où il a quitté Argentinos.
C'est vrai que Maradona était le symbole du club, mais, très
sincèrement au fil du temps, je ne l'ai pas ressenti de cette
manière ». Déjà, le gamin se distingue des autres. Déjà
a-t-il sa propre personnalité et un avis bien tranché sur les
chemins et principes à suivre. Diego, il a connu et il a joué avec.
« Tout le monde l'admire, moi aussi. Mais je n'ai pas suivi
d'exemple. Diego, je n'ai pas l'impression, en tant que footballeur,
de lui avoir volé des choses. Parce qu'il est inimitable. Et unique.
Et parce que moi, j'ai toujours joué avec mes propres qualités ».
Comme il le dit avec poésie : « Diego n'est pas la
lueur qui a éclairé ma vocation de footballeur ». Avant
lui, le petit Fernando s'est laissé séduire par le brésilien
Falcao. « C'est son influence sur le jeu et les autres joueurs
qui me sidéraient. Peut-être alors ai-je voulu lui ressembler à ce
niveau ».
Quand on a dix ans, on ne
croit qu'à l'éphémère de l'exemple. Pourtant quand on est
Redondo, réfléchi et attentif, on apprend à décomposer sa
passion. Et lui a très vite compris. « Dans les équipes de
jeunes on rencontrait Ferrocarril et Estudiantes. Les gabarits de nos
adversaires dans la même tranche d'âge étaient imposants par
rapport aux nôtres. Nous, on était petits. On n'avait pas
trente-six moyens pour contourner ces bêtes. Il fallait jouer, faire
vivre le ballon. Tout gosse, ce principe s'est révélé à moi. Il
ne m'a plus jamais quitté ». Ce principe de faire vivre le
ballon est la marque de l'empreinte maison, celle qu'Argentinos, des
poussins aux séniors, laisse à tous ceux qui ont bien voulu
partager un bout de chemin. Et dans cette équipe Hall Of Fame d'Old
School Panini, trois des onze titulaires sont issus de ce centre de
formation, Redondo, Maradona et Riquelme ! Redondo défendra
toujours cette philosophie de jeu qu'on inculque dès le plus jeune
âges aux cebollitas (les petits oignons, surnom des équipes
de jeune à Argentinos, en référence à l'ancienne ferme transformé
en centre de formation du club). « Mes entraîneurs m'ont posé
sur la voie de cette idée à défendre ». Il ne cessera jamais
de prêcher la bonne parole que ce soit en Argentine ou dans la
Liga. Un apôtre des temps modernes. « Jouer bien, c'est plus
important que le résultat. J'ai été élevé dans cette
certitude ». Et il peut devenir extrémiste si on cherche à
le convaincre du contraire. Parce que ses souvenirs, parce que
l'apprentissage sur le terrain au fil des expériences lui ont
apporté la confirmation.
Ténérife et le premier
grand saut. Première prise de position. Surtout, premier banco qui
éclaire un peu mieux la personnalité du garçon. Lorsque,
effectivement, Ténérife le demande, Fernando se fait attendre. La
peur de quitter le cocon familial, mais surtout, l'envie de connaître
les véritables intentions de ses nouveaux dirigeants. « J'ai
besoin de marcher à la confiance ». Aussi, alors que l'affaire
et le montant du transfert sont bouclés, il se ravise. Rappelle ses
interlocuteurs espagnols, seulement dix jours avant la reprise du
championnat, et leur demande une rallonge. Acceptée dans l'heure,
Redondo comprend, cette fois que l'on compte vraiment sur lui. Mais
l'histoire ne vas pas lui sourire, enfin pas tout de suite. Premier
grand match face à l'Atletico Bilbao. Mais un seul et unique match
car dès l'entame du second c'est une distention des ligaments du
genou qui le condamne à l'inactivité. Fernando s'en veut et il
pleure cette Argentine qui lui manque. Une saison en galère avant
qu'une rencontre définitive, n'établisse le lien vers la célébrité
et le faire devenir le meilleur joueur d'Europe à son poste. Cette
rencontre, c'est l'arrivée de Jorge VALDANO, au poste de nouvel
entraîneur de Ténérife. Pour Redondo ce sera un retour aux vraies
sources du jeu. Pourtant tout pourrait pousser à croire que
l'entente entre les deux hommes serait impossible avec d'un côté la
rigueur et le trempe de l’entraîneur argentin et de l'autre la
quête de liberté absolue du jeune Fernando. Redondo à conscience
de ce paradoxe et pourtant il va adhérer immédiatement aux
certitudes du coach Valdano. Il témoigne « D'un coup d’œil,
Valdano a su ce qu'il allait faire. Et c'est vraiment bizarre parce
qu'au début ça ne marchait pas trop bien. Son système dérapait,
mais nous les joueurs, on sentait que ça fonctionnerait. Oui, on
était convaincus d'être sur le bon chemin ». C'est à cette
époque que le puzzle s'est mis en place dans la tête de Redondo.
Valdano, déjà, en bougeait les pièces. « C'est un personnage
hors du commun. Il ne complique pas les choses simples. Son foot est
offensif et créatif. Il ne se soucie pas du rival ou du terrain. Il
veut jouer, c'est tout. » C'est une véritable idéologie
développé et dont Redondo se trouve soudainement, le premier
défenseur. « Je m'identifie complètement à Valdano. Mais,
très jeune, j'ai su qu'on prenait du plaisir quand on voulait
seulement jouer. J'ai enrichi, personnellement, ce goût-là ».
Même si les réalités de l'époque, le conditionnement au sujet du
résultat, le bourrage de crâne se sont révélés des barrages
difficiles à franchir. « Je crois pourtant qu'il est plus
facile de gagner en jouant bien. Et le plaisir, alors, est double ».
Des phrases, des pensées qui traduisent une passion qui ne déteint
jamais sous les autres principes en vigueur dans le foot. « Quand
on a une idée, il faut s'y tenir. Quand on sait qu'elle va séduire
le spectateur, tu te dois de continuer dans cette voie. Parce qu'il
faut voir jusqu'où tu es capable d'aller ».
Fernando REDONDO n'a
jamais reculé même s'il lui a fallu combattre les virus de cette
fin de siècle. Même s'il a pu, ou été tenté de tomber, un jour
dans les déviances et le vice. Il le dit d'ailleurs avec beaucoup de
sincérité. « J' évolue toujours de manière loyale.
Quand je dispute un ballon, c'est pour le récupérer, pas pour faire
mal à mon adversaire. Il se trouve que dans cette passion, il y a
des moments désagréables. Quand tu te retrouves en infériorité
numérique et qu'il faut stopper la montée de l'adversaire. Il faut
casser le jeu et donc faire une faute ». Et il ajoute, comme
pour mieux s'excuser : « Cette faute tu as le devoir
de la calculer. Pour ne pas faire mal ». Il a cette lucidité
mêlée d'idéal qui fait le charme de ce joueur hors norme. « Avant
un match, quel que soit l'adversaire, je me dis qu'on va avoir le
ballon, qu'il va vivre et qu'il terminera forcément sa course dans
les filets. Je ne peux pas imaginer qu'on va attendre et qu'on ne
l'aura qu'au moment où l'adversaire le perdra sur un faute
technique. Dans mon esprit ça ne peut pas exister et c'est pour ça
qu'il faut attaquer en défendant. Si tu es haut, tu restes toujours
en position pour la meilleure relance une fois que t'as récupéré
la balle ».
A la lecture de tous ces principes évoqués au
milieu des années 90, à savoir : « comme on est plus
petits il faut faire vivre le ballon, » « avoir la
position du ballon », « défendre haut », on a
l'impression d'entendre Pep Guardiola parler de son Barça quand il
raflait tout sur son passage. D'un côté Guardiola n'a jamais caché
que ses principes sont nées de ses discussions avec les plus grand
techniciens argentins (Menotti, Bielsa...) lors de son année
sabbatique en Amérique du Sud. Pour Redondo ce sera une véritable
profession de foi, conjuguée à sa pugnacité de quête de liberté,
cela peut donner des étincelles surtout avec les sélectionneurs de
son pays. Bien avant l'affaire des cheveux longs avec Passarella qui
le privera de coupe du monde en France, Redondo affirmait ses
convictions que ni rien, ni personne ne pourrait faire taire
« L'expérience ? Je ne connais pas ce mot-là. Il ne
signifie rien. Que j'ai 5 ou 50 sélections en équipe d'Argentine ne
changera rien à ma façon de sentir le jeu, mon jeu. Que ça aille
bien ou pas pour toi, de toute façon, il est essentiel de penser
toujours de la même manière ». Redondo ne dévira jamais de
ses idées parce qu'il a ce caractère, cette force intérieure qui
lui fait dire « de toute façon, jamais je ne ferais n'importe
quoi sous prétexte de l'enjeu. Non je préfère mourir avec mes
idées ».
C'est ainsi qu'une première fois il refusera de
porter la tunique de l'albiceleste lors d'une coupe du monde,
celle en Italie en 1990. Tout simplement car il ne partageait pas la
vision du sélectionneur Bilardo avec pour simple explication « Chez
nous, il y a trop de choc, trop de frictions. On s'est polarisé sur
le résultat. On a tout oublié. Et ce beau jeu qui a fait l'histoire
de notre pays ». Trop dangereux, trop subversif le gamin, se
punissant lui-même par amour du jeu mais ne regrettant rien « Je
vais passer pour un syndicaliste mais peu importe. Je me sens
représentant d'un style de jeu à défendre. Je ne joue pas pour
laisser une trace, pour que les gens se souviennent de moi. Je lutte
pour ma cause du football ». Personnellement je n'ai jamais cru
à cette histoire de cheveux trop longs avec Passarella. Pour moi
c'est un prétexte, Passarella n'a jamais été un défenseur du beau
jeu, que ce soit lorsqu'il portait les crampons ou que ce soit en
tant qu’entraîneur. Non il était impossible que ces deux là
s'entendent d'ailleurs en Argentine tout le monde en veut aux deux
hommes ! Alors qu'il était le meilleur milieu défensif
d'Europe les supporters argentins en veulent à Passarella de ne pas
le retenir pour un motif aussi futile qu'une coupe de cheveux et d'un
autre côté ils en veulent autant à Redondo de ne pas avoir
sacrifier sa chevelure sur l'autel de la cause nationale. Mais si
vraiment les cheveux étaient le problème, l'enjeu de gagner une
coupe du monde aurait du permettre de trouver une solution. Sauf que
les deux hommes avaient une vision trop opposée du football pour
trouver ce terrain d'entente car vous trouvez vous que les Batistuta
et autre Ortega avaient les cheveux courts en France au cours de
l'été 98 ?
En tout cas cela laisse
des regrets aux amoureux du football argentin car déjà que
l'Argentine fût l'une des plus belles formations de ce mondial,
alors si Redondo eut été dans leurs rangs, les argentins auraient
pu faire très très mal. Mais avec des Si on pourrait mettre
Lutèce en amphore. Fernando REDONDO lui pratiquera son football avec
son club du Real Madrid avec qui il va tout gagner. Comme Neeskens,
je juge qu'il a révolutionné le jeu au milieu de terrain car
Redondo en milieu défensif c’était la classe ultime dans un
registre où tout de même par tradition il y avait de sacré
bûcherons, censés découper le numéro 10 d’en face et casser les
attaques adverses. D’ailleurs depuis son apogée à Madrid à la
fin des années 90, Redondo a fait des émules à ce poste de milieu
défensif, pour moi Andrea Pirlo et Xabi Alonso sont les dignes
héritiers de Redondo au poste de sentinelle devant la défense mais
aussi à la fois premier relanceur et premier dépositaire du jeu de
leur équipe. Et comme pour chaque présentation de joueur de ce Hall
of Fame je choisi un moment particulier de leur carrière, pour
Fernando il n'y aucun doute possible sur ce choix. Allez pour vous
faire rêver, toute la classe de Redondo justement au théâtre des
rêves :
Est-ce que vous vous
souvenez de cet attaquant argentin Ariel Osvaldo COZZONI ? Formé
au sein du prestigieux club de Newell's Old Boys il débarquera lors
de l'été 1990 sur la côte d'Azur pour jouer avec les aiglons de
Nice. Bon il ne connaîtra pas le même succès que Dario Cvitanich
ou pour les plus anciens Jorge Dominguez. Seulement 6 matchs au
compteur et un seul but dans son escarcelle. Trop maigre et après
seulement une saison il file au Mexique. Et après j'avoue que je
n'ai plus jamais entendu parler de lui jusqu'à l'autre jour où j'ai
retrouvé sa tête sur un site argentin que j'adore : En UnaBaldosa que moi je traduis pas : « c'est une
baltringue ». Ce site fait l'apologie de ce qu'on
pourrait appeler les nanards du football, les joueurs
excentriques...J'avais découvert le site au début d'OSP il y a 3
ans quand je cherchais de la doc sur un de mes joueurs préférés,
Claudio "Turco" GARCIA, qui est une vedette que En
Una Baldosa. A ce titre quel plaisir de voir il ya quelques
semaine que le site argentin avec un compte Twitter et qu'il suivent
Old School Panini. C'est le genre de petits trucs à la con qui me
font plaisir à faire OSP. (Allez les copains des Cahiers du Foot
vous pouvez me mettre dans votre liste de Personal Branling). Bref
tout ça pour dire que chez En Una Baldosa eux ils ont
retrouvé le sosie de l'ancien attaquant niçois. Et attention il ne
s'agit pas du premier venu, ils ont pas déterré Joe le Clodo pour
faire un buzz les copains argentins. Il s'agit ni plus ni mois d'un
des plus grands chanteurs de Cumbia du pays, Léo MATTIOLI. Léo
MATTIOLI avec son groupe Trinidad a sorti 7 albums et en solo pas
moins de 16 opus, aux noms évocateurs : El señor del amor,
El rey del amor... le prochain sera sûrement El principe
del Amor. Enfin je vous laisse juger mais avouez qu'il s'agit
bien du seul et même homme ?
Allez on peut pas se
quitter sans écouter un petit air de Cumbia del señor del amor.
Voici Mi Viejo issu justement de ce fameux album, El señor
del amor. Si avec tout ça je vous ai pas donner envie de le
télécharger !! Non faut pas déconner ça m’étonnerait que
vous allez balancer 15€ à la FNAC pour l'acheter celui-là.
Surnommé Johan 2 en référence à
vous savez qui, Johan NEESKENS est dans mon Hall of Fame international car tout
simplement, c’est lui qui a révolutionné le poste du milieu de terrain
défensif/relayeur. Avant le football total prôné par Rinus Michels à l’Ajax
puis avec la sélection batave, le jeu au
milieu de terrain était clivé en deux camps : ceux qui attaquent et ceux
qui défendent. Avec Neeskens va apparaitre un nouveau joueur sur le terrain, un
milieu qui défend quand l’adversaire a le ballon et un milieu qui attaque quand
son équipe possède la balle. Voilà peut-être le moyen le plus simple pour
symboliser la révolution qu’a apporté le football total de la Hollande et de
l’Ajax au début des années 70. Aujourd’hui cela parait du bon sens mais à
l’époque comme je disais c’était une révolution et Neeskens à mon sens
symbolise à lui tout seul ce qu’était alors ce nouveau concept de football
total. Pour preuve et cela marquera les esprits, Neeskens finira meilleur
buteur de l’équipe de Hollande lors de la coupe du monde 1974 avec 5
réalisations, devant son coéquipier Johann CRUYFF ou encore le champion du
monde Gerd Muller tout deux scotchés respectivement à 3 et 4 réalisations. Un
milieu défensif qui plante plus de but que Cruyff et le Bombardier et même si y’a
trois pénos dans ce total, avouez que ça en impose tout de même !! En 5
saisons avec l’Ajax d’Amsterdam il plantera à 33 reprises en 124 rencontres et
lors des 5 saisons suivantes avec le FC Barcelone il portera son compteur
personnel à 44 réalisations en 183 rencontres. Soit au cours de ses 10 saisons
au plus haut niveau un total de 77 buts pour 307 parties disputés, ce qui donne
un ratio d’un but tous les 4 matchs. Avec la sélection ce ratio est encore meilleur
car avec 17 buts en 49 sélections, Neeskens marquait une fois tous les 3 matchs
avec les Oranje.
De tous ses buts avec la
sélection, le moment particulier que j’ai retenu est ce but, au combien
important face au Brésil au second tour de la coupe du monde 1974 en Allemagne.
Pour moi ce but, au-delà du contexte face au champion du monde en titre et dans
un des matchs les plus violents de l’histoire des coupes du monde, traduit
admirablement le style de jeu qu’apportait Neeskens en suivant ses relances et
allant jusqu’au bout de ses actions, pour plonger dans le dos de ses adversaires.
Après un relais avec Johan CRUYFF, il n’hésite pas à s’enfoncer seul dans la
défense brésilienne au milieu des deux défenseurs centraux pour reprendre ce
ballon tel un avant-centre. Voilà pourquoi tout le monde aimait le football des
hollandais dans les années 70, car tout le monde était concerné par le but
adverse et plus seulement les attaquants et les milieux offensifs. Voici ce but,
le premier des deux buts hollandais qui élimineront les champions du monde
Brésiliens avec cette victoire 2-0 lors du mondial 1974 :
Siniša Mihajlović, the manager of the Serbian national football team, played in Italy from 1992 to 2006. His first club in the Peninsula was AS Roma. At the same time in the Dutch League, a Vulture played for the Eagles ! Yes, the Vulture is the player Jack de Gier who was nicknamed Il Butre (The Vulture), after legendary Spain striker Emilio Butragueño because De Gier means The Vulture in Dutch. And the Eagles is the team of Go Ahead Eagles a football club from Deventer in Netherlands. What is the relation between this two players in the mid 90's ? They're simply perfect looks-a-like :
Everobody remembers Edgar DAVIDS and his glasses on european grounds. The official version of this apparition of glasses when he played started in 1999, Davids began wearing protective glasses, following surgery in his right eye caused by glaucoma, which developed in 1995 following eye injuries. A Glaucoma is a term describing a group of ocular disorders with multi-factorial etiology united by a clinically characteristic intraocular pressure-associated optic neuropathy. This can permanently damage vision in the affected eye(s) and lead to blindness if left untreated. But this is not the truth ! The injury of 1999 is a pretext. Have a look on this Panini sticker just below. It was the 1994-95 season with former team of Ajax Amsterdam and as you can see, he was totally short-sighted !! Davids just wait five years and a good excuse to first wore his glasses on September 4, 1999 in a friendly match against Belgium.
Alors là pour moi il n'y
a pas de débat possible. Arrière gauche = Paolo Maldini !!
Quel joueur, quelle carrière ! 24 Saisons avec le Milan AC,
c'est tout bonnement incroyable. Plus de 900 matchs avec les
Rossoneri et 126 sélections avec la Squadra Azzura. Dans le décompte
de ces matchs il y a 647 matchs de Serie A. Une série A qui l'a
remporté à 7 reprises. Sous les couleurs du Milan il a aussi
disputé 173 rencontres de coupe d'Europe dont 147 en coupe d'Europe
des clubs champions ou Champion's League, au fil des évolutions
historiques. Paolo Maldini a soulevé la coupe aux grandes oreilles
cinq fois ! C'est énorme. Il s'est passé 18 ans entre la
première et la dernière fois où il remporte la plus prestigieuse
des compétitions européennes. Il remporte aussi deux coupes
Intercontinentale et un championnat du monde des clubs. Bref il est
difficile de résumer la carrière de Paolo Maldini brièvement. En
revanche ce qui est choquant quand on regarde sa carrière, quand on
voit l'impact qui l'avait au Milan AC, notamment quand le Milan était
la meilleure formation d'Europe, c'est de constater que Maldini n'a
jamais remporté la Ballon d'Or France Football. Il y a vraiment deux
années où, à mes yeux, il aurait du le remporter, c'est en 1994 et
en 1995. Enfin je pense surtout au terme de l'année 1994, le Milan
est champion d'Europe après une démonstration face au Barcelone de
Cruyff à Athènes (Voir le sujet : 18 mai 1994 : Milan AC - FCBarcelone 4-0) et l'Italie est finaliste de la coupe du monde et perd
le titre ultime comme il le gagnera 12 ans plus tard, à la loterie
des tirs aux buts. Mais pendant ce mondial américain, le défenseur
Milanais a été monstrueux. Dans les récompenses et les éloges
post mondial, le bel italien, qui a survolé la compétition, figure
juste derrière Romario et Baggio, comme toujours derrière les
attaquants. Totalement polyvalent, le milanais, par sa personnalité
rayonnante a été lé leader de la défense italienne, sa brillante
technique, son intelligence tactique et son panache a gommer toutes
les lacunes de cette équipe balbutiante. Mais comme toujours ce sera
un attaquant, qui sera récompensé. Je n'ai rien contre Hristo
STOICKHOV mais en 1994, il perd la finale de la Champion's League
face au Milan de Maldini puis un mois plus tard il perd une
demi-finale de coupe du monde face à l'Italie de Paolo Maldini une
fois de plus !
C'est comme ça, les défenseurs dans le football
moderne sont voués à être exclus des récompenses individuelles,
belle vision d'un sport collectif. Enfin je dis ça, mais quand je
vois que Fabio Cannavaro l'a eu lui et pas Maldini....Le match que j'ai décidé
de sortir de la carrière de Paolo, c'est celui du Bien contre le
mal dans la pub de Nike lors de l'Euro 1996. Maldini évolue dans
une équipe de rêve avec Cantona, Ronaldo, Kluivert, Wright,
Rui Costa, Figo, Brolin ou encore Jorge Campos. Cette équipe coposé
de stars sous contrat avec l'équipementier américain affronte les
forces du mal dans une arène (En Tunisie pour le tournage) hostile.
Les All Stars souffrent dans cette rencontre, pas aidé il est vrai
par un arbitre aveugle et ce n'est pas une métaphore. Alors que
l'équipe du bien se fait démonter un par un, le salut vient du beau
Paolo, qui d'un tacle glissé dont il a le secret stoppe dans une
action décisive l'attaque des forces démoniaques. Récupérant le
ballon proprement, comme toujours, il est le premier relanceur de
l'équipe et tel Pirlo d'une longue transversale, il transforme une
action dangereuse pour les siens en une action décisive pour le
bien. La suite vous la connaissez, Canto relève le col et « Au
revoir »... Allez pour votre plus grand plaisir la voici cette
pub Nike :
Enfin le document qui
peut le mieux relater l'incroyable carrière de Paolo MALDINI, c'est
à mon sens celui qui suit avec les 24 vignettes Panini des 24
saisons au Milan AC. C'est la première fois en plus de trois que je
fais une planche de 24 vignettes uniquement avec des vignettes de
club !! Même pour Matthaus ou Bergomi il n'y en avait pas
autant. Car pour Maldini, ce qui est étonnant, c'est qu'il a eu le
droit à sa première vignette Panini dès sa première saison !
Bon d'un côté, il était le fils de Cesare, légende au club et
déjà chez les équipes de jeunes et les sélections espoirs Malidni
s'était fait remarqué. C'est un fait très rare de voir un joueur
avec l’intégrale de ses saisons professionnelles en Panini, qui
plus est quand il y en a 24 (cliquer sur l'image pour une meilleure résolution) :
Enfin pour terminer sur Paolo, une petite compil de 7 minutes où l'on admirer tout l'étendue de son football et de sa classe en défense :