Le 1er janvier 1995, le
conseil fédéral français annonce la fin de la suspension pour les
trois bannis de l'affaire OM-VA, Jean-Jacques Eydelie, Jorge
Burruchaga et Christophe Robert. Alors que cette peine était de deux
ans d'interdiction de jouer dans tous les pays membres de la FIFA,
les trois malheureux héros de ce feuilleton ont vu leur peine
réduite de 6 mois. Une aubaine pour l'argentin, Burruchaga car il
peut alors s'engager pour le tournoi de clôture 1995 qui commence le
21 février suivant. Du coup son ancien coéquipier de Valenciennes,
Christophe Robert décide de faire de même et signe un contrat avec
le club de Ferro Carril Oeste. Du coup les médias français (France
Football et l’Équipe), titrent que Christophe Robert va être le
premier français à jouer en Argentine. Ils vont se tromper à
double titre. Christophe ROBERT signe début février un contrat de 6
mois avec Ferro Carril Oeste, ce contrat comporte une option de
prolongation d'un an. Pour le moment tout va pour le mieux dans le
meilleur des mondes pour l'ancien Valenciennois condamné à six mois
de prison avec sursis tout de même dans cette affaire de corruption.
L'homme est en quête de rachat et ne place plus l’aspect financier
en premier lieu comme il le confie dès qu'il arrive en Argentine :
« J'avais d'autres propositions an Argentine, notamment
avec un club plus huppé, mais si j'ai opté pour le maillot vert de
Ferro c'est que j'avais donné ma parole aux dirigeants bien avant.
Alors même si l'on m'offrait plus par ailleurs, j'ai préféré
honoré ma parole ». Une semaine avant le début du
championnat Christophe Robert joue son premier match avec Ferro en
amical face à L'inter Bratislava et malheureusement pour lui, se
blesse au cours de la rencontre, cette fois pour de vrai et pas comme
la simulation pour son dernier match de football en mai 1993 contre
Marseille.
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Christophe ROBERT sous les couleurs de Ferro Carril Oeste |
Du coup les événements vont s’enchaîner
(convalescence, retour en France pour le procès OM-VA) et faire que
l'ancien joueur formé au FC Nantes ne jouera aucun match officiel
avec son nouveau club. En effet début mai 1995, on apprend que
Christophe Robert rentre en France. Ce dernier se plaint de
l'attitude de son entraîneur, Rodolfo Motta, qui ne lui aurait pas
donné sa chance malgré ses efforts pour retrouver la forme. Mais
surtout le français reproche aux dirigeants argentins de ne pas lui
avoir verser certaines sommes promises (Et oui le bonhomme a changé
mais n'est pas devenu pour autant totalement désintéressé). Robert
prétend que son contrat prévoyait trois versements exceptionnels de
50 000 francs, dont le premier aurait du être versé dès le début
du championnat. Après avoir exigé par lettre recommandée le
paiement des sommes dues, Robert a estimé que le contrat était
rompu et est rentré en France, confiant son dossier à un avocat
argentin proche du syndicat des joueurs argentins.
Mais du côté de Ferro Carril Oeste ce n'est pas du tout le même son de cloche. Le président Felipe Evangelista reproche à Christophe Robert d'être parti comme un voleur. Il met en avant les frais de séjour princier de Robert dans un hôtel de luxe avec une facture pour le club qui aurait dépassé les fameuses sommes réclamées par Robert. Le dirigeant accuse aussi le français d'être resté plusieurs semaines en France à l'occasion du procès VA-OM « alors que Burrachaga est rentré au bout de quatre jours, Robert, lui est resté deux semaines ». D'autres dirigeants ont la dent moins longue contre le français, notamment le vice-président du club, Nestor Garcia, qui a peut-être le regard le plus lucide sur la situation : « Ce clash fait sûrement suite à un problème de communication entre les deux parties et je suis sûr qu'on aurait pu régler tout ça autour d'une table, il n'y avait rien d'insurmontable mais sûrement que Christophe Robert avait peut être ses propres raisons de rentrer en France, c'est sûrement ce qui l'a poussé à agir de la sorte et de partir avant tout dialogue ». L'affaire allait devoir se terminer devant les tribunaux, un terrain que Robert commençait à bien connaître de toute façon. Sur les terrains en revanche, Christophe Robert ne tardera pas à refaire surface. Un mois plus tard on apprenait qu'il s'engageait avec le club de Louhans-Cuiseaux en D2 pour la saison 1995-96, un Christophe Robert qui se disait en parfaite forme physique et qui ne mentait pas. L'ancien banni fait un retour à la compétition remarqué et retrouvera la première division la saison suivante avec l'AS Nancy-Lorraine. C'est donc ainsi que Christophe Robert aura fait mentir les journaux français qui l’annonçaient comme le premier français à jouer en première division argentine. Et de toute façon même si il n'avait pas été blessé ou absent pour cause de procès, il n'aurait pas été le premier français a jouer en Argentine. En effet en 1994, toute la France l'ignore, mais un gamin né à Rouen 16 ans plus tôt, a été le premier français a jouer en première division argentine. Et oui David Trézeguet en jouant avec le club de Platense avant de revenir en France et de signer à Monaco, avait précédé l'hypothétique apparition de Christophe Robert, voir à ce titre le sujet Il était une fois David Trézeguet qui revient en détail sur les débuts du jeune Trézegol.
Mais du côté de Ferro Carril Oeste ce n'est pas du tout le même son de cloche. Le président Felipe Evangelista reproche à Christophe Robert d'être parti comme un voleur. Il met en avant les frais de séjour princier de Robert dans un hôtel de luxe avec une facture pour le club qui aurait dépassé les fameuses sommes réclamées par Robert. Le dirigeant accuse aussi le français d'être resté plusieurs semaines en France à l'occasion du procès VA-OM « alors que Burrachaga est rentré au bout de quatre jours, Robert, lui est resté deux semaines ». D'autres dirigeants ont la dent moins longue contre le français, notamment le vice-président du club, Nestor Garcia, qui a peut-être le regard le plus lucide sur la situation : « Ce clash fait sûrement suite à un problème de communication entre les deux parties et je suis sûr qu'on aurait pu régler tout ça autour d'une table, il n'y avait rien d'insurmontable mais sûrement que Christophe Robert avait peut être ses propres raisons de rentrer en France, c'est sûrement ce qui l'a poussé à agir de la sorte et de partir avant tout dialogue ». L'affaire allait devoir se terminer devant les tribunaux, un terrain que Robert commençait à bien connaître de toute façon. Sur les terrains en revanche, Christophe Robert ne tardera pas à refaire surface. Un mois plus tard on apprenait qu'il s'engageait avec le club de Louhans-Cuiseaux en D2 pour la saison 1995-96, un Christophe Robert qui se disait en parfaite forme physique et qui ne mentait pas. L'ancien banni fait un retour à la compétition remarqué et retrouvera la première division la saison suivante avec l'AS Nancy-Lorraine. C'est donc ainsi que Christophe Robert aura fait mentir les journaux français qui l’annonçaient comme le premier français à jouer en première division argentine. Et de toute façon même si il n'avait pas été blessé ou absent pour cause de procès, il n'aurait pas été le premier français a jouer en Argentine. En effet en 1994, toute la France l'ignore, mais un gamin né à Rouen 16 ans plus tôt, a été le premier français a jouer en première division argentine. Et oui David Trézeguet en jouant avec le club de Platense avant de revenir en France et de signer à Monaco, avait précédé l'hypothétique apparition de Christophe Robert, voir à ce titre le sujet Il était une fois David Trézeguet qui revient en détail sur les débuts du jeune Trézegol.
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Le jeune David Trézeguet avec Platense en 1994 |
Michel Lauri, franco-argentin comme Trézéguet, a joué en Argentine avant de jouer à Sochaux. Il a été également international des deux pays.
RépondreSupprimeridem pour Ramon Muller, qui, lui ne fut pas international
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