Le jour où Vinnie JONES a craqué

L'histoire se déroule pendant le boxing day de 1995, le 26 décembre 1995 le Crazy Gang de Vinnie Jones vient s'imposer à Stamford Bridge 2-1 face au Chelsea de Ruud Gullit. Mais c'est à la fin du match que le futur acteur fétiche de Guy Ritchie va mettre le feu aux poudres après avoir été expulsé pour deux cartons jaunes : "Quand on s'est rencontrés sur la pelouse pour le dernier match, Gullit a décollé plus haut que Neil Armstrong. Il a vu un peu de boues sur ses chaussettes et s'est mis à gémir pour me faire expulser". Pour Vinnie JONES, le ballon d'or 1987 n'est qu'un simulateur et une pleureuse en d'autre termes mois folklorique mais le bad boy de Wimbledon ne va pas s'arrêter là dans ces propos et va littéralement craquer et dire toute sa haine de cette Premier League qui a si changé par rapport à ses débuts (voir le Crazy Gang de Wimbledon remporte la FA CUP en 1988). En effet pour ces propos plus encore que pour l'expulsion qui a suivi sa "rencontre" avec Gullit, Vinnie Jones va être convoqué par la fédération et chargé de s'expliquer. Il risque une lourde amende et une longue suspension car le bonhomme est multi-récidiviste. En effet, Jones a alors 30 ans et il retrouvait sa place de titulaire avec Wimbledon où il a de plus en plus de mal à s'imposer ces derniers temps. 

Après une première faute sur Petrescu qui lui valu son premier carton jaune, son tacle sur Gullit qui l'envoya en l'air lui valu une expulsion logique, la onzième de sa carrière en première division. Quelques années auparavant il avait été également sanctionné pour avoir commercialisé une cassette vidéo dans laquelle il passait en revue toutes les irrégularités utilisables dans le jeu du football. Alors est-ce parce qu'il est en fin de cycle et que se présente devant lui une nouvelle menace d'une longue suspension qu'il va aller si loin ? Juste avant de passer dans la commission de discipline, par l’intermédiaire du Daily Mirror, il se lance dans une violente diatribe contre "ces pleurnichards d'étrangers" qui ont envahi l'Angleterre. "Je possède deux cochons ventrus. Ils ne glapissent pas autant que Ruud Gullit. Qu'entend-t-on de nouveau dans le football anglais ? la complainte des étrangers. Gullit, Juninho et d'autres sont venus ici nous offrir leur talent mais qu'y a t'il de beau à rester couché dans la boue et à remuer les pattes comme un cafard sur le dos ? A l'exception de Juninho, on a un paquet de joueurs comme eux dans notre pays. Ils sont ici pour tuer les vrais bosseurs de chez nous"

On peut remarquer que Jones a un peu pompé sur les discours de Jean-Marie LE PEN au cours de la dernière campagne présidentielle quelques mois auparavant. La violence des propos de Jones fera même reculer Sam Hamman le patron de Wimbledon, d'ordinaire si prompt à protéger son bad boy. Bon il faut dire qu'en attaquant les étrangers, Jones n'a pas du faire plaisir à son boss qui il faut le rappeler est libanais. Le boss de Wimbledon y va de sa déclaration sans rentrer dans le jeu de la polémique suite aux propos parus dans le Daily Mirror "Vinnie a mérité ce deuxième carton jaune, c'est pourquoi nous ne ferons pas appel de la sanction que va lui infliger la Fédération". Une ligne de défense qui présage un divorce entre le bad boy et le crazy gang. Jones a été trop loin et il ne va supporter que son club ne soit pas derrière lui cette fois-ci. Vinnie Jones va aller voir son président et lui dire qu'il veut quitter le club, Sam Hamman ne le retient pas et annonce à la presse "Sur ses déclarations au Daily Mirror, il m'a dit que ses propos n'avaient pas été déformés et qui les maintenait. Ce n'est plus le Vinnie que je connais et que je considérais comme mon fils. Ce qu'il a dit est répréhensible". Le lendemain Vinnie Jones figure sur la liste des transferts, mais.... il ne partira pas. Vinnie dans cette histoire conserva un allié de choix, Joe Kinnear l'entraineur de Wimbledon qui compte sur son Bad Boy et qui réussira à le canaliser par la suite. Jones partira de Wimbledon à la fin de son contrat en 1998, deux ans et demi après cette vilaine affaire, une de plus pour lui.

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