Jeune, Jean-Luc SASSUS
avait ce qu'on appelle « la bosse des maths », et
à 19 ans alors qu'il était en équipe de France juniors il avait
préféré les études au football, refusant un contrat professionnel
à Toulouse. Retour sur le parcours d'un joueur atypique dans le
football français. « Petit je fantasmais sur les
équations ou la physique que sur le foot, ou sur l'architecture
comme ma sœur. C'est mon père qui est architecte, ma mère, elle
est prof de sciences naturelles. Ma grand mère, qui était
directrice d'école m'a appris à lire dès la maternelle ».
Voici le portrait familial tel que Jean-Luc SASSUS le dépeint
quand on parles de ses facultés intellectuelles, lui qui rentrera en
avance au C.P et qui aura toujours été précoce dans sa scolarité.
Jean-Luc SASSUS est un génie des maths et de la physique, ces deux
matières de prédilections. Mais le bonhomme est aussi un habile
footballeur qui va vite sur le terrain, très vite. Mais jeune sa
priorité ce sont les études malgré les sélections en équipe de
France cadets ou juniors « A l'école, j'avais de bonnes
notes. 18 de moyenne, et je me souviens que mon prof de physique
disait "je ne sais pas ce que vous valez en football, mais en
physique vous êtes un bon, dommage que vous passiez trop de temps
sur les terrains de sport" ». Peut-être que la
réflexion de son prof fait mouche dans la tête de Sassus qui une
foit le bac en poche va annoncer qu'il claque la porte au football
haut-niveau. « Quand Toulouse m'a proposé de signer
stagiaire, j'ai refusé, car je préférais tabler sur les maths sup
où je venais d'être reçus sur dossier scolaire. Je n'étais pas
très à l'aise dans le milieu du foot, pour moi ça ressemblait un
peu trop à l'armée, c'était dur, j'étais jeune et fragile. J'ai
préféré resté amateur et jouer le week-end et faire math sup et
math spé à plein temps ».
Jean-Luc SASSUS persiste et
signe, il intègre rapidement la prestigieuse école d'ingénieurs en
chimie de Toulouse, l'ENSI. Mais à Toulouse un nouvel homme fort du
club, ne l'entend pas de la même oreille et va aller voir Sassus
pour le faire revenir sur sa décision. Daniel JEANDUPEUX, nouvel
entraîneur du TFC explique au petit génie physicien-chimiste que
s'il venait avec lui au TFC il pourrait aménager son emploi du temps
pour poursuivre ses études et jouer au plus haut niveau avec
Toulouse ? Pour lui la seule différence avec sa situation
actuelle, c'est qu'il gagnerais de l'argent grâce au football. Les
paroles de l’entraîneur font mouche et Sassus signe son premier
contrat pro et intègre l'équipe première du TFC. C'est ainsi que
Jean-Luc SASSUS effectue ses premières saisons en première division
et qu'en même temps il débuté une thèse sur la recherche
anti-cancéreuse : les cyclosphosènes anti-tumoros ! Rien
que qu'en prononçant ces mots, notre Franck Ribery national nous
ferait une rupture d'anévrisme. Pour Sassus, c'est son quotidien lui
qui trouve son équilibre : « Je préparais ma thèse
pour travailler et le foot c'était pour m'éclater ».
Le problème va être le regard des autres et le milieu n'apprécie
pas trop ce jeune blanc-bac véritable génie des maths qui file à
toute vitesse sur les terrains de division 1.
A chaque match, il
subit les remarques, les sarcasmes de ces adversaires qui cherche à
le déstabiliser. Mais surtout il subit les remarques de ses propres
coéquipiers qui le touchent bien plus. Jean-Luc SASSUS le vit très
mal et décide du jour au lendemain de cacher le fait qu'il
continuait ses études tout en jouant pro. Ensuite il part à Cannes,
où sa carrière va s'envoler, se révélant comme un des meilleurs
arrières droits du championnat. Ensuite il y aura le PSG puis
l'Olympique Lyonnais avant qu'un crochet du droit corse l'envoie à
St-Etienne mais ceci est une autre histoire dont on parlera très
prochainement sur OSP. Jean-Luc SASSUS a eu une très belle carrière
de footballeur, champion de France et vainqueur de la coupe de France
avec le PSG, il connaîtra aussi une sélection avec les Bleus en
1992. Il connaîtra des hauts et des bas dans sa carrière comme tous
les footeux du monde mais il ne s'est jamais trop posé de question
sur son avenir : « D'avoir fait des hautes études,
ça m'a aidé moralement quand ça n'allait pas dans le foot, car je
savais que si je devais arrêter le football je n'aurais pas de
problèmes de reconversion ». En tout cas le
physicien-chimiste sait aussi être philosophe et son avis sur la
question de la formation ferait bien d'être écouté, tant en France
le problème de reconversion des gamins qui sortent des centres de
formation sans passer pro est important. « Pour moi un
jeune, dans un centre de formation, doit pousser fort dans les
études. C'est trop dur et surtout trop incertain de devenir
footballeur pro ».
paix à son âme
RépondreSupprimerun bon joueur.
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