Le 28 janvier 1994, l'OM
et l'AS Monaco s'affronte pour le compte de la 24ème journée. Si
les Marseille-Monaco ont toujours été chauds, celui-ci va dépasser
les limites avec une pluie de tacles et de coups les plus dangereux
les uns que les autres. Il faut dire que l'OM est sous pression
depuis l'été 93 ! Les sanctions tombent de tous les côtés et les
phocéens ne savent pas de quoi demain sera fait. Pour tous ces
joueurs il y a une pression sur leurs épaules comme jamais ils ont
connu dans leur carrière. Une pression trop forte qui va faire
disjoncter joueurs et dirigeants et en premier lieu, l'international
Angloma coupable d'un des gestes les plus dangereux que j'ai vu dans
l'histoire de notre championnat de France. Mais le problème c'est
que les joueurs vont ensuite se répandre dans la presse comme pour
mieux justifier leur agressivité. Deschamps, Angloma, Petit, tout le
monde y va de ses piques, de ses justificatifs. Un déballage
médiatique qui excède Platini, deux mois après l'élimination face
aux bulgares : « Si certains jouaient aussi bien qu'ils savent
parler pour dire des conneries, nous serions qualifiés pour les
Etats-Unis ». En effet, les marseillais acceptent mal de se
faire traiter de voyous par Wenger et Petit après le match et se
défendent de pratiquer un football viril mais correct. La palme des
déclarations sur l'attentat d'Angloma revient tout d'abord à
l'auteur lui-même. Un Angloma qui déclarera après son expulsion
: « Sur l'action où je commets une faute sur Ikpeba, je
suis en retard, sans doute mal placé, et je tente de compenser avec
mes qualités, notamment la souplesse ». Il a trop vu la scène
finale de Karaté kid notre Jocelyn sur ce coup. Mais si sur ce coup
là il fait une belle preuve de mauvaise foi, il est encore bien loin
de son boss, empereur dans ce domaine. Bernard Tapie n'y va pas avec
le dos de la pelleteuse pour défendre son arrière droit : « Les
conditions atmosphériques changent les trajectoires : c'est le cas
d'Angloma qui a été trompé par le vent ». Non mais il faut y
aller tout de même pour la sortir celle-là sans trembler du menton
! Je vous laisse juger mais cette action c'était comme si Angloma
était parti pour découper la tête de Victor Ikpeba :
Quand je repense à
Bernard Tapie et toutes ses déclarations de l'époque, j'ai toujours
une pensée pour cet artiste roumano-argentin qu'avait crée les
inconnus, Juan Romano Chucalescu qui disait de son modèle : « Il
se foutait de la gueule du monde mais avec une telle crédibilité
! ». Je crois que ça colle bien avec la déclaration de Nanard
et les images de la tentative de décapitation d'Angloma.
Super commentaires, Alex.
RépondreSupprimeret merci pour le lien sur le disciple de maître Stupallacci, avec la photo de jack Lang derrière
Ah enfin une personne qui me parle de Juan Romano Chucalescu !! Le scketch est monumental !!
SupprimerA mourir de rire, comme quasiment toutes les "télés des Inconnus" de l'époque.
RépondreSupprimerIls étaient juste démentiels tous les trois.
Tiens, j'en regarderai bien une pour retrouver le sourire après le résultat de ce matin...