UK Football Team - Everton FC 1985

Incroyable que cette équipe d’Everton 1984-85, vainqueur de la CUP en 1984, elle livrera un des plus incroyables exercices de l’histoire du football anglais, enchaînant 17 victoires d’affilées en championnat entre la 21ème et la 38ème journée. Si on ajoute les matchs de CUP et de Coupe d’Europe c’est une série de 24 succès de rang entre le 26 décembre 1984 et le 9 mars 1985. En route pour un incroyable triplé Championnat, FA Cup, Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe, les Toffees ont tout écrasés sur leur passage Retour sur un triomphe et un système mis en place par Howard Kendall. Au début des années 80, Liverpool est non seulement la meilleure équipe du Royaume mais elle règne aussi sur l’Europe. Une équipe va mettre fin à son hégémonie, il s’agit du voisin Everton. Si les Reds ont imposé leur suprématie sur le foot anglais c’est car ils pratiquaient, selon les spécialistes, un football « continental » avec le ballon posé au sol bien loin du traditionnel « Kick & Rush » si cher aux britanniques et on va le voir à Everton. Etonnante cette équipe des Toffees qui paraît avoir été coulée dans un moule à 4-4-2, tant chaque joueur semble à sa place et dans son meilleur rôle, tant l’ensemble fait bloc constamment avec un quadrillage du terrain rationnel, un équilibrage et une complémentarité des forces judicieusement établis, une utilisation parfaites des espaces libres. 

Bien sûr toute grande équipe doit avoir un grand gardien et dans les buts d’Everton, on retrouve Neville Southall qui sera élu cette année-là meilleur joueur du championnat par les journalistes. En défense les quatre arrières se trouvent souvent alignés, lorsque le ballon est dans le camp adverse en possession d’un bleu. Mais ils ne se servent pas autant du hors-jeu comme on pourrait facilement le croire. Ils préfèrent plutôt rapprocher de l’axe central l’arrière latéral qui n’est pas concerné par le côté offensif de l’équipe, la finalité du jeu des toffees est de créer le plus souvent nécessaire un débordement qui doit inexorablement se conclure par un centre. Les deux défenseurs centraux, Ratcliff le stoppeur et Mounfield le libéro, restant vigilants dans l’axe central alors que les deux arrières latéraux, Stevens à droite et Van Den Hauwe à gauche, se portent plus et plus carrément en position de soutien, afin de servir de pivots et de bases de relances, à partir des nombreuses passes en retrait qui leur sont adressées quand ils ne se transforment pas eux-mêmes en véritables ailiers de débordement, chargés d’effectuer les nombreux centres aériens qui constituent l’arme maitresse d’Everton.


Quatre hommes occupent, d’autre part, le milieu de terrain. Au centre devant les défenseurs centraux, dans la position théorique de milieu défensif, qui n’est souvent que provisoire et illusoire, le clairvoyant Peter REID, véritable plaque tournante de l’équipe, habile à freiner le jeu quand il le faut par des dribbles d’attente,  ou à accélérer par des passes judicieuses ou par des montées personnelles balle au pied, c’est lui qui donne le tempo du jeu d’Everton dans un registre qu’on peut judicieusement comparé à l’époque, à celui d’un Jean Tigana. D’ailleurs les joueurs anglais ne s’y trompe pas et Reid sera élu meilleurs joueurs de la saison par ses pairs. Une justice pour son coéquipier Andy GRAY qui ne tarit pas d’éloge sur la pièce maitresse du système des blues « J’ai signé au club en janvier 84, le club luttait pour éviter la descente et c’est à ce moment-là que Reid a commencé une série fabuleuse de plus de 80 matches comme titulaire et depuis l’équipe ne cesse de gagner. Evidemment que ce n’est pas un hasard ! Il est un très grand joueur qui nous apporte beaucoup. Je ne comprends pas pourquoi il n’a jamais joué en équipe d’Angleterre. Il n’est pas un Wilkins ou un Hoddle, c’est-à-dire un nom, mais tout le monde sait qu’il a réalisé une super saison et c’est pour ça que les joueurs l’ont élu footballeur de l’année ! »

A ses côtés le jeune Bracewell plus libre et plus porter vers l’offensif, un joueur vif et adroit. Sur les flancs de l’équipe, deux faux ailiers. Steven à droite et Sheedy à gauche, profondément repliés mais prompts à s’engager balle au pied et à se retrouver en position de tir et de but. Souvent décisifs chacun marquera un but en finale de coupe d’Europe face au Rapid de Vienne. Trevor Steven est le plus redoutable des deux toutefois, avec sa technique du dribble court et imprévisible il est l’un des plus grands espoirs du football anglais. En pointe enfin, deux avant-centres classiques et si britanniques dans le jeu. L’Ecossais Andy Gray sans cesse à l’affut, le plus souvent fixé dans l’axe central, redoutable par sa détente aérienne et par son jeu de tête. Sharp plus longiligne, plus ondoyant, plus à l’aise dans le jeu au pied, plus remuant sur le front d’attaque s’épanouie plus dans un rôle de dernier passeur.  C’est avec cette formation qu’Everton fût champion à 6 journées de la fin, creusant un écart record avec les Reds de Liverpool, l’équipe impressionnera l’Europe entière en balayant le Bayern de Munich en demi-finale et le Rapid de Vienne en finale de la défunte coupe d’Europe des vainqueurs de coupe. 

Il y’a que Norman Whiteside, l’attaquant de Manchester, qui empêchera Everton de réaliser un triplé historique. En effet l’attaquant nord-irlandais inscrira à Wembley le seul but de la finale de la FC Cup privant les Toffees de leur titre et d’un triomphe total de la méthode Kendall. En Angleterre, cette équipe d’Everton est considérée comme l’une des plus impressionnantes de son histoire. Son incroyable série de match remportés est dans toutes les mémoires et surtout cette équipe laissera toujours planer un doute : est-ce qu’elle aurait gagné la coupe d’Europe des clubs champions en 1986 si il n’y avait pas eu le drame du Heysel ? Tous les observateurs pensent que oui, tant elle a impressionné que ce soit en Coupe d’Europe ou en championnat mais cela on ne le saura jamais. Voici en attendant les images Panini des joueurs, un résumé de 10 minutes de l’incroyable saison d’Everton, c’est superbe, c’est du vrai foot anglais celui qui fit le succès des clubs anglais en coupe d’Europe jusqu’au drame du Heysel : 


1 commentaire:

  1. Fan d'Everton depuis qqs années (et le quatuor Fellaini/ Pienaar/Donovan/Arteta), je ne connais vraiment pas l'histoire de ce club. Merci donc pour toutes ces infos !

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