UK Football Team - Arsenal FC 1997

30 septembre 1996, les dirigeants d'Arsenal nomment un nouveau manager, le français Arsène Wenger. L’entraîneur français est un inconnu en Angleterre et la presse britannique n'hésite pas à titrer alors : « Arsène who ? ». Mais l'ancien entraîneur de Monaco ne vas pas tarder à séduire l'univers des Gunners avec une révolution en douceur opéré dès son premier match, le 12 octobre 1996 et une victoire à Blackburn. Retour sur les débuts d'Arsène à Arsenal. Dans la salle de conférence de presse de Blackburn les questions d'un quinzaine de journalistes se succèdent à la vitesse d'une rafale de Kalachnikov marseillaise et en face le stoïque, Arsène Wenger répond avec précaution dans un anglais plus que correct. Les questions n'est pas un assaut en règle mais les journalistes d'outre-manche, cherchent vraiment à découvrir, à cerner qui est Arsène WENGER. Ils cherchent à densifier leur jugement sur cet homme venu de si loin. De France, du Japon... La plupart le découvre physiquement pour la première fois, la curiosité aiguisée. Le nouveau manager d'Arsenal démontre en tout cas un certain bien-être, sourire toujours élégant, réponses concises, car lui aussi décrypte un nouvel environnement. 

Tout est neuf et a plutôt belle allure surtout que ses joueurs ont eu la bonne idée d'aller l'emporter chez les locaux (2-0) grâce à un phénoménal Ian Wright auteur d'un doublé. Arsenal est alors deuxième du classement, le club est loin d'être en crise même si l'élimination en coupe d'Europe n'a pas été digéré par les dirigeants et qu'elle a été l’accélérateur de la venue de Wenger du côté d'Highbury. « Comme je viens d'arriver, une défaite aurait provoqué un orage » se contentera de dire sur la rencontre Wenger, en effet l'ancien monégasque est interrogé sur ses méthodes, sur ce qu'il va changer. Mais là-aussi il répond sereinement « Je sais que les anciens de l'équipe se sont sentis menacés par mon arrivée. Ils ont donc d'abord été sur la réserve. Je les ai rencontrés pour savoir comment ils voyaient les choses. Je les ai rassurés. Quel que soit leur âge, ce sont les meilleurs qui joueront, et quand le vois les prestations de Wright et de Bould contre Blackburn je ne suis pas inquiet ». Il faut dire qu'en l'espace de douze jours, entre sa nomination et son premier match la presse britannique avait fait couler beaucoup d'encre et les plus sceptiques, soit la majorité des tabloïds d'outre-manche ; craignaient que le français était-là pour imposer une révolution. Il s'agira plutôt d'une évolution progressive. « Ce n'est pas parce que je suis le nouveau manager que je vais bouleverser l'équipe ». Tout d'abord ce ne serait pas judicieux pour le moral des troupes alors que l'équipe est troisième de Premier League le jour de sa prise de fonction, ensuite et surtout Wenger n'a aucune latitude dans l'effectif pour le faire, avec seulement une quinzaine de joueurs d'expériences et taillés pour les joutes du championnat anglais. 

A cette question Wenger, ne botte pas en touche et reconnaît que son effectif est trop juste et il va donc procéder en douceur. Face à Blackburn, une seule retouche sur l'équipe était visible mais il était d'une importance primordiale. Il s'agit du repositionnement de Patrick Vieira en milieu de terrain axial, David Platt glissant à gauche. Un choix tactique qui va avoir toute son importance dans les années qui vont suivre du côté d'Arsenal. Les autres nouveautés de cette première semaine de travail sont plus imperceptibles même si pour Arsène, elles ont leur importance « Ce sont les petits détails qui font la différence ». Arsène WENGER met l'accent sur la préparation invisible et surtout l'hygiène de vie d'un sportif de haut niveau, ce qui veut dire d'arrêter les soirées aux pubs à descendre des pintes de bières. Il dit révolution en douceur mais là il y va fort tout de même le père Arsène, mais pourtant le message passe très bien et très rapidement auprès des joueurs. En effet son discours n'est pas que répréhensible et s'accompagne d'un raisonnement tactique qui va susciter l'adhésion de toutes ses troupes. Dès les premiers entraînements, Wenger explique à ses joueurs qu'il recherche chez eux : « Ma priorité c'est que l'équipe trouve une meilleure cohérence dans les déplacements, d'avantage d'harmonie ». Et d'ajouter sur le succès de son discours tactique et sa méthode : « Le gros avantage est que, vu leur expérience, les joueurs comprennent vite et agissent en adultes ». Voilà comment s'est passé la révolution d'octobre d'Arsene, tout en douceur dans un premier temps, la saison suivante il étoffera son effectif et Arsenal réalisera le doublé Cup-Championant, Wenger sera élu meilleur manager de l'année en Angleterre et le public d'Highbury l'adoptait définitivement. Avant de voir cette équipe d'Arsenal 96-97 en Vignettes, l'un des deux buts de Wright, pour le premier match et la première victoire d'Arsène Wenger à la tête des gunners.  


Et voici l'équipe d'Arsenal 1996-97 : 

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