Cela peut vous paraître un choix
étonnant mais j’ai adoré ce défenseur qui comme beaucoup de joueurs né et formé
sous l’URSS aura beaucoup de mal à s’imposer en Europe de l’Ouest. Sur ce
coup-là aussi il faut dire que même le roi Pelé avait été bluffé à l’époque.
Nous somme en 1987, l’URSS remporte le championnat du monde espoir et un joueur
a survolé la compétition, Nikiforov. A la fin du tournoi le grand Pelé dira à
son sujet : « J’ai vu le futur meilleur joueur du monde ».
La suite c’est une carrière qui débute sur les meilleurs hospices même si avec
la dissolution de l’URSS, Nikiforov ne sait pas sur quel pied danser lui qui
jouera pour 4 sélections : URSS, CEI, Ukraine et finalement Russie. Mais
jusqu’ici on ne le connaissait pas trop en France et personnellement je ne me
souviens pas de l’avoir vu jouer avant la saison 1995-96 et un ¼ de finale de
ligue des champions contre le FC Nantes. Avant cette double confrontation on
avait pu voir quelques reportages sur ce joueur de 26 ans décrit comme le
meilleur joueur du pays et qui venait de remporter 2 titres de champions lors
de ses 2 premières années au Spartak. Et lors du match retour bien que libéro,
il était le danger numéro 1. Un danger qui va se traduire au tableau
d'affichage par un doublé laissant pantois Casagrande. Voici le premier, il est
intéressant de voir le capitaine du Spartak évoluer aux avants postes et puis
surtout quelle reprise de volée !
Le second plus classique pour un
défenseur central, sur un corner mais il s'élève plus haut que tout le monde.
Deux buts splendides et le
Spartak menait 2-0, il faudra un grand Nantes et un grand Ouedec pour se sortir
de ce guêpier mais l’Europe entière était impressionné par de libéro qui savait
tout faire. Ce sera peut-être la dernière fois,
alors que tous les grands clubs d’Europe s’intéressent à ce phénomène
venu d’Ukraine, Nikiforov choisira le confort et un bon contrat pour aller
joueur au Sporting de Gijon où il retombera dans l’anonymat et ce ne sont pas
ses performances en équipe nationale qui relèveront son niveau. Nikiforov a
perdu beaucoup de son football depuis son départ de Russie. Après deux saisons
tristes à Gijon, il relève un challenge sportif intéressant en signant au PSV
Eindhoven et retrouve la scène européenne. Ses prestations sont de meilleures
qualités du coup et le fait d’évoluer dans une équipe plus compétitive, le
transcende aussi avec la sélection. Mais sa carrière ne décollera vraiment
jamais, tout du moins jamais au niveau où le roi Pelé le voyait. Malgré tout
cela, j’ai toujours continué à suivre sa carrière car comme Pelé j’ai toujours
cru qu’il deviendrait le meilleur libéro du monde, surtout après ce match
contre Nantes, et c'est pour ça qu'il figure dans mon équipe de rêve car j'ai
toujours souhaité le voir au plus haut niveau...
J'ai aussi adoré ce joueur de grande classe avec une élégance digne de Kaiser Franz
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