J’ai réellement
découvert Javier ZANETTI en 1997, je l’avais déjà vu auparavant
avec l’Inter dans l’équipe du dimanche mais là où il m’a
réellement impressionné c’est lors de la double confrontation
face à l’Olympique Lyonnais en coupe de l’UEFA. Lors de cette
saison l’OL aurait dû passer (victoire 2-1 à Giuseppe Meazza et
défaite 3-1 à Gerland et sans vouloir faire mon Jean-Michel AULAS,
avec un arbitre aux décisions douteuses). Tout ça pour dire que cet
Inter de Milan n’était pas fringuant au début de la saison
1997-98 hormis ce joueur, Javier ZANETTI. Pugnace dans tous les duels
et incroyablement serein quand les Nerazzuri avaient le ballon. Et je
crois que c’est ce que j’admire le plus dans le style de jeu,
c’est qu’il joue toujours avec le buste droit, les yeux rivés
sur le jeu et non sur le ballon. C’est vraiment cette attitude qui
m’avait impressionné, droit comme un I et toujours en train de
regarder le jeu. A l’époque un seul joueur avait la même attitude
avec autant de prestance, c’était son compatriote Fernando
REDONDO. Aujourd’hui Redondo n’est plus là mais un autre joueur
est très proche dans l’attitude même si son style est différent,
il s’agit de l’immense Xabi ALONSO.
Pour revenir à Javier
ZANETTI il fera lors de cet exercice 97-98, une très grande saison,
remportant la coupe de l’UEFA et participant à la coupe du monde
98 avec son pays. J’eus la chance de nouveau de le voir jouer lors
du ¼ de finale face à la Hollande au Stade Vélodrome où il m’a
une nouvelle fois impressionné par son volume de jeu et son attitude
sur le terrain. Hélas pour lui l’aventure s’arrêtait là, mais
il fût selon moi l’un des meilleurs joueurs de l’Argentine lors
de ce mondial et peut être le meilleur joueur à son poste lors de
cette compétition. Même si au cours de sa carrière il a dut
évoluer à tous les postes du milieu de terrain et de la défense
(sans que toutefois il m’est arrivé de dire un jour tiens
aujourd’hui Zanetti a fait un mauvais match, c’est incroyable
cette régularité vu la longévité de sa carrière), à l’époque
il avait un rôle de milieu de terrain relayeur, à côté du numéro
6 (5 en argentine) et c’est là où il était sans doute le plus
influent dans le jeu. D’ailleurs en 2010 c’est à ce poste que
Mourinho le faisait évoluer quand l’Inter avait tout raflé sur
son passage. Dans son immense carrière il est difficile de retenir
un moment particulier mais pour moi il est évident que c'est pendant
sa coupe du monde 98 que je dois le choisir, car c'est vraiment à ce
moment là que j'étais persuadé qu'il allait devenir un grand.
J'attendais de voir ses prestations en Coupe du Monde et il m'a
régalé. Alors dans sa coupe du monde, pas difficile non plus de
retenir un moment, il s'agit évidemment de son but égalisateur face
à l’Angleterre en 1/8ème de finale du mondial 98 à
Geoffroy Guichard. Quelle combinaison et observez comme Javier
ZANETTI se glisse derrière le mur anglais pendant la fausse course
d'élan de Gabriel BATISTUTA, j'adore :
Javier a eu quarante ans en août dernier et il vient de reprendre l'entraînement après sa grave blessure...quel personnage !
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