Tribute to Bernard LAMA

Ce week-end, le dimanche 7 avril 2013 pour être précis, Bernard LAMA a fêté ses 50 ans . Voici un hommage signé Johann, qui officie sur la page : ici c'est brest !!!!by stade brestois 29. Johann contribue régulièrement sur Old School Panini notamment sur les portraits de Drago VABEC et Maurice BOUQUET. Le texte qui suit est de sa plume (juste une légère adaptation pour OSP par rapport à la version originale destinée aux supporters brestois) et surtout la vidéo à la fin du sujet a été montée par Johann et c'est un véritable bijou, 3 minutes et 45 secondes de pur bonheur. Voici une bio d'un gardien pas comme les autres.  Né en métropole, à Saint-Symphorien-sur-Loire, Bernard passe son enfance et son adolescence en Guyane. C'est sur la plage de l'Anse Nado qu'il va forger son style inimitable. Repéré par un dirigeant du LOSC lors d’un match avec la sélection cadette de Guyane, il rejoint les Dogues en 1982. Prêté à Abbeville puis à Besançon, deux clubs de D2 dans lesquels il peut s'aguerrir, il signe ensuite son premier contrat pro à Lille en 1984, et y devient titulaire lors de la saison 1986/87. Il va en peu de temps devenir le capitaine et l'élément moteur de cette équipe qui compte parmi ses rangs des talents tels que Jocelyn Angloma et Abedi Pelé. Bernard LAMA fait souvent parler de lui et les journalistes ne cessent de lui poser cette question pourquo joue-t'il sans gants ? Voici la réponse du principal intéressé : « j'ai commencé à jouer sur la plage en Guyane. Et puis, ne pas porterd e gants, surtout en été, où c'est désagréable, me permet d'avoir un contact direct avec le ballon et de meilleures sensations ...». Le voici au Parc des Princes avec Lille.
En 1988, Bernard Gardon est nommé président du club lillois. Voulant former son propre groupe, il écarte les joueurs clés de l'équipe, et ne renouvelle donc pas le contrat du numéro 1 lillois. Bernard Lama s'exile alors à Metz lors de la saison 1989/90, une période dont il ne garde pas un bon souvenir, malgré ses performances satisfaisantes et toujours mains nues comme lors de ce face à face avec Amara SIMBA toujours au Parc des Princes
A la fin de la saison 1989-90, le club lorrain souhaite garder son portier mais les deux parties ne trouvant pas d'accord, Bernard Lama cherche à rebondir dans un autre club. Et ce sera au Brest Armorique. Bernard apprécie l'ambiance familiale qui y règne et s'entend bien avec François Yvinec. Le club a évité de justesse le dépôt de bilan, et perdu sa vedette, Roberto Cabanas et d'autres éléments importants comme Patrick Colleter, Claude Barrabé, Gérard Buscher ou encore Stéphane Plancque. Les arrivées se finalisent tardivement et Brest enrôle, en plus de son nouveau goal, trois joueurs d'un club en faillite sportive et financière, le Racing Paris 1 : Michel Milojevic, Diaby Sekana et un certain David Ginola. Bernard et David se lient d'amitié et, réussissent tous deux une brillante saison, malgré les résultats irréguliers de l'équipe finistérienne. L'équipe sous les ordres de Slavo Muslin, produit, dans ses bonnes périodes, un jeu flamboyant et on se souviendra de matchs splendides au stade Francis Le Blé (5-0 contre Caen, 4-0 face à Nice et Bordeaux...). Le club finit à une honorable 11ème place à l'issue d'une saison intense sur le plan émotionnel : 4ème à la 14ème journée, 19ème au mois de février, avant de faire une série de matchs remarquable lui permettant, après une victoire mémorable face à Cannes lors de la 34ème journée, d'espérer encore accrocher une place européenne! La suite est connue : mise à mort du Brest Armorique en deux temps et deux relégations administratives...A noter que c'est au Brest Armorique que Bernard LAMA commence à enfiler les gants, serait-ce lié au climat vivifiant du Finistère ?
Bernard Lama quitte Brest, triste de laisser ses amis en difficulté, mais se console en signant un pré-contrat avec le PSG. Il est prévu que Joël Bats termine sa carrière lors de cette saison 1991/92 et Bernard va donc jouer durant cette saison à Lens, en attendant de rejoindre le club de la capital, qui est en train de prendre une nouvelle dimension grâce à l'arrivée de Canal +. Les saisons qui vont suivre vont consacrer Bernard Lama comme l'un des tous meilleurs gardiens de but du monde. Avec ses coéquipiers du « Brest-Saint-Germain » ou « Paris-Amorique » (Colleter, Ginola, Guérin, Le Guen), il va étoffer son palmarès et devenir le gardien titulaire de l'équipe de France (avec laquelle il sera demi-finaliste de l'Euro 96). Malheureusement, sa carrière connaît un tournant malheureux lors de la saison 1996/97 : une grave blessure au genou en septembre 1996 puis une suspension consécutive à un contrôle positif au cannabis, lui font perdre sa place en Equipe de France mais aussi au PSG. Mis à l'écart puis poussé vers la sortie, il va tenter de rebondir à West Ham lors de la saison 1997/98. Mais cela sera insuffisant pour qu'il retrouve sa place de n°1 en équipe de France. Et s'il est bien dans les 22 joueurs sélectionnés pour la Coupe du Monde 1998, il ne pourra réaliser son rêve de gosse : jouer une Coupe du Monde. Il finira sa carrière au Stade Rennais après avoir, de nouveau, garder les cages parisiennes. On se souviendra de Bernard comme d' un gardien de but exceptionnel : détente, souplesse, réflexes, prise de balle, relance à la main ou au pied... Il avait tout et son style était aussi spectaculaire qu'efficace, comme le rappelle cette petite vidéo...


J'adore cette vidéo, il y manque juste, à mon goût, une seule chose : un penalty tiré par Bernard LAMA. Il en a tiré deux dans notre championnat de France et il les a réussi à chaque fois. Le premier avec Lille en 1988-89 contre Laval (8-0) et  le second avec Lens en 1991-92 à Metz (3-2). A noter que pour les deux penaltys de Bernard LAMA il s’agissait à chaque fois de la dernière journée de championnat et qu’à chaque fois il s’agissait du dernier match de Lama avec son club en effet que ce soit avec Lille ou avec Lens, le gardien guyanais changeait de club à l’intersaison. Voici son péno avec Lille face à Laval, il y a un peu de Socrates dans son attitude :



1 commentaire:

  1. Dire qu'il a commencé à Abbeville, dans ma ville, en 1982 (prêté par Lille) et avait joué en réserve en DH, barrés par les mythiques gardiens abbevillois Jean-Pierre Robert et Jean Opila. En 1982, il a eu comme cadeau d'arrivée... une Renault 4L et avait un salaire de 2500 francs par mois (382 euros). Bien loin du foot professionnel actuel 😓

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