L’autre jour on parlait du PSG
–Barcelone en ¼ de finale de la ligue des champions en 1995, avec les petites
notes secrètes de Cruyff et du staff barcelonais sur les joueurs du PSG (voir
le sujet : Les carnets secrets du Barça sur le PSG) et bien aujourd’hui on
va évoquer une autre confrontation entre les deux clubs, deux ans plus tard
lord de la finale de la défunte coupe d’Europe des vainqueurs de coupes. Le
contexte est différent, les hommes aussi. Du côté de Paris, Luis FERNANDEZ a
quitté le club à la fin de saison précédente. Une saison particulière à Paris,
où le club a remporté la C 2
mais s’est privé d’un titre de champion qui lui était promis. Côté barcelonais
une page s’est tournée également avec le départ de l’entraineur mythique du
Barça, le hollandais volant Johan CRUYFF remplacé par Bobby ROBSON aidé d’un
jeune adjoint nommé José MOURINHO alors âgé de 34 ans seulement (voir le
sujet : Quand José Mourinho était stagiaire au Barça). Mais au Barça les
changements sont plus profonds qu’un simple changement entraineur et une
bonne partie de l’effectif est remanié. Exit les génies du ballon que sont
George HAGI et Robert PROSINECKI, qui tout talentueux qu’ils sont n’ont pas
réussi à s’imposer au Camp Nou. Le Barça vois aussi un de ses joueurs historique
quitter le club, José BAKERA file en pré-retraite au Mexique. Pour palier tous
ses départs le Barça frappe fort, très fort au mercato avec les arrivées de
Fernando COUTO en provenance de Parme, de Laurent BLANC champion de France avec
Auxerre, le retour de STOICKHOV de Parme, Luis ENRIQUE chipé au rival du Réal
Madrid et surtout venant tout droit du PSV Eindhoven, l’extra-terrestre :
RONALDO. Ronaldo ne restera qu’une saison au Barça mais il marquera à tous
jamais l’histoire du club avec 47 buts en 49 matchs officiels et des actions à
tout jamais rentrées dans la
Panthéon du football. Ce Barça n’arrivera pas à remporter la Liga et terminera second
derrière le Réal Madrid alors pour sauver sa saison il reste la coupe d’Europe
des vainqueurs de coupes qui réussit si bien au club catalan (le Barça est le
club le plus titré de cette défunte coupe d’Europe). En face se présente le PSG
entrainé par RICARDO. Globalement l’effectif parisien a peu changé, les
principaux mouvements ont été les départs de joueurs qui avaient peu de temps
de jeu et qui ont été remplacés par des joueurs voués à jouer les doublures.
Seuls départs notables ceux de Bravo à Parme et de Youri Djorkaeff parti à
l’Inter. Seul ce dernier sera réellement remplacé par un transfert, avec la
venue du brésilien Leonardo.
RICARDO trouve le mesure en ce
début de championnat et Paris est intraitable en ce début de saison. Lors des 12 premières journées de championnat
Paris avance au rythme de 8 victoires et 4 matchs nuls auxquels il faut ajouter
les 2 victoires face au FC Vaduz (Liechtenstein) lors du premier tour de coupe
d’Europe. Mais la saison 1996-97 va ressembler comme deux gouttes d’eau à la
précédente. Paris passe un hiver catastrophique avec des revers cinglants, en
supercoupe d’Europe, Paris est laminé par la Juventus (défaite 6-1 au
Parc et 3-1 au retour à Palerme). Paris n’est pas plus brillant sur la scène
hexagonale avec des revers face à Nancy au Parc notamment mais c’est surtout
que le club se fait sortir lors de ces deux entrées en lice dans les coupes
nationales, qui pourtant son jardin de prédilection. Si en coupe de la ligue la
défaite 2-1 à Gerland face à l’OL n’est pas honteuse, le revers en coupe de
France face à Clermont ne sera jamais digéré et enlisera la saison parisienne.
Alors comme sous Luis Fernandez, le PSG de Ricardo va tout reporter sur la
coupe d’Europe en sortant des matchs qui resteront dans l’histoire du club. Le
retournement de situation face à Galatasaray (défaite 4-2 à Istanbul mais
victoire 4-0 au Parc en 1/8ème de finale), la qualification qu’il a
fallu alle chercher en Grèce (0-0 au Parc face à l’AEK Athènes et victoire 3-0
en Grèce pour le ¼ de finale) et surtout l’exploit face aux Reds de Liverpool
en demi-finale. Personne ne donnait chère des chances parisiennes avant cette
double confrontation. Tant Liverpool développait un jeu brillant en Premier
League et tant son adversaire européen était moribond dans son championnat,
capitulant dans la lutte pour le titre. Dans un Parc en ébullition, Paris donne
une leçon aux Reds et l’emporte 3-0 mais c’est le match retour qui restera dans
toutes les mémoires. Liverpool promet l’enfer aux parisiens et ils ne mentent
pas ! Pendant 90 minutes c’est une furia qui arrive par vagues devant les
buts de Bernard LAMA et quand au bout de 12 minutes, Robbie FOWLER marque le
premier but on craint le pire pour Paris. Mais les parisiens vont faire preuve
d’une incroyable solidarité et vont résister pour s’offrir une deuxième finale
de coupe d’Europe d’affilée.
Si sur le papier la rencontre
parait déséquilibrée, il ne faut pas oublier que Paris peut montrer deux
visages cette année-là. Capable d’encaisser 4 buts face à Clermont, l’équipe a
réussi en coupe d’Europe de véritables exploits (4-0 face à Galatasaray, 3-0 à
Athènes ou encore le 3-0 face à Liverpool). Et finalement c’est un Paris timide
ou impressionné qui rentre sur la pelouse du Feyenoord Stadion de Rotterdam.
Sûrement que les parisiens ont trop respecté les barcelonais qui sont loin
d’être impressionnants ce 14 mai 1997 mais comme on les laisse jouer ils se
procurent les premières occasions. Tout d’abord Luis FIGO qui croise trop sa
frappe, puis Fernando Couto se voit refuser un but sur corner pour une
poussette pas évidente du tout sur N’Gotty. Un Bruno N’GOTTY qui n’est plus le
héros de l’année précédente à Bruxelles, maladroit, mal inspiré il fauche
Ronaldo dans la surface alors que la situation n’était pas forcément
dangereuse. Ronaldo se fait justice lui-même et le Barça mène 1-0. A la mi-temps Ricardo
recadre ses hommes et c’est un nouveau PSG qui rentre sur le terrain et qui va
plus que bousculer le Barça, poussant les catalans dans leurs derniers
retranchements. Cauet n’est pas loin d’égaliser mais que dire de cette action
de Patrice Loko à 10 minutes de la fin du match. Lancé parfaitement par RAÏ,
l’ancien nantais se présente seul face à Victor Baïa mais son ballon va mourir
tout doucement sur le poteau, Leonardo a suivi mais il est trop court pour
pousser le ballon dans le but vide, suit Cauet pour une troisième chance mais
sa volée frôle la barre transversale. Paris a laissé passer sa chance et la
fatigue prend place (Psychologique plus que physique peut être). Le Barça fait
alors rentrer Hristo Stoichkov et le
ballon d’or 1994 va démontrer qu’il a encore ses jambes de feux pour lancer des
contre-attaques assassines. Sur l’une d’entre elles, après un une deux avec
Ronaldo (ballon d’or 1997), Sa passe en louche pour Figo (ballon d'or 2000) est
unep ure merveille et parfaite pour le 2-0. Seulement le portugais va jouer de
malchance et son ballon va d'abord heurter la barre puis le poteau. Quelle
action tout de même avec ces trois joueurs de classe mondiale. Mais cela ne
change rien au scénario de la soirée et Le Barça l'emporte 1-0, un revers dur à
digérer pour les parisiens qui n'ont joué qu'une mi-temps et qui ont fait plus
que bousculer cette équipe de Barcelone pas si impressionnante que ce que tout
le monde voulait nous faire croire. Même Ronaldo l'extra-terrestre n'était pas
dans un grand jour mais bon même sans être au top, le brésilien offre une coupe
d'Europe à son club, la marque des grands. Avant de voir les deux équipes en vignettes, voici un résumé vidéo de cette finale
:
FC Barcelone 1997
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