Pour les 50 ans de Maurice BOUQUET, Old School Panini consacre une journée entière au capitaine emblématique du Stade Brestois. En collaboration avec le groupe de supporters Ici C'est Brest !!! By Stade Brestois 29 et en attendant l'interview exclusive de Maurice BOUQUET pour cette occasion voici sa bio en vignette Panini. Un sujet de mon ami Johann a qui ont doit la rubrique Drago VABEC sur OSP et ne manquez pas à la fin du sujet le montage vidéo qui l'a fait sur "Momo" BOUQUET. Né à Chadrac
(Haute-Loire) le 25 mars 1963, le jeune Maurice Bouquet s'enflamme
pour les Verts et leurs fantastiques épopées européennes. Mais le
joueur qui le fait le plus rêver ne joue pas à Saint-Etienne :
l'idole de Maurice est néerlandaise et porte le n°14...Quelques années plus
tard, Maurice joue pour le CO du Puy et débute en division 3 à
l'âge de 16 ans. Devenu employé de Banque dans le Morbihan, il
continue à jouer au football en troisième division pour le Véloce
Vannes. Son talent ne passe pas inaperçu et, en 1985, c'est François
Yvinec en personne qui vient le chercher à Vannes : la
discussion se fait autour d'une pizza, et le président du Brest
Armorique, sans l'aide d'Enrico Macias, parvient à convaincre le
prometteur milieu de terrain, pourtant mis en garde pas son entourage
contre les dangers du monde professionnel (« c'est la
galère, c'est pourri, tu n'es pas fait pour ça »).
Maurice
Bouquet n'aura pas à regretter son choix : non seulement il est
agréablement surpris par la chaleureuse ambiance qui règne dans le
vestiaire brestois, mais il peut apprendre son nouveau métier aux
côtés de joueurs expérimentés et talentueux tels que les deux
Yougoslaves Slavo Muslin et Vladimir Petrovic. Saison
après saison et en ayant jouer à différents postes du milieu
(n°10, n°8 et n°6), le joueur s'affirme et son influence sur le
terrain et dans le vestiaire est de plus en plus importante. Au cours
de ces années, il côtoiera de nombreux joueurs qui, comme lui, vont
rentrer dans la légende du club : des jeunes qui apprennent le
métier à Brest (Guérin, Le Guen, Colleter...), des stars
sud-américaines (Julio Cesar, Jose-Luis Brown puis Roberto Cabanas),
des joueurs cherchant à se relancer et qui vont « flamber »
à Brest (Bernard Lama, David Ginola). Mais parmi eux, peu auront une
relation aussi privilégiée avec le public que celui que tout le
monde surnomme « Momo ». Maurice
Bouquet est l'archétype de ce que les anglais appellent un milieu
box-to-box : un joueur capable de défendre dans sa surface mais
aussi d'avoir un rôle déterminant dans les phases offensives. Un
joueur capable de tacler, de harceler l'adversaire, mais aussi de
faire la dernière passe voire de marquer lui-même (Maurice marquait
peu, mais ses buts étaient souvent spectaculaires). Son activité
incessante donne l'impression qu'il est partout sur le terrain :
volume de jeu impressionnant, générosité exceptionnelle,
combativité jamais prise en défaut, des qualités qui, combinées à
son sens du jeu, en font l'un des chouchous du public de Francis Le
Blé.
Un public qui voit en lui l'incarnation des valeurs brestoises.
Son rayonnement s'intensifie encore lorsqu'il voit le brassard de
capitaine lui être confié et, en 1990, le club lui offre un contrat
courant jusqu'à l'an 2000 ! (prolongement de son contrat de
joueur jusqu'en 96 puis un contrat de cadre technique de 4 années
supplémentaires ). Mais
arrive la fatidique saison 1990/91... Peut-être sa meilleure dans le
club finistérien : le joueur semble avoir atteint sa plénitude
et participe activement au jeu flamboyant prôné par l'entraîneur
Slavo Muslin tout en assumant mieux que jamais son rôle de leader.
L'équipe termine à une honorable 11ème place après un exercice
digne des montagnes russes (une première partie durant laquelle
Brest joue les 1ers rôles puis une dégringolade au fond du
classement suivie d'une belle série lui permettant d'espérer une
place européenne, avant de finalement rentrer dans le rang). Mais
coup de tonnerre ! Le club est relégué administrativement et
doit repartir en D2. Maurice Bouquet respecte son contrat et espère
aider le club à remonter immédiatement. Mais c'est sans compter
l'acharnement de la Ligue et son président Noël Le Graet qui
enfonce le Brest Armorique, mis en liquidation judiciaire et exclu du
championnat de D2. Les nombreux talents de l'équipe s'éparpillent
alors aux quatre coins de la France, alors même que leur valeur
marchande aurait pu contribuer à la survie du club.
Le
talent du n°14 (numéro qu'il porte depuis sa 1ère sélection en
équipe de France Olympique, en juin 1987, en référence à qui vous
savez) est reconnu depuis des années et il est évidemment sollicité
par plusieurs club de D1. Mais Momo n'a aucune hésitation :
malgré des propositions plus intéressantes financièrement, il opte
pour Saint-Etienne et réalise ainsi son rêve de gosse. Apprécié
par l'entraîneur Christian Sarramagna et par le public stéphanois,
il s'intègre bien au milieu de terrain des Verts. Mais l'année
suivante il est écarté par le nouvel entraîneur Jacques Santini
pour des raisons expliquées par Benjamin Danet dans son ouvrage «
Ils ont tué les Verts » (ed. Solar, 1997) : « Aux premières
heures du mois de septembre, André Laurent s'est proposé de faire
signer à Bouquet un contrat de longue durée pour qu'il puisse
s'occuper du centre de formation à l'issue de sa carrière. Parue
dans Le Progrès, l'information avait modifié l'attitude de Santini.
Il ne lui adressait quasiment plus la parole. Oublié pour le
dépacement au Havre, remplaçant lors du derby contre l'Olympique
Lyonnais, Bouquet semble condamné. Pire, ses rapports avec Jacques
Santini se dégradent à nouveau lorsque ce dernier apprend avant
tout le monde qu'il vient de présenter Charly Chaker à André
Laurent. »
Maurice,
contraint de quitter Sainté, rejoint Christian Sarramagna à
Martigues, promu en D1. Et après deux ans de bons et loyaux services
il revient dans sa région natale pour devenir entraîneur-joueur au
Puy, malgré une proposition des Girondins de Bordeaux. Après 3
saisons, il arrête de jouer et se concentre sur sa fonction
d'entraîneur de l'USF Le Puy (qu'il fait monter en CFA2) jusqu'en
2002. S'en suivront deux nouvelles expériences d'entraîneur à
l'Eveil Mendois, puis à Montélimar, toujours en CFA2. Il est
actuellement directeur sportif de Blois, un club connu pour sa
politique de formation. Dans le prochain sujet une interview exclusive de Maurice BOUQUET pour Old School Panini et disponible nulle part ailleurs. En attendant voici comme promis la compil de Johann : "Momo BOUQUET n°14 et capitaine". A travers ses 4 minutes et quelques on comprend toute la notion du milieu box-to-box.
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