C'était un gag au départ et même
un mauvais gag. Qualifiés pour la Ligue des Champions 1997/98 au terme d'une
saison mi figue, mi raisin, le Paris Saint Germain doit passer par le tour
préliminaire pour espérer pouvoir jouer cette prestigieuse compétition. Le
tirage au sort annonce le Steaua Bucarest, le club roumain n'a plus le lustre
d'antan et s'affiche comme un adversaire relativement modeste pour un PSG tout
récent finaliste de la Coupe des Coupes. Au match aller, les hommes de la
capitale française se font surprendre 3-2 en Roumanie. Mais vous allez voir la
soirée va s'avérer bien plus cauchemardesque. Une réserve est déposée par le
club roumain à l'encontre de son adversaire du soir qui a commis l'erreur de
faire jouer un joueur suspendu, en la personne de Laurent Fournier. En guise de
sanction, le comité de l'UEFA décide de modifier le score du match aller en un
3-0 pour le Steaua. Le PSG devient la risée du pays, comment une telle bévue
peut être possible au plus haut niveau ? Cette sanction sur tapis vert est
lourde de conséquence pour un PSG qui mise plus que jamais sur cette C1, tant
sur le plan sportif que financier. Les joueurs eux ont la haine et le capitaine
RAÏ en premier lieu. Durant les 15 jours qui les séparent de la manche retour,
il ne jure que de cette revanche sur le terrain et ne cesse de répéter que
Paris peut passer, que Paris doit passer. Gagner 4-0 à domicile au match retour
apparaît comme la seule solution pour accrocher la qualification pour cette
phase finale de Ligue des Champions. Les experts évaluent à 4% les chances de
qualification et pourtant. Emmené par un grand RAÏ, non pardon par un
gigantesque RAÏ, Paris va remonter ces 4 buts non pas en 90 minutes mais en 41
minutes seulement !! C'est Florian MAURICE qui inscrit le 4ème but et voici
comment il a vécu les 5 buts. Témoignage recueilli par France Football dans son
spécial Bilan 1997 où ce match avait été élu match de l'année. Souvenirs d'une
extraordinaire victoire, une des plus belles d'un club français en coupe
d'Europe.
1-0 Deuxième minute. Ça ne
pouvait pas mieux commencer. C’est la deuxième ou troisième minute et il y a
faute sur moi dans la surface. Justement à l’entraînement, nous avions beaucoup
travaillé pour provoquer des penalties. Le penalty de RAÏ lance la machine.
2-0 Vingt-troisième minute. Corner de Paul (Le Guen) et tête de RAÏ au premier poteau. Un grand classique. Je ne sais pas combien de buts comme ça il a pu marquer dans sa carrière. Là, je me suis dit que ce n’était pas possible que ça ne passe pas. Je me souviens surtout d’avoir raté juste avant ou après une occasion. J’espérais vraiment que le but manqué nous ferait pas défaut.
3-0 Trente et unième minute. Marco (Simone), pivote et marque du gauche. Tout se déroule comme dans le meilleur des rêves. A ce moment, on se dit c’est presque fait
4-0 Quarante et unième minute. Celui-là il me tient à cœur, car c’est moi qui marque. C’est symbolique : j’arrive à Paris et c’est celui qui nous qualifie à ce moment, avant-même la mi-temps. En plus l’action est magnifique. Paul dégage le long de la touche. Marco récupère le ballon derrière sa jambe pour Léo (Léonardo) qui me lance entre deux défenseurs. Dans les vestiaires, on est resté très concentrés car si ils marquaient, ils passaient. Difficile avec l’euphorie
5-0 Cinquante-sixième minute. C’est encore Raï de la tête. Là c’est l’explosion. Le public avait été extraordinaire du début à la fin. Il nous a poussés. D’ailleurs l’entraineur roumain l’a reconnu après : quand il est entré su le terrain, il a eu le pressentiment que quelque chose allait se passer.
2-0 Vingt-troisième minute. Corner de Paul (Le Guen) et tête de RAÏ au premier poteau. Un grand classique. Je ne sais pas combien de buts comme ça il a pu marquer dans sa carrière. Là, je me suis dit que ce n’était pas possible que ça ne passe pas. Je me souviens surtout d’avoir raté juste avant ou après une occasion. J’espérais vraiment que le but manqué nous ferait pas défaut.
3-0 Trente et unième minute. Marco (Simone), pivote et marque du gauche. Tout se déroule comme dans le meilleur des rêves. A ce moment, on se dit c’est presque fait
4-0 Quarante et unième minute. Celui-là il me tient à cœur, car c’est moi qui marque. C’est symbolique : j’arrive à Paris et c’est celui qui nous qualifie à ce moment, avant-même la mi-temps. En plus l’action est magnifique. Paul dégage le long de la touche. Marco récupère le ballon derrière sa jambe pour Léo (Léonardo) qui me lance entre deux défenseurs. Dans les vestiaires, on est resté très concentrés car si ils marquaient, ils passaient. Difficile avec l’euphorie
5-0 Cinquante-sixième minute. C’est encore Raï de la tête. Là c’est l’explosion. Le public avait été extraordinaire du début à la fin. Il nous a poussés. D’ailleurs l’entraineur roumain l’a reconnu après : quand il est entré su le terrain, il a eu le pressentiment que quelque chose allait se passer.
Voici donc ce but de Florian
MAURICE en vidéo. La remise de Simone et l’ouverture de Léonardo c’est le très,
très grand niveau. Quand on voit ces images, on se demande comment Paris n’a
pas pu être champion !! Au départ le club alignait 5 joueurs à vocation offensive :
Raï, Leonardo, Gava, Simone et Maurice. A l’époque il n’y avait rien de comparable
en France et même si le club perdra Leonardo après ce match (départ au Milan et
qui va s’avérer comme une très grosse erreur managériale) Paris aurait dû finir
champion 10 journées avant la fin et au moins en demi-finale de la ligue des
champions. Mais les crises internes vont pourrir la saison parisienne qui
laissera Lens glaner le titre et voir Paris ne pas passer les poules de
qualifications sur la scène européenne malgré un succès de prestige sur le
Bayern au Parc (3-1, Gava, Maurice, Leroy).
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