Comme on l’a vu à la fin du sujet
sur les années Ajax, Dennis BERGKAMP est très sollicité au moment de quitter son
club formateur. Tous les plus grands clubs d’Europe lui font les yeux doux et
surtout le Réal Madrid mais sur les conseils de son ancien entraineur Johann CRUYFF
il va refuser de signer chez les Merengue. D’autant que Bergkamp lui veut
joueur en Italie, car il estime à juste
titre que le Calcio est alors le championnat le plus relevé d’Europe. Il
souhaite rejoindre l’un de ces deux clubs,
la Juventus ou l’Inter. Finalement avec son coéquipier Wim Jonk, il file
à l’Internazionale. Il expliquera au moment de son choix qu’il a été séduit par
deux choses : Le jeu de l’équipe et surtout San Siro. Les débuts à l’Inter
son remarquables après un temps d’adaptation assez court, pour preuve, ce but
fantastique réalisé dès ses premières semaines à Milan. Nous sommes le 15
septembre 1993, Bergkamp porte sur lui tous les espoirs intéristes de
reconquête du scudetto et doit surtout faire oublier l'énorme déception Darko
Pancev. Associé en attaque avec Toto Schillaci, le duo semble prometteur. Lors
des 4 premières journées, l'attaquant italien a déjà inscrit 3 buts mais un
seul pour le hollandais, qui va se rattraper. Ce premier match de coupe de
l'UEFA est donc le cinquième de la saison pour l’Inter et Dennis Bergkamp va
réaliser un triplé pour offrir un succès 3-1 face aux roumains du Rapid
Bucarest. Une énorme prestation pour sa première grande sortie sous les
couleurs nerazzuri. Ce qui est marrant c'est que cela va être comme ça toute la
saison. Un Bergkamp moyen en championnat, comme l'Inter, et brillant en coupe
de l'UEFA que le club lombard va remporter cette saison-là. D'ailleurs Berkamp
finira la saison avec 8 buts en championnat mais aussi 8 buts en coupe de
l'UEFA, le même total mais avec 3 fois moins de match sur la scène européenne. En
tout cas il reste à se régaler avec son second but lors de son premier et
dernier hat-trick avec l'Inter. C’est encore du grand Bergkamp.
Alors si Bergkamp brille sur la scène européenne (il remporte sa 3ème coupe d’Europe et termine meilleur buteur de la coupe de l’UEFA) la 13ème place en championnat de l’Inter fait tâche. Et la saison qui va suivre va être pire. Souvent absent des terrains et des entrainements pour de multiples pépins physiques liés au stress et à la fatigue post coupe du monde 1994. Cette coupe du monde 1994 va laisser beaucoup plus de traces qu’on le pense dans la carrière de Bergkamp car en effet c'est au cours de cette coupe du monde que Dennis BERGKAMP va avoir une peur terrible de l'avion. L'origine de cette phobie serait une fausse alerte à la bombe sur un vol que devaient prendre les Hollandais lors de la Coupe du monde de football de 1994 organisée aux États-Unis. Cela lui aurait rappelé le crash d'un avion, à bord duquel de nombreux surinamo-hollandais ont péri en juin 1989 (voir l'article anglais sur ce sujet : Surinam Airways Flight 764). Si bien qu'à partir de ce jour Bergkamp ne prendra plus l'avion et reviendra en Europe par bateau. Cela lui vaudra le surnom de "The non-flying Dutchman" en référence à son mentor Johann CRUYFF alias "The flying Dutchman". En tout cas, son faible rendement crispe ses relations avec la presse et surtout le public, Bergkamp pour la première fois de sa carrière devient muet face au but. Et le public et la presse mettent alors en avant le fait de ne plus prendre l’avion avec ses coéquipiers comme principale raison à son faible rendement. IL faut toujours trouver un bouc émissaire de toute façon. Donc après deux saisons, il est temps pour Bergkamp d’aller voir ailleurs, d’aller voir un autre championnat. Sûrement que Bergkamp n'avait pas un style de jeu taillé pour briller dans le championnat italien et ceci fera le futur bonheur des fans d’Arsenal mais ceci est une autre histoire.
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