Saison 1986-87, Arsenal relève la
tête après plusieurs années dans le creux de la vague. Tout d’abord en
championnat après un départ catastrophique et deux défaites lors des 3
premières rencontres, Arsenal va connaitre une période d’Euphorie de septembre
1986 jusqu’à la fin janvier 1987. Avec une seule défaite en 27 rencontres
toutes compétitions confondues (mais pas de coupe d’Europe, les clubs anglais
payent encore leur tribut après le drame du Heysel). 18 victoires, 8 match nul
et une seule défaite en 5 mois, Arsenal est à la fête et devance les deux clubs
de Liverpool qui pourtant règne sans partage sur le royaume depuis plusieurs
années (voir le sujet la rivalité Everton-Liverpool au milieu des années 80 :
Part 1 et Part 2). Mais si Arsenal va baisser le pied en championnat et laisser
Everton filer au titre, le club doit sauver sa saison. Ce qu’il va faire avec
la coupe de la ligue et il aura fallu attendre 8 longues années avant qu’Arsenal
ne remporte enfin un nouveau trophée, c’est vous dire l’importance de cette
coupe de la league pour les gunners. D’autant que la victoire est au dépend du
grand Liverpool qui partait largement favori au départ de la rencontre chez les
bookmakers. On jouait les prolongations (1-1) quand soudain Charlie NICOLAS, l’enfant
terrible d’Highbury a surgit pour inscrire le but vainqueur. Si je ne parle que
de ce but et de ce joueur au cours de cette finale, c’est parce que Charlie
NICOLAS n’a jamais brillé par sa constance et il soufflait le chaud et le froid
auprès des supporters mais ce dimanche 5 avril 1987 il faut bien souligner que
sans sa présence jamais Arsenal n’aurait remporté cette coupe de la ligue. Il
aura fallu en effet deux coups de génie de l’écossais pour faire basculer une
rencontre disputée dans une ambiance extraordinaire, comme chaque finale à
Wembley, et sous un soleil printanier pas très british.
Un match que les hommes
de Daglish, tout de blanc vêtu, abordèrent en toute sérénité, il faut savoir
que pour les Reds, c’était la sixième fois en sept ans qu’ils foulaient la
pelouse de Wembley pour une finale. En effet depuis 1981, Liverpool s’est
offert le luxe de remporter 4 coupes de la ligue et une F.A Cup. Face à cette
invincible armada : Arsenal, club au passé prestigieux mais qui ; depuis
1980, n’avait pas connu le parfum excitant d’une finale de cup. Autant dire que
ce jour là, pour les Gunners ces retrouvailles avec Wembley revêtaient une
importance énorme, plus peut être que pour leur adversaire du jour, rompu à
cette visite annuelle dans le temple du football. Pourtant pour un joueur de
Liverpool ce match avait une saveur particulière et il ne cachait pas son
émotion avant le coup d’envoi, il s’agissait de Ian RUSH qui dès la saison
terminée filait à la Juventus de Turin et c’était pour lui la dernière occasion
peut être de fouler la pelouse de Wembley et surtout de remporter un trophée
avec les Reds, il dira d’ailleurs avant le coup d’envoie « Je tiens
absolument à quitter ce stade merveilleux sur un succès ! ». Et le
bonhomme sait ce qu’il veut car c’est lui qui ouvre le score après 22 minutes
de jeu. 1-0 pour les Reds c’est mal embarqué pour mettre fin à la disette de
trophée du côté d’Arsenal. Mais le travail de George Graham à la tête de cette
étonnante équipe d’Arsenal depuis le début de la saison porte ses fruits.
Le
manager des gunners a fait de cette équipe un véritable commando où se côtoient
des internationaux confirmés (Anderson, O’Leary, Sansom) et des jeunes plus que
prometteurs comme Adams, Rocastle, Davis ou Quinn. Au lieu de se décourager
devant un adversaire d’un tel calibre, les gunners se lancèrent rageusement à l’assaut
des buts de Bruce Grobbelaar et égalisèrent 8 minutes plus tard grâce à l’inspiration
géniale de son buteur Charlie NICOLAS. Le match était équilibré et intense, les
actions se succèdent de part et d’autre mais on pensait qu’on filait tout droit
vers les prolongations quand NICOLAS allait frapper une seconde fois à la 83ème
minute. Sansom, le capitaine d’Arsenal peut brandir la coupe etsavourer ce
triomphe assez inattendu. Car non seulement Arsenal s’offre son premier trophée
depuis la FA Cup de 1978, mais en plus après cette prestigieuse victoire,
beaucoup d’observateurs prédisaient le plus bel avenir pour le club de Londres.
En effet les journaux n’hésitaient pas à titre au lendemain de la victoire face
à Liverpool, qu’Arsenal serait l’équipe du futur, le club des années 90. Avec des
jeunes plus que prometteurs, les Gunners semblent effectivement avoir l’avenir
devant eux même s’ils devront se passer des services du héros de cette finale,
puisqu’à la fin de la saison Charlie repartit chez lui en Ecosse mais avec le
sentiment du devoir accompli. Et avec un titre de champion d’Angleterre en 1989
et 1991, un doublé coupe de la ligue – FC Cup en 1993 et une coupe d’Europe des
vainqueurs de coupes en 1994, oui on peut dire que les journalistes anglais n’avaient
pas tort, cette équipe d’Arsenal avait de l’avenir et tout débuta avec cette
finale de 1987 qui mettait fin a une énorme traversée du désert. Avant de voir
l’effectif des Gunners en Panini, voici un large résumé de cette rencontre
fantastique :
Arsenal FC 1986-87 by Panini :
John LUKIC
Kenny SANSOM
Viv ANDERSON
Tony ADAMS
David O'LEARY
Steve WILLIAMS
Stewart ROBSON
Graham RIX
Paul DAVIS
Charlie NICOLAS
Niall QUINN
Ian ALLINSON
David ROCASTLE
George GRAHAM (Manager)
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