Début
d'année 1988, c'est acquis Marco VAN BASTEN sera la saison prochaine au FC
Barcelone. Pourquoi ? Tout commence avec les malheurs de Johann CRUYFF qui
démission de son poste d’entraîneur de l'Ajax début janvier 1988, très vite il retrouve un
port d'attache et sera pour la saison 1988-89, le futur coach du Barça. Dans
ses valises, c'est acquis, il viendra avec Marco Van Basten qui ne joue plus au
Milan. Van Basten c'est le fils spirituel de Cruyff, il lui doit tout comme il
le dit si bien. Ses débuts, il s'en souvient dans les moindres
détails : « C'était le 3 avril 1982, lors d'un match Ajax-Nimègue. J'étais
au club depuis huit mois et je marquais pas mal de buts en équipe réserve. Aad de
Mos, l'entraîneur de l'Ajax (aujourd'hui à Malines) m'avait choisi comme
remplaçant, ce qui m'avait déjà rendu fou
de joie. L'Ajax menait 2-0 lorsque Wim Kieft a demandé à sortir ..... L’entraîneur
m'a fait signe de me préparer et je m'apprêtais à remplacer Wim lorsque Cruyff,
qui jouait encore, a demandé lui aussi à quitter le terrain en me faisant signe
de rentrer! Je vivais un rêve, j'étais en train de remplacer mon idole de
toujours! Peu après mon entrée sur le terrain, j'ai inscrit un but et nous avons
gagné 5-0. En rentrant aux vestiaires, Johan m'a félicité et m'a prédit que si
je continuais dans Cette voie, j'irais loin! ».
Cruyff ne
s'était pas trompé mais l'heure de gloire n'était pas encore venue pour Van Basten.
Le jugeant encore trop tendre, de Mos ne lui redonna pas sa chance en équipe première. Un match, un but, sa moyenne était
de toute façon prometteuse! La saison suivante (1982-1983), Marco disputa une vingtaine
de rencontres avec l'équipe première. Une vingtaine de matches et neuf petits
buts, avec les encouragements incessants de Cruyff qui ne cessait de le
conseiller. C'est à ce moment-là, durant cette période délicate pour Marco, que
ses rapports avec Cruyff devinrent aussi privilégiés. Et lorsqu’il recevra son
premier ballon d’or, Van Basten n’aura pas la mémoire courte et lorsqu'on lui parle de Cruyff, son visage
s'illumine: « Je lui dois tout! Et j'ai encore beaucoup à apprendre de lui. »
Clair et net. Paradoxalement, ce n'est qu'une fois Cruyff parti au Feyenoord, à
l'orée de la saison 1983·1984 que Marco put enfin se faire une place au soleil!
Car si le grand Johan quittait l'Ajax, Wim Kieft, le buteur maison l'imitait,
pour aller goûter aux joies du Calcio, à Pise. La place était donc libre et
Marco s'en donna à cœur joie, disputant vingt six matches, marquant vingt huit buts! Une moyenne exceptionnelle qui
lui valait un Soulier d'Argent européen alors que lan Rush, le Soulier d'Or,
avait lui inscrit quatre petits buts de plus. De quoi rager car comment oublier
qu'entre le 23 octobre 1983 et le 1er février 1984, Marco, victime d'une hépatite,
dut observer un repos complet. Imaginez un instant le nombre de buts supplémentaires
qu'il aurait sans aucun doute inscrit sans ce sale coup du destin ... « En
dépit de cette hépatite, je garde de cette saison 1983-1984 un excellent
souvenir! Et jamais je n'oublierai le match au sommet Ajax·Feyenoord du 18 septembre
1983. Nous avions écrasé le Feyenoord de Cruyff par 8 à 2 , et à la fin de la
rencontre, Johan est venu vers moi, m'a serré la main et m’a dit: « Bravo fiston,
tu vois que j'avais raison! ».
En 1985, Johan Cruyff devient l’entraineur
de Van Basten à l’Ajax et c’est l’explosion. 67 buts en 53 matchs de
championnat ! La Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe en 1987 avec le
seul but de la finale face à Leipzig pour Super Marco. L'Ajax ne peut plus
retenir sa perle, d’autant que Van Basten brille en sélection avec son complice
Ruud Gullit, qu’il va d’ailleurs rejoindre à Milan. Mais l’aventure ne va pas
se passer comme il veut, à peine la saison commence que les pépins physiques
commencent et début novembre c’est son genou qui lâche. 5 mois d’indisponibilité
et c’est donc dans ce contexte que tout le monde annonce son arrivée à
Barcelone début 1988. Le principal intéressé ne dément pas et clame toujours
son admiration pour son mentor. Seulement, Silvio Berlusconi n’a pas encore
donné son accord et son pragmatisme va s’avérer payant. Il Cavaliere préfère attendre avant de répondre aux sollicitations
du Barça mais c’est vrai qu’il ne verrait pas d’un mauvais œil un pont d’or
pour un joueur qui ne joue pas (Marco ne disputera que 11 matchs de Serie A
pour sa première année en Italie).
Mais Van Basten est de la race des plus
grands et sa fin de saison 1987-88 va être exceptionnelle. Tout d’abord pour
son retour après 5 mois d’absence des terrains, il va frapper un grand coup
dans la course au Scudetto. Le 10
avril 1988, Milan reçoit Empoli et ne trouve pas la solution, Van Basten rentre
juste après la mi-temps. Il lui suffit d’1/4 d’heure de jeu pour marquer le
seul but de la rencontre et de recoller sur le leader, Naples. Avec Van Basten
de retour, le Milan AC coiffera le Naples de Maradona sur la fin mais c’est
surtout avec la sélection que Van Basten va décidément faire une croix sur un
transfert en Catalogne. Remplaçant au début de l’Euro, avec 5 buts et un championnat
d’Europe parfait, il est le principal artisan de la victoire des Pays-Bas en
RFA et il n’est plus question à ce moment là de parler de transfert à
Berlusconi. Van Basten restera au Milan jusqu’à la fin de sa carrière qui
arrivera trop tôt la faute à de trop nombreuses blessures. Mais après une
première saison catastrophique, Van Basten va marquer l’histoire du club
lombard avec 2 coupes d’Europe des clubs champions, 2 coupes
intercontinentales, 2 titres de champion d’Italie entre 1989 et 1992, ensuite
Marco n’est plus associé au titres du Milan, vu qu’il ne jouait plus. Mais
durant cette période il gagnera 3 ballons d’or et prouvera que Berlusconi a
bien fait d’attendre un peu avant de répondre aux sirènes du Barça.
ah Marco Van Basten... ses buts de grande classe... Enorme lors de l'Euro 88, il n'a pourtant pas connu la même fortune lors du mondial 90 et de l'euro 92. Au fait, quelqu'un a-t-il une explication à propos de la contre-performance des Oranje au mondial italien? Van Basten avait été absolument fantomatique, Rijkaard extrêmement nerveux, etc.
RépondreSupprimerLes Pays-Bas étaient minés par des problèmes internes. Leur sélectionneur en conflit avec des joueurs avait été limogé entre la fin des qualifications et le début de la compétition. Son remplaçant était un revenant Leo Beenhaker qui avait entraîné le Real Madrid (éliminé 3 foins en 1/2 finale de la coupe des champions sous sa houlette) et qui entraînait lors d eleur élimination de la coupe du Monde 86 des oeuvres de la Belgique. Cela pouvait donner l'image d'un looser. De plus une de ses pièces maîtresses fut blessé pendant une grande partie de la saison et n'était guère en jambe pour la coupe du Monde. Enfin n'oublions que durant cette coupe du Monde d'autres équipes considérées comme de bon niveau furent mises en difficulté comme l'Argentine (finaliste de la coupe du monde avec 5 buts marqués sur toute la compétition), l'Italie (dont l'illusion fut entretenue par un buteur providentiel mais à la gloire éphémère : Salvatore Schilacci), Le Brésil (au jeu terne bien loin des envolées de 1982) entre autres ...
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