JPP, « le roi des belges »

Jean-Pierre PAPIN c’est tout de même 54 sélections et 30 buts entre 1986 et 1995. JPP monsieur « Papinade » a été bien des fois le sauveur des bleus mais comment il a appris sa première sélection ? L’anecdote a été révélé pas JPP lui-même bien des années après et déjà on sent toute la spontanéité et l’autodérision du bonhomme. C'était à Bruges, au début de l'année 1986. Tapie avait bien fait un petit signe au futur enfant terrible du Stade-Vélodrome mais c’est surtout du côté de Monaco qu’on l’attendait. Révélé en coupe d’Europe après un triplé face à Boavista, JPP restait pour le grand public un inconnu qui n’avait jamais joué un seul match de division 1 et encore moins connu les honneurs d’une sélection. Un jour, donc, alors que l'élite de notre football s'apprête, en cet hiver glacé, à se mesurer à l'Irlande du Nord au Parc des Princes le téléphone sonne au domicile brugeois Papin. Brillant pensionnaire, certes, du Championnat de Belgique, mais assez loin de penser tout de même que son nom est couché sur le petit calepin du sélectionneur français. « Allô! Jean-Pierre Papin? Bonjour, dit la voix dans l'écouteur. Je suis Henri Michel, et je viens t'annoncer que je t'ai retenu parmi les possibles du prochain match contre les Irlandais ... ». Réponse de l’autre côté du fil, d’un JPP incrédule (et de surcroît pressé de rejoindre ses camarades brugeois à l'entraînement) : « Ah bon! Tu es Henri Michel, hein? Ça, par exemple! Moi, figure-toi, je suis le roi des Belges! Alors, sois gentil, restons-en là, j'ai des tas de trucs à régler. Ne me fais pas perdre mon temps ». Il a fallu que le brave Michel insiste, se fasse vraiment connaître, à l'autre bout de la ligne, pour que Jean-Pierre Papin, le 28 février 1986, fête sa première cape contre les Irlandais du Nord. Malheureusement ce match ne sera pas retransmis à la TV mais JPP rayonna par sa fraicheur ainsi on pouvait lire à son sujet après la rencontre : « Tout le monde a aimé Jean-Pierre PAPIN, le public, le sélectionneur, ses coéquipiers et même les journalistes. En fait seul les irlandais ne l’ont pas apprécié. Plus naturel que le nordiste de Bruges, on en a peu rencontrés. Il a une façon de se remonter les manches par -10°C et une manière d’aborder les défenses bien à lui. Pas moyen de le retenir et Papin n’a peur de rien. Même son nom sonne bien. Il n’a manqué qu’une chose, un petit but mais le bleu des bleus nous a promis que ça arriverait très bientôt ». Et ce fût le cas car pour sa deuxième sélection en match officiel il marqua le seul but de la rencontre face au Canada pour le 1er match des bleus à la coupe du monde 86. Bon comme il n'y avait pas de caméra ce soir-là au Parc des Princes, voici un cliché de JPP pour sa première sélection face à l'Irlande du Nord, le 26 février 1986.

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