Le bal des entraîneurs 2012-13 : Frédéric HANTZ

La Ligue 1 version 2012-13 va être marqué par le retour de deux monstres sacrés du foot hexagonal avec le Stade de Reims comme on l’a vu lors de la présentation de son entraineur Hubert Fournier mais aussi avec le retour du Sporting Club de Bastia. Un évènement accueilli avec un enthousiasme peu mesuré de la part de supporters corses qui n’ont pas hésité à voter en nombre pour son entraineur lors du second tour de la dernière élection présidentielle ! Il faut dire que Frédéric HANTZ a construit une sacré équipe qui vient de dominer tour à tour le championnat de national en 2011 et la ligue 2 en 2012. Mais qui est Frédéric HANTZ ? Frédéric HANTZ  est né à Rodez en 1966 et c’est à Rodez qu’il fera ses débuts de joueur professionnel. L’équipe est alors un pensionnaire sérieux de la division 2 d’ailleurs c’est au sein de cette division que Frédéric HANTZ  fera l’essentiel de sa carrière. A 20 ans après quelques années dans l’équipe fanion il quitte sa ville natale lorsque Rodez est relégué en division 3. Départ pour l’Auvergne avec un passage à Aurillac et à Clermont Ferrand, à chaque fois il ne reste qu’une saison avant de poser ses valises plus sérieusement à Istres. C’est dans le sud qu’il va commencer à se faire connaitre, ce défenseur qui aime se définir comme rigoureux, imaginatif, surprenant. Il se veut également et dans le même registre, attaché à ces valeurs de combat, de générosité sur le terrain. Un profil qu'il a toujours développé à son poste de défenseur et le joueur Hantz était présent sur l'homme, il était volontaire, décidé.

Joueur pilier d’Istres après 3 saisons très complètes il est remarqué par le FC Metz qui le fait signer alors son premier contrat en première division. Une expérience mi-figue mi-raisin qui ne convainc pas les dirigeants messins. IL est revenu après seulement une saison à Nice alors en Division 2. Mais avec les aiglons il fait l’ascenseur et remonte immédiatement en division 1. La saison 1994-95 sera sa dernière en division 1 et terminera sa carrière à l’étage inférieur. D’abord à Niort entre 1995 et 1997 puis à 31 ans il fait une croix sur sa carrière pro de joueur et retournes chez lui à Rodez, préparer sa reconversion. Rodez a bien chuté depuis son départ et le club est en CFA et un an après son come back, il raccroche les crampons et deviens entraineur de l’équipe fanion. À Rodez, à cette époque, entraîner n'était pas simple. Le RAF était un club sans moyens, un club comptant sur la Coupe de France pour se faire de l'argent, le quotidien financier était compliqué. Aussi, Frédéric Hantz a travaillé, imaginé. Il a pensé le club autrement avec plus d'éducateurs, plus de projets. Il a monté un projet qui s'est opposé à celui des dirigeants de l'époque. Frédéric a dû partir. C'était inéluctable. Limogé de Rodez, de ses racines, de ses origines, il en a souffert. Il ne le cache pas. Il voulait tant donner, tant marquer de son travail un sol où il a pris son envol de joueur. Frédéric n'a pas été prophète en son pays. Il l'a été ailleurs.

À Brive, en CFA, durant deux années, il apportera sa touche. Là-bas, on se souvient encore de lui pour un brillant parcours en Coupe de France. Au pays du rugby, il a réussi l'exploit de déplacer les foules de Corrèze pour des matchs de football…Aussi, quand Frédéric explique que « tout va vite dans le football, il est bien placé pour le savoir ». Au Mans, il arrive en cours de saison. Les Sarthois vont exploser la L2 sous les conseils de leur entraîneur aveyronnais. Hantz a faim, il veut prouver. Il sait que Le Mans est sa chance. Aussi, Frédéric le bâtisseur, Frédéric le fonceur est de tous les combats. Il peut enfin imaginer un club à son image. « Au Mans, il y avait beaucoup de choses à faire. C'est un club neuf, sans histoire du passé venant compliquer le présent. Les gens étaient tous attirés par le futur. Dans ces conditions, il est facile d'avancer car ta force de proposition n'est jamais parasitée par des commentaires soulignant qu'avant on faisait autrement ». Au Mans, la recette Hantz marche si bien que les Sarthois en L1 font des coups sportifs, qu'ils se maintiennent. L'entraîneur Hantz surprend avec des préparations étranges, des retours de réveillon de la Saint Sylvestre particuliers. Il est un ovni dans le ciel d'une L1 normée, normative. Au Mans, Frédéric Hantz peut se permettre d'être différent. Là-bas sa différence est la référence. Pourtant, il quittera Le Mans. « Je ne savais pas si nous pourrions garder nos meilleurs joueurs pour la nouvelle saison. Sochaux me voulait. J'ai pesé le pour, le contre, le challenge de la Franche-Comté, un pays de valeurs proches de mon Aveyron m'a séduit ». Mauvais choix, Hantz se perd à Sochaux, tout comme il s’égare ensuite au Havre. Il renaît de ses cendres à Bastia après avoir repris le Sporting alors que le club corse était au plus bas, relégué en national. La suite c’est deux titres de champion consécutif et la volonté d’ancrer Bastia solidement à la ligue 1.

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