Alain CASANOVA est né en 1961 à
Clermont-Ferrand, en toute logique il intègre le tout proche centre de
formation de l’INF Vichy où évolue un certain Jean-Pierre Papin, vous verrez ça
compte dans l’histoire qui suit. A 21 ans une fois sa formation achevée il s’engage
avec Le havre alors pensionnaire de D2. Alain CASANOVA s’impose rapidement dans
les cages et après quelques tentatives infructueuses, le club doyen retrouve l’élite
au terme de la saison 1984-85. La suite ça va être trois saisons difficiles
pour le HAC mais qui auront le mérite de faire briller Casanova. Le Havre
termine respectivement 17ème en 86 et 87 et bon dernier en 1988, ce
qui implique une charge de travail énorme pour le portier havrais chaque
samedi. Une ascension individuelle inversement proportionnelle à celui de son équipe
permet à Casanova de se faire remarquer et il est appelé en équipe de France olympique
pour aller disputer les J.O de Séoul en 88. Il a pourtant 27 ans mais à l’époque
il n’y avait pas de critères d’âges pour les équipes olympiques, il suffisait
juste de n’avoir jamais été convoqué en équipe A. C’est ainsi qu’Alain Casanova
s’est retrouvé doublure de Pascal Olmeta aux jeux olympiques de Séoul.
Casanova pourtant choisit la
fidélité et reste au Havre, sûrement en se disant que le club remonterait assez
rapidement. Avec le temps cette décision ne fût peut être pas la plus
judicieuse. Alain Casanova qui était un des tous meilleurs gardiens de division
1 s’enterrent dans l’anonymat d’une division 2 toujours à deux groupes. A 29
ans il est temps pour lui de partir après 8 saisons de bons et loyaux services
mais après deux exercices à l’échelon inférieur quel club miserait sur lui ?
Et bien le champion de France tout simplement, l’Olympique de Marseille de Bernard
Tapie recrute Alain Casanova comme doublure de Gaëtan Huard mais aussi de Jean
Castaneda. En fait Casanova est le troisième gardien du club. Ce qui est
amusant c’est qu’en général un gardien doublure arrive dans un club pour faire
progresser le gardien titulaire, lui servir de sparing partner, surtout quand
il est n°3 dans la hiérarchie mais là ça va être complètement différent. Après
chaque séance d’entrainement, Casanova reste faire des piges avec son ancien
pote de l’INF Vichy, Jean-Pierre Papin. Tous les jours donc Casanova est là
pour faire progresser JPP qui s’impose ses séances particulières depuis
quelques temps déjà suite à un début de carrière sur la Canebière où il ne
brillait pas par son efficacité. Avec Casanova, l’entrainement va passer un
cran au-dessus et il y aura même une cassette vidéo qui sortira du best of de
ses séances où on peut voir l’ex portier du Havre se faire martyriser, torturer
à coup de papinades dans ses lucarnes. JPP pas ingrat, remerciera son compagnon
des heures sup lors de la cérémonie du ballon d’or 1992 et saluera le travail
effectué en sa compagnie si important dans sa progression. Mais bon JPP partit
au Milan AC à quoi peut alors servir Casanova ? Et bien 2 ans à essayer d’arrêter
tous les jours des missiles de JPP ça vous tiens enforme et Casanova signe à
Toulouse, dans le cadre du transfert de Fabien Barthez. Au TFC, Casanova s’impose
et prend la place de Pedemas pourtant déclaré n°1 en début de saison. Alain
Casanova terminera sa carrière à Toulouse en s’imposant comme un gardien sûr
avec d’incroyables réflexes, en fait ce qu’il a toujours été mais peut être que
certains choix de carrière n’ont pas facilité sa progression lui qui avait tout
pour être un des tous meilleurs gardiens français.
En tout cas il n’a pas raté
sa reconversion, car après avoir été entraineur des gardiens du TFC pendant des
années, il passe des diplômes d’entraineur en 2006 et en 2008 il prend la suite
d’Elie Baup avec une certaine réussite depuis. Casanova est même après
Christant Gourcuff, l’entraineur de ligue 1 le plus ancien à son poste.
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