Mexico 86 : Présentation de la Pologne

Les polonais sont des habitués de la Coupe du monde puisqu'ils participeront à leur quatrième phase finale consécutive terminant en 1974 et 1982 à la troisième place. Voici une tête de série qui ne se discute pas à l'aube du tirage au sort à la fin de l'année 1985 (voir le sujet sur le tirage au sort de la coupe du monde 86). L'équipe de Pologne doit jouer ses matchs à Monterrrey (Stade situé le moins en altitude de tout le mondial, critère qui terrorise tous les futurs participants) et donc c'est pour cette raison que le sélectionneur Piechniczek a estimé qu'il était largement suffisant de se préparer sur les bords du lac de Constance à environ seulement mille mètre d'altitude alors que toutes les autres nations sont partis en haute altitude comme les Français qui eux sont partis dans les Alpes à Font Romeu. Il faut dire que toutes les équipes se souviennent de l'édition de 1970 où les européens avaient tant souffert sur le plan physique. D'ailleurs à ce titre, Socrates disait qu'il serait beaucoup plus dur pour le Brésil de l'emporter à nouveau en terre Aztèque car cette fois-ci les équipes européennes étaient prévenues et seraient préparées à évoluer pendant un mois en haute altitude. Toutes sauf la Pologne qui d'ailleurs retrouvera le Brésil après le 1er tour et pas à Monterrrey mais de ceci on en reparlera plus tard. 
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La sélection polonaise à un point fort c'est sa régularité dans les grands rendez-vous. La seule interrogation concerne la solidité de la défense qui a toujours été le point faible d'une équipe qui n'aime pas subir un match mais préfère utiliser ses possibilités offensives. Bon il faut tout de même tempérer ces interrogations car derrière dans les buts il y a un phénomène, Jozef Mlynarczyk. C'est lui qui lors des éliminatoires conserva un précieux 0-0 face aux diables rouges qui ne comprennent toujours pas comment ils ont du passer par les barrages après avoir tant dominé les polonais chez eux. Mais bon en Pologne on a du mal à éteindre le feu nourri des critiques après des éliminatoires médiocres (dominés pas les belges, les polonais sont passés grâce à leurs cartons face aux albanais et aux grecs) et surtout une campagne de préparation désastreuse. Si le revers face aux terribles danois 1-0 n'est pas honteux, la rouste encaisse face à l'Espagne 3-0 à montré peut être les limites de ce groupe. Si bien qu'avant de partir pour le Mexique les joueurs polonais se voient accusés que leur motivation est toute particulière et surtout scindé en deux chapitres. Chapitre 1, ils ne pensent qu'aux primes conséquentes qu'ils peuvent gagner et chapitre 2, ils voient tous l'occasion de se montrer aux observateurs internationaux sous leur meilleur angle. Pourtant la Pologne pourra compter sur le retour de son puissant attaquant Smolarek, remis d'une blessure et qui évoluera au côté de Boniek dans le secteur offensif. Mais selon Thadée Fogiel, le grand spécialiste du football polonais, le public va découvrir le talent de deux joueurs celui de Darius Dziekanowski. Dziekanowski c'est cet attaquant du Legia Varsovie qui dans les éliminatoires fut aussi décisif que Smolarek, 4 buts chacun en 6 matchs. L'autre futur talent polonais selon Fogiel, est le milieu de terrain Jan Urban, meilleur joueur du championnat polonais et qui vient de conquérir le titre de champion avec son club de Gornik Zabrze. On dit même que lorsque Boniek prendra sa retraite internationale après le mondial mexicain c'est Urban qui reprendra le brassard des aigles.
Au menu des polonais pendant ce mondial mexicain : Le Maroc, le Portugal, l'Angleterre, le programme semble bon pour la Pologne qui est classé troisième meilleure nation sur l'ensemble des 3 dernières coupes du monde (derrière la RFA et la Hollande). Et comme on le disait au début même la ville de Monterrey ne fait plus peur à  Piechniczek. Son ami Grzegorz Lato, qui joua deux ans au Mexique dans le club d'Atlanta, prétend qu'il vaut mieux s’entraîner en altitude pour descendre la veille du match au niveau de la mer.  Piechniczek lui, ignore le conseil de son ami et se contente de dire: « Une bonne équipe joue bien partout. Je crois sincèrement que la Pologne 1986 est une bonne équipe. Et je veux le prouver ... ».

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