Mexico 86 : Badou ZAKI

Sans vouloir donner dans l'excès, les Marocains n'hésitent pas à dire de leur gardien, Badou Zaki, qu'il représente à lui tout seul la moitié de l'équipe nationale. Jean Vincent, son entraîneur au WAC Casablanca, va jusqu'à affirmer que Zaki constitue 80 % du potentiel marocain. Un chiffre révélateur et qui tendrait à justifier ce qui précède ; en dix matches de qualification pour la Coupe d'Afrique des nations et la Coupe du monde, Zaki n'a encaissé qu'un seul et unique but. C'était contre la Libye, le 18 octobre. Agé de vingt-sept ans, Badou Zaki a fait ses débuts en 1971 à Salé. L'année suivante, il intégrait l'équipe juniors au WAC Casablanca. En 1978, il apparaissait en Division Nationale. Enfin, trois mois après ses débuts, il honorait sa première sélection en équipe du Maroc. Une défaite 2-1 face au Togo. Depuis lors, Zaki n'a plus jamais quitté les buts de la sélection. Sauf une fois, en 1982, à cause d'une blessure. Le secret de sa longévité ? « Tout est dans le travail, assure-t-il. Je ne suis pas un professionnel dans mon club, mais je m'efforce de !'être dans ma vie. Je pratique aussi beaucoup le basket-ball. Ça m'aide énormément pour la détente. » Devenir professionnel, Badou Zaki y pense, bien sûr. On dit que Toulon et Le Havre se sont déjà intéressés à lui. Ainsi qu'un club de D2 allemand. « Mais les propositions financières qu'on m'a faites, déplore Zaki, n'étaient pas intéressantes. Dans ces conditions, j'ai préféré rester au Maroc et continuer, tout en jouant au WAC, de travailler comme employé de bureau à la Royal Air Maroc. » Il semble, en fait, que Badou Zaki subisse les conséquences des différents revers marocains en Coupe du monde. « Si le Maroc avait obtenu son billet pour l'Espagne en 1982, je suis persuadé que j'évoluerais aujourd'hui dans un grand club européen. Je compte donc sur le Mundial mexicain pour démontrer que je suis un gardien de valeur internationale ... » Pour Jean Vincent, comme on le disait au début, cette valeur ne fait pas l'ombre d'un doute. L'entraîneur du WAC sait les services que Zaki a déjà rendus au club de Casablanca et ceux qu'il est encore susceptible de rendre au Maroc dans un mois. « Zaki est capable à lui tout seul de préserver un résultat. Non seulement, il est décontracté, mais en plus il sait à merveille commander sa défense et donner confiance à ses partenaires. Pour moi, il est, je le répète, le meilleur gardien d'Afrique. Je le tiens même pour supérieur à Thomas N'Kono, le Camerounais. Il n'a pas la nonchalance de ce dernier. A lui tout seul, il peut tenir les attaquants adverses en respect. »

1 commentaire:

  1. Quand je pense que le ballon a glissé à quelques millimètres contre l'allemagne

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