Hier soir sur Twitter grâce à l’excellent
collectif Hors-jeu.net j’ai pu revivre un bon moment passé dans un stade. Sur
leur compte Twitter les gars d’ Hors-jeu.net ont simplement posé une question
qui était de savoir : « qui était le passeur décisif sur le but de
Marlet face à Lens en 2000 ? ». Dans le train avec mon téléphone, trop
long d’accéder à la vidéo mise en lien et puis surtout pas nécessaire car ce
soir là j’étais juste derrière le but de Warmuz ! Du coup en rentrant à la
maison j’ai eu l’idée de faire ce sujet afin de raviver chez vous les meilleurs
souvenirs dans un stade ! Donc voici les 3 plus beaux buts que j’ai eu la
chance, même la très grande chance de voir depuis les tribunes. Pourtant vous
allez me dire que ces buts là c’est mieux de les voir dans son salon sur sa
super TV HD qui passe le ralenti juste après mais non je ne suis pas d’accord !
Le stade ça vous fait vibrer, ça vous rentre dans la chair et surtout ça reste
dans votre tête ! Pas besoin de ralenti pour se souvenir que c’est Eric
DEFLANDRE qui envoyait ce long ballon pour Marlet qui nous faisait un superbe
ciseau à la Luis Fernandez. Alors je peux vous dire qu’avant de voir ces buts j’en
ai avalé du 0-0, que je me suis gelé les miches dans l’ancien virage nord de
Gerland où le vent vous glaçait la nuque les soirs d’hiver. Et que dire des
déplacements ? Où les voyages retours après une défaite paraissaient 10
fois plus longs que le voyage aller et bien quand je revois avec vous ces trois
buts qui vont suivre, je vais paraphraser la môme et vous dire que « non, je ne regrette
rien ». Alors voici mon plaidoyer pour vous convaincre d’aller au stade
pour la prochaine saison et aussi l’occasion, comme je disais, de raviver des
souvenirs de buts que vous avez vus depuis une tribune, alors n’hésitez pas à
partager vos souvenirs, vos émotions à la fin du sujet.
N°3 Steve MARLET
Olympique Lyonnais vs RC Lens –
Stade de Gerland
Championnat de France 2000-01 – 7ème
journée
Ce soir là, le 9 septembre 2000
pour être précis, l’Olympique Lyonnais reçoit le Racing Club de Lens à Gerland.
La crise couve du côté lyonnais installé à une 14ème place en totale
inadéquation avec le nouveau statut du club depuis que les investisseurs du
groupe Pathé sont arrivés un an plus tôt. Jean-Michel AULAS le fait savoir au
nouvel entraineur Jacques SANTINI et la victoire face à Lens est un objectif
imposé par le président. SANTINI, l’ancien directeur sportif du club, à succédé
à son ami Bernard LACOMBE au poste d’entraineur au cours de l’été et sent déjà
la menace pesé au dessus de sa tête. Santini connait bien son groupe car il est
à l’origine de nombreuses arrivées entre Rhône et Saône au cours des dernières
saisons mais la mayonnaise tarde à prendre. Hors du temps il n’en a plus ce
soir là mais heureusement pour lui ses joueurs vont répondre présents. C’est
Sonny Anderson qui va, une fois de plus, débloqué la situation. 53ème
minute un raid solitaire et une frappe pleine lucarne (but fantastique celui-là
aussi), 7 minutes plus tard c’est Steve Marlet qui double la mise avant qu’à la
87ème minute, le même Marlet inscrit ce qui va rester le plus beau
but de sa carrière. Gerland est aux anges ! L’OL en difficulté l’emporte
3-0 face à un adversaire prestigieux et tient son match référence dans ce qui
va devenir une des meilleures saisons de son histoire ! Enfin et pour finir
sur ce but, Rolland COURBIS, entraineur de Lens à cette époque, dira après le
match : « Si je n’étais pas l’entraineur adverse, je me serais levé
et j’aurais applaudi ». Voici ce petit bijou de Steve MARLET en vidéo :
N°2 Denis BERGKAMP
Pays Bas vs Argentine – Stade Vélodrome
Coupe du Monde 1998 – ¼ de finale
Je me souviendrais longtemps de
ce 4 juillet 1998 à Marseille, un grand soleil sur la ville et le Vieux Port
qui se remplissait de maillots orange au
fur et à mesure que le match approchait. Quel match ! Les Pays-Bas d’un
côté, l’Argentine de l’autre, un choc de titans où les deux équipes vont se
rendre coup sur coup. Kluivert marque, dans la foulée Claudio Lopez égalise. Le
match est intense et l’atmosphère lourde comme le soleil qui nous tape dessus.
En fin de seconde mi-temps l’Argentine se montre plus insistante et tranchante
dans ses offensives. Battistuta peut faire la différence mais il envoie le
ballon sur la barre. Arrive les dernières minutes, la 87ème pour
être précis, Ortega est bête et tombe dans le piège de la provocation tendu par
Edwin Van Der Sar. Coup de boule de l’argentin sur le gardien hollandais, un
coupe du boule du sommet du crâne vu que le n°10 de l’albiceleste rend une tête
de moins que sa « victime ». C’est le tournant du match et pas qu’un
peu, Ortega n’a pas encore regagné le vestiaire que sur un long ballon de Frank
De Boer, Denis BERGKAMP le magicien mystifie Ayala sur un contrôle-enchainement
qui lui seul maitrise à ce point, proche de la perfection. La suite est limpide
comme de l’eau de roche pour qualifier son pays à la 89ème minute. Ce
but je m’en souviendrais toujours car j’étais derrière le but de Roa juste
au-dessus. C’est incroyable comment on avait le sentiment de voir l’action au
ralenti, comme si tout l’enchainement était naturel, comme si c’était programmé.
En fait ce but est une chorégraphie, fantastique :
N°1 Roberto CARLOS
France vs Brésil – Stade de Gerland
Tournoi de France 1997
Pour être honnête dans sa
réalisation je préfère le but de Bergkamp mais ce coup-franc c’est sûrement l’action
la plus incroyable que j’ai vu de mes propres yeux et aussi entendu sur un
terrain, un but qui a mis en émoi tous nos sens ce soir-là à Gerland. Le 3 juin
1997, on s’était déplacé en groupe dans le virage nord de Gerland, à croire qu’il
y avait une tarification spéciale pour les familles nombreuses ! Mon père,
mon oncle + tous les potes, une joyeuse bande qui arrive à la dernière minute
dans les tribunes la faute que chacun voulait mettre sa tournée. Donc on se
place tous derrière le but de Fabien BARTHEZ quand l’arbitre siffle un coup
franc à plus de 35 mètres. Roberto CARLOS prend son élan, au début on croyait
qu’il allait taper la bise à Taffarel tellement il reculait. Puis il s’est
arrêté et là telle la Delorean de Marty Mc Fly il s’est mis à accéléré pour
atteindre les 88 miles au moment de l’impact sur le ballon. Quand le ballon est
parti pour être honnête nous n'étions pas si impressionnés que ça, il faut dire
que quelques saisons de patates envoyées par Bruno N’ GOTTY sur le même but
nous avaient habitués à nous protéger dans le virage. Mais avant qu'on arme les
bras dans un réflexe devenu instinctif, oh surprise, le ballon qui se dirigeait
droit sur nos trognes à changer de trajectoire pour revenir dans le but, comme
aimantée. Y'a pas à dire Gerland est vraiment un stade pour tireur de coup
franc brésilien. En étant plus sérieux cette frappe est ahurissante d'audace
car Roberto CARLOS lui était arrière gauche et pur gaucher donc en frappant de
l'extérieur du pied gauche à droite du mur cela voulait dire que c'est
exactement cet effet qu'il voulait donner au ballon. Mais de ce but je retiens
deux choses, deux bruits. Le premier c’est celui de la frappe de Roberto
Carlos, un pet sec quand le cuir de sa chaussure a rencontré celui du ballon.
Le second c’est celui du ballon qui tape le poteau de Barthez, celui-là était
moins perceptible mais il m’a marqué car c’était le dernier bruit après un long
silence de Gerland qui n’en revenait pas encore de ce but. Voici ce but, j’ai
essaye de mettre l’extrait le plus long possible pour bien voir toute la
préparation de Carlos avant de tirer.
Voilà j’espère que je vous aurais
fais partager mon plaisir d’aller au stade car on y ressent le football
différemment que devant son poste de TV ! et j’attends vos commentaires
pour partager les buts ou les actions incroyables qui vous ont marqué à jamais
depuis les gradins.
OM-Montpellier
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Avec mes parents, ma mère ne vient jamais au stade d'habitude. à 4-0 pour Montpellier à la mi-temps, mon père a évidemment accusé ma pauvre maman d'être le plus grand chat noir de l'histoire du stade Vélodrome. Bref c'était pas beau à voir et je crois avoir aussi été soupçonné d'être responsable de ce score lamentable.
Fin du match, OM 5- 4 Montpellier : Tout le stade en fusion, et ma mère avec un petit sourire en coin que jen'oublierai pas !
Quelle rigolade.
OM-Milan
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OM-Milan AC en 91 victoire de marseille sur But de Waddle.
A un moment Milan a un coup-franc juste à l'entrée de la surface, pour moi il est clair que le ballon est déjà au fond. Je me cache le visage dans mon t-shirt.
Un vieux marseillais assis à ma gauche me dit alors avec une voix à la Raimu : "Mais regarde couillon : ça te fait des souvenirs...."
Milan rate, on se qualifie, je suis heureux comme le gamin de 17 ans que j'étais à l'époque.
Tous les matchs de mon enfance au vélodrome
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- L'odeur des merguez trop cuites dans la bouche et de l'Harissa trop généreusement renversée dans le sandwich
- L'ennui enfant que je ressentais quand le match trainais en longueur
- La joie d'assister à un but dans les dernières minutes alors qu'une partie du public est déjà en train de partir.
- Le dernier match de JPP à l'OM et mon incapacité à me retenir de pleurer, je suis seul bizarrement ce jour-là donc c'est un peu moins honteux
Ah quel idée de raviver tous ces souvenirs !!!
Encore mille mercis et bravo pour votre site.
bon, ok, je suis Nantais, je vais passer pour le chauvin
RépondreSupprimerMAIS : retour en 1994, avec l'équipe de rêve du championnat de France, emmenée par le trio infernal Pedros, Ouedec, Loko (je cite pas les autres...)
et enfin LE but, commenté par Gilardi
http://www.youtube.com/watch?v=EaoKODhG_kA
il peut revenir ton Roberto Carlos !... :D