Avant de commencer ce
sujet je vous avoue que j'ai longtemps hésité à le faire. Mais si
le passionné de football doutait, le jeune papa de deux petites
filles lui pense qu'il ne faut pas oublier les victimes et surtout
protéger nos enfants des prédateurs. Alors voici comment l'idée et
l'envie de faire ce sujet a débuté. L'autre jour je lisais quelques
vieux France Football et pour être précis le numéro 2 180 du 19
Janvier 1988. En page 15 je suis tombé sur une photo où les trois
internationaux de l'AJ Auxerre (Basile BOLI, Eric CANTONA, Bruno
MARTINI) lançait un appel à témoin pour une jeune fille disparue
en décembre 1987, plus précisément le 11 décembre 1987 et se
nommait Isabelle LAVILLE. Bien sûr fin 1987, le département de
L'Yonne, une jeune collégienne disparue, tout comme moi vous faites
le rapprochement avec les disparues de l'Yonne. Voici l'image des trois tricolores lançant cet appel à
témoin dans la presse et relayée par France Football :
En légende on pouvait
lire ceci :
« Une jeune fille de Saint-Georges-sur
Baulche, localité proche d'Auxerre, Isabelle Laville, a disparu
entre son collège et le domicile de ses parents, le 11 décembre
dernier. Profitant de leur image de marque, Guy ROUX et les Auxerrois
ont lancé une campagne nationale. Les trois internationaux Cantona,
Boli, et Martini ont ainsi présenté une photo d'Isabelle devant les
caméras de TF1, tandis que l'AJA a promis une forte récompense à
toute personne qui donnerait un renseignement précieux concernant la
disparition de la jeune fille. Si cette campagne aboutissait, le club
organiserait alors un grand match dont la recette serait versée à
la personne ayant donné le renseignement ». Tout d'abord quand
j'ai lu je me suis dit chapeau les dirigeants de l'AJA et puis j'ai
voulu me renseigner sur cette disparue Isabelle LAVILLE et là, ça
m'a fait froid dans le dos. Voici les circonstances de cette
disparition
Une étrange disparition
C’était le 11 décembre
1987. Isabelle, une adolescente de 17 ans, avait quitté le collège
Bienvenu-Martin à Auxerre à 16h30, pour rejoindre à pied, comme
elle le faisait chaque jour, son domicile familial, allée de
l’Oreuse à Saint-Georges. Discrète et renfermée, elle ne
s’attardait jamais en route. Aussi sa mère s’inquiéta-t-elle,
peu après 17 heures, en ne la voyant pas rentrer. Elle entreprit
même de faire le chemin inverse. En vain. Les recherches effectuées
par la gendarmerie dans le secteur des Champs-Bardeaux,
l’intervention d’un radiesthésiste ne donnèrent aucun résultat.
La disparition de la collégienne suscita une vive émotion dans
l’agglomération auxerroise. Les voisins se mobilisèrent ainsi que
les joueurs de l’AJA pour tenter de sensibiliser l’opinion
publique à travers les médias comme on l'a vu plus haut. Très
vite, la thèse de la fugue fut écartée par les proches de la jeune
fille comme par les enquêteurs, dans la mesure où Isabelle Laville
n’avait pas emporté d’affaires personnelles. Aussi la thèse de
l’enlèvement était-elle la plus plausible. Pour autant, le
dossier fut classé sans suite cinq semaines après sa disparition.
Isabelle une disparue de
l'Yonne ?
Si en 1987, l’affaire
des disparues de l’Yonne n’avait pas éclaté au grand jour et
Emile Louis vivait impunément il n'y avait aucune piste sur la
disparition d'Isabelle, bien des années plus tard quand les frères
Louis avoueront, dans la même période, d’autres disparitions de
jeunes femmes les parents d'Isabelle feront le rapprochement. Mais le
profil des victimes des frères Louis ne correspond pas à celui
d'Isabelle et la piste est abandonnée. Mais la vérité va commencer
à voir le jour en 2004, 17 ans après les faits et cette vérité
sera bien sordide.
Isabelle première
victime de Michel Fourniret !
Michel FOURNIRET a été
incarcéré le 25 mars 1984 pour une dizaine d'agressions et viols
sur mineurs en région parisienne et le 26 juin 1987, il est condamné
par la cour d'assises de l'Essonne à cinq ans d'emprisonnement
fermes, condamnation assortie de trois ans de mise à l'épreuve.
Entre-temps sa seconde épouse a demandé le divorce. Il est libéré
en octobre 1987 de Fleury-Mérogis, par le jeu de remises de peine et
des 3 ans de préventive déjà effectués avant le procès. Il va
alors s'installer avec sa nouvelle compagne Monique Olivier à
Saint-Cyr-les-Colons dans l'Yonne, non loin d'Auxerre, le second mari
de sa mère y possédait une maison. Il a connu Monique Olivier
lorsqu'il était en prison, par petites annonces dans Le Pèlerin et
après un échange de courrier, elle était venue le visiter
régulièrement pendant son incarcération.'homme est discret dans le
village, semblant vivre de petits travaux de maçonnerie au noir, sa
femme reste cloîtrée chez elle. Il va commettre son premier
enlèvement et meurtre avec la complicité active de celle-ci en
décembre 1987, moins de 3 mois après son installation dans le
village icaunais. Il enlève, viole et tue une jeune collégienne,
cette collégienne c'est Isabelle Laville. Michel FOURNIRET a été
incarcéré le 25 mars 1984 pour une dizaine d'agressions et viols
sur mineurs en région parisienne et le 26 juin 1987, il est condamné
par la cour d'assises de l'Essonne à cinq ans d'emprisonnement
fermes, condamnation assortie de trois ans de mise à l'épreuve.
Entre-temps sa seconde épouse a demandé le divorce. Il est libéré
en octobre 1987 de Fleury-Mérogis, par le jeu de remises de peine et
des 3 ans de préventive déjà effectués avant le procès. Il va
alors s'installer avec sa nouvelle compagne Monique Olivier à
Saint-Cyr-les-Colons dans l'Yonne, non loin d'Auxerre, le second mari
de sa mère y possédait une maison. Il a connu Monique Olivier
lorsqu'il était en prison, par petites annonces dans Le Pèlerin et
après un échange de courrier, elle était venue le visiter
régulièrement pendant son incarcération.'homme est discret dans le
village, semblant vivre de petits travaux de maçonnerie au noir, sa
femme reste cloîtrée chez elle. Il va commettre son premier
enlèvement et meurtre avec la complicité active de celle-ci en
décembre 1987, moins de 3 mois après son installation dans le
village icaunais. Il enlève, viole et tue une jeune collégienne,
cette collégienne c'est Isabelle Laville. Ce meutre est le premier
d'une série de 7 que Michel FOURNIRET a avoué mais il suscite
d'autres soupsçons sur des actes postérieurs. Le corps d'Isabelle a
été découvert en juillet 2006, 19 ans après les faits, au fond
d'un puits à Bussy-en-Othe dans la campagne auxerroise après des
recherches de la gendarmerie sur quelques indications de
l'emplacement données par Fourniret. La gendarmerie a dû procéder
à un déblaiement sur 30 mètres de profondeur, le puits ayant
entre-temps été comblé par la commune. Jean-Pierre Laville le papa
d'Isabelle dira à la fin du procès de Fourniret qu'il avait la
haine envers la justice et la magistrature française, estimant que
si sa fille "avait appartenu à la bourgeoisie d'Auxerre on
aurait fait des recherches". "Nous avons le sentiment
qu'une chance a été perdue à ce moment-là d'arrêter le parcours
criminel des époux Fourniret"
Comment Fourniret est
devenu un Serial Killer
Le 11 décembre 1987, la
304 sombre des Fourniret ralentit devant le collège Bienvenu-Martin,
à la sortie ouest d'Auxerre. En cette veille de week-end, à la fin
des cours, l'endroit est très fréquenté. Monique Olivier est au
volant, son compagnon assis sur le siège passager. Celui-ci laisse
aujourd'hui entendre, sans convaincre, qu'ils passaient là par
hasard. «J'ai remarqué une jeune piétonne qui marchait dans le
même sens que nous. Sans réfléchir, j'ai dit à Monique
d'accélérer et elle m'a déposé un peu plus loin, raconte
Fourniret aux enquêteurs d'une voix monocorde, le 30 juin dernier.
J'avais pris un bidon d'essence dans la voiture.» Il demande à
Monique d'aborder la collégienne pour lui indiquer son chemin. «La
jeune fille a accepté de l'accompagner et Monique est revenue dans
ma direction. J'ai fait le geste d'un auto-stoppeur. Monique s'est
arrêtée et je suis monté à l'arrière, explique Fourniret. Comme
à son habitude, Monique roulait lentement.» Soudain, tout bascule:
«J'ai saisi les cheveux de la passagère pour la maîtriser. (...)
Nous sommes sortis de l'agglomération et, dans un chemin à l'écart,
j'ai fait passer la jeune fille à l'arrière et j'ai pris le
volant.» «Instinctivement», dit-il, il enclenche la sécurité
enfant qui bloque les portières. «J'ai roulé sans but jusqu'à la
tombée de la nuit et nous sommes retournés jusqu'à chez nous, à
Saint-Cyr-les-Colons.» C'était la première fois, selon lui, que
Monique était «témoin d'une telle situation». Fourniret entraîne
sa victime «dans une chambre à l'étage de la maison». Il décrit
alors ce qui se reproduira à plusieurs reprises dans sa longue
course meurtrière: une tentative de viol et un blocage devant la
résistance de l'adolescente. Et, comme une évidence, il ajoute: «La
seule solution pour moi, pour me sortir de cette situation dans
laquelle je m'étais mis, était de la tuer.» Voilà comment est
morte Isabelle.
L'arrestation de
Fourniret
Le 26 juin 2003, à
Ciney, non loin de Namur, en Belgique, il enlève en voiture
Marie-Ascension, 13 ans, sur le chemin de l'école. Comme pour ses
autres crimes, il utilise la ruse, indiquant à la jeune fille qu'il
cherche l'école. La fillette lui montre la direction mais refuse de
monter dans le véhicule. Fourniret qui n'a jamais accepté qu'on lui
résiste s’énerve et va faire l'erreur qui va le condamner.
Fourniret prend alors une moue indignée et avec un air de
professeur, lui dit « Ce n'est pas bien de ne pas faire confiance
aux gens ! ». Cette phrase et le ton employé convainquent alors
Marie-Ascension. Mais à peine montée dans la voiture, Fourniret la
saisit brutalement, la ligote, la jette à l'arrière et redémarre
sans enclencher la sécurité pour bloquer les portes, aveuglé dans
sa colère. Alors que le véhicule marque un stop à un carrefour, à
Beauraing, à une dizaine de kilomètres du lieu de l'enlèvement,
Marie-Ascension réussit à ouvrir la porte arrière et à
s'échapper. Prise en charge par une automobiliste, ils croisent
alors la fourgonnette de Fourniret qui avait fait demi-tour,
probablement pour retrouver la jeune fille. L'automobiliste note la
plaque d'immatriculation, permettant l'arrestation de Michel
Fourniret. Il a alors 62 ans.
Pour que ça ne se
reproduise plus.
J'ai conscience que ce sujet n'avait pas grand chose à voir avec le foot mais il était nécessaire au devoir de mémoire et se souvenir de l'investissement des joueurs et dirigeants de L'AJ Auxerre même si cela n'a été qu'un coup d'épée dans l'eau. Ce sujet est dédié à toutes les victimes des actes de barbaries de Michel FOURNIRET mais aussi des frères LOUIS. Et ne jamais oubliez de quoi ces gens là sont capables.