Paulo FUTRE en aura connu des clubs et des transferts à rebondissements
avant d’arriver en France et même par la suite il ne pourra pas dire que sa carrière aura été "l'itinéraire d'un enfant gâté". Il faut dire que ce gaucher de
grand talent, aura toujours eu quand même une sacrée scoumoune après un
succès arrivé très tôt. Le jeune homme est talentueux même très talentueux, de
la classe des plus grands. Produit du très réputé centre de formation du Sporting
du Portugal (comme bon nombre de grands joueurs de l’histoire du football
lusitanien tels Luis Figo ou Cristiano Ronaldo pour ne citer qu’eux), il n’a
que 16 ans lorsqu’il débute en première division avec le Sporting et une seule
saison suffit pour que les plus grands le remarquent. Ainsi le FC Porto à l’issue
de la saison 1983-84 n’hésite pas dans la transaction à mettre deux
internationaux dans la balance (Pacheco et Sousa) pour attirer dans leur escarcelle la future pépite
du football portugais. Premier transfert et premiers remous. Aussitôt la saison
terminée, Pacheco et Sousa retournent à Porto rejoindre Futre et ils
deviendront tous les 3 champions d'Europe un soir de printemps 87 à Vienne
contre le Bayern...L'histoire a beaucoup fait jaser et encore aujourd'hui, les
sportinguistes ont le sentiment de s'être bien faits roulés dans la farine et
Paulo Futre a été maudit, l'accusant notamment d'avoir préféré l'argent qu'on
lui proposait à Porto au détriment de l'amour du maillot.
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Du Sporting au FC Porto, le transfert de la discorde |
Il faut dire qu'à l'époque si
le Sporting se morfond, le FC Porto lui, rentre dans la cour des grands grâce à
son joueur de génie. Le plus drôle c’est qu’en 1986-87 il aurait pu jouer en France
et au PSG plus précisément. L’info vient de l'ouvrage « Le Sport 1991 » avec un
dossier spécial PSG et évoquant les transferts ratés on peut lire cette ligne
sur le cas Futre et ce rapport des dirigeants parisiens, pas très lucide :
« Paolo Futre a été jugé trop faible par le PSG en 1987 ». Un loupé
de plus à mettre à l’actif du PSG au cours des années 80. Un jour il faudrait
que je fasse cette liste c’est édifiant. Pour Paulo FUTRE c’est un gros loupé
car la saison 1986-87 est magique pour lui après une coupe du monde au Mexique plus
que moyenne alors qu’il était annoncé comme l’une des futures vedettes. Il
emmène les dragons jusqu’en finale après avoir créé la sensation de l’année sur
la scène européenne en sortant le grand Dynamo de Kiev de Valery Lobanovski. Deux
victoires 2-1 pour Porto et au revoir le géant qui venait du froid. En finale
Porto n’en mène pas large chez les bookmakers avant la rencontre face au Bayern
tombeur du réal de Madrid et qui doit patienter avant son sacre annoncé. Seulement
les allemands ont sous estimé les portugais et un certain Madjer, qui d’une
talonnade permettra au FC Porto de remporter sa première coupe d’Europe des
clubs champions. Futre omniprésent, termine l’année 87 deuxième au classement
du ballon d’or derrière un certain Ruud Gullit.
Au cours de l’intersaison tous
les grands clubs le désirent et il signe en Espagne pour être le joueur de base
de l’Atletico de Madrid et de son ambitieux président Jésus Gil y Gil. L’Atletico
veut concurrencer le Réal et le Barça et Gil ne compte pas à la dépense mais
Futre doit se contenter de deux coupes de Roi en 5 saisons en Espagne. Mais le
joueur multiplie les prestations de haute volées devient une icône aux yeux des
spectateurs de Vicente Calderon. Intronisé capitaine de l’Atlético il demeure un
des meilleurs joueurs du continent. En 1992, il retourne au pays, à Benfica qui
depuis quelques saisons est passé devant le FC Porto dans l’hégémonie du
football lusitanien. Une seule saison avant de signer en France, en grandes
pompes, à l’OM au cours de l’été 1993. Paulo FUTRE a 30 ans et à défaut d’avoir
pu faire venir Diego Maradona (voir le sujet : Et si Maradona avait signé à l’OM) et compte tenu
que Dragan Stojkovic semble perdu pour le football, Bernard Tapie n’hésite pas
à l’annoncer comme la grande star de demain pour l’OM. Paulo FUTRE doit faire
oublier Abedi PELE partit à Lyon pour un transfert bidon (voir le sujet : Les étrangers de la D1 : Abedi PELE) et les attentes sont
grandes autour de lui. Il faut dire que c’est le début de l’été et l’OM vient
tout juste d’être sacrée championne d’Europe le 26 mai plus tôt à Munich.
Seulement Paulo FUTRE ne devait pas écouter RMC ou ne pas bien comprendre le
français avant de signer sinon il aurait compris qu’au début de l’été les
journaux français parlaient d’un certain Jacques Glassman et d’un match bidon
juste avant la finale.
Je suis sévère et en réalité pour la défense de Futre il
fallait vraiment tendre l’oreille pour entendre cette histoire au lendemain de
la victoire de Munich. En fait il va falloir patienter au cœur de l’été et
attendre que les journalistes n’aient pu rien à se mettre sous la dent pour que
l’affaire OM-VA explose (voir l’affaire OM-VA racontée en Panini). Le pétard a
explosé un peu tars mais quand il a explosé, il a explosé et le pauvre Futre
doit se demander dans quelle galère il s’est fourré ! Dommage car pourtant
en quelques semaines Futre avait montré de bonne dispositions et semblait s’être
intégré.au sein de l’effectif champion d’Europe. Jean-Philippe Durand à son sujet disait avant le coup d’envoi de la
saison « au premier entrainement, je me suis retrouvé derrière lui à un moment
et j’ai cru que c’était Dobrovolski qui était revenu (ancien flop de l’OM en
provenance d’URSS) et puis il a accéléré et là je me suis dit, non ce n’est pas
Dobrovolski ». La saison commence dans la tempête médiatique de l’affaire
OM-VA et avant que les sanctions tombent, on a pu voir un Futre d’une extrême
rapidité. Le début de saison est marqué par le match OM-PSG, un match triste,
où il ne se passe rien, jusqu’à la 87ème minute et ce débordement de
Futre sur son aile gauche qui scotche la défense du PSG avant de déposer le
ballon sur la tête d’Alen BOKSIC, qui dans les 6 mètres ne laisse aucune chance
à Lama. Boksic était un redoutable buteur mais avec des caviars pareils, il
était parti pour exploser son total de 23 buts de la saison précédente. Sauf
que les sanctions tombent, l’OM ne peut pas disputer la coupe d’Europe, ni la
supercoupe, ni la coupe intercontinentale. Le manque à gagner est énorme et ce
sont les soldes à la commanderie en de début d’Automne. La Lazio, la Juve, le
Milan viennent chercher les Boksic, Deschamps ou Desailly.
Paulo FUTRE lui
aussi part dans le calcio mais à la Reggina après seulement 8 matchs en France (et
2 buts). Le Paulo FUTRE est vraiment maudit et cela va se poursuivre puisqu’après
cet épisode malheureux sur la Canebière, le génial meneur de jeu, va multiplier
les destinations et les ports d’attaches. Après la Reggina, il fera un essai au
Milan A.C (un seul match avec les Rososneri) puis traversera la manche pour une
expérience malheureuse avec West Ham (1 saison et seulement 9 matchs) puis un
retour dans la maison où il est toujours vénéré, l’Atletico de Madrid. Hélas,
déjà fragile au sommet de son art, avec l’âge les pépins physiques deviennent
de plus en plus récurent et le retour de l’enfant prodigue au bercail tourne au
fiasco. Enfin il part terminer sa carrière comme bon nombre de joueurs
européens sur la fin à l’époque au pays du soleil levant et signe à Yokohama.
Là aussi il ne fera qu’une escale d’une saison avant de raccrocher
définitivement les crampons après avoir jouer seulement 46 matchs en 5 saisons après
son départ forcé de l’OM. Et même avec la sélection FUTRE aura connu la
scoumoune jusqu'au bout. Il honore sa première sélection à 17 ans, après l’Euro
84 qui aura marqué l’ascension sans lendemain de la génération des Chalana et
autre Jordao et pendant 11 ans il fréquentera la sélection avant ses pépins physiques
qui l’écarteront en 1995, juste quand débarque les Figo et autre Rui Costa. Comme
quoi on a beau avoir eu les fées du
football qui se sont penchées sur son berceau et rester un poissard toute sa
carrière.
Excellent article
RépondreSupprimerJ'ai lu qu'il voulait aussi signait pour le PSG de canal Mais Gil a refusait
A precisez qu'il a ete gravement blesse après un ou deux matches avec Reggiana et perdu plus d'un an