Les 5 héros des 5 coupes de France de l'OL

L'Olympique Lyonnais vient de remporter sa cinquième coupe de France en battant l'étonnante équipe de Quévilly en finale, un succès 1-0 grâce à son attaquant vedette Lisandro LOPEZ. L'argentin a été l'homme de cette campagne victorieuse du côté lyonnais. Mais ce qui est amusant c'est que si l'on regarde bien les 5 succès de l'OL dans la compétition la plus populaire de notre pays, comme l'aime à répéter Thierry Roland, cela a été à chaque fois sous l'impulsion de son attaquant vedette. La Foudre, le Petit Prince, Nanard, Benzebut et Licha, tous ont porté sur leurs épaules l'équipe jusque la plus haute marche, retour sur 5 aventures et ses 5 héros.

1964 - Nestor "La foudre" COMBIN

Nestor Combin a été la première vedette internationale à l'Olympique Lyonnais avec également son compatriote Angel RAMBERT. Il a marqué 117 buts dans le championnat de France, dont 68 avec l'Olympique Lyonnais. Combin, prenant la nationalité française (comme RAMBERT), fut le premier international français à avoir joué en Série A Italienne. Il a remporté la coupe d'Italie avec la Juve et la Coupe Intercontinentale avec le Milan AC. Il compte 8 sélections avec l'équipe de France entre 1964 et 1968. Il a marqué quatre buts. Il a disputé la coupe du monde de 1966 en Angleterre. La saison 1963-64 sera la sienne et il sera recruté à la fin de la saison par la prestigieuse Juventus de Turin notamment grâce à ses prestations en Coupe de France. Le 10 mai 1964 à Colombes, l'Olympique Lyonnais remporte pour la première fois de son histoire la Coupe de France face aux Girondins de Bordeaux (2-0). Les coéquipiers de Nestor Combin, auteur des deux buts de son équipe, effacent le souvenir de leur finale perdue un an plus tôt, le 23 mai 1963 au Parc des Princes face à l'AS Monaco (0-2). L'Olympique Lyonnais, quatrième du championnat, remporte sa première Coupe de France aux dépens de Bordeaux, septième au classement. Le match tourne rapidement à l'avantage de Lyon. Nestor Combin profite d'une ouverture de Marcel Leborgne pour marquer d'un tir croisé de la droite dans les filets de Jean-Claude Ranouilh, le portier bordelais (1-0, 11ème).Voir photo :
Quinze minutes plus tard, "Nestor la foudre" récidive d'une reprise de quinze mètres dans l'axe suite à une passe en retrait de la gauche d'Angel Rambert (2-0, 26ème). Auteur de huit buts sur les treize inscrits par son équipe depuis les 32èmes de finale, Nestor Combin, marquant à chaque match, est le héros de cette finale. Le capitaine Aimé Mignot peut soulever le trophée à côté de Georges Pompidou, Premier ministre et assurant l'intérim à la fonction de Président de la République, puisque le général de Gualle vient de se faire opérer de la prostate. 
Défait en demi-finale de la Coupe des Vainqueurs de Coupe face au Sporting Club du Portugal (défaite 1-0 en match d'appui après deux résultats nuls 0-0 et 1-1, la règle du but à l'extérieur n'existait pas sinon l'OL aurait été en finale de coupe d'Europe alors), le club rhodanien réalise aussi, cette année-là, un des plus beaux parcours européens d'un club français après le Stade de Reims. Voici cet OL version 1963-64, la première grande équipe du club.
Debout de G à D : Marcel Aubour, Thadée Polak, Jean Djorkaeff, Marcel Leborgne, Lucien Degeorges, Aimé Mignot. Accroupis : Jean Dumas, Fleury Di Nallo, Nestor Combin, Guy Hatchi, Angel Rambert.
Voici dans le détail, les prestations incroyables de COMBIN qui ont permis à l'Olympique Lyonnais de remporter son premier trophée.

32e de finale : OL - Nimes : 2-1 (Nestor COMBIN - 1 but)
16e de finale : OL - Forbach : 2-1 (Nestor COMBIN - 2 buts)
8e de finale : OL - Cherbourg : 3-0 (Nestor COMBIN - 1 but)
1/4 de finale : OL - Lens : 2-1 (Nestor COMBIN - 1 but)
1/2 finale : OL - Valenciennes : 2-0 (Nestor COMBIN - 1 but)
Finale : OL - Bordeaux : 2-0 (Nestor COMBIN - 2 buts)

13 Buts pour l'OL en 6 matchs dont 8 buts pour le seul Combin, meilleur buteur lyonnais devant Di Nallo 3 buts et Rambert 2 buts (100% des buts lyonnais à eux 3). Principal artisan de cette campagne, après sa carrière Nestor COMBIN est revenu sur cette aventure et cette finale : "Venant d'Argentine, être professionnel était déjà un rêve. Gagner cette coupe m'a permis de me faire connaître au niveau international, d'acquérir la reconnaissance. J'ai la chance de marquer les deux buts de la finale face à Bordeaux (2-0), quelle joie ! Grâce à ce doublé, de grands clubs européens m'ont contacté".

1967 - Fleury "Le Petit Prince" DI NALLO

Le petit prince de Gerland sera le principal artisan de cette nouvelle conquête 3 ans après la première coupe du club. DI NALLO c'est le joueur de la coupe de France pour l'OL. Il remportera 3 fois la coupe (1964-1967-1973) et reste le meilleur buteur rhodanien dans cet exercice avec 28 réalisations. Depuis le départ de Combin en Italie, Di Nallo est un peu orphelin et doit multiplier les efforts sur le flanc de l'attaque lyonnaise. L’arrivée de Louis Hon, au début de la saison 1966-1967, marque une rupture avec les méthodes du passé, le style change, l’OL pratique un 4-3-3 orienté vers la construction offensive et un jeu court. Un système où Fleury retrouve la joie de jouer et le moral. On ne lui demande moins d'efforts et de se concentrer sur son jeu d'attaque. "Il n’y a pas de miracle, je ne suis pas en meilleure forme que l’an dernier, mais sous la direction de Louis Hon, j’ai retrouvé la joie de jouer. On ne me demande pas d’être au four et au moulin comme c’était le cas auparavant". Di Nallo sera donc l'homme qui va permettre à l'OL d'aller en finale grâce à ses buts, grâce à ses performances sur le terrain mais pas seulement. En effet en demi-finale contre Angoulême, l'OL n'arrivera pas à s'imposer en 3 matchs (A l'époque comme en Angleterre aujourd'hui pas de tirs aux buts mais un replay). Ainsi le premier match, à Limoges, se termine sur un 3-3 alors que pourtant le score était de 3-1 à la mi-temps pour l'OL (doublé de Di Nallo) comme on le voit sur le tableau d'affichage :
De Gauche à droite, Samper, Polak, Halberda et Degeorges
Ensuite les deux équipes se retrouvent une deuxième fois, 15 jours plus tard à St-Etienne et se séparent sur le score de 1-1 bien que l'OL ait ouvert la marque dès la 3ème minute par Angel RAMBERT. Une troisième manche attend les protagonistes qui ne veulent pas se séparer. 7 jours après la manche de St-Etienne, Lyon et Angoulême se retrouvent à Marseille. Goujon pour Angoulême marque à la 34ème et Di Nallo égalise à la 55ème et comme d’habitude les deux équipes se quittent sur un score de parité. Et là pas de tirs aux buts, l'arbitre convoque les deux capitaines dans son vestiaire et va procéder à un tirage au sort, un pile ou face qui va envoyer une des deux équipes en finale. Le destin d'une saison dépendant du côté où une pièce de 5 francs va retomber. Les images qui suivent sont issus d'un numéro du Progrès, où les journalistes ont demandé à Fleury DI NALLO de commenter cette séance particulière.
DI NALLO raconte : "Quelle angoisse quand je suis rentré dans la pièce. A ce moment là personne ne voulait rigoler, plaisanter. C'est Goujon le capitaine d'Angoulême qui avait choisi. Il prit face. Ça tombait bien je prenais toujours pile. La pièce est montée très haut. Sur votre photo Goujon semble détendu mais qu'on ne s'y trompe pas il était aussi tendu que moi. Nous nous sommes tous penchés pour mieux voir, mais il a fallu attendre quelques secondes pour avoir le verdict car la pièce est tombée sur la tranche et a tourné plusieurs fois sur le côté avant de s'arrêter". La suite on la connait, la pièce de 5 francs s'est arrêtée sur pile et l'OL allait en finale.  La déception fût énorme pour Angoulême qui était le petit Poucet de la compétition et qui avait fait exploit sur exploit pour arriver jusqu'en demi-finale, en éliminant Nantes (1-1 puis 1-0) et Lens (2-0), les Charentais étaient écartés de la compétition sans avoir subi la moindre défaite ! La FFF reconnaîtra par la suite la performance d'Angoulême et l'injustice du tirage au sort en décidant de faire demeurer la Coupe durant six mois dans la vitrine aux trophées du club. La finale opposait donc l'OL à Sochaux au Parc des Princes et fut extrêmement équilibrée.  Ci-dessous deux clichés de la finale qui nous montrent le Parc des Princes d'avant sa rénovation avec sa piste de vélodrome.
Di Nallo présente ses coéquipiers au Général. De Gaulle et Di Nallo, les 2 héros de cette finale
Fleury Di Nallo en action face à un défenseur sochalien
Sur une superbe ouverture en cloche d'Hector Maison, Angel Rambert ouvrait la marque pour l'OL (22ème, 1-0).  Un avantage vite effacé par l'égalisation de Louis Leclerc pour Sochaux (1-1, 33ème).  La suite de la rencontre fut particulièrement marquée par un historique renvoi du ballon du Général De Gaulle depuis la tribune présidentielle à la suite d'un dégagement d'Hector Maison.
Une touche du Général qui fera jaser et couler pas mal d'encre. Quand on interrogera l'argentin de Lyon, Hector MAISON sur son dégagement volontaire vers le chef de l'Etat, ce dernier non sans humour répondra : "Je sentais que le public commençait à s'ennuyer.  Il fallait faire quelque chose, le réveiller.  C'est pourquoi j'ai fait cette passe précise au Président de la République !". Durant le dernier quart d'heure, les Sochaliens subissaient physiquement la pression des lyonnais et allaient lâcher prise. André Perrin (81ème, 2-1) puis Fleury Di Nallo (89ème, 3-1) enfonçaient le clou et permettaient aux Gones de décrocher une seconde Coupe (après celle de 1963). Fleury Di Nallo pouvait sourire en recevant la Coupe des mains du Président de la République. En tout cas une forte présence du Général De Gaulle lors de cette finale, qui remet le ballon en jeu en plein match avec une touche à la Réveillère, qui fera ensuite la bise à Di Nallo. Tout cela marque un tournant dans l'histoire des coupes de France où la classe politique se rend compte que l'évènement peut être un facteur de popularité. Bon l'année suivante la finale eut lieu de 12 mai 1968 et là même si le général aurait fait le striker en traversant le terrain à poil, cela n'aurait pas changé grand chose sur sa côte de popularité il me semble.
Et puis comme cette édition fût la cinquantième de l'histoire, je ne prive pas du plaisir de partager avec vous ce superbe cliché de Di Nallo aux anges :
Et voici l'équipe de l'Olympique Lyonnais vainqueur de la coupe de France 1967, juste avant la finale. Les joueurs sont sérieux et déjà dans le match :
Debouts : Rochet (président) Zewulko, Glyczinski, Rocco, Leborgne, Desgeorges,Kuffer,Hon (entraineur)
Assis : Rambert,Maison, Nouzaret, Perrin, DI Nallo
Et voici les mêmes deux heures plus tard :
Voici dans le détail, les prestations incroyables de DI NALLO qui ont permis à l'Olympique Lyonnais d'enlever leur deuxième coupe de France en 3 ans :


32e de finale : OL - Saint-Nizier : 3-1 (Fleury DI NALLO - 0 but)
16e de finale : OL - St Etienne : 2-0 (Fleury DI NALLO - 1 but)
8e de finale : OL - Rouen : 1-0 (Fleury DI NALLO - 0 but)
1/4 de finale : OL - Angers : 1-0 (Fleury DI NALLO - 0 but)
1/2 finale : OL - Angouleme : 3-3 (Fleury DI NALLO - 2 buts)
1/2 finale (à rejouer) : OL - Angouleme : 1-1 (Fleury DI NALLO - 0 but)
1/2 finale (à rejouer) : OL - Angouleme : 1-1 (Fleury DI NALLO - 1 but)
Finale : OL - Sochaux : 3-1 (Fleury DI NALLO - 1 but)

15 Buts pour l'OL en 8 matchs dont 5 buts pour Di Nallo meilleur buteur lyonnais devant Rambert 3 buts auxquels il faut ajouter un toss victorieux face à Angoulême. Et dans la série des superbes clichés, voici ma photo préférée parmi toutes les photos des équipes de l'OL. L'effectif 1966-67 au pied de Fourvière. Pour la petite histoire j'adore ce cliché car les joueurs sont sur la passerelle du Palais de Justice et le photographe lui est sur le Quai des Céléstins à l'angle des rues de l'Ancienne Préfecture et Port du Temple. Or mon premier appart, tout seul et dégagé des responsabilités parentales, fût rue Port du Temple à l'angle des Quais Céléstins, soit quasiment là où se trouve le photographe.
De gauche à droite :  Perrin, Hon (entraîneur), Kuffer,Pierre Beetschen (?), Lhomme, A. Rambert, R. Blanc, Rocco, T. Polak, Maison, Palka, Glyczinski, Nouzaret, Desgeorges, Zewulko, Di Nallo, Chauveau et Pin.
1973 - Bernard "Nanard" LACOMBE

Deux ans après avoir perdu une nouvelle finale face à Rennes, l'OL retrouve en ce mois de juin 1973, le Parc des Princes. Bien que constitué de joueurs d’expérience, l’OL doit sa victoire en finale de la Coupe de France (sa troisième en 5 finales lors des 10 dernières années) au jeune Bernard Lacombe. L’actuel confident et bras droit de JMA avait démontré à l’époque qu’il possédait à 20 ans les qualités d’un renard des surfaces,tant dans le sens du but que dans la roublardise qui feront sa légende. Une finale entachée de fautes d'arbitrage et bien entendu l'histoire ne retiendra que celle qui donne la victoire, la main de "Nanard" pour s'emmener le ballon et tromper Bertrand-Demanes. Lacombe a construit sa renommée notamment grâce à cette main gauche qui lui permit, à la 63e minute de donner la victoire à l'OL. Après un peu plus d’une heure de jeu, l’OL a fait le break devant des Canaris, inhabituellement vêtus de rouge ce 17 juin.
La 56e finale de la Vieille Dame se dispute dans un Parc des princes ensoleillé. La luminosité de l’enceinte parisienne n’aide pas en tout cas Robert Wurtz à voir la tricherie de l’actuel conseiller privilégié de Jean-Michel Aulas. Les Nantais mettent la pression sur le bondissant arbitre mais rien n’y fait. Son assistant n’a rien vu non plus sur le coup. La réduction du score tardive de Couecou ne change rien (2-1, 86e) et surtout que là aussi il y a une faute de main évidente que l'arbitre alsacien ne verra pas non plus. On l'a connu en meilleur forme le Wurtz que ce jour-là. Les champions de France ne réaliseront pas le doublé et ce sont les Lyonnais qui remportent leur troisième Coupe de France que remet Pierre Mesmer, le 1er ministre, à Fleury Di Nallo. Voici l'équipe de l'OL juste avant le coup d'envoi de la finale.
Debout: Mihajlovic, Domenech, Chauveau, Cacchioni, Prost, Lhomme, Trivic.
Accroupis: Chiesa, Lacombe, Di Nallo, Ravier
Mais l'homme de cette coupe c'est bien Bernard LACOMBE déjà auteur de 23 buts en championant à seulement 20 ans, ses buts ont aussi permis à l'OL de remporter leur dernier trophée avant 28 ans (je ne compte pas le titre de champion de D2 en 1989, qui pour moi n'est pas un titre mais si officiellement c'est le seul trophée que Domenech est gagné en tant qu'entraineur). Voici dans le détail, les prestations incroyables de Bernard LACOMBE :

32e de finale : OL - Noeux-les-mines : 3-1 (Bernard LACOMBE - 2 buts)
16e de finale : OL - Racing CF : 2-1 (Bernard LACOMBE - 1 but)
8e de finale aller : OL - Bordeaux : 3-0 (Bernard LACOMBE - 1 but)
8e de finale retour : Bordeaux - OL : 3-1 (Bernard LACOMBE - 0 but)
1/4 de finale aller : Marseille - OL : 1-0 (Bernard LACOMBE - 0 but)
1/4 de finale retour : OL - Marseille : 4-0 (Bernard LACOMBE - 2 buts)
1/2 finale aller : Avignon - OL : 1-0 (Bernard LACOMBE - 0 but)
1/2 finale retour : OL - Avignon : 4-1 (Bernard LACOMBE - 1 but)
Finale : OL - Nantes : 2-1 (Bernard LACOMBE - 1 but)

19 Buts pour l'OL en 9 matchs dont 8 buts pour Lacombe, meilleur buteur lyonnais devant Di Nallo 3 buts. Pas mal pour un gone de 20 ans à qui désormais allait connaitre l'ivresse de la victoire :
On peut voir toute la joie qui illumine le visage de Nanard
Cette même joie quand il rentre dans l'Hôtel de Ville au côté du maire Louis Pradel
2008 - Karim "Benzebut" BENZEMA

L'OL dans la douleur vient de remporter son 7ème titre consécutif de champion de France quand il se présente au Stade de France dans l'optique de réaliser le premier doublé coupe-championnat de son histoire. Mais il ne faut pas se tromper c'est un Olympique Lyonnais en fin de cycle qu'on voir en cet exercice 2007-08 et qui doit son salut qu'au talent d'un gamin de 20 ans, un phénomène nommé Benzema. Tout au long de la saison il a tenu l'OL au-dessus de l'eau que ce soit en championnat (où il sera élu meilleur joueur par ses pairs et terminera également meilleur buteur de la compétition) ou que ce soit en Ligue des Champions et en coupe de France. Une coupe de France marqué de son sceau où il inscrira 60% des buts lyonnais même si il sera muet en finale. D'ailleurs une finale où l'OL n'en mènera pas large, face au PSG. Un PSG qui vient de se maintenir in-extremis en 1ère division au cours de la dernière journée à Sochaux et qui va se révéler bien surprenant. En effet le 17ème de Ligue 1 bouscule, malmène le septuple champion de France qui ne doit son salut qu'aux parades de son portier Greg COUPET. L'OL est transparent et sur l'une de ses rares occasions, durant les prolongations, marque le seul but de la partie par l'intermédiaire de Sydney GOVOU. L'OL s'en tire plus que bien et réalise le doublé historique. Voici le détail du parcours de l'OL dans cette coupe de France 2008 et de l'impact de Benzema

32e de finale : Creteil - OL : 0-4 (Karim BENZEMA - 3 buts)
16e de finale : Croix de Savoie - OL : 0-1 (Karim BENZEMA - 0 but)
8e de finale : OL - Sochaux : 2-1 (Karim BENZEMA - 2 buts)
1/4 de finale : OL - Metz : 1-0 (Karim BENZEMA - 1 but)
1/2 finale : OL - Sedan : 1-0 (Karim BENZEMA - 0 but)
Finale : OL - Paris SG : 1-0 (Karim BENZEMA - 0 but)

10 Buts pour l'OL en 6 matchs dont 6 buts pour Benzema meilleur buteur lyonnais devant Juninho 2 buts. Voici l'équipe de la Finale :
Debout: Squilacci, Benzema, Fred,Réveillère, Grosso, Boumsong.
Accroupis: Toulalan, Govou, Juninho, Kallstrom, Coupet
Et les mêmes 120 minutes (très longues) plus tard :

2012 - Lisandro "Licha" LOPEZ

Lisandro LOPEZ un des meilleurs attaquants de l'histoire du club, d'ailleurs vous n'avez aps hésité à le mettre dans léquipe type des meilleurs argentins ayant joué dans le championnat de France (voir le sujet : les oscars argentins du championnat de France). Lisandro au coeur d'une saison curieuse de l'OL tout comme ses prestations (à moins que les deux soient liées ?). Brillant en début de saison, l'OL joue les premiers rôles dans le championnat jusqu'à ce que l'argentin se blesse. L'OL perd des points et ne reviendra jamais dans la course au titre. 2012 débute et Lisandro est en grande forme, ça tombe bien dans l'optique des coupes nationales qui accélèrent le rythme en début d'année. L'OL passe chaque obstacle que ce soit en coupe de France et coupe de la Ligue. Mais après un mois de janvier époustouflant, Licha va piocher pendant 2 mois, évoluant à un niveau inquiétant. L'OL sombre (distancé en championnat, le club rhodanien quitte sous les quolibets la ligue des champions). Lisandro, symbole d'une politique de vedettes qui n'a pas pris sous Puel, jette pour la première fois en 3 saisons le doute parmi les supporters. Son talent n'est pas remis en cause, mais on s'interroge sur son incapacité à tenir une saison complète physiquement. Est-il rationnel de construire une équipe sur un joueur aussi souvent absent ? Rémi GARDE lui ne se pose pas la question, il maintient sa confiance en son attaquant vedette, qu'il fait jouer malgré une énorme baisse de régime. Puis contrairement à son prédécesseur, le jeune entraîneur lyonnais ne boude aucune compétition, ainsi l'OL dispute pour la première fois de son histoire deux finales en 15 jours au Stade De France. Un parcours en coupes qui va sauver la saison de l'OL et celle aussi de son attaquant argentin, qui est l'homme de cette 5ème coupe de France sans aucune contestation. Meilleur buteur de la compétition, il va être le joueur décisif de la finale. Agressif comme à son habitude, il marque le seul but du match mais avec un peu plus de réussite aurait pu marquer un ou deux buts de plus.
Face à un adversaire modeste, Lisandro a pris au sérieux cette finale et de par son expérience et son agressivité, il a su faire la différence en première période. Ce fût beaucoup plus poussif par la suite face à un valeureux adversaire. De part son parcours Quévilly méritait de partager la fête et ce fût le cas.
Voici l'impact de Lisandro sur cette coupe de France 2012 :

32e de finale : Lyon Duchère - OL : 1-3 (Lisandro LOPEZ - 3 Buts)
16e de finale : Luçon - OL : 0-2 (Lisandro LOPEZ - 1 But)
8e de finale : OL - Bordeaux : 3-1 (Lisandro LOPEZ - 0 But)
1/4 de finale : PSG - OL : 1-3 (Lisandro LOPEZ - 1 But)
1/2 finale : Gazélec Ajaccio - OL : 0-4 (Lisandro LOPEZ - 1 But)
Finale : OL - Quevilly : 1-0 (Lisandro LOPEZ - 1 But)

16 Buts pour l'OL en 6 matchs dont 7 Buts pour Lisandro meilleur buteur de l'épreuve devant Gomis et Néné 4 buts chacun.

Lyon équipe de coupes et d'attaquants de classe internationale ?

Pendant longtemps on a dit que l'OL était une équipe de coupe. Il faut dire que pour ce club jeune (né en 1950 même si le FC Lyon avait participé à la première finale de la coupe de France) la coupe va être le meilleur moyen d'exister dans les années 60 et 70 quand au même moment le voisin stéphanois va devenir un géant en France et un épouvantail pour les ténors européens. L'OL qui va connaitre 5 finales de coupe de France en 10 ans (entre 1963 et 1973) trouve un moyen de resister face à l'ogre stéphanois grâce à cette compétition. D'ailleurs, alors que le bilan des confrontations entre les deux meilleurs ennemis tourne largement à l'avantage des verts en championnat, l'OL a toujours éliminé St-Etienne en coupe. Une statistique qui court toujours actuellement (coupe de France et coupe de la ligue réunies). Seulement la crise des années 80 a changé la donne,  voir les sujets : 1983 : La descente aux enfers de l’Olympique Lyonnais et 1983-1987 : Les années noires de l'Olympique Lyonnais en D2. L'OL ne sera plus une équipe de coupe, Jean-Michel AULAS est arrivé et son ambition sera de faire de l'OL un club européen et le moyen le plus sûr ça reste le championnat. Pendant 20 ans, l'OL va multiplier les éliminations honteuses (Pont St-Esprit, Libourne St-Serin...) et les parcours qui s'arrêtent après un ou deux tours. 2008 marque un changement, au sein d'un effectif qui a tout gagné pendant 7 ans, certains joueurs jouent la coupe à fond pour ajouter le seul trophée national qui manque à leur palmarès (Notamment Coupet et Govou, les deux meilleurs lyonnais de la finale comme par hasard). Une victoire qui va raviver la flamme des plus anciens, qui va rappeler la saveur de la coupe de France dans le coeur des supporters. Malheureusement ce sera sans lendemain, car l'OL version Claude PUEL n'aura qu'une priorité, la qualification en Ligue des Champions. L'arrivée d'un entraîneur qui a fait toutes ses classes à l'OL va heureusement changé la donne. Rémi GARDE a toujours clamé que l'OL jouerait les coupes nationales à fond et ce fût le cas pour sa première saison en tant qu'entraîneur avec à chaque fois une finale à la clef. 
Personnellement je trouve que rien que pour cela, l'arrivée de Garde fût une bonne chose car il faut toujours prendre conscience du poids des traditions et surtout celle de la coupe de France, qui hélas est devenue bien pâle. Elles sont loin les finales des années 80 entre les meilleures équipes du pays...mais ceci est un autre débat. L'OL est pour moi une équipe de coupe, ou tout du moins l'a été mais en tout cas ce qui est indéniable c'est que l'OL reste une formidable équipe pour promouvoir les attaquants. Combin, Di Nallo, Lacombe, Benzema et Lisandro !! 5 grands, 5 attaquants internationaux. Deux qui nous viennent d'Argentine et 3 du centre de formation de l'OL. Comme quoi la clef du succès est là, si l'OL veut continuer à gagner des coupes de France il lui suffit de continuer à produire des avants-centres (Lacazette demain ?) et de faire venir des attaquants argentins (Messi à l'OL ?)

Post Scriptum 1 : 5 avant-centres mythiques de l'histoire du club et 5 coupes de France. Mais j'avoue que c'est un peu simpliste. Combin et Di Nallo en 64 et 67 auraient moins brillés sans l'apport du génial Angel RAMBERT. Bernard Lacombe n'aurait jamais marqué autant de buts sans un Serge CHIESA. Idem sans le coup franc de Juninho en demi-finale face à Sedan peut-être que l'OL ne serait jamais allé en finale. Tout ça pour dire que l'avant-centre n'est là que pour conclure le travail de l'équipe j'en ai conscience mais avec ces 5 là, l'OL avait un peu plus que les autres équipes ces années-là.

Post Scriptum 2 : Un mot sur un autre grand avant-centre de l'OL qui a permis à l'OL de gagner une coupe mais si c'était pas la Coupe de France. Il s'agit de Sonny Anderson qui permit à l'OL de remporter la Coupe de la Ligue en 2001. Je considère que la coupe de la Ligue est une compétition mineure mais je reconnais que celle-ci avait une saveur particulière et une grande importance pour l'OL. Ce fut le premier trophée de l'ère Aulas et mettait fin à une disette de 28 ans sans trophées et surtout ouvrait la porte d'une ère incroyable. J'avoue que j'ai longtemps à hésiter à inclure Sonnygol dans ce sujet mais bon la coupe de la Ligue ce n'est pas la coupe de France et puis surtout ça cassait ma théorie car Sonny n'est ni argentin et n'a jamais fréquenté le centre de formation de l'OL dans sa jeunesse.

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