Mais quelle équipe de France à l’aube
de cet Euro 1992 !! Du 08 mars 1989 au 12 février 1992, la France est tout
simplement invaincue, pratiquement 3 années complètes pour un bilan de 16
victoires et 3 nuls. Michel PLATINI a mis fin au règne catastrophique d’Henri
MICHEL et redonner le sourire à une équipe de France qui fait de nouveau peur
en Eurpoe après avoir fait rire tout le monde (le match nul contre Chypre ayant
particulièrement contribué à ce statut). L’entraineur des champions olympiques
1984, n’a jamais réussi à gérer l’après mondial 86 et les retraites internationales
de nombreux cadres (Rocheteau, Giresse, Bossis,
puis progressivement Battiston, Tigana et surtout Platini). Henri Michel
devient alors un sélectionneur girouette qui compose son groupe en fonction du
vent. Au lendemain du mondial il confie les clefs du jeu à Philippe Vercruysse
avant de les remettre à Gérald Passi après ses exploits européens avec Toulouse
puis il y aura Ferreri qui aura aussi sa chance. En attaque c’est pire,
Micciche, Fargeon, Stopyra, Papin, Cantona, Paille endossent tour à tour le rôle
de sauveur, sans compter tous les essais (Garande, Buscher, Anziani…) et que
dire des charnières centrales ??!! Pendant deux ans Henri Michel n’alignera
jamais deux fois de suite le même binôme dans l’axe de sa défense. Henri MICHEL
passe à la guillotine le 22 octobre 1988 après un sinistre match nul à Chypre
1-1. Son bilan post mondial est affligeant pour une nation championne d’Europe
en titre et qui vient de disputer deux demi-finales lors des deux dernières
coupes du monde. 18 rencontres, 8 nuls,
5 défaites et 5 victoires (dont deux seulement en matchs officiels, les deux
contre la Norvège). 14 buts inscrits en plus de deux ans, soit seulement 0.78
buts par match. Platini arrive et à du mal à trouver la formule, mais au cours
de l’été 1989, en suède déjà, il associe la paire Cantona-Papin en attaque, 90
minutes plus tard et un doublé chacun, la France s’impose brillamment 4-2 en
terre viking (voir le sujet : Suède-France 1989, la naissance du tandemPapin Cantona). C’est la trouvaille de l’ère Platini et un souci de moins pour
composer son équipe tant le duo sera indéboulonnable. La suite ce sont des
éliminatoires parfait, du jamais vu sur la scène européenne, La France bat tous
ses adversaires alors qu’elle était dans un groupe difficile avec l’Espagne et
la Tchécoslovaquie. 8 maths et 8 victoires dont deux fantastiques qui vont impressionner
l’Europe entière. Tout d’abord le succès à Bratislava face aux tchèques 2-1. Après
une cagade d’Amoros et un CSC de basile Boli les affaires sont pourtant très
mal embarquées et on craint le pire pour les bleus menés 1-0 après 19 minutes
de jeu. Mais JPP par deux fois en seconde mi-temps sur deux superbes services
de Christian Perez offre une magnifique victoire décisive pour la qualification.
Reste un mois plus tard à écarter définitivement l’Espagne. Un nul suffit aux
bleus mais au bout d’un quart d’heure de jeu, grâce à un pressing haut, Luis
Fernandez puis encore et toujours JPP donnent un avantage de 2-0 pour la France.
L’Espagne réduira la marque mais regardera l’Euro à la télévision comme les
tchèques, les albanais et islandais autres victimes des phénix tricolores.
Euro 1992, la France arrive en
Suède avec le statut d’un des prétendants à la victoire. Et peut importe si en
amical, la France à chuté à Wembley (2-0 face à l’Angleterre) et à Lausanne
(2-1 face à la Suisse), on se dit que Platini procédait à quelques essais pour
préparer son groupe et que dans le même temps, il y a eu des bons nuls au Parc
face à la Belgique et la Hollande. Certes mais n’empêche que depuis la fin des
éliminatoires la France n’a plus gagné une rencontre. Et tout le monde ne pense
qu’au choc du deuxième match de l’Euro face à l’Angleterre et on ne se
préoccupe que très peu du première adversaire suédois (tiens tiens Angleterre
et Suède dans le même groupe ça vous rappelle rien ?). Mais que peut-il arrivé aux français ?
JPP vient de remporter le ballon d’or et vient de signer un contrat au sein du
plus grand club européen de ces dernières années, le Milan AC. Et puis il y a
Cantona, l’enfant terrible du football français et nouvelle icône outre manche.
La saison 1991-92 est très compliquée pour Canto. A Nîmes après avoir balancé
le ballon sur un arbitre il décide d’arrêter le football. Il faut alors un
collège de proches, d’admirateurs dont Platini lui-même pour le convaincre de
revenir sur sa décision. C’est même l’adjoint de Platini, Gérard Houiller qui convainc
Howard Wilkinson le manager de Leeds d’embaucher Canto. Cantona débarque dans
le nord de l’Angleterre, ne parle pas un
mot d’anglais et n’est que remplaçant. Mais
il va devenir un super sub, qui va faire gagner l’équipe à chaque fois qu’il
rentre et dans le sprint final, cela va avoir son importance. La première cantomania
débute alors à Leeds et nos deux attaquants sont jalousés par tous les autres sélectionneurs
européens. En revanche le troisième larron qui avait son importance aussi dans
le rendement offensif de l’équipe de France, disparait peu à peu des tablettes.
Christian Perez paye les mauvais résultats du PSG au profit de Pascal Vahirua
en pleine bourre avec Auxerre. Ainsi lorsque débute ce Suède-France, match d’inauguration
de cet Euro 1992, c’est avec une équipe très défensive que la France débute le
tournoi. Platini copie beaucoup la formation de l’OM d’alors avec son 5-3-2 et
sa défense à 3 dans l’axe où Mozer est remplacé par Laurent Blanc. D’ailleurs
ils sont 7 marseillais au coup d’envoi, voici la compo de l’équipe :
Bruno MARTINI (Auxerre)
Jocelyn Angloma (Olympique de
Marseille)
Basile Boli (Olympique de
Marseille)
Laurent Blanc (Naples)
Bernard Casoni (Olympique de
Marseille)
Manuel Amoros (Olympique de
Marseille)
Didier Deschamps (Olympique de
Marseille)
Franck Sauzée (Olympique de
Marseille)
Pascal Vahirua (Auxerre)
Eric Cantona (Leeds)
Jean-Pierre Papin (Olympique de
Marseille)
Le début de match, bien que
timide, est assez encourageant côté français. Le milieu de terrain essaie de
mettre le pied sur le ballon mais rapidement la force de percussion des suèdois
met à mal l’arrière garde française. Les tricolores paraissent empruntés et
plus lents que leurs adversaires adeptes du jeu directs. Les longs ballons suédois
posent des difficultés et sur l’un d’entre eux Casoni concède un corner. Sanction
fatale puisque Jan Eriksson, rentre dans la défense française comme un couteau
chaud dans du beurre. On a beau se dire que les coups de pieds arrêtés sont le
mal français après les buts encaisses à Wembley et Lausanne quelques mois auparavant,
la faute de défense ici est trop flagrante pour se voiler la face ! Les bleus
ne sont pas dans le match, la preuve avec la vidéo de ce but (désolé il ya un
décalage entre le son et l’image)
Ce sont des français groggys qui
regagnent le vestiaire. Il faut changer tout ça et Platini le sait, il
abandonne sa défense à 5 et Luis Fernandez remplace Jocelyn Angloma pour
densifier le milieu de terrain où Deschamps et Sauzée ont toutes les peines du
monde face aux Ingesson et autre Limpar. Autre changement décisif c’est le
retour de Christian Perez à la place de l’invisible Pascal Vahirua. L’équipe de
France revient avec de meilleures ambitions mais en face on resserre l’étau et les
occasions se font rares. Sur un exploit personnel pourtant la France va
revenir, Christian Perez remonte le ballon, élimine un adversaire et en un
millième de seconde il voit le départ de JPP. Le ballon d’or est lancé seul
face à Ravelli, après un excellent contrôle de la tête pour s’emmener la balle,
il ne manque pas sa seule occasion du match.
De la classe des plus grands. Les vikings suédois doivent tout recommencer et repartent à l’assaut des cages de Martini, Klas Ingesson, l'homme à tout faire des Suédois en milieu de terrain, était pas loin de donner la victoire aux siens. Son Tir heurtait le poteau tandis qu’en face, la France ne parvenait plus à inquiéter les hôtes dans leur stade Råsunda animé. Les équipes semblaient toutes deux se contenter du match nul et au coup de sifflet final après zéro secondes d’arrêts de jeu, tout le monde se serrait la paluche avec le sourire et on pouvait échanger les maillots. Les suédois devant leur public, ravi, avaient tenu tête à une des meilleures formations d’Europe et les français pouvaient enfin avoir légitiment en tête l’affrontement qu’ils attendaient depuis des mois face aux anglais. Les bleus ont toujours pensé que leur avenir dans cet Euro allait se jouer face à la sélection aux 3 lions et inversement côté anglais, on verra que les deux équipes se sont bien trompées. Un mot avant de conclure sur ce match d’ouverture de cet euro suédois. Il s’agissait là du premier match dans une grande compétition internationale pour Éric Cantona, à l’époque il ignorait que ce tournoi serait aussi le dernier. Si on a vu que Jean-Pierre Papin avait répondu présent dès le premier match, il est intéressant de revenir sur la contre performance de Cantona, qui va passer à travers son Euro alors qu’il avait un rôle important à jouer. En effet, durant les 3 matchs du premier tour, les défenses adverse avaient mis en place des plans anti-JPP, le ballon d’or faisaient peur alors à toutes les défenses d’Europe. Ainsi l’attaquant marseillais n’inscrira que deux buts lors de ce tournoi (les deux buts français d’ailleurs) mais je ne me souviens pas qu’il ait plus d’occasions que ça. Cantona derrière lui avec plus de liberté n’a pas réussi à prendre le jeu à son compte comme il le faisait auparavant ou le fera par la suite sous les ordres de Gérard Houiller. Platini à la fin de l’Euro démissionnera et endossera toutes les responsabilités de l’échec mais il ne faut pas oublier aussi que de nombreux joueurs on joué en dessous de leurs niveaux. Ce qui est amusant, avec le recul c’est de voir quels sont les joueurs qui ont sortis leur épingle du jeu : Papin on l’a vu, Manu Amoros le seul des 5 défenseurs qui ne se contentait pas de défendre et le revenant Luis Fernandez qui gagnera sa place de titulaire au cours de l’Euro. Comme par hasard, trois joueurs qui avait déjà participé à des compétions internationale et qui était présent lors du dernier grand rendez-vous de l‘équipe de France, le mondial mexicain. Je ne pense pas que ce soit un hasard, cet Euro après les échecs aux qualifications de l’Euro 88 et mondial 90 était un bal des débutants vu que bon nombre de cadres avaient raccrochés après 86. Malheureusement pour Cantona ce bal sera le dernier de sa carrière avec l’équipe de France mais bon comme c’est son anniversaire voici en cadeau la vignette n°257 de l’album OSP-EURO 1972-1992 qui met justement Cantona aux prises avec les défenseurs suédois.
De la classe des plus grands. Les vikings suédois doivent tout recommencer et repartent à l’assaut des cages de Martini, Klas Ingesson, l'homme à tout faire des Suédois en milieu de terrain, était pas loin de donner la victoire aux siens. Son Tir heurtait le poteau tandis qu’en face, la France ne parvenait plus à inquiéter les hôtes dans leur stade Råsunda animé. Les équipes semblaient toutes deux se contenter du match nul et au coup de sifflet final après zéro secondes d’arrêts de jeu, tout le monde se serrait la paluche avec le sourire et on pouvait échanger les maillots. Les suédois devant leur public, ravi, avaient tenu tête à une des meilleures formations d’Europe et les français pouvaient enfin avoir légitiment en tête l’affrontement qu’ils attendaient depuis des mois face aux anglais. Les bleus ont toujours pensé que leur avenir dans cet Euro allait se jouer face à la sélection aux 3 lions et inversement côté anglais, on verra que les deux équipes se sont bien trompées. Un mot avant de conclure sur ce match d’ouverture de cet euro suédois. Il s’agissait là du premier match dans une grande compétition internationale pour Éric Cantona, à l’époque il ignorait que ce tournoi serait aussi le dernier. Si on a vu que Jean-Pierre Papin avait répondu présent dès le premier match, il est intéressant de revenir sur la contre performance de Cantona, qui va passer à travers son Euro alors qu’il avait un rôle important à jouer. En effet, durant les 3 matchs du premier tour, les défenses adverse avaient mis en place des plans anti-JPP, le ballon d’or faisaient peur alors à toutes les défenses d’Europe. Ainsi l’attaquant marseillais n’inscrira que deux buts lors de ce tournoi (les deux buts français d’ailleurs) mais je ne me souviens pas qu’il ait plus d’occasions que ça. Cantona derrière lui avec plus de liberté n’a pas réussi à prendre le jeu à son compte comme il le faisait auparavant ou le fera par la suite sous les ordres de Gérard Houiller. Platini à la fin de l’Euro démissionnera et endossera toutes les responsabilités de l’échec mais il ne faut pas oublier aussi que de nombreux joueurs on joué en dessous de leurs niveaux. Ce qui est amusant, avec le recul c’est de voir quels sont les joueurs qui ont sortis leur épingle du jeu : Papin on l’a vu, Manu Amoros le seul des 5 défenseurs qui ne se contentait pas de défendre et le revenant Luis Fernandez qui gagnera sa place de titulaire au cours de l’Euro. Comme par hasard, trois joueurs qui avait déjà participé à des compétions internationale et qui était présent lors du dernier grand rendez-vous de l‘équipe de France, le mondial mexicain. Je ne pense pas que ce soit un hasard, cet Euro après les échecs aux qualifications de l’Euro 88 et mondial 90 était un bal des débutants vu que bon nombre de cadres avaient raccrochés après 86. Malheureusement pour Cantona ce bal sera le dernier de sa carrière avec l’équipe de France mais bon comme c’est son anniversaire voici en cadeau la vignette n°257 de l’album OSP-EURO 1972-1992 qui met justement Cantona aux prises avec les défenseurs suédois.
Merci pour ce résumé de rencontre et toutes ces anecdotes !
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