L’autre jour je parlais des difficultés et du dénouement de
Jean-Marc BOSMAN, qui devait son salut qu’à Saint Van Bommel (voir le sujet :
Et si Van Bommel n’était pas si méchant que ça). BOSMAN, un nom devenu aussi
connu que Panenka ou Madjer mais contrairement aux deux joueurs cités, le
milieu de terrain belge n’est pas entré dans la postérité pour ses performances
sur le terrain mais devant les tribunaux. Bosman un nom devenu célèbre en 1995 après
5 années de combat judiciaire. Pour faire simple, tout commence en 1990 quand Jean-Marc
Bosman, alors âgé de 26 ans, était en conflit avec son club, Liège, qui
l'empêchait de s'engager avec Dunkerque alors que le contrat liant l'équipe
belge et le joueur était terminé. Bosman n'hésita pas à plaider son cas devant
la Cour européenne. Après cinq longues années de bataille judiciaire, la Cour
de justice trancha en faveur du footballeur, considérant que les règlements de
l'UEFA allaient à l'encontre du traité de Rome, qui prône la libre circulation
des travailleurs au sein de l'Union. Cet arrêt qui prendra le nom d’arrêt
Bosman allait changer à tout jamais la face du football européen. Mais avant tout
cela, avant 1990 qui était le footballeur Jean-Marc BOSMAN ?
Moi honnêtement quand j’ai entendu parler de ce procès pour la
première fois et de ce Bosman, joueur du championnat belge, j’ai longtemps cru
qu’il s’agissait du hollandais Johnny Bosman. Il faut dire que l’international
hollandais était connu et jouait à Anderlecht à l’époque. Bon là où ça ne
collait pas du tout, c’est comment un joueur qui avait a gagné la coupe d’Europe
avec l’Ajax ou Malines et qui était champion d’Europe en 1988 avec les Pays-Bas,
irait deux ans plus tard aller s’enterrer à Dunkerque ?
Dans ce contexte le jeune milieu de terrain devient
un joueur majeur du groupe et pour ses trois premières saisons complètes entre
1984-85 et 1986-87 il rentre dans les petits papiers de l’entraineur serbe
Milorad Pavic (Michel pour les éditions Panini) qui a succédé à Raymond Gothals
au début de l’exercice 84-85. Sous les ordres de Pavic, BOSMAN enchaine 64
matchs de division 1 et maque à chaque exercice son petit but. Seulement le
Standard au milieu des années 80 n’arrive pas à accrocher le wagon de l’Europe
et pour un club de ce renom ça fait désordre. Pavic part et est remplacé par René
Desayere pendant…..4 mois avant que Pavic ne revienne entrainer le Standard
pour la troisième fois de sa carrière. Un retour qui va être fatal pour Bosman
qui ne rentre plus dans les nouveaux plans de l’entraineur serbe. Après une
saison quasiment blanche, Bosman alors âgé de 24 ans quitte son club formateur
mais ne va pas bien loin, puisqu’il signe au Royal Football Club Liègois. Un
bon choix finalement car au terme de sa première saison (8 matchs et 1 but dans
un rôle de joker) au RFC Liègois, Bosman va connaitre les joies du haut de
tableau avec une qualification pour la coupe de l’UEFA. La saison suivante,
1989-90 sera celle où tu vas finir pour le footballeur et où tout va commencer
pour la machine médiatique.
Tout d’abord sur le terrain, Bosman au terme d’une
nouvelle saison en tant que remplaçant participe tout de même à la bonne campagne
européenne du club belge (éliminé en ¼ de finale face au Werder de Brême) et
prend part à 4 des rencontres européennes de la campagne. Cependant à 26 ans l’ancien
espoir du football belge n’a pas réussi à s’imposer et demeure un remplaçant au
sein de la première division belge. Libre de tout contrat, vu que le RFC Liège
ne souhaite pas le prolonger, il s’entend avec Dunkerque alors entrainé par Francis
Smerecki mais assez vite remplacé par Alex Dupont. Un effectif de Dunkerque qui
change beaucoup à l’intersaison 1990 avec les arrivées, notamment, du slovène et
ancien messin Toni Kurbos ainsi que du polonais Marek Czerniawski. Deux étrangers
qui s’ajoutent aux présences d’un joueur ivoirien et un malgache. Alors pour l’arrivée
de Bosman ça coince et au motif qu’il y’a déjà trop de joueurs
non-sélectionnables dans le club, Bosman ne signera pas en France et on connait
la suite. Pour Bosman en tout cas cela signifiera la fin de sa carrière au haut
niveau et le début de la fin aussi. Dépression, alcoolisme, ruiné, Bosman
touche le fond et il sera également
condamné pour violence conjugale (arrivé ivre chez lui, Bosman aurait demandé à sa compagne de lui acheté de
l’alcool. Devant le refus de celle-ci, il lui a porté un coup de poing au
visage,
aucune excuse). Au bord du gouffre devant les juges il évoque le suicide
en cas de condamnation. Bosman n’a pas fait de prison mais a du soigner ses
problèmes avec l’alcool et s’est retrouvé seul et sans le sous jusqu’à l’arrivée
de Super Van Bommel mais de cela on a déjà parlé.
P.S : Merci David
Petite précision:
RépondreSupprimerIl joua finalement en France lors de la saison 1990-1991 où il signa à l'Olympique de Saint-Quentin en Division 2. Il participa à 12 matches et marqua un seul but. Ensuite il fera une pige à La Réunion dans le club de Saint-Denis.
Longue vie à OSP!
Merci de la précision de ce commentaire et oui longue vie à OSP ;-)
RépondreSupprimerPas de quoi, si je peux aider... de plus je suis pas mal calé en football picard, c'est mon côté chauvin ça...
RépondreSupprimerLongue vie à OSP!