Paninomorphologie express – Bruno GERMAIN

J’aime beaucoup cette vignette de Bruno GERMAIN à ses débuts. La vignette date de l’album 1981 avec son club, celui de sa ville natale, l’US Arago d’Orléans. Bruno GERMAIN évolue alors en D2 et s’impose comme une pièce essentielle dans l’effectif de Jacky Lemée (entraineur- joueur vétéran), qui vient de mener Orléans à son heure de gloire avec une finale de coupe de France, perdue face à Monaco. On pourrait croire pour que ce milieu de terrain, combatif, hargneux, homme de devoir précieux que tout débute bien, pourtant de le voir en finale de coupe de France fût un peu miraculeux. Il revient sur son début de carrière et sur des choix pas forcément judicieux : « à 19 ans, je suis parti à Valenciennes, en vertu d'un contrat de non-sollicitation. C'était un juillet et il pleuvait. Sur le quai de la gare, personne n'était venu me chercher, je n'avais pas le moral. Le "bel appartement" était une chambre de bonne, l'ameublement une armoire bancale. Pendant 15 jours, ce fut dur, j'ai pleuré, serré les dents et j'ai fini par partir. Je n'ai pu jouer pendant 3 mois du fait d'une suspension pour double appartenance. Je suis revenu à temps pour participer à l'épopée d'Orléans en Coupe jusqu'à la finale .... ». Après ça il va suivre une carrière assez riche de Nancy à l’OM en passant par le Matra Racing, Toulon, L’OM (une première fois), le PSG ou le SCO d’Angers. IL connaitra même le bonheur de la sélection sous Henri Michel, hélas une seul cap face à la RDA en 1987 alors qu’il jouait au Racing Club de Paris. Homme de devoir il a laissé tout de même une très forte impression chez ses entraîneurs, voici ce que disait son entraineur à l’As Nancy-Lorraine, un certain Arsène Wenger : « ses entraînements sont variés, attrayants, toujours avec le ballon. Et avec lui, le dialogue est permanent. Il sait nous écouter, nous comprendre et nous donner confiance .. » 

Même son de cloche à Marseille où il connaîtra l’apogée de sa carrière avec trois titres de champion de France, une coupe de France et une finale malheureuse de coupe d’Europe des clubs champions le tout en seulement 3 saisons sur la Canebière. Raymond Goethals lui aussi n’était pas avare pour couvrir d’éloges cet homme de l’ombre : « pourquoi Michel Platini prend Pardo et pas Germain ? Germain est le meilleur demi actuellement en France. Depuis que je suis à l'OM, il a été efficace offensivement et défensivement ... ». Sans doute une explication au fait que ce porteur d’eau, jamais sous les projecteurs, était toujours titulaire à l’OM malgré un effectif de constellations pléthorique à la Commanderie. Pourtant cela n’empêchera pas qu’il serve de monnaie d’échange dans un transfert « curieux » entre l’OM et le PSG. Je ne reviendrais pas sur la rivalité fabriqué artificiellement entre Paris et l’OM, mais Bruno GERMAIN, fût un pion du renforcement de Paris par Bernard Tapie qui voulait un rival fort en 1991. 

Mal à l’aise dans la capitale, Bruno GERMAIN connaîtra enfin sur la fin de sa carrière les honneurs. Recrutement vedette du promu angevin, Germain débarque à jean Bouin avec un statu de joueur star et récupère le brassard de capitaine, hélas le SCO fait pâle figure et termine lanterne rouge, à croire que Bruno Germain n’était pas taillé pour porter le costume de leader. Après une saison dans l’ouest il retourne en division 2 là où tout avait commencé mais cette fois à l’OM, retrouvez la coupe d’Europe mais ceci est une autre histoire. D’ailleurs à voir dans le sujet : Trésor de la D2 : l’OM brille en coupe d’Europe 1994-95. En tout cas il a bien changé l'ami Bruno depuis ses débuts à Orléans et le voici récemment, merci à Max l'ancien des anciens joueurs de foot pour le cliché.

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