Le jour où Serge Chiesa claqua la porte de l'équipe de France

De 1969 à 1974, Serge Chiesa a disputé douze rencontres sous le maillot de l'Equipe de France. Ce milieu de terrain a également marqué à trois reprises : face à la République d'Irlande, la Grèce et la Tchécoslovaquie. Mais surtout il se sera fait connaitre par une sortie retentissante, à l'image de Zizou, il a quitté l'équipe de France sur un coup de tête. Tout se passe à l'automne 1974, avant un rassemblement des bleus il fait part déjà de ses états d'âmes sur ses rassemblement bien trop longs à son goût : « L'équipe de France ? On a trouvé le moyen de m'y faire venir. De gré ou de force... ». Mais l'homme va prouver que ce ne sont pas des paroles en l'air et un beau jour, il claque la porte et stoppe nette sa carrière internationale. Le 13 Novembre 1974 il quitte le stage des bleus, Il remballe les gaules juste avant un match crucial contre la RDA qualificatif pour le championnat d'Europe 1976 et ne mâche pas ses mots pour se justifier « ...Mes dirigeants et Aimé Mignot (entraîneur de l'OL) ont exigé que je vienne. Mais je ne resterai pas ici. J'ai rien contre personne. Seulement les stages m'ennuient. Même si mon club en organisait, je n'irais pas ». 

Chiesa le répétera en long et en travers tout au long de sa carrière il refusait ses mises aux verts qui le tenait éloigné de sa famille. L'histoire fait quand même peau de tâche à l'époque et le Fédé cherche à le faire revenir sur sa décision, les dirigeant de l'OL aussi mais Serge Chiesa reste ferme et intransigeant (même des années plus tard quand Hildago prend la suite et lui évoque son projet de l'associer à un certain Michel Platini au milieu de terrain). Tombe alors le moment des sanctions mais là, ça va peser lourd dans la balance de ses choix : Cinq mille francs d'amende et 2 matches de suspension. Une broutille. Ce qui est marrant c'est que cette histoire a fait couler beaucoup d'encres pendant des années et bien pourtant, derrière son bar, lors d'une interview sur sa carrière en bleu, Chiesa ne revient pas du tout sur cette épisode (il faut dire qu'il a du s'en justifier pendant des années) et ne retient que le positif.

Vous avez débuté en Equipe de France face à la Norvège le 10 septembre 1969, à 19 ans. Quels souvenirs gardez-vous de cette rencontre ?
« C'est toujours un événement spécial de jouer avec le maillot tricolore sur les épaules. J'étais très impressionné en arrivant dans le groupe France. De plus, j'étais très jeune. Il y avait beaucoup de joueurs chevronnés comme Jean Djorkaeff, Henri Michel, Bernard Bosquier ou Georges Carnus. La partie s'est bien déroulée. Pour l'anecdote, je me souviens avoir été remplacé par Jean-Michel Larqué qui fêtait lui aussi, à cette occasion, sa première sélection (3-1). »

Au cours de vos douze apparitions en Equipe de France, vous avez marqué trois buts. Pouvez-vous revenir sur ces réalisations ?
« C'est toujours très important de marquer, surtout en Equipe de France. Mon premier but est intervenu lors de ma sixième sélection, face à la République d'Irlande (1-1). J'étais entré en jeu en seconde période et j'avais marqué en déviant une frappe d'Henri Michel. Mes deux autres buts ont été inscrits face à la Grèce, (3-1) et contre la Tchécoslovaquie, lors de ma dernière cape (3-3). »

 Durant votre carrière internationale, vous avez été opposé à de grands joueurs comme les Allemands Beckenbauer et Muller, le Danois Morten Olsen ou encore le Tchécoslovaque Panenka. Quelles images gardez-vous de ces confrontations ?
« C'est vrai que ces joueurs étaient des stars à l'époque. Les Allemands, que nous avons rencontrés en amical en 1973 (1-2), sont devenus Champions du Monde l'année suivante. Même si vous êtes concentré sur le terrain, affronter ces grands noms du football ne laisse pas insensible. En douze sélections, j'ai eu la chance de croiser le chemin de joueurs prestigieux. »
Et cadeau, le premier but en sélection de Serge Chiesa face à l'Irlande en 1973 :

 

2 commentaires:

  1. il a fait la même chose en 1977 au PSG : son contrat était prêt mais au moment de signer dans le bureau d'hechter, il a refusé...

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  2. La combe Dinallo Chiesa les trois lutins de Lyon que de souvenirs

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