1983-1987 : Les années noires de l'OL en division 2

Vingt-neuf ans après, l'OL retrouve la division 2. L'objectif des dirigeants, est d'y rester le moins longtemps possible! Le club de la seconde agglomération de France n'a rien à faire dans l'anonymat d'une division inférieure. Mais les problèmes se multiplient, les caisses sont vides, les sponsors ne se bousculent pas, et l'emblématique Serge Chiesa vient de quitter le club ! (voir le sujet les trésors de la D2 : Serge CHIESA)

1983-84 : Début de la malédiction des barrages

Les caisses de l'OL sonnent creux, et l'allégement de la masse salariale est un leitmotiv récurrent. Ainsi, Emon et Domergue, les deux meilleurs buteurs du Club sont cédés, de même Chiesa, qui à 33 ans, ne voit pas son contrat renouvelé (après 14 ans de bons et loyaux services). L'OL devra donc compter sur ses jeunes, Fournier et Fréchet en tête, encadrés par quelques anciens comme Ferri, Topalovic et Nikolic. Lors de cette saison 83-84, l'OL connaît une certaine réussite, et avec un système assez défensif, concocté par le flegmatique Robert Herbin, l'OL parvient à se hisser, dès le début de saison, au rang de candidat à la remontée! C'est avec une équipe en grande partie renouvelée que l'OL subit les affres de la seconde division! Chiesa, après 14 ans de bons et loyaux services, 476 matchs de championnat et 120 buts, quitte le club, poussé vers la sortie par les dirigeants, Mighirian le premier, qui refusent de lui offrir un nouveau contrat! L'idole de Gerland s'en va et signe à Orléans, où il fera encore merveille deux ans durant! Ce sont donc les Ferri, Nikolic, N'Dioro, Frechet, Fournier, Nono, Olio... qui ont la charge de faire remonter l'OL parmi l'élite! Le pari est presque réussi! A défaut de qualité, le jeu lyonnais est efficace et permet d'engranger de nombreux points, en particulier à l'extérieur. Cependant, cette année-là, l'OL a un concurrent de taille pour la remontée, il doit affronter l'Olympique de Marseille! Malheureusement ce dernier prend le dessus dans les dernières journées en venant s'imposer à Gerland devant 35000 spectateurs par un but à zéro! L'OL finit 3ème de son groupe, et obtient donc le droit de disputer les barrages face au Racing Paris de Lagardère! Commence alors une véritable fâcherie entre le club lyonnais et cet exercice que sont les barrages… Les lyonnais s'inclinent trois buts à un. En Coupe de France, le parcours est plus qu’honorable. Lyon se qualifie pour la 3ème fois consécutive pour les 8èmes de finale. Malheureusement, l’aventure s’arrête à ce stade de la compétition, L’OL joue contre le champion de France en titre, Nantes, et est éliminé malgré un premier match aller convaincant (0-0 à Marcel Saupin) et un match retour mémorable (4-4), voir le résumé de ce match fou en vidéo.



L'effectif : Topalovic, Boucher, Raymond, Desvignes, Nono, Philip, Fréchet, Ferri, Olio, Vargoz, Fournier, N'dioro, Nikolic, Pasqualetti, Spadiny, Zambelli, Bocchi, Gagneux, Bernard.
Buteurs : Nikolic (18) N'dioro (9).
Championnat : 3ème du groupe A sur 19, avec 47 points en 36 matches.
Coupe de France : Éliminé par le F.C. Nantes en 1/8 de finale.

1984-85 : L’OL touche le fond

Forts de leur bonne saison écoulée, les lyonnais entament la saison 84-85 avec la ferme intention de recouvrer sa place au plus vite, c'est à dire la D1! Les dirigeants soutiennent financièrement ce projet, Charles Mighirian prend la décision, sur les conseils de Robert Herbin, de faire venir quelques joueurs chevronnés : Larios, Lacuesta et Olivier Rouyer, venu de Strasbourg. Parti sur de bonne base de recrutement, il en sera tout autrement sur le terrain. Le groupe ne se comporte que très médiocrement et le fol espoir devient vite un véritable chemin de croix! Herbin s'isole et soutient, coûte que coûte Larios et Lacuesta au détriment de la jeune garde lyonnaise! La confiance est rompue et l'OL plonge dans un véritable cauchemar! La crise atteint son paroxysme le dimanche 24 février. L'OL, devant 30000 personnes, vient de s’effondrer lors du derby... Il perd 5 buts à 1! L'OL est alors 15ème de son groupe à deux points seulement du premier relégable... en division 3! Ce jour là, l'OL touche le fond! Jamais dans son histoire, il s'est retrouvé aussi bas et aussi loin, Felix LACUESTA est licencié dans le heures qui suivent cette débâcle. Mais le club va trouver en André Ferri, son capitaine, un véritable sauveur. En mars, Charles Mighirian, décide d’en faire l'adjoint d'Herbin! Officiellement, Herbin a encore le leadership, mais dans les faits, c'est bien Ferri qui est aux commandes. Cette décision est salvatrice, l'OL ne perd aucun de ses sept derniers matchs et finit la saison à la 7ème place du classement... Mais c'est tout Lyon qui a tremblé! L'OL vient ainsi de connaître la saison la plus difficile de son histoire... et se réjouit finalement de finir 7éme de... D2!
L'effectif : Topalovic, Boucher, Canton, Lacuesta, Larios, Rouyer, Bex, Raymond, Nono, Philip, Fréchet, Ferri, Vargoz, Fournier, Nikolic, Spadiny, Zambelli, Bocchi, Bernard.
Buteurs : Nikolic (6) Bocchi (5).
Championnat : 7ème du groupe B sur 18, avec 35 points en 34 matches.
Coupe de France : Éliminé par le Stade Brestois en 1/32 de finale.

1985-86 : L’arrivée de Nouzaret

Après d'importants mouvements en coulisses et dans le comité de gestion, Larios et Herbin suivent Lacuesta, et Charles Mighirian nomme entraîneur Robert Nouzaret, ancien vainqueur de la Coupe de France 67 avec l'OL. Nouvel entraîneur : nouveaux principes et nouvelles méthodes. Fini les transferts farfelus à la Larios ou la Lacuesta, l’OL veut désormais s’appuyer sur la jeunesse, la formation et la rigueur financière. Pour cette première saison, Nouzaret a dû et à sût composer avec de jeunes joueurs issus du centre de formation. Se contentant de peu, Nouzaret fait des miracles. Tout en lançant les jeunes Génésio, Garde, Durix et Nono, il permet à l’OL après une saison sérieuse et régulière de terminer à troisième place de son groupe, derrière Saint-Etienne et Alès. Troisième place qui offre aux lyonnais le droit de disputer les pré-barrages contre Mulhouse. Malheureusement ils sont battus, et doivent poursuivre leur chemin de croix en division 2 ! Mais cette saison 85-86 a redonné espoir à tout un club. Les dirigeants, rassurés par une situation financière assainie, recrutent de nouveau ! Mais plus question de tomber dans les dérives « herbinniennes » ! Nouzaret veut construire une équipe solide et équilibrée. En défense, on notera les arrivées de Bajeot, Havet et Robin, N’Damba vient renforcer le milieu de terrain et en attaque Orts, Priou et l’allemand Remark complète un effectif offensif jusqu’alors limité.
L'effectif : Topalovic, Breton, Boucher, Rouyer, Benstiti, Squaglia, Genesio, Nono, Fugier, Durix, Sevenko, Goursat, S'adi Wa, Philip, Fréchet, Ferri, Olio, Fournier, N'dioro, Spadiny, Zambelli, Bocchi, Bernard.
Buteurs : Durix (11) S'adi Wa (10).
Championnat : 3ème du groupe A sur 18 : 40 points en 34 matches.
Coupe de France : Éliminé par Alès en 1/64 de finale.

1986-87 : Une fois de plus l’OL chute en barrages

Ce sera la troisième fois en 4 ans et ce n’est pas fini. C'est la seconde saison de Nouzaret et la quatrième de Mighirian. Ce sera également sa dernière à la tête de l'OL. C’est donc fort de cette confiance retrouvée et de cet impressionnant recrutement que l’OL entame sa quatrième saison de suite en D2 ! Cette saison, Mighirian permet à Nouzaret d'engager quelques joueurs de notoriété. Mais l’OL, en cet été 86, retombe dans ses travers et cette irrégularité chronique ! Trois victoires, trois défaites, tel est le bilan en septembre 86. Des problèmes naissent entre l'entraîneur et les plus anciens, dont Ferri et Topalovic. Ce dernier est renvoyé sur le banc sans ménagement suite à ce qu’on pourrait appeler l’affaire Topa. Topalovic perd sa place de titulaire « accidentellement » pour le match contre Gueugnon à Gerland en septembre 86, remporté 7-1 par l'OL avec... Priou dans les buts! En fait Topalovic avait fait un malaise, plus diplomatique qu'autre chose, juste avant la rencontre et il n'y avait pas d'autre gardien sur la feuille de match donc Nouzaret fut contraint de placer l'avant-centre dans les buts! Cela ne s'est pas trop mal passé, l'Ol surclassant les forgerons ! Par contre pour Topalovic, en conflit ouvert avec Nouzaret qui ne lui pardonnera pas, ce désistement sonnera le glas de sa carrière lyonnaise et c'est Breton qui finira la saison. Après les gardiens c’est au tour de Ferri le héros de la saison précédente d’être sur la sellette puis écarté au profit du jeune Fugier. Cette révolution, qui met sur la touche les deux tauliers de l’équipe, est salvatrice et l’OL repart en conquête. Puissants offensivement et solides derrière, les lyonnais ne sont qu’à deux points du leader montpelliérain à la veille de la dernière journée et avant d’affronter justement le club de Loulou Nicolin. Mais les hommes de la Paillade sont trop forts et ballaient les lyonnais 3-1. Tout espoir n’est pas perdu, il reste encore les barrages, les troisièmes en 4 ans de D2. Une fois encore les lyonnais doivent affronter, en pré-barrage, le Mulhouse de Raymond Domenech. Les gones ne laissent pas passer cette chance, et au terme d’un match fou (4-3) l’OL obtient son ticket pour les barrages qui l’opposeront à l’AS Cannes. Ils sont battus 1-0 à l’aller dans des conditions exécrables. Au match retour, Gerland est chaud bouillant et explose quand Priou ouvre la marque. Mais le signe indien continue et semble à son aise dans notre bonne vieille ville de Lyon, les cannois égalisent et privent notre club d’une remontée en D1… Vous avez dit « maudits barrages»…. L’OL vient d’échouer pour la troisième fois en quatre ans lors des barrages. Le club s’installe, doucement mais sûrement, en division 2. L’Olympique Lyonnais déprime et vit avec douleur cette malédiction …
L'effectif : Topalovic, Bajeot, Nono, Robin, Fréchet, Ferri, Fugier, Havet, Durix, Fournier, N'domba, Goursat, Orts, Priou, S'adi Wa, Remark, Sevcenko, Benyahia, Genesio, Gauge, Bernard.
Buteurs : Orts (20) - Priou - Remark (10) - Durix (9).
Championnat : 2ème du Groupe B sur 18, avec 48 points en 34 matches.
Coupe de France : Eliminé en 1/8 de finale par Marseille (3-0).
Alors que tout semble noir, l'OL ne se laisse pas abattre, et l'arrivée d'un jeune industriel lyonnais dans le comité de gestion, puis à la présidence, va relancer le club vers des heures plus glorieuses. En 1987, Jean-Michel Aulas propose son plan ambitieux "OL - Europe", destiné à remonter en D1 et à se qualifier pour une Coupe d'Europe dans les 4 ans. Ambitieux programme quand on sait que l'OL est en D2 depuis 4 ans...mais ceci est une autre histoire…

P.S : Merci à Cédric, Szamarch et Eric pour m'avoir envoyer les images réclamées.

2 commentaires:

  1. Toi qui aimes bien les coquilles des Panini, il semble que S'adi Wa ait marqué dix buts en division 2 lors de la saison 85-86 à l'âge de... 3 ans et demi. Précoce, le gamin...

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  2. Oh bien vu il était sous mes yeux pourtant !!

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