Le but de Susic en finale de coupe de France 1983

Les mouches ont changé d’âne

Une expression qu’on a souvent entendue pourtant rarement elle aura été aussi bien employée que pour ce but de Susic. Comme on l’a vu dans la Paninomorphologie de Susic , son arrivée à Paris sera marquée par sa finale de coupe de France 1983. Susic est en France depuis seulement quelques mois. En effet son transfert n’a pas pu être entériné avant, Susic ne s’étant pas affranchi de ses obligations militaires (jusqu’à 28 ans alors). Mais depuis ses débuts au Parc, le PSG est transfiguré ce qui n’est pas un mal avant d’affronter le FC Nantes meilleur équipe du pays et qui vient d’être sacré champion de France haut la main. Si Paris ouvre le score dès l’entame de la rencontre, les parisiens profitant que les canaris avaient encore la tête aux paroles de la Marseillaise c’est Nantes qui domine les débats outrageusement. Baronchelli égalise rapidement et surtout José Touré joue au brésilien, transformant la surface de réparation du parc en une portion de plage de Copacabana. Un ballet aérien qui lui vaudra un surnom, le brésilien. Voir le sujet : Le but de José TOURE en finale de coupe de France 83

Nantes sur ce chef d’œuvre regagne les vestiaires et à l’image de José Touré était irrésistible. Coté parisien il y a un homme qui n’apprécie pas la fête c’est Georges PEYROCHE, qui entraine le PSG pour la dernière fois. Insatisfait du rendement de ses hommes et de son meneur de jeu, il va le piquer au vif. Non pas en lui assénant ses 4 vérités mais en le touchant là où ça fait le plus mal…dans son orgueil. Au lieu de critiquer l’absence de fond de jeu de son yougoslave, il ne parle que de son compatriote nantais : Hallilodzic qui est intenable. C’est un Susic vexé qui revient sur le terrain. Alors que Nantes manque à plusieurs reprises le K.O c’est Paris qui va se relever par la grâce de son meneur de jeu. Le tenant de la coupe que l’on croyait moribond, qui était balloté aux quatre coins du Parc, ressuscita par la grâce d’une action de Susic qui, à elle seule, justifiait sa venue en France. Qui aurait pu l’arrêter dans sa succession de dribbles et de crochets ? Personne. Il était insaisissable pour Seth Adonkor comme il aurait été pour n’importe qui. Et lorsqu’à la sortie de son ultime feinte il déclencha son tir. L’enchainement était trop limpide, la technique trop parfaite, il ne pouvait y’avoir que but.


Et but il y a eu. Dans la lucarne gauche du grand Bertrand-Demanes qui sut en instant que le match avait changé d’âme. A la fin du match le portier nantais raconte : « Ils étaient au bord du KO la minute précédente et je leur voyais soudain des visages de vainqueurs ».Il ne se trompait pas. La coupe devenait de nouveau folle et le bateau nantais allait sombrer. Le dernier but de la partie, décisif, portait encore le sceau de la classe de Susic, servant Toko sur un plateau et Paris conservait son bien. Un Paris porté par son meneur de jeu Yougoslave, si c’était peut être bien la première fois, ce ne fût pas la dernière.

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