L’affaire OM-VA racontée en Panini

Après avoir si ouvertement dénoncé la corruption en Afrique du sud lors de la coupe du monde de rugby 1995, je devais tout de même balayer devant la porte du football. Et si des affaires de corruption, il y’en a eu plusieurs dans le monde du football français, la plus célèbre demeure celle de 1993 entre l’OM et Valenciennes. Retour sur l’un des plus gros scandales du football français avec des explications à la base de quelques vignettes Panini.

Chapitre 1 : Le match

Tout débute donc lors de cette rencontre avancée de la 36ème journée du championnat 1992-93. Pour cause de finale de coupe d’Europe face au Milan AC la rencontre est avancée au jeudi 20 mai soit 6 jours avant la grande finale. A trois journées du terme, l’OM compte 4 points d’avance sur son poursuivant direct le PSG qu’il doit rencontrer la journée suivante au Vélodrome. Si la situation peut paraitre confortable, 4 points d’avance est une marge de manœuvre finalement assez maigre quand on considère qu’il y a une rencontre à 6 points 10 jours plus tard. En face Valenciennes est un promu qui a passé toute la saison à lutter contre la relégation et est 18ème au soir du match donc en position de premier reléguable. Un match piège pour l’OM face à une équipe qui veut défendre sa peau. Rencontre piège également car l’OM n’a pas un matelas assez confortable pour assurer le titre et surtout il ya des joueurs qui ont tous la tête à Munich pour ce 26 mai 1993 historique qui les attends. Le match était diffusé sur Canal + et dans mes souvenirs on s’était pas beaucoup régalé. Un seul but de l’inévitable Boksic en renard des surfaces et une victoire 1-0 des marseillais qui assurent l’essentiel. L’essentiel c'est-surtout une victoire sans aucun blessé avant la grande finale de ligue des champions.

Chapitre 2 : Jacques Glassman

Le lendemain de la rencontre, un joueur de Valenciennes va pourtant jeter un pavé dans la mare. Jaques GLASSMAN, le libéro de Valenciennes accuse directement un joueur de l’OM et un haut dirigeant de l’avoir contacté la veille de la rencontre par téléphone pour lever le pied contre une belle somme d’argent en liquide. Le défenseur prévient ses dirigeants, qui à la mi-temps du match vont poser une réserve technique. Mais ne sachant pas jusqu’où montent les luttes d’influence dans les hautes sphères du foot, Glassman et Valenciennes dégainent une autre arme au lendemain de la rencontre : la presse. Seulement la presse ne jure que par le futur Milan-OM et dans un premier temps l’accusation ressemble à un pétard mouillé, tout juste couvert par le soir3 et un petit sujet d’1 minute 30. Voici ce sujet très intéressant car pris sur le vif et en plus y’a le but de Boksic :


Mais qui est donc ce Jacques Glassman qui accuse le plus grand club français à 5 jours d’un exploit européen dont tout le football français rêve depuis la création des Coupes d’Europe ? A vrai dire pas grand monde le connait.

Il a débuté très tôt à Strasbourg mais est resté un joueur de l’ombre et deviendra par la force des choses un solide joueur de D2, histoire de glaner du temps de jeu. C’est à Mulhouse qu’il fera ses armes sous l’égide d’un certain Raymond Domenech de 1984 à 1987. Puis ce sera Valenciennes à partir de 1988 et avec qui il connaitra la montée en 1992. A noter un détail important dans sa carrière, toujours en D2, il fera une étape à Tours et ce le temps d’une seule saison en 1987-88. Cette saison là un autre joueur ne sera que de passage… un certain Jean-Jacques Eydelie. Alors est-ce parce qu’il n’est pas connu, est-ce parce que les dirigeants marseillais ont menacé (cf les propos de Levreau dans le reportage du soir3) mais l’affaire ne fait pas de bruit. Il faut dire que le succès de l’OM à Munich accapare toutes les préoccupations des journalistes. Cela va vite changer.

Chapitre 3 : La filière nantaise 
 
Une fois la fête un peu retombée l’affaire va rebondir. Une véritable saga de l’été qui va tenir en haleine tout le pays avec une cascade de personnages hauts en couleurs. Autour d’un noyau de joueurs qui s’est connu à la Jonelière va s’activer : des dirigeants, des avocats, des hommes d’affaires, des procureurs, des maires, des députés et même le président de la République va mettre son nez dans l’affaire !! Incroyable. Pendant deux mois l’affaire OM-VA va être en une de tous les journaux, TV, Radio et presse ! Si Jacques Glassman est l’homme qui a révélé en premier la corruption, le procureur Eric de Montgolfier est celui qui n’aura jamais enterré le dossier. Un mois après les paillettes, l'affaire est relancée par le témoignage de Boro Primorac le 23 juin. Devant le procureur Eric de Montgolfier, l'entraîneur de Valenciennes accuse Bernard Tapie de l'avoir approché six jours avant pour lui demander de prendre la responsabilité de la tentative de corruption. Le technicien croate refuse. Son témoignage permet à la vérité d'éclater progressivement. Primorac confirme les dires de Glassman, que ce dernier l’aurait prévenu jsute avant la rencontre de la tentative de corruption auprès de lui certes mais aussi de deux de ses coéquipiers qu’ils nomment Jorge Burruchaga et Christophe Robert. D’ailleurs c’est l’attitude de ce dernier qui donne du crédit aux accusations de Glassman. En effet durant la rencontre, au bout de seulement 20 minutes, il demande à sortir soit disant blessé après un contact fantôme. De Montgolfier profite de la déposition de Primorac pour attaquer de front Bernard Tapie. Et là, la défense de Tapie va vite sombrer dans le ridicule et emporter un flot médiatique dont ils e serait bien passé. Car aux accusations de Primorac Bernard Tapie va abattre un alibi bidon : Jacques Mellick. Le maire de Béthune aurait soi-disant été présent dans le bureau parisien du président marseillais à l'heure donnée par Primorac. L'explication ne dure qu'un temps : une demi-heure après le rendez-vous prétendu, Mellick assistait à une réunion publique, à plus de 200 km de Paris. L'étau se resserre. Stratégiquement, les dirigeants marseillais ont soudoyé trois cadres de Valenciennes : l'attaquant Christophe Robert, le meneur de jeu argentin Jorge Burruchaga et le libero Jacques Glassmann. L'approche est facilitée car ils ont tous les trois été les coéquipiers de Jean-Jacques Eydelie, à Nantes ou à Tours.

Le triumvirat nantais, vous remarquez l’absence de Glassman ?? Une explication peut être…
Mais c’est là le plus gros défaut de la machination. Si Eydelie à côtoyé de longues années Burruchaga et Robert à Nantes, il n’a côtoyé que l’espace d’une saison Jacques Glassman. Malheureusement lors de la saison 1978-88, c’est l’année où les éditions Panini ont arrêtés de traiter les images de D2 temporairement donc pas de vignettes de Glassman et Eydelie ensemble à Tours. A mon avis ce n’est pas le seul élément qui a fait capoter l’affaire de corruption et tenter Glassman était une erreur grossière. Le bonhomme était en fin de carrière, il n’avait pas à espérer un contrat par la suite et tenait là une opportunité de faire enfin parler de lui après une carrière discrète à défaut d’honorer un dernier contrat juteux. Car après l’affaire certaines langues se sont déliées et apparemment les promesses des dirigeants marseillais ne s’arrêtaient pas à des enveloppes de billets. Ainsi Eydelie avouera lors de la saison 1991-92 juste avant de signer à l’OM que lui et Desailly ont été approchés par des émissaires marseillais, qui font comprendre aux deux futurs olympiens qu’il conviendrait pour eux de lever le pied en cette soirée printanière. En fin de match Papin s’échappe. Marseille gagne 1 à 0. Nul ne saura vraiment si les deux nantais ont laissé filer la rencontre. En tout cas Eydelie avouera avoir reçu un virement de 300.000 francs sur son compte quelques jours plus tard. Joli cadeau. Desailly, lui, ne parle pas de l’époque marseillaise. Pour le match OM-VA, la récompense d’Eydelie était la promesse faite par le « boss » Tapie d’une place de titulaire pour la finale face au Milan.

Jean-Jacques Eydelie de Laval à la finale de la ligue des champions
J’avoue que lorsque j’ai appris ça à l’époque cela avait éclairé ma lanterne sur certaines compositions de l’OM lors de certaines soirées européennes et je comprends mieux pourquoi c’est Tapie qui faisait l’équipe et pas l’entraineur. Quoi que je vais ouvrir une parenthèse, sur l’entraineur justement.

Chapitre 4 : les dossiers sulfureux de Raymond Goethals

Cela se passe lorsqu’il entrainait en Belgique et les détails de cette affaire offrent, avec pas mal d’années d’intervalles, de nombreuses similitudes avec notre affaire OM-VA. Et au premier rang de ces similitudes apparait un homme : le sorcier belge. Il faut remonter à 1981, lorsque Goethals reprend les rênes du Standard de Liège. Et c’est à Liège qu’on va commencer à parler de ces pratiques aussi sulfureuses que les mégots de ces Belgas. Tout d’abord sur le terrain le Standard renoue avec les titres, deux championnats en 82 et 83, ponctué d’une finale (perdue) de la défunte coupe d’Europe des vainqueurs de coupes en 82 face au F.C Barcelone. Seulement ces succès vont être entachés d’accusation de corruption.




Retour sur l’affaire Standard-Waterschei
Les faits se seraient produit peu de temps avant la finale de 1982 face au FC Barcelone, au moment où le Standard va conquérir son premier titre de champion avec Goethals et 11 ans après le dernier sacre. Dans le même temps, le club de Waterschei évolue plutôt dans le ventre mou du championnat, échappant même de peu à la relégation en deuxième division à l'issue de la saison 1980-1981. À un match de la fin de la saison 1982, le Standard compte deux points d'avance sur son éternel rival le RCS d'Anderlecht. Depuis octobre 1983, le juge Bellemans enquête sur le football professionnel en Belgique. Le 22 février 1984, des perquisitions sont menées au Standard. La comptabilité du club est saisie ainsi qu'une caisse parallèle de l'administrateur-délégué Roger Petit. Deux jours plus tard, le 24 février, Roger Petit et Raymond Goethals passent aux aveux: ils ont commis des faux en écriture pour éluder sur les impôts. Le capitaine du Standard, Éric Gerets, est également soumis à un interrogatoire le 28 février. Le scandale éclate: le match Standard - Waterschei du 8 mai 1982, le dernier de cette saison qui a permis au Standard de devenir champion, est entaché d'irrégularités. Des indices concernant de l'argent noir ont été découverts dans un cahier d'écolier appartenant à Roger Petit. On peut y lire la mention « Goethals-Genk 500.000F/150.000F ». On apprend que cette mention fait référence à de l'argent mis à la disposition de Goethals pour trouver un arrangement avec le club de Waterschei.

Raymond Goethals n'avait jamais remporté de titre de champion de Belgique, malgré d'excellents résultats avec Anderlecht. À la fin de la saison 1981-1982, il devient de plus en plus suspicieux, persuadé qu'un complot est mis sur pied pour éviter que le Standard ne remporte le titre. Il panique et envisage donc de s'assurer la victoire finale en achetant le dernier match de la saison. Pour les observateurs, ce match ne présentait pourtant guère de risque pour le Standard puisqu'il affrontait, à domicile, le modeste club de Waterschei. Avec deux points d'avance sur Anderlecht, un match nul suffisait au Standard pour être champion. On notera aussi que certains liens unissaient les joueurs des deux équipes: le frère du standardman Gérard Plessers jouait pour Waterschei et était le voisin d'Éric Gerets, lui-même ami du capitaine de Waterschei, Roland Janssen. Avant ce match, Éric Gerets demande à Roland Janssen que l'équipe limbourgeoise « lève le pied » afin d'assurer la victoire des Rouges et de préserver des blessures les Standardmen finalistes de la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe. En échange, Gerets propose aux Limbourgeois les primes des joueurs du Standard d'un montant de 420 000 francs belges. Le Standard gagne le match sur le score de trois buts à un et remporte ainsi le titre de champion de Belgique. Un peu moins de deux ans plus tard, l'affaire est découverte. Et si vous voyez sur la vignette ci-dessus la capitaine des Diables Rouges Gerets avec le Milan AC c’est qu’il a été suspendu et contraint à l’exil, idem pour Goethals.
Et bien moi je trouve que tout ça ressemble étrangement à une affaire française nommé OM-VA. Un match décisif pour le titre face à une équipe modeste quelques jours avant une finale de coupe d’Europe !! En plus on peut y ajouter les anciens compagnons toujours complices (Eydelie, Robert et Burruchaga étaient co-équipiers à Nantes pendant des années). Fin de la parenthèse.

Chapitre 5 : La saga de l’été.

Ça y’est maintenant que les médias s’intéressent à l’affaire depuis l’histoire de cet alibi bidon et que de Montgolfier joue avec la presse se rendant compte que c’est l’arme la plus efficace face à Tapie, le feuilleton policier peut commencer. La première preuve matérielle apparaît le 24 juin, au lendemain des propos de Primorac. La police retrouve 250.000 francs (environ 40.000 euros) dans une enveloppe enterrée à Périgueux, dans le jardin de la tante de Christophe Robert, l'attaquant de Valenciennes. Là aussi avec des enveloppes pleines de billets enterrés au fond du jardin on va franchir une nouvelle étape dans le guignolesque. La découverte accrédite la version de Jacques Glassmann sur laquelle vont s'aligner progressivement les autres témoins. Excepté Jean-Jacques Eydelie dans un premier temps. Voici un nouveau reportage sur la mise en examen d’Eydelie et l’emballement médiatique de l’affaire c’est ahurissant. Et on en est qu’au début. Les propos d’Eydelie avec le recul, sont à mourir de rire, je trouve.


Mis en examen pour corruption passive, Christophe Robert craque et dévoile le processus de l'affaire VA-OM : le 19 mai, veille du match contre Marseille, trois joueurs nordistes ont contactés par deux émissaires olympiens, le milieu de terrain Jean-Jacques Eydelie et le directeur général Jean-Pierre Bernès, qui leur demandent de lever le pied pendant la rencontre en échange d'une forte somme d'argent. Après les aveux, Jean-Pierre Bernès, directeur général de l'OM, Jean-Jacques Eydelie, Jorge Burruchaga, de même que Christophe Robert et son épouse sont mis en examen par le juge d’instruction Bernard Beffy





Chapitre 6 : Les conséquences sportives 

Le 6 septembre, le comité exécutif de l'UEFA exclut l'OM, champion de France en titre, de l'édition 1993-1994 de la Ligue des champions. De plus, le club phocéen sera privé de Supercoupe d'Europe et de la finale de la Coupe intercontinentale. Le 22 septembre, la fédération française suspend l'attribution à l'OM du titre de champion de France pour la saison 1992-1993, ainsi que les licences de Jean-Pierre Bernès et des joueurs impliqués, Eydelie, Robert et Burruchaga. Le 22 avril 1994 l'Olympique de Marseille (qui finira second du championnat de D1 en 1993-1994) est rétrogradé en deuxième division par la FFF, qui retire sa licence de dirigeant à Bernard Tapie.

Chapitre 7 : Les conséquences judiciaires

Après un premier procès en mars 1995 puis l'appel en novembre, voici le détail des sanctions :
Bernard Tapie est condamné à deux ans d’emprisonnement, dont un ferme ;
Jean-Pierre Bernès à deux ans avec sursis et 15 000 francs d’amende (environ 2 300 euros) ;
Jean-Jacques Eydelie à un an avec sursis et 10 000 francs d’amende (environ 1 500 euros) ;
Christophe Robert et Jorge Burruchaga à six mois avec sursis et 5 000 francs d’amende chacun (environ 750 euros) ;
Marie-Christine Robert à trois mois avec sursis.
Bernard Tapie fait appel. Devant la cour d'appel de Douai en novembre de la même année, il est condamné à deux ans de prison dont 16 mois avec sursis, 20 000 francs d'amende et trois ans d'inéligibilité. La justice estime que la motivation des Marseillais était essentiellement basée sur le désir de ne pas perdre de joueur sur blessure, et que Bernard Tapie n'en était pas l'acteur principal. Il a été condamné sans preuve matérielle mais sur intime conviction des juges.

Chapitre 8 : La suite de la carrière pour les différents joueurs


Jorge Burruchaga
 A mes yeux le plus grand perdant de l’affaire. Il avait le statu d’un champion du monde, l’homme qui marqua le but du sacre à Schumacher en finale de la coupe du monde mexicaine et voilà ce qu’on va retenir de sa carrière en France ? Après l’affaire, il retourne en Argentine où il finira sa carrière à Independiente

Christophe Robert
Joueur pétrit de talent on lui promettait la plus belle des carrières mais hélas il ne prendra jamais la place de Loïc AMISSE alors que tout le monde lui promettait. Après l’affaire il fait comme son copain de galère Burruchaga et file en Argentine à Ferro Carril Oeste. Avant de revenir faire quelques piges en division 2 française comme à Louhans-Cuiseaux. Pour plus d'infos voir le sujet : Les tribulations de Christophe ROBERT en Argentine.


Jean-Jacques Eydelie
Après s’être fait oublier au Portugal, Jean-Jacques se rapproche de la France : Bastia, puis une pige à Sion et à Zurich. Mais le joueur est sur la fin et surtout il a perdu beaucoup d’énergie au cours de ces dernières années et il a plus la niaque qui faisait sa force sur un terrain. C’est la fin de sa carrière au plus haut niveau. En 2006 il sort un bouquin qui a fait beaucoup parler « je ne joue plus » et qui permet d’avoir une vision plus large de certains agissement au-delà du match VA-OM. Outre Bernard Tapie, Marcel Desailly et Didier Deschamps vont porter plainte pour diffamation. Cette plainte n’aboutira pas il faut le souligner. Voir le sujet : Quand Jean-Jacques EYDELIE balance.


Jacques Glassman
Peut être le plus gros perdant de l’affaire parmi les joueurs. Contraint à la fuite sur l’île de la Réunion après s’être fait conspué sur tous les terrains de France et même rejeter par son club de Valenciennes. Son seul lot de consolation : une chanson de Goldman. Je pense que bien des fois il a du se dire mais pourquoi je n’ai pas pris la thune. Aujourd’hui il a été tout de même réhabilité par la ligue où il fait parti du comité de visionnage, à moindre mal. Ils auraient quand même pu le balancer à la tête de l’éthique du football français celui que les dirigeants marseillais appelaient « Monsieur propre »





Conclusions

Les proportions prises par cette affaire sont incommensurables surtout pour un simple match de football. Mais il ne faut pas se tromper l’affaire OM-VA c’est surtout la révélation d’une chasse à l’homme avant tout politique et stopper les ambitions grandissantes de Nanard.L’affaire VA-OM a fait l’objet d’une couverture télévisuelle supérieure à celle de la Guerre du Golfe de 1991 ; et constitue la seule affaire ayant mobilisé autant de ressources policières sur les 10 années précédentes que l’affaire Grégory. C’est un truc de fou. Interrogé sur ce fait par les journalistes de France Télévision en 20096, l'ancien procureur de l'affaire, Eric de Montgolfier, déclare "Si le Président de l'OM n'avait pas été Bernard Tapie, il ne serait jamais allé en prison. Les faits ne le méritaient pas".

Personnellement j’ai suivi l’affaire avec beaucoup de recul car n’étant ni supporter de Valenciennes ou de l’OM je me sentais peu concerné. Cela dit avec les années et les différentes révélations autour de ce VA-OM mais aussi des langues qui se sont déliée après Glassman et Eydelie j’ai commencé à douter de certains succès marseillais. Je pense à l’affaire Zoran Vulic déjà évoqué sur Old School Panini mais il y en a d’autres (Mark HATELEY dont on avait déjà parlé sur OSP…). La liste commence à devenir aussi longue qu’une journée sans bière pour un hooligan anglais. Celle de Vulic est peut être celle qui me laisse le plus de doutes après OM-VA (voir le sujet sur Zoran VULIC). En effet lors d’un Nantes-OM, de 20 mars 93. Zoran sort sur blessure et les observateurs trouvent cette sortie douteuse. Avec en arrière plan d'autres antécédents entre Nantes et l'OM (évoqués par Eydelie précédemment) et à la lumière des événements survenus quelques mois plus tard à Valenciennes (les coéquipiers de Vulic lors de sa première saison en France sont entre autres Jean Jacques Eydelie, Christophe Robert ou encore un certain Jorge Burrucahaga) la rumeur enfle et ça commence à sentir le souffre pour VULIC qui préfère retourner à Split. Et en 1993 pour retourner en Croatie, c'est que ça devait vraiment sentir le souffre ! Pour rappel la guerre d'indépendance de la Croatie a durée d’Août 1991 à Novembre 1995.

5 commentaires:

  1. Triste histoire ... faut pas reparler de ça par ces tmeps de disette pour l'OM ...

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  2. DUT j'ai été plutôt gentil j'ai pas parlé de la pétition de 2009 des joueurs (mené par Di Meco) pour réclamer le titre enlevé de 93. Ils ont pas honte je trouve. Il n y a que Rudi Voeller qui a refusé de signer chez les joueurs marseillais. Je trouve que c'est classe de sa part

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  3. Mark Hateley avait affirmé que son expulsion contre Bruges (qui le privait du match retour contre l'OM) avait été "achetée" par Tapie. Voici la vidéo de l'expulsion, difficile de donner tort à l'arbitre:
    http://www.youtube.com/watch?v=SzfniIEZsTo

    à quand un sujet sur le PSG - Bordeaux de 99, où plusieurs joueurs parisiens ont laissé gagner les Girondins, privant ainsi l'OM d'un titre de champion(comme l'a reconnu le charmant Francis Llacer il y a peu)?

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  4. Merci pour la vidéo, et pour le sujet j'ai pas grand chose comme images après 1994 comme expliqué ci-haut. Donc dès que j'ai les vignettes de 1999, pourquoi pas mais c'est un peu ma matière première ;-)

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  5. et puis tu as raison, les propos de Llacer étaient sans équivoques

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