Mexico 86 : Michel BIBARD

L’avaleur d'espaces

Sa saison 85-86 en chiffres : 31 Matchs en championnat. Champion de France avec le PSG. 7 Matchs en coupe de France, pour un but et une élimination en demi-finale face à Bordeaux.

Au moment de se présenter aux médias en cette veille de coupe du monde, c’est toujours un petit sourire aux coins des lèvres que Michel Bibard, sûr de son effet, livre: « A Amboise, j'ai longtemps joué en 9 ou en 10. Avant-centre ou milieu, oui ! » L'effet est garanti: il suffit aujourd'hui de voir ce joueur défenseur latéral s'amuser comme un fou. Il glisse encore: « Gérard Janvion a fait le même parcours que moi ! » Très vite, au FC Nantes, après avoir fréquenté assidûment le centre de formation, il impose son style. Son allure. Celle d'un défenseur intraitable. Il raffole de contre- attaques, de grands espaces, de courses sans retenue mais son objectif est toujours le même: le but adverse. Parce que Michel Bibard, c'est aussi une force de tir. Il avoue qu'il a franchi un échelon supplémentaire en quittant en juillet 1985 le FC Nantes et son calme rassurant, pour Paris SG. Ses ambitions. Il dit simplement: « Je suis toujours le même, sur le plan du jeu. On me découvre parce que je joue à Paris, mais j'ai toujours aimé les contre-attaques autant que le marquage strict de l'adversaire ». 

Il dit encore qu’il considère faire partie de cette génération d’arrières latéraux modernes, lancée dans les années 70 par le français Maxime BOSSIS et l’allemand de l’ouest Manfred KALTZ. « On ne peut plus concevoir une équipe avec des arrières latéraux qui se contenteraient de défendre. Ce serait un non-sens de penser que le football est encore réservé à des spécialistes pour chaque poste. On est arrivé au temps de la polyvalence ». Enfin Michel BIBARD veut jouer entre certitude et modestie. Il affirme qu’il ne prétendra jamais être le meilleur, tout en glissant : « J’accepte toutes les critiques. Et aussi toutes les louanges ».

Et un champion olympique de plus dans le liste des 22