Mexico 86 : Maxime BOSSIS

La longue sentinelle

Sa saison 85-86 en chiffres : 31 Matchs en division 2 et 3 buts. Champion de division 2 avec le Racing Club de Paris. 9 Matchs en coupe de France et une élimination en quart de finale face à l’OM

Le temps avait suspendu son vol, le soir du 8 juillet 1982. Le stade de Séville en Espagne, pour une demi-finale de la Coupe du Monde. La France contre la RFA pour une place en finale. Le temps réglementaire, puis les prolongations n’ont pas suffit pour départager les deux équipes. C’est alors l’épreuve des tirs aux buts. Un Allemand manque son tir, imité par Didier Six. Puis au tour suivant, Maxime Bossis. Stupeur, lui aussi échoue... la France est éliminée! Bossis, immédiatement, s'écroule. La tête dans les mains. Pour mieux cacher des larmes. « C'est ma faute». Maxime Bossis, « le Chouan », parce que né en Vendée, faisait là, en quelques secondes, s'écrouler tout un monde de rêves. Longtemps, le cauchemar de Séville l'aura obsédé. Pourtant, en Espagne, il n'était pas un débutant. Son premier match chez les Bleus ? En mars 1976, contre la Tchécoslovaquie, même heure, même jour, même lieu que Platini. 

A l'époque, il était arrière gauche. Aujourd'hui, avec le recul, il murmure même: « A ce poste, en équipe de France, j'étais indiscutable ». Lorsqu’Henri Michel prit sa retraite du FC Nantes, les dirigeants du club breton se mirent en quête d'un libero pour le remplacer. L'un d'entre eux lança: « Pourquoi ne pas confier ce poste à Max Bossis ? » On tente l'expérience et dès la fin de la saison, on crie au génie dans les gradins du vieux stade Marcel Saupin Pari gagné. Une nouvelle carrière se dessine pour « le Chouan ». Là encore, il fait preuve de superbes qualités, dont le point d'orgue demeure son long dribble qui déroute souvent plus d'un adversaire. Et puis, il a encore prouvé durant l'intersaison 1985 qu'il savait se remettre en question. Il a rejeté le charme et le luxe dorés du FC Nantes où il était devenu l'un des hommes forts, pour plonger dans l'aventure de la Division 2 avec le Racing Club de Paris. Pour goûter une expérience passionnante, pour être au démarrage d’une grande aventure….puis aussi bénéficier d’un joli contrat.

 
 

5 commentaires:

  1. à propos de la demi de Séville: as-tu une idée de la raison pour laquelle Hidalgo a inversé ses latéraux ce soir-là? si je ne m'abuse, Max a pris le flanc droit laissant le gauche à Amoros (qui tape sur la barre à la 90e d'ailleurs), alors que durant les 5 rencontres précédentes, c'était Max à gauche et Manu à droite... (??)

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  2. Non et il faut que j'achète ce livre, la réponse doit être sûrement dedans : Pierre-Louis Basse et son livre sur Séville 82 : http://livre.fnac.com/a2246184/Pierre-Louis-Basse-Seville-1982-France-Allemagne-le-match-du-siecle

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  3. Mais comme ça à chaud, j'ignore la comment du pourquoi de cet inversement de rôle

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  4. beh non, la réponse est pas dedans non plus. Le livre de Basse est excellent mais c'est plus un délire poético-lyrique sur fond de souvenirs de jeunesse et de géopolitique internationale qu'une fine analyse technique du match. Ce qui n'enlève rien à la qualité du bouquin. Mais bon sang, cette question me turlupine, et seul Michel Hidalgo a la réponse, je brule d'envie de lui poser, mais j'ai pas son 06...

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  5. Bah moi non plus du coup. Je vais regarder ce soir dans ma bibliothèque :"le grand livre de la Coupe du monde 1982" c'est écrit par Georges ERNAULT, l'ancien rédac chef de France Football. Affaire à suivre....

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