Mexico 86 : Manuel AMOROS

L’arrière au sang chaud

Sa saison 85-86 en chiffres : 28 Matchs en championnat et 2 buts. 9ème du championnat de France avec Monaco. 2 Matchs en coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupes et Monaco éliminé au premier tour face aux polonais de Cracovie. 1 Match en coupe de France pour 1 but et une élimination en 1/32ème de finale face au Havre.

L'homme des coups de tête. Une drôle de renommée, tout simplement parce que Manuel Amoros balança un « coup de boule» à un joueur danois, lors du match d'ouverture de l'Euro 84. Carton rouge et retour immédiat aux vestiaires devant le public du Parc des Princes, Pas joli, joli ... Il dira aussitôt après la rencontre: « Ce n'est pas ma faute. Il ne faut pas oublier que dans mes veines coule du sang espagnol » Pourtant, Manuel Amoros, qui avait connu l'équipe de France le 23 février 1982 pour la première fois, est sans aucun doute l'un des deux ou trois meilleurs arrières latéraux d’Europe. Son domaine, à lui, c'est le flanc gauche. Il a des qualités physiques exceptionnelles, un dynamisme à toute épreuve, un sens du jeu d'attaque et surtout de contre-attaque particulièrement aiguisé. En défense, peu d'adversaires peuvent se flatter de l'avoir passé, du moins à la régulière. 

Il a connu les honneurs d'une demi-finale mondiale en Espagne en 1982, où il sauva la mise face aux tchèques (voir en fin de sujet), puis la victoire en finale du Championnat d'Europe des nations en 1984. Un palmarès taillé à toute vitesse. Amoros reconnaît : « J'ai effectué mes »débuts professionnels dans les meilleures conditions. Tout est allé très vite pour moi. Avec Monaco, avec l'équipe de France. Je me suis retrouvé au sommet, j'avais 20 ans ». Du coup, on s'est habitué aux longues courses en avant de ce joueur, considéré par la plu part des techniciens et observateurs du football mondial comme le prototype de l'arrière latéral moderne. Mais on lui ressort aussi très vite son caractère à fleur de peau, ses coups de tête, ses égarements. Lui, il répond: « Je suis le premier à regretter ce côté impulsif Ça me cause tant de soucis. Pourtant, je suis un professionnel hyperconsciencieux, et je n'ai qu'un mot d'ordre quand je joue: « gagner, gagner, toujours ... »

Ci-dessous l’épisode de 1982 face aux tchèques, dernier match du 1er tour du mondial espagnol. Un nul suffit aux français pour voir le second tour et à quelques minutes de la fin les bleus tiennent le1-1 partout. Il reste une poignée de secondes quand les tchèques partent à l’assaut des cages d’un Jean-Luc ETTORI toujours aussi peu sûr sur les terres espagnoles. Le ballon revient dans les buts vides, la France va se faire sortir… mais non Manu planté sur sa ligne a de la glace qui coule dans les veines, lui l’espagnol réputé au sang chaud et il envoie de la tête le ballon et les tchèques chez eux. La France ira au second tour mais elle a eu chaud.

Clichés extrait de l’excellent site : THE VINTAGE FOOTBALL CLUB

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