Mexico 86 : Jean TIGANA

Un tigre dans le moteur

Sa saison 85-86 en chiffres : 32 Matchs en championnat et 2 buts. 3ème du championnat avec les Girondins de Bordeaux. 2 Matchs en coupe d'Europe des clubs champions (Élimination au 1er tour face à Fenerbahçe). 11 Matchs en coupe de France, pour 3 buts et la victoire au bout face à l'OM en finale.

Il sortait tout juste de l'adolescence. Et vivait aux Caillols, un quartier de Marseille. A l'époque, Jean Tigana était facteur, employé des PTT. Un job comme un autre, pour un jeune qui ne pensait qu'au football, mais qui n'avait pas peur de crier bien fort ce qu'il pensait. Évidemment, ça ne plaisait pas. Il aura naturellement des problèmes avec l'entraîneur de son premier club le SC Toulon, puis avec le président intérimaire de l'Olympique Lyonnais. Pourtant, à côté de ses coups de gueule, se profile un joueur du plus haut niveau. Il compense son gabarit modeste (1,68 m pour 62 kg) par une activité débordante. Cela lui réussit et le conduit naturellement en équipe de France. Il revêt le maillot bleu pour la première fois à Limassol le 11 octobre 1980. Ce jour-là, les Tricolores « cartonnent » (7 -0) contre Chypre.

Au coup de sifflet final, Michel Hidalgo sait qu'il vient de trouver le futur meilleur milieu de terrain « tournant » d'Europe. Sous les couleurs des Girondins de Bordeaux autant qu'avec l'équipe de France, Jean Tigana c'est un tempérament de feu, une technique irréprochable, un sens du devoir au -dessus de tout soupçon. Il est aussi un tacleur, un « râtisseur », avec un véritable moteur dans le ventre et pour finir, un dribble court, dévastateur. Toutes ces qualités on peut les observer dans c’est incroyable souvenir pour le football français en 1984. Demi-finale de coupe d’Europe à Marseille. Dernière minute des prolongations, français et portugais sont toujours à égalité 2-2, quand Jeannot TIGANA fait le boulot. Une course, un sprint interminable, pour s’arracher et offrir le but à Platini qui envoie la France en finale dans un stade Vélodrome en fusion. Celui-là, je suis obligé de le mettre en vidéo, un des plus grands, des plus beaux buts de l’histoire du football français en charge émotive :


Mais Tigana, c'est aussi une incroyable modestie, une humilité héritée du milieu social dans lequel il a grandi. C'est aussi une formule: « Moi, j'ai toujours faim. Après notre titre de Champion d'Europe, j'avais encore la fringale. Parce que moi, ce qui m'intéresse, c'est d'aller toujours plus haut. Au bout de moi-même ».

Tigana qui "s'arrache", j'adore !!

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