Mexico 86 : Jean-Marc FERRERI

Une formule 1

Sa saison 85-86 en chiffres : 37 Matchs en championnat et 11 buts. 7ème du championnat de France avec Auxerre. 2 Matchs en coupe de l’UEFA et une élimination au premier tour après avoir fait tremblé le Milan AC. 7 Matchs en coupe de France (3 buts) et une élimination en ¼ de finale face à Rennes

Une confidence de la standardiste du stade de l'Abbé Deschamps à Auxerre: il ne se passe pas une semaine sans que le téléphone ne sonne pour lui et cela depuis des années. Des appels toujours en provenance d'Italie ou d'Espagne, parfois d'Angleterre. Au bout du fil, les managers demandent Guy Roux, le Boss, le Grand Manitou, le Gros Bonnet, la Vedette, le Singe, le Cerveau de l'AJ Auxerre, et lui glissent avec envie : « Alors, votre Ferreri, quand donc pourra-t-on l'avoir ? » Roux a toujours envie de répondre: « Jamais! » Jean-Marc Ferreri, c'est SA perle Il est allé le dénicher à Pouilly en 1977, et l'a tout simplement présenté comme le successeur de Michel Platini la superstar de la fin des années 80 et du début des années 90. Depuis toujours, Guy Roux est persuadé détenir avec ce joueur, une petite fortune, mais il a rejeté jusqu'alors toutes les offre aussi mirobolantes soient elles. Mais Ferreri était lié par contrat avec le club bourguignon jusqu'en juin 1987 et alors libre de signer où il veut. C’est ainsi qu’après la coupe du monde Jean-Marc FERRERI partira rejoindre le grand Bordeaux de Claude BEZ qui recrutera ce qui se fait de mieux en milieux offensifs dans l’hexagone cet été là (Vercruysse, Touré et Ferreri viennent rejoindre Giresse, qui ne le supportera pas et partira à l’OM). 

Mais pourquoi donc Ferreri, qui n'oublie pas ses ancêtres italiens – comme Platini - fût-il l'objet de tous ces désirs ? Facile, c'est un super, même si son palmarès demeure encore maigrelet. Meneur de jeu, doté d'un coup d'œil très exceptionnel, il possède aussi le sens du but. On lui reconnaît égaiement une formidable accélération et une habileté bien au-dessus de la moyenne dans le jeu court. Il a découvert le monde en bleu, Platini et les autres, après le Mondial 82. Gêné, il avoue même avoir dit « Monsieur» à Platini la première fois qu’il a débarqué au stage de l'équipe de France. Jusqu'alors, il s'estimait en apprentissage: « Quand on est dans un groupe où le milieu de terrain est formé par Platini, Giresse, Tigana et Fernandez, on ne pense même pas à être titulaire. On regarde. A moi de retenir la leçon ». En attendant de devenir le futur grand patron des bleus, Jean-Marc Ferreri n'a aujourd'hui qu'une parole : « Toujours prêt ». Platini et Giresse peuvent partir rassurés.

Guy ROUX et son poulain

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